MOI...EMMERDEUSE? TOUJOURS!

By Jolihibiscus

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Kendra est une femme rebelle, indépendante et au caractère trempé. Elle se montre toujours forte et combattiv... More

Chapitre 1: Les pieds dans l'eau
Chapitre 2: Ancrée à ton port
Chapitre 3: Les pensées
Chapitre 4: Le guet-apens
Chapitre 5: Le guet-apens (suite)
Chapitre 6: Le guet-apens (fin)
Chapitre 7 : L'éveil
Chapitre 8 : L'éveil (suite)
Chapitre 9: L'éveil (fin)
Chapitre 10 : Faisons l'amour et non la guerre!
Chapitre 11 : Faisons l'amour et non la guerre (suite)
Chapitre 12: Faisons l'amour et non la guerre! (Fin)
Chapitre 13 : Le triple retour
Chapitre 14: Le triple retour (suite)
Chapitre 15 : Le triple retour (Fin)
Chapitre 16 : La Leçon
Chapitre 17 : La surprise
Chapitre 18 : La surprise (suite)
Chapitre 19 : La surprise (fin)
Chapitre 20 : Et patatras!
Chapitre 21 : Et patatras ! (suite)
Chapitre 22: Et patatras ! (fin)
Chapitre 23 : Nom de code: Kitty cat!
Chapitre 24 : Nom de code :Kitty cat! (suite)
Chapitre 25 : Nom de code : Kitty cat (fin)
Chapitre 26 : Contrôleur de travaux finis
Chapitre 27 : Secousse sismique
Chapitre 28 : Secousse sismique ( suite)
Chapitre 30 : Têtes de cochons !
Chapitre 31 : Têtes de cochons (suite)
Chapitre 32 : Têtes de cochons (fin)
Chapitre 33 : Concours de circonstances
Chapitre 34 : Concours de circonstances (suite)

Chapitre 29 : Secousse sismique (fin)

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By Jolihibiscus

Plus l'ascenseur dévalait les niveaux en sous-sol et plus la terre semblait engloutir ce qui faisait de Maverick l'homme aimant, pour lequel Kendra avait succombé. Si elle l'avait vu à cet instant l'aurait-elle reconnu ?

Il sentait la noirceur de la terre imprégner ses veines et ses pensées. Plus il descendait dans les bas fonds de cette base, aux allures de bunker et plus, il s'éloignait de l'amour, de la luminosité de celle qui l'attrayait tel un papillon vers la flamme.

Un agent habillé tel un soldat, était devant de lui. Il restait en permanence en faction à l'entrée, ainsi qu'un autre soldat. L'un accompagnait un officiel dans la cage d'ascenseur, tandis que l'autre restait en poste. À se demander si les militaires et les hauts fonctionnaires qui devaient montrer patte blanche pour entrer dans les méandres de cet espace, pouvaient y pénétrer comme dans un moulin. Maverick trouvait tout cela complètement futile, il n'y aurait de danger que si l'un d'entre eux passaient à l'ennemi. Dans un tel cas, ils n'y verraient tous que du feu...

Lorsqu'il sortit de la cage d'ascenseur, il se dirigea vers la vaste salle de réunion. On l'attendait patiemment, visiblement. Pourtant, il n'était pas en retard, il jeta un coup d'œil à sa montre pour s'en assurer. Il s'était levé aux aurores et il n'était pas le seul...Il devait y avoir urgence pour faire tout ce beau monde se réunir aussi tôt. Mais surtout pour qu'ils soient quasi tous là, à même pas six heures du matin !

Il prit le siège qui lui était indiqué, le chef de cérémonie ne siégeait pas encore en bout de table. Il serra la main de l'homme assis à sa gauche. Il le connaissait pour ainsi dire, très bien, c'était son directeur quand il était en mission « clandestine ». C'était un homme d'actions qui s'était assez bien accommodé de la bureaucratie, lorsqu'il ne ruait pas dans les brancards, afin d'obtenir les résultats escomptés, que ce soit de la part de ceux sur le terrain ou en hiérarchie. Il avait également fait l'armée, la patience n'avait jamais été son fort. Maverick aimait collaborer avec lui, son côté "sans aucune pincette" lui convenait parfaitement.

