Golos [PREMIER JET]

By CookieEcrivaine

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Agata Anholt est une jeune actrice dont sa renommée devient mondiale. Devant les caméras, elle joue son rôle... More

AVANT-PROPOS
PROLOGUE
CHAPITRE UN
CHAPITRE DEUX
CHAPITRE TROIS
CHAPITRE QUATRE
CHAPITRE CINQ
CHAPITRE SIX
CHAPITRE SEPT
CHAPITRE HUIT
CHAPITRE NEUF
CHAPITRE ONZE
CHAPITRE DOUZE
CHAPITRE TREIZE
CHAPITRE QUATORZE
CHAPITRE QUINZE
CHAPITRE SEIZE
CHAPITRE DIX-SEPT
CHAPITRE DIX-HUIT
CHAPITRE DIX-NEUF
CHAPITRE VINGT
CHAPITRE VINGT-ET-UN
CHAPITRE VINGT-DEUX
CHAPITRE VINGT-TROIS
CHAPITRE VINGT-QUATRE
CHAPITRE VINGT-CINQ
EPILOGUE

CHAPITRE DIX

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By CookieEcrivaine

___________________________

Un coup de feu venait de retentir au sein du commissariat. La balle frôla la joue de Viki, qui avait eu le bon sens d'esquiver d'un geste rapide l'attaque. Elle avait entendu la balle siffler contre son oreille qui émit un grésillement désagréable lui arrachant une grimace. Elle avait senti que quelques mèches de ses cheveux s'étaient arrachées avec le projectile, mais elle s'en fichait pas mal au moment présent.

Un fin filet rouge coula sur sa joue jusqu'au menton. Mais son entière attention se portait sur cet individu. Le bruit avait alarmé les peu de policiers qui étaient restés en garde cette nuit-là. Tous les autres étaient chez eux ou bien en patrouille en ville, une grande partie avec Igor. Un de ces gardes allumait la lumière. A moitié surprise, la secrétaire reconnut l'homme qui lui avait fait ses avances quelques heures plus tôt. Malgré son cœur qui battait à tout rompre, elle gardait un air calme, presque apaisant. Lentement, elle leva ses mains jusqu'au niveau de ses épaules, lui montrant qu'elle ne lui ferait rien.

- Monsieur... Calmez-vous. On ne vous veut aucun mal. Si c'est à propos de cet après-midi, je m'excuse de vous avoir offensé. Mais...
- Je me fiche pas mal de vos excuses. Vous en savez trop...

Déconcertée, elle ne voyait pas du tout à quoi il faisait allusion. Mais elle n'eut pas le temps d'y réfléchir davantage, car son doigt appuya lentement sur la détente, l'arme à feu toujours pointée sur elle. Elle allait se décaler, mais quelqu'un tira sur son col en arrière, la faisant crier de surprise et de peur. Sa respiration se coupa le temps qu'on la recula et la cachait derrière son bureau alors qu'un bruit mêlé à un éclair perça ses oreilles. Surtout celle qui avait été proche du premier projectile lancé. Elle grimaça une nouvelle fois et passa sa main à l'endroit où ça lui faisait mal, retirant un petit appareil transparent qu'elle rangea dans la poche de sa veste à temps, puisqu'elle se faisait secouer tel un pommier à la seconde après.

- Tu vas te réveiller oui ? Il faut prévenir les autres, j'ai laissé mon arme de service à mon bureau.
- Quelle idée de se séparer de son arme aussi...
- La ferme !

Elle leva les yeux au plafond d'un air exaspéré, se contenant pour ne pas cracher sa haine sur son collègue policier qui se croyait tout permit.

- La radio de la police est dans la salle à côté...

Elle ne finit pas sa phrase, car un cri le remplaça. Elle se croyait dans un film d'horreur. Juste au-dessus de son bureau, le visage de l'homme avec un sourire presque dément les observait, mais son regard était vide d'expression.

Sans perdre plus de temps, elle se leva et courait dans le couloir pour aller s'enfermer dans une salle. A peine la porte fermée, un autre bruit la fit sursauter de terreur. Les mains tremblantes, elle verrouilla l'entrée de l'intérieur. Ça lui laisserait quelques temps de répit.

Calme-toi, Viki... Respire...

Malgré la situation alarmante, elle ferma les yeux le temps de calmer un peu sa respiration pour avoir l'esprit plus clair, bien que la poignée de la porte tournât frénétiquement dans l'espoir de la faire s'ouvrir. Elle devait contacter quelqu'un. Car toute seule, elle savait qu'elle n'allait pas s'en sortir. Elle attrapa son téléphone de la poche de son jean, puis composa le numéro d'Igor. C'était le seul à qui elle pensait en ce moment. Les « bip » caractéristiques pour faire patienter l'interlocuteur retentit. Une fois... Deux fois... Trois fois...

