Poésie brumeuse

By PerledeFeu

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Je crois qu'il existe ceux qui parlent et ceux qui écrivent, et que je suis désespérément de ces derniers. J'... More

Tu étais de ces rencontres
La mélancolie rampe à mes pieds.
J'aurai voulu
"Et qu'est-ce qu'il s'est passé, il y a 5 ans ?"
Tu veux faire quoi après le master ?
Quelle est belle, la nuit
Demain, j'aurai 21 ans.
Une vieille légende
Printemps aux aguets
Poème épistolaire
Je veux y croire
Je crois bien que tu ne le sais pas.
Mais tu sais, maman
Gratias vobis ago.
Lettre d'amour à moi-même
T'aimer
Si on faisait un roadtrip
Je te pardonne
Le bourgeon
Tic tac
Rêve
À la poète et tous ses vacillements
Solitude
Ta silhouette brumeuse
N'aies pas peur
Rêve lunatique
Je ne t'oublierai jamais
Douleur
Le ciel, le monde, et moi
Haïku (ou presque)
Le dernier poème que je t'écrirai
Tes yeux-lucioles
L'enfer blanc
Premier voyage d'adulte
Le roulis du tram
Avec le temps
Viens
Défi colombe: automne
Petit pas vers moi
Quinconce
Tout doux, le coeur
Changée
À mon frère
Poésie nocturne
À Rose
À l'instant présent
Quelque chose que j'ai perdu
Raz-de-marée
Emmène moi
Je me rappelle avoir pleuré
Ces mots font sens
À 21 ans comme à 15
Tu sais, je ne l'écris pas, je la vis.
Le mystère le plus irrésolu de mon coeur
Je voulais juste écrire
Tout revient et repart
La fenêtre noire
Cela tombe d'un coup
Si loin de vous
Amour et poésie
À tout ce qui se révèle et s'enfuit
Dis, trésor
Mes couleurs
L'envie de t'écrire
Pourquoi ?
Hello, Night
Avec toi
Crois-moi
Quand j'étais jeune
À Strasbourg
Viens, on retrace les contours du monde
Une traînée de sable
À la si belle suédoise
Il faudra se résoudre à marcher
Ballade à Strasbourg
Silhouettes sans visage
Le temps
Tu m'as mangé le cœur
Laisse moi t'inventer un nom
Tu ne seras plus là
Cette nuit-là
Alors, c'est tout ?
Pluie de questions
Une même constellation
Quelques éclairs
À papa
Je veux
Il pleut des espoirs
Et puis, parfois
Une page se tourne
À ma chère amie
Née pour écrire
À une amie toute aussi chère
À Thomas
Ce que j'écris
Le poète et la nuit
Il faut bien l'avouer
Ce qui a changé
J'ai peur
Faut dire
En quête de réponses
Il suffisait de t'appeler
Ta voix
On oublie parfois d'écouter
Je trouve ça fou la nuit
Cœur à découvert
À ma sœur
Les yeux qui nous charment
Préserver tout cela
On ne refera pas le monde ce soir
Nuit strasbourgeoise
Et un jour, j'ai commencé à écrire
Nouveau départ
Silences et floraisons
Les Invisibles
Viens dissiper le doute
Dissolution
L'étoile avait filé
Je n'y croyais pas.
J'ai dans le cœur, un oiseau
Sur le toit, un chat noir
Pardonne-moi, Poésie.
Les nuits du poète
Le violon ne rit plus
Les revoilà
En souvenir de l'Étoile
Dans le cœur des êtres humains
Écris-moi
Le ciel devenu noir
Le temps d'une Lune
Rien appris
Je le défendrai
Tu as ce foutu désespoir de vivre
Le monde était tout penaud
Le début de la fin
L'été s'achève
Grand frère
Le temps n'existe pas
Ce que je n'ai pas pu te dire
Ta présence
Je t'écrirai des mots
Je t'aime sincèrement
Au beau milieu de tes doutes
J'ai rencontré une ange
Ne t'inquiète pas
Tu es ,,un autre''
J'en ai pleuré
La joie comme une maladie.
Pluie de silence
Vos regards écarquillés
Si l'âme est un lac
Arrêt sur image
Tu y es déjà parvenu
ἐποχή
Un portrait de rimes et de vers
Il n'y a pas de lumière dans mon cœur
Ceux qui égarent la poésie
Court poème
J'attendais
On rirait
Tout tremble
Je n'ai encore rien dit
Je ne t'oublierai jamais.
Crise d'angoisse
On s'est connus
Le jardin des souvenirs
Égaré
Tourments de l'hiver
À Céleste
Nouveau recueil

Intuition dissonante

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By PerledeFeu


J'aurai aimé que cela fasse sens

Mais je ne sais plus ce qu'il est raisonnable d'espérer.

