À l'unisson

By -livresse

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Nouvelle année scolaire, nouvelle occasion pour Germain de se réjouir de la vie qui lui est offerte. Passion... More

LEVER DE RIDEAU
MOUVEMENT N°1
MOUVEMENT N°2
MOUVEMENT N°3
MOUVEMENT N°4
MOUVEMENT N°5
MOUVEMENT N°6
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MOUVEMENT N°28
MOUVEMENT N°29
MOUVEMENT N°30
MOUVEMENT N°31
MOUVEMENT N°32
MOUVEMENT N°33
MOUVEMENT N°34
SALUT FINAL

MOUVEMENT N°23

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By -livresse

𝐆𝐄𝐑𝐌𝐀𝐈𝐍

Nous sommes assis sur un banc, en plein milieu du parc. Sûrement que des dizaines de personnes nous ont vus et je m'en fous royalement. Si ces dizaines de personnes ressentent ce que je ressens, c'est tout ce qui m'importe.

— Mais du coup, ça veut dire que tu es mon copain ?

Je manque de m'étouffer. Comment ce genre de question peut traverser son esprit à ce moment précis ? Elle me surprendra toujours.

Alors, je le prends ironiquement et lui réponds de la même manière :

— Comme tu veux, je peux aussi être ta souris, mais ça risque d'être gênant.

— Arrête, c'est une vraie question.

Elle tourne la tête vers moi et l'expression que son visage me renvoie me fait vite comprendre que cette question est plus que légitime pour elle. De savoir ça, je prends un peu plus conscience de la chance que j'ai.

— Que dois-je faire pour que tu me considères comme tel ?

Surement que je parais bête car, pour moi, elle l'est pleinement. Aucun doute là-dessus. Mais je ne sais rien sur ce qu'elle veut, elle.

— Rien, absolument rien.

— Tu me le promets ?

— Que serais-tu capable de faire, si je te disais que non ?

Il me faut un moment pour trouver une bonne réponse. Je pourrais partager ma vie avec elle si la sienne touche à sa fin, quitte à ce que j'en meurs. Je pourrais combattre contre n'importe qui si je suis sûr qu'elle n'en souffrira pas. Je pourrais devenir l'homme le plus courageux du monde, rien que pour elle. Mais, il y a bien une chose que je ne peux pas faire : lui promettre de rester avec elle jusqu'à la fin.

— Beaucoup de choses. Tu n'as juste à me dire qu'un mot, une action, et je le fais.

— Tu peux m'aimer ? M'aimer pleinement ?

— Qui te dit que je ne le fais pas déjà ?

Une longue pause. Un enfant cri à son ami qu'il a mal. Moi aussi j'ai mal. J'ai mal au cœur car je sais qu'il va arrêter de battre bientôt.

— Si tu me le promets, je peux peut-être te croire.

— Je ne demande que ça.

— Alors, qu'attends-tu ?

Je l'embrasse. Et pour la première fois, ce baiser signifie beaucoup de choses. Il regroupe tout l'amour que nous avons l'un pour l'autre et tout celui que nous sommes prêts à nous donner. Jamais je n'avais embrassé une fille de cette manière. Je suis heureux de vivre cette expérience avec Leslye, encore une fois. 

Cette fille est peut-être comme celles que l'on peut trouver n'importe où, mais elle est arrivée à moi avec un but. Je ne le connais pas encore, mais j'en suis convaincu. Nous ne nous sommes pas rencontrés seulement pour se rencontrer. Il y a forcément quelque chose derrière. Quelqu'un là-haut qui a prémédité cela en se disant que ça allait être une bonne chose. Cette personne-là, je ne le remercierai jamais assez pour ce qu'elle a fait. 

À des moments, le monde conspire pour les mauvaises choses. Mais là, c'est différent. 

J'aurais dû le sentir dès le début, comme avec Mao, Théo, Clément et Iris, mais j'ai été détourné par notre objectif premier. Elle était face à moi et je ne pouvais pas voir l'impact qu'elle avait chez les autres, et plus tard chez moi. C'est mon plus grand regret nous concernant. 

Enfin du moins, pour le moment et de mon côté. Car je sais que le sien, sera d'avoir été avec moi.

— Est-ce que ton cœur, à toi aussi, bat plus vite depuis que nos mains sont serrées ?

Je souris. Sans le savoir, j'avais besoin de cette question.

— Oui. Il tambourine dans ma poitrine.

— Nos cœurs battent à l'unisson. C'est pour cela.

Elle sert un peu plus nos mains.

— Tu le penses ?

— J'en suis persuadé.

— Comment tu peux le savoir ?

Quelle question bête, j'ai envie de lui répondre. Mais, pas plus tard, qu'il y a quelques heures, je ne le savais pas non plus.

— Quand on aime une personne, nos battements de cœur sont coordonnés avec les siens.

— C'est pour cela que depuis que je suis tombée amoureuse de toi, mon cœur ne cesse de vouloir aller vers toi ?

— Oui. C'est parce que l'un sans l'autre, ils ne peuvent pas vivre. Ils sont obligés d'être accompagnés de l'autre. C'est comme une paire de chaussette, ou d'yeux. S'il t'en manque un, comment tu fais ?

Elle chuchote qu'elle ne sait pas. Au moins, nous sommes deux. 

Et puis, après ça, nous restons un moment l'un à côté de l'autre. La tête de Leslye est sur mon épaule et nos mains ne se lâchent pas. Elles sont le prolongement de nos cœurs. 

Je pense immédiatement à notre avenir. Peut-être n'en avons-nous pas un ou peut-être est-ce le contraire. La seule manière de le savoir est de vivre pleinement cette histoire. Et même si pour moi cela est tout nouveau, enfin du moins en étant réellement amoureux, je me dis qu'elle en vaut la peine. Mais une partie de moi ne peut s'empêcher de penser aussi au fait que mes chances de continuer à vivre sont minimes. Elle ne mérite pas de vivre notre relation toute seule. Il faut, même si je ne sais pas comment mes jours vont se finir, que je continue d'espérer. Toujours et pour elle. 

Mon cœur me fait mal, mais le fait qu'il appartienne maintenant à Leslye le réparera peut-être. 

D'un coup, je me lève, accompagnant Leslye avec moi. Elle me demande où nous allons mais je ne dis rien, me tais, laissant mon cerveau me dicter quoi faire. Certainement que cette idée est la pire que je n'ai jamais eu, mais qui ne tente rien n'a rien. Pour cette fois, je suis prêt à ne rien avoir. 

Quand nous arrivons devant chez moi, je reprends ma respiration.

— Tout va bien se passer.

Elle ne comprend rien, essaie de me retenir mais rien n'y fait, je suis engagé maintenant. 

Je la mène vers le salon, là où seul mon père est présent. Assis à son bureau, il travaille sur son ordinateur. Un coup d'œil à l'heure affichée sur ce dernier me montre que nous sommes bien trop en avance et qu'il est normal que ma mère ne soit pas là. Je suis légèrement embêté par ça, mais ça ne m'empêche pas pour autant de la prendre par la taille avec un but précis en tête. 

Mon père lève la tête vers nous lorsqu'il voit que je ne suis pas seul. Son regard envers Leslye se fait attentionné. Avant même que je ne dise qui elle est, je suis sûr qu'il l'a déjà deviné. Sans demander à Leslye son avis, je prends les devants.

— Papa, je te présente Leslye.

Il lui sourit et se met debout, lui tendant sa main. Elle la lui sert, toujours dans l'incompréhension.

— Leslye est ma copine, lâchais-je, sous les yeux peureux de cette dernière.

Elle a peur, je le sais. Elle a peur car c'est nouveau pour elle. Mais moi, je sais que ça va durer. Alors, je n'ai pas peur. Je n'ai pas peur pour nous deux. La peur qu'elle a, je la lui enlève pour lui envoyer toutes les bonnes ondes qui m'envahissent depuis que je sais qui elle est pour moi.

— Je suis heureux de faire ta connaissance.

— De même, monsieur Baudin. Je suis tellement heureuse d'avoir rencontré votre fils. Merci à vous.

La fierté que je lis chez mon père me donne du baume au cœur. Il est fier de moi et de ma peur de vivre pleinement qui commence à s'évaporer. Il me le fait comprendre grâce à son regard. Et peut-être que pour certains, les regards ne sont rien, pour moi ils disent tout.

— J'espère vous revoir bientôt, ajoute ma copine.

Penser au fait qu'elle soit cela pour moi me fait sourire. Oui, Leslye est ma copine. Ma petite copine.

— Je suis sûr que nous allons bientôt nous revoir, insinue mon père avec un clin d'œil.

À ce moment, tous les espoirs que j'avais en lui se réduisent au néant. Pourquoi un clin d'œil ? Qu'avons-nous mérité pour avoir cela ? 

Puis, je lui dis que nous montons dans ma chambre, nos doigts entremêlés. S'il rajoute un truc, je me pends. Et ce n'est même pas une blague.

nous y sommes enfin...

sur une échelle de 1 à 100, je suis heureuse à + de 200.

& vous ?

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