- Désolé. Votre interlocuteur n'est pas disponible pour le moment. Veuillez laisser un message...
- Putain de merde ! jura-t-elle en raccrochant rageusement.

La panique revint, surtout en entendant répéter cet homme qui la chassait.

- Vous en savez trop. Je vais devoir vous éliminer.
- Mais de quoi vous parlez bon sang !?

Mais bien évidemment, le détenteur d'arme ne répondit pas. Il se servit de celle-ci pour faire sauter la poignée de la porte dans un grand fracas. Avec son pied, il poussa ce qui le séparait de la jeune femme, faisant tomber la porte comme un vulgaire morceau de métal. Paniquée, elle recula en regardant tout autour d'elle, jusqu'à être bloquée par ce qui semblait être un bureau. Prise au piège, elle ne voyait pas d'issue réfléchissant à toute vitesse alors que l'homme la visait de son arme brillante par la lumière des lampadaires.

Bureau... Table... Ordinateur... Chaise...

Idée de génie. Elle se jeta sur la table pour esquiver l'attaque. Coup de chance incroyable selon elle, car elle profita de cette opportunité pour prendre la chaise et frappa le criminel avec toutes ses forces. Celui-ci ne s'attendait pas à une telle répartie car, déstabilisé, il tomba sur le côté, laissant une occasion pour Viki de sortir. Elle ne se fit pas prier et courait en dehors de la pièce. Elle savait où elle devait aller. C'était sa seule chance pour s'échapper des filets de l'inconnu. Elle longea le couloir le plus vite qu'elle pouvait. Jamais depuis qu'elle travaillait ici elle s'était doutée que ce couloir était si étroit, sombre et long. Mais elle savait où elle allait.

Les pas précipités derrière elle la convainquait d'accélérer la cadence, se jetant sur la porte qui céda sous son poids et s'ouvrit. Elle ferma derrière elle pour gagner du temps. C'était le bureau de leur supérieur. Elle alluma la lumière de son portable pour y voir plus clair et ne pas laisser d'indice à son poursuiveur qui devait chercher quelle porte elle avait prise. Rapidement, elle trouva ce qu'elle cherchait. Un ancien poste de police se tenait là, sur son bureau. Il était relié à toutes les voitures de service, et elle aura plus de chance que quelqu'un entende son appel à l'aide.

Souriant légèrement, elle se détendit un peu. C'était son salut dans cette situation de stress intense dont elle n'était pas des plus habituée. Elle attrapa le cabinet et regardait un peu comment ça fonctionnait. C'était encore ces anciennes machines d'il y a des dizaines d'années. Elle se demandait même maintenant comment on pouvait garder de telles antiquités. Mais ses pensées furent interrompues par les cris perçants et graves de l'homme qui perdait patience :

- Je sais que t'es là ! Montre-toi !
- Pour que je me fasse buter, non merci... marmonna-t-elle pendant qu'elle continuait d'examiner la machine.

Après avoir à peu près compris son fonctionnement, avec des gestes précis, elle appuya sur quelques boutons avant de parler à l'interphone d'une voix claire et distincte pour avoir l'air aussi assuré que celui qui utilisait plus régulièrement l'appareil :

- A tous les policiers, besoin de renfort au commissariat. Un attentat attaque le personnel de nuit. Appelle à toutes les unités en urgence !

Sa voix se stoppa quand un rire qui provenait de derrière la porte se fit entendre.

- Tu es là ma jolie.
- Bordel...

Cette fois-ci, le coup de la chaise n'allait certainement pas fonctionner. Non seulement parce que c'était prévisible, et en plus parce que ça ne servait à rien. Il allait la rattraper à un moment ou un autre. C'était inévitable. Elle était beaucoup moins rapide que lui.

Puisque sa cachette était grillée, elle alluma la lumière de la pièce.

Foutu pour foutu de toute façon...

Elle fouilla ensuite le bureau à la recherche d'une quelconque arme. Mais à part son collègue, personne ne posait son arme sur son bureau. Il fallait toujours l'avoir sur soi. Elle regardait ensuite autour d'elle alors qu'un premier coup de feu mal ajusté frappa la porte sans la débloquer.

Vite !

La fenêtre ? Il pouvait toujours la poursuivre et la rattraper. A cette heure-ci, personne n'était dehors dans cette rue tranquille. Mais elle avait peut-être une chance de s'en sortir.

Elle allait se diriger vers sa seule issue de secours, mais l'oublie d'un tiroir ouvert cognant sa cuisse lui arracha un gémissement de douleur. Elle baissa son regard et en découvrit le contenu.

Mais comment j'ai pu rater ce détail moi !?

Avec la panique, se dit-elle. Elle attrapa alors la paire de menottes et la cacha derrière son dos. La serrure céda au deuxième coup et l'individu entra. Si au début il avait été calme, droit et imposant, à présent l'homme courbait son dos, ses jambes pliées semblaient raides. Viki le voyait à présent comme un animal, un félin prêt à se jeter sur sa proie à tout instant. Effrayée, mais gardant la tête froide, elle recula prudemment jusqu'à ce que son dos touche le mur. A nouveau dans une impasse, il profita de cette occasion pour s'approcher de la secrétaire qui, de ses yeux ronds, voyait que son assaillant venait de laisser tomber l'arme.

Il n'a plus de munition... Parfait !

Cependant, cela ne voulait pas dire qu'il en était moins menaçant ni moins dangereux. Au contraire, son allure d'animal la laissait pantois, impossible de faire le moindre mouvement. Bientôt, elle sentit une main ferme et froide lui serrer son cou avec une telle force qui la fit gémir de douleur. La gorge serrée, la respiration se faisant plus compliquée et sifflante, elle sentait déjà ses muscles se raidir au soudain manque d'oxygène. Sa main serrait les menottes qu'elle tenait. Un sourire marqua le visage assombrit en face d'elle et cela lui donna un courant électrique sur tout le corps. C'était le moment.

Sans le quitter des yeux, elle enchaîna la main de l'homme qui empoignait son cou. Elle profitait qu'elle avait encore assez d'air pour y mettre toute sa force et son élan sur ce bras et de tirer avec l'autre extrémité de la chaîne pour le faire lâcher. L'air put enfin remplir ses poumons et nourrir ses muscles. A son air ahuri, elle comprit qu'il ne s'était pas attendu à une résistance et utilisa cet avantage. Un coup de pied entre ses jambes, un autre sur le mollet, et la personne tomba dans un cri de rage et de douleur. Elle se baissa et accrocha la deuxième menotte sur le pied du bureau. Dans un élan, il attrapa de sa main valide les cheveux de Viki qui cria et lui asséna un coup de poing à l'aveugle pour le faire lâcher. Ensuite, craintive mais également admirative, elle recula pour observer la scène. Coincé à cause du bureau pour l'instant, elle ne perdit pas de temps pour se lever et sortir de cette pièce maudite.

La respiration saccadée à l'effort et la situation oppressante, elle marchait rapidement dans le couloir pour rejoindre son bureau. Elle s'immobilisa au sinistre spectacle. Devant elle, les deux policiers qui étaient présents avec elle quand tout ceci commença étaient au sol. Pour la policière, une large tâche rouge décorait le carrelage et semblait encore se répandre autour d'elle. Celui qui avait oublié son pistolet se tenait au niveau de son thorax, une trace sombre se dessinant devant lui. Au contraire de la première, celui-ci était vivant, et sa respiration était irrégulière. Viki se précipita vers lui, horrifiée de voir une telle chose dans sa vie.

- Erik ? Nom de Dieu ça va ?
- Ça a l'air d'aller ? après un silence, il soupira. Ça va, je crois qu'il n'a pas touché d'organe vital.

Mais son visage se tordait sous la souffrance de sa blessure. Elle la regardait et retira sa veste pour la presser doucement.

- J'ai prévenu les autres... Tiens bon, ils arrivent.

Ils entendaient même les sirènes dans les rues voisines. Alors, le flic hocha la tête pour lui dire qu'il n'allait pas succomber. Elle sourit, rassurée qu'il tienne le coup. Elle le quitta pour réunir ses affaires, espérant que son ordinateur n'ait rien. Elle remarqua à côté de celui-ci le dernier modèle de téléphone de la marque Kolpi. Supposant que c'était au meurtrier, elle le prit et le mettait dans sa poche. Elle ne savait pas pourquoi elle le prenait. Peut-être curieuse de savoir comment était composé l'appareil qui lui avait donné tant de mal à pénétrer dans son système pour récupérer les données d'Agata. Elle revint ensuite auprès de son collègue, le gardant réveillé en lui parlant de tout et de rien, jusqu'à ce que les autres ne les rejoignent pour prendre soin d'eux et enfermer le coupable de cette triste affaire.

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