Il lui chuchota :

— Je vois que tu es en pleine forme Maverick !

— Je vois que tu te lèves toujours aux aurores ! Tu ne dors donc jamais Raymond !

— Tu connais très bien la réponse à cette question !

Ils se sourirent mutuellement, habitués l'un à l'autre à ces piques, depuis leurs missions en commun parfois en pleine guerre. Ils avaient développés cette franche camaraderie.

Raymond reprit bien vite son sérieux pour lui dire :

— Désolé, pour tout ce remue-ménage. Je suis soulagé que ta compagne et toi, soyez arrivés à bon port. J'ai fait le nécessaire comme tu me l'as demandé et très peu de personnes sont au courant de ce qu'il se passe.

— Très bien, je te remercie. Pierre garde un œil à Nice sur tout mouvement suspect.

— On peut toujours compter sur lui ! S'il y a de la baston, il y sera !

Au même moment, une porte s'ouvrit et quelques personnes supplémentaires entrèrent dans la salle de réunion.

— Bonjour,

— Bonjour, Madame la Ministre,

Tous les hommes dans la salle se levèrent afin de saluer la Ministre de l'Intérieur.

Juste après elle, c'est le Ministre de la Défense qui entra. Il fut tout aussi formel que sa prédécesseur. Ils s'installèrent côte à côte, en bout de table.

Maverick embrassa la salle du regard. Il y avait là pas plus de dix personnes, c'était pour dire à quel point la situation était critique et hautement confidentielle. Sans avoir les aboutissants de cette histoire, cela l'énervait déjà.

'' Dans quelle merde on est encore foutu !''

Le Ministre des Armées prit la parole :

— Nous sommes réunis, car la sécurité de la Nation le requiert, mais également celle du territoire. Madame la Ministre et moi-même, nous sommes longuement entretenus avec le Premier Ministre britannique, il y a peu. Nous avons malheureusement un énorme problème qui nous tombe sur les bras.

La Ministre de l'Intérieur dit à son tour :

— Depuis plusieurs mois, les équipes de police de plusieurs Etats européens font le même constat : plusieurs cartels semblent fusionner et cela menace l'équilibre fragile qui résidait dans les rues. Je suppose que vous vous demandez de quels cartels il s'agit.

Elle fit une pause pour regarder son auditoire et en quelques secondes, elle parut terriblement lasse.

— À proprement parler, il s'agirait de rassemblement de gangs plutôt que de cartels, mais les enquêtes sont en cours, afin d'affirmer ou d'infirmer le rôle des plus grands cartels latino-américains de la drogue dans cette affaire. En l'occurrence, des gangs formés en prison, tels que les Trépieds, qui forment un groupe suprématiste, ayant des liens avec le trafic de drogue, la prostitution des détenus, les assassinats commandés et les Toiles, qui ne sont pas mieux dans le domaine de l'assassinat, auraient mis de côté leurs rivalités, pour s'allier aux ACAB (All cops are bastards = Tous les flics sont des bâtards) et aux...

Elle reprit ses notes pour ne pas se tromper dans l'appellation.

—...MMMV (mauvais, méchant, malveillant, vilain). Comme vous le constatez, c'est un joli groupe d'anges gardiens que nous avons là. Si auparavant les deux premiers s'en tenaient strictement aux prisons, les deux derniers étaient surtout actifs dans les rues. Dorénavant, nous devons nous les coltiner dans les rues, dans les prisons et au-delà des frontières également ! Ils se sont organisés en réseau et sont en train de monter en puissance, de façon radicale.