Au fond, seules les étoiles le savent,

Mais jamais elles ne daignent le murmurer.

Elles ont bien raison,

Car si elles le faisaient, tout s'écorcherait.

La réalité n'aurait pas de sens

Si tous connaissaient son tracé. 


Pourtant, j'entends parfois mon cœur

Me chuchoter des secrets.

Et si je m'étais promis de toujours croire

En cet intangible qui m'a si longtemps guidé,

Il est devenu brusquement compliqué de l'écouter.

Peut-être parce que ces sons là semblent dissoner

Et ne pas pouvoir s'accorder avec la vie que j'avais commencé à mener,

Ou parce que j'ai l'impression que rien dans l'univers n'y correspond.


Moi, je suis du soir, des grandes étendues marines qui peuplent le ciel,

J'aime à discuter avec les étoiles et les lumières qui percent.

J'aime à écrire ce qui n'a pas de son, mais qui aurait dû en avoir un.

Je me découvre troublée par les mots qui ne semblent être possédés par rien.

Mais pour moi qui les entend, il est impossible de savoir s'il faut les faire taire.

Cette fois, je ne peux me résoudre ni à croire en ce qui n'a pas l'air voué à exister

Ni à renoncer en ce que mon intuition m'a si timidement confié.

Peut-être cela aurait-il été plus simple que rien ne s'attarde dans mes pensées.


Je ne pourrais cependant regretter ces derniers jours et les émotions qui les ont traversé

Même si les doutes n'ont pas cessé de me happer, j'aime trop exister.

Je ne peux regretter le souvenir de ton sourire et de chacunes de tes mimiques

Tu sais, ou plutôt tu ne sais pas, mais il y a de ces choses qui me fascinent et me tuent,

De ces choses qui me hantent, m'aminent et m'épanouissent profondément

Je crois que j'ai cet étrange pouvoir d'aimer ressentir au point de ne jamais avoir peur de souffrir,

Je crois que j'ai cet étrange pouvoir d'aimer à outrance chaque chose qui fait sens,

À commencer par tout ce qui débarque dans mon existence sans prévenir pour y vibrer si fort

Que toutes mes appréhensions s'effondrent et mon cœur ne veut plus que se jeter

Dans les remous des événements et l'exquise sensation que je suis exactement là où je devais être.


Cette fois, il me manque cette certitude, parce que tu trônes au milieu de mes questionnements.

Et que la réponse ne saurait me convenir que si elle t'épargne le cœur.

Moi, je n'ai jamais rien su faire d'autre que suivre l'indicible là où il me conduisait,

Me voilà perdue maintenant que j'ai commencé à m'en effrayer,

Moi, qui était pourtant la première à toujours répéter qu'il fallait s'écouter.

Petite voix ne te connait pas, petit cœur t'esquisse sans voix.

Et j'ai beau savoir que je continuerai à être heureuse même si tout me file entre les doigts

Une part de moi se demande s'il serait raisonnable de vouloir tenir les tiens dans ma main.

Tu sais, ou plutôt tu ne sais pas ; moi, j'ai toujours eu peur de détruire tout ceux qui m'approchaient

Alors même si je voudrais te parler, je crois que je m'effraie autant de tes silences que de tes réponses.


Je crois qu'en t'écrivant j'ai compris que tout cela n'avait décidément pas de sens,

Je ne veux pas espérer de toi ce que tu n'es peut-être pas,

Je ne veux pas décider pour toi ce que tu ne souhaites peut-être pas,

Je ne veux pas de ce vieux schéma que j'ai si souvent répété.

Peut-être que chacun de tes silences est voué à calmer le flot de mes pensées

Puisque chaque absence me laisse le temps de panser les blessures d'une vieille histoire

Dont les milles déboires m'avaient jusqu'alors condamner à empoisonner mes amours

De toutes ces peurs et ces rapports malsains à l'autre qui planaient comme des vautours,

Au-dessus de ce que je m'efforçais pourtant de construire avec toute la pureté de mon cœur.

Ainsi, si rien de tout cela n'existe, tu auras guéri bien des choses sans le savoir, c'est peut-être là tout ce qui compte.


On ne se rencontre pas toujours pour les raisons que l'on croit ou espère

Mais on apprend toujours beaucoup de ceux qu'on aime, ne serait-ce qu'un instant.

Tu m'auras appris sans le savoir à laisser les choses venir sans chercher à les contrôler,

Je crois qu'il n'y a qu'en prenant son temps que l'on peut comprendre ce qui nous entrave.

Je ne veux plus jamais que mon passé vienne estomper les couleurs qui chatoient près de toi

La lumière que tu diffuses mérite qu'on la contemple et la chérisse pour ce qu'elle est

Mais j'ai compris ce soir qu'elle le méritait aussