Rafe sursaute après un énorme vacarme, il se
réveille et voit Joyce et du verre brisé au sol.
— J-Joyce qu'est-ce que tu fous ? Il commence à reprendre ses esprits.
Elle est prise de panique et ni une ni deux elle
passe à travers la fenêtre.
— Joyce non !! Il se lève immédiatement.
Elle est déjà sorties, il s'approche mais des pointes de verres avec du sang parsèment la fenêtre, c'était trop dangereux.
— Et merde!
Il part ouvrir la porte d'entrée à toute vitesse
à l'aide clés pour tenter de la rattraper.
Elle avait prit de l'avance en courant tant bien
que mal.
Heureusement l'adrénaline était là car
elle souffrait de plusieurs coupures dont une plus
sérieuse au niveau du ventre qu'elle tenait à une main; et son genou droit qu'elle c'était tordu en sautant, sa démarche était boiteuse.
— Tu m'échapperas pas Joyce! Elle entend Rafe hurler derrière elle.
— À l'aide, je vous en supplie, à l'aide !! Elle essaie d'accélérer en criant au secours mais elle le voit se rapprocher dangereusement.
Elle est blessée et complètement à bout de souffle.
Il arrive à tout allure, il l'atteint presque et il finit
par se jeter sur elle pour la faire tomber au sol.
Alors qu'elle est sur le ventre il s'agenouille et
la retourne en pressant ses mains sur ses épaules pour l'immobiliser.
Mais il ouvre de grand yeux quand il voit l'état
de la jeune femme.
— Oh mon dieu, mais..mais qu'est-ce que t'as
fait putain?
Il est sous le choc, elle est couverte de sang du cou jusqu'aux cuisses.
— Je-Je suis tellement désolé, elle sanglote morte de peur.
Il la rapproche contre lui en panique et tente
de voir d'où provient tout ce sang.
— C'est grave pas vrai ? Elle demande en tremblant.
— N-Non tu vas bien, c'est pas grand chose, juste
des égratignures, il ment en arborant un faux sourire mais ses yeux le trahissent.
— Alors p-p-ourquoi tu pleures ? Elle commence
à avoir du mal à parler.
— Parce que tout ça c'est ma faute, je suis
tellement désolé, pardonne-moi, il fond en larmes
ne supportant pas la vision d'horreur de voir celle qu'il aimait profondément blessé par sa faute.
Il avait l'impression d'être dans un cauchemar.
Depuis toujours il avait voulu protéger Joyce des autres mais il n'avait pas réussi à la protéger de lui même.
La culpabilité le ronge mais surtout la peur, la
peur de la perdre pour de vrai, car effectivement ça avait l'air grave. La dernière fois qu'il avait vu autant de sang, c'était celui de Petterkin...
— J'ai peur Rafe, j'ai pas envie de mourrir, pas
ici, elle respire mal.
— Tu vas pas mourrir t'entends, je t'emmène immédiatement à l'hôpital, il passe ses deux bras sous elle pour la porter.
— Mais..Si-si tu fais ça..
— Je sais, mais ta vie vaut tellement plus
que la mienne. Sans moi, tu pourras enfin retrouver une vie normale et paisible; moi sans toi, ma vie
n'a aucun sens, alors accroche-toi Joyce.
Il se précipite pour la mettre sur le côté passagers
de sa Porsche, il déchire son t-shirt et lui pose sur
sa plus grosse blessure.
— Appuie avec ça, bien fort, jusqu'aux urgences.
Il court rejoindre sa place et démarre au quart
de tour.
Il essaie d'être prudent mais il franchit grandement les limites de vitesses pour arriver au plus vite, si bien que dix minutes plus tard, il se trouve devant l'hôpital.
— On est arrivés, ils vont prendre soin de toi
maintenant, il sourit de soulagement puis se retourne vers la jeune femme.
Elle est allongé sur le siège les yeux fermés, le
visage pâle, elle ne bouge plus.
— Joyce ? Joyce ?! Non, c'est pas l'heure de
dormir, tu dois garder les yeux ouverts, tu m'entends ? Il tente de la réveiller.
Elle ne réagit pas; aucune réaction.
— Putain non, il se met à gémir les larmes montent.
— Joyce, il l'a secoue, reste avec moi.
Il commence à avoir du mal à respirer comme
si il allait faire une crise d'angoisse, il passe
sa main vers son nez elle ne respire plus.
— Non, non, pas ça, il hurle et se dépêche de
sortir pour la récupérer côté passager.
Il l'attrape aussitôt ne cherche même pas à fermer
la portière de la voiture et court à l'intérieur en criant à l'aide.
— AUSECOUR ! Je vous en supplie, elle a besoin d'aide, elle ne respire plus, il s'approche de l'accueil.
— Est-ce que c'est- c'est la fille du sheriff?
La secrétaire reconnaît la jeune femme dont la
photo est affichée partout sur l'île.
— Oui c'est elle, mais on s'en branle putain elle
va mourrir si vous la prenez pas vite en charge.
Elle passe immédiatement un appel d'urgences
des infirmières et un médecin arrive en courant avec un brancard, il dépose la blonde.
— Qu'est-ce qu'il lui est arrivé ? Demande le médecin
— Elle est passée à travers une fenêtre, elle c'est gravement coupée avec le verre, il explique comme
il peut toujours sous le choc.
— Quel hauteur ?
— Nous étions au rez-de-chaussée.
— Merci, restez bien ici s'il vous plaît, il s'en va
en vitesse.
Rafe hoche la tête, il s'assoit et passe les mains
sur son visage, il avait si peur, il avait son sang partout.
Il aurait aimé que ce soit un cauchemar, il ne
se le pardonnerai jamais. Comment tout ça avait
pu dégénérer à ce point. Quand est-ce que tout ça allait s'arrêter ?
— Rafe Cameron ?
Il lève la tête pour voir qui était entrain de lui
parler, son estomac ce noue quand il aperçoit
deux agents de police. Il se doutait qu'il allait
être interrogé mais pas si rapidement.
— Oui, il acquiesce.
— Vous êtes en état d'arrestation.
La policière lui passe les menottes sans qu'il n'ai le temps de réaliser.
— Qu-Quoi ? Mais pourquoi ?
Joyce n'avait fait encore aucun témoignage, il ne comprends pas pourquoi l'arrêtait t'il maintenant ?
— Pour homicide volontaire sur le Sheriff Peterkin.
Il est à deux doigt du malaise, son monde s'écroule tout autour de lui comme si il ne l'était pas déjà.
Son père avait provoqué l'accident du Sheriff
pour éviter ça, alors comment l'avait t'il découvert?
Mais tout de suite il ne pense pas à lui, mais à
Joyce.
— Non, s'il vous plaît, je vais me rendre mais
je vous en prie laissez moi attendre de savoir si elle va mieux, je vous en supplie.
Mais les agents refuse et l'emmène à l'extérieur, le Cameron se débat et hurle.
Ils finissent par le pousser dans la voiture direction le poste.
Il passe la nuit en garde à vue, la pire nuit de sa vie, aucun contact avec le monde extérieur pour savoir comment allait Joyce, est-ce que son père avait était aussi arrêté ?
Le lendemain à la première heure, les gardes viennent le chercher pour l'emmener en salle d'interrogatoire.
Les policiers essaie en vain de décrocher un mot de sa part mais il ne cesse de répéter « je veux savoir
si Joyce Pierre va bien » sans réponse de leur part il
ne souhaite pas coopérer.
Malgré tout, les forces de l'ordre explique qu'avant son accident le Sheriff avait eu le temps d'envoyer l'armes du crime au labo, et les résultats ADN on menait directement à lui et à Ward.
— Une équipe est allait chercher ton père, il va te rejoindre d'une minutes à l'autre. Peut-être qu'il sera plus bavard, explique l'agent en faisant signe aux autres de le ramener dans sa cellule.
C'était fini, ça allait finir de la pire manière imaginable.
Il allait finir sur la chaise électrique
avec son père.
Joyce et son père allait peut être tout les deux mourir à l'hôpital.
Tout ça pour une fausse relation.
Ils allaient tous mourrir.