Maverick avait la mâchoire serrée. Ce qu'il entendait là, n'augurait de rien de bon. Si tous ces criminels formaient un seul groupe suprématiste, cela allait devenir un enfer et les clivages en fonction des origines et de la couleur de la peau, allaient mettre le feu dans les rues ! L'image de sa tigresse lui apparut à cette pensée. Elle serait grandement en danger et son caractère rebelle la ferait prendre pour cible à abattre. Ses sourcils étaient froncés et le jeu de mâchoires contractées commença. Sa colère grimpait crescendo.

Raymond à son côté sentit l'hostilité se dégager de Maverick et s'il ne le connaissait pas, il aurait pu penser qu'il allait tout casser. Il pressentait ce qui était à l'origine de son énervement. Surtout qu'il la montrait ainsi, car il était une tombe littéralement. D'habitude, il ne laissait rien paraître !

Les ministres laissèrent la parole à Raymond qui expliqua les comptes-rendus du Royaume-Uni, de Belgique, des Pays-Bas. Il devait s'entretenir après la réunion avec l'agence d'Allemagne, afin de connaître leur position sur le sujet.

— Autant les autres cellules font front commun avec nous. Autant, celle d'Allemagne semble tergiverser. Elle dit être déjà bien occupée avec les groupuscules de l'Est, qui ne sont pas non plus des enfants de cœur et ne pense pas avoir les moyens de nous prêter main forte. La directrice doit rencontrer la chancellerie, pendant que nous discutons et me donner une réponse.

La Ministre de l'Intérieur déclara que s'il le fallait, le Président de la République entrerait en contact avec la Chancelière, afin d'obtenir son accord.

— Plusieurs villes ont déjà subi des violences inimaginables. Des histoires aux allures banales, allant des rivalités entre jeunes qui affrontent les forces de l'ordre, les supporters qui s'enflamment lors des matchs de football, mais aussi de rugby, semblent faire partie de la normalité. Pourtant, il y a un but tout autre à ces affrontements. À chaque fois, des morts sont à dénombrer, mais ils ne concernent que des membres de gangs. Là, où c'est compliqué, c'est qu'il ne semble il y a voir aucun lien, mais des gangs de vendeurs de drogues se font eux aussi attaqués, des proxénètes également tombent et les filles sous leur joug, passent entre les mains de ceux précités. Une taupe bien infiltrée indique que tout le système de criminalité est en train de se réorganiser et personne ne semble savoir qui tire réellement les ficelles.

Les membres de ce conseil restreint faisaient grise mine. L'inconnu est toujours terrible pour l'homme et a toujours un très mauvais effet sur lui.

— Si les médias s'emparent d'une telle histoire ou que cela fuite, la paranoïa va s'installer dans nos vies et nous ne pouvons laisser la France devenir un Far West. Les armes illégales seraient à nouveau au cœur du marché noir. Non seulement pour ces groupuscules, mais aussi pour monsieur et madame tout le monde qui aura peur pour leur vie, mais aussi pour celle de leur famille.

C'était un haut commissaire divisionnaire, un chef de la police qui venait de prendre la parole.

— Inutile de vous dire ce que cela donnerait, si en plus des crimes racistes venaient s'ajouter à tout ce lot de violences, ajouta le même interlocuteur. Nous n'avons pas les moyens d'être sur tous les fronts en même temps.

— C'est pour cela qu'Interpol, la DGSE, l'Armée, la police et la gendarmerie sont ici. Nous devons faire une coalition, afin d'éradiquer ce mal, ajouta la Ministre.

— Il y a pire encore, ajouta le grand patron de la DGSE. Je commençais à me douter de certaines retombées, mais j'en ai eu la confirmation en faisant des regroupements avec Interpol. Certains de nos agents sont en grand danger. Mr Meyer, vous faites partie des meilleurs et même si nous n'avons plus collaboré avec vous depuis des années, un agent aurait entendu mentionner votre nom d'emprunt lié à une ancienne affaire.

Maverick commençait à se sentir à l'étroit dans cette salle et continuer à parler pour ne rien dire n'allait pas résoudre son problème. S'il s'écoutait, il se lèverait et ficherait le camp de là, une bonne fois pour toutes !

*

Alors que le médecin de l'hôtel auscultait Kendra, il n'obtint aucune réaction de sa part. Rien ne laissait supposer un quelconque malaise. En dehors de ses yeux fermés, ses constantes étaient normales. Il ne comprenait pas ce qu'il pouvait s'être passé dans la salle de bains pour qu'on la retrouve ainsi inanimée.

— Je ne vois rien d'anormal chez cette femme qui explique son état, dit le médecin en regardant le chef de la sécurité.

— Comment ça vous ne voyez rien ? Son pouls était filant, il y a quelques minutes à peine, avant que vous n'arriviez !

— Pourtant, il n'a plus rien de filant, maintenant !

Le médecin n'appréciait guère le ton que prenait ce chef de la sécurité pour s'adresser à lui. Ils s'affrontèrent du regard, avant que le chef de la sécurité ne lui dise :

— Quoi qu'il en soit, Mr Meyer voudra des réponses suite au rapport que nous ne manquerons pas de lui faire. Je peux vous assurer que je ne compte pas lui répondre, que je ne connais pas l'origine de cet incident !

Le médecin contracta sa mâchoire. Cet agent semblait bien tenace et cela l'agaçait; au plus haut point. Il était tout de même celui qui avait dû se coltiner plus de dix ans d'études pour exercer son métier ! Cela impliquait un minimum de respect et ne pas lui parler comme à un va nu-pieds.

— Je vais demander une ambulance pour faire des analyses supplémentaires.

— Pour quel établissement hospitalier, au juste ?

— Au CHU de Lyon.

Le chef de sécurité se mit bien en face du médecin et abaissa sa tête, car il mesurait bien deux têtes de plus que lui.

— Sentez-vous docteur, que cette femme doive aller au CHU de Lyon ?

Le médecin n'en put plus et cracha :

— Quel est votre problème au juste ? Vous pensez qu'il n'y a que la plèbe dans un centre hospitalier universitaire !

— Je ne crois rien du tout, en dehors du fait qu'il n'est pas question qu'on aille à ce centre hospitalier.

La voix doucereuse avec laquelle ces paroles avaient été prononcées, étaient en complètes contradiction avec le regard glacial qu'imposait Balthazar, ce chef, pour ainsi dire pas commode.

— Vous demanderez une ambulance pour l'hôpital privé Jean Mermoz. Est-ce bien assez clair ?

— Tout à fait clair !

Il ne perdit pas de temps à lui répondre et remonta ses lunettes sur le bout de son nez.

— Autant vous le dire, je déteste les coïncidences et le fait que vous tombiez comme par hasard aujourd'hui, pour le remplacement du docteur habituel de notre hôtel, ne me plaît pas du tout !

— Je n'y peux rien si votre médecin est absent aujourd'hui ! Je ne fais que rendre service à cet ami ! Je lui dirai à quel point j'ai été bien accueilli, je peux vous l'assurer !

— Vous pouvez le lui dire, rétorqua Balthazar, à quelques centimètres du nez du médecin qui n'en menait pas large, finalement !

L'un des gardes riait sous cape. Leur patron aimait jouer au tortionnaire, il n'y avait pas à dire ! Cela leur avait toujours permis d'avoir un retour rubis sur ongle de toutes leurs relations avec des externes. Il devait avouer que cette fois il avait sorti la grosses artillerie. Encore un peu et le doc allait le faire dans son pantalon ! Cela aurait été vraiment tordant, mais le chef se redressait déjà et regardait Mme Meyer qui semblait dormir comme si rien de tout cela ne s'était produit. C'était vraiment louche ! Il y avait à peine dix minutes, elle respirait comme si elle manquait d'air et faisait une crise cardiaque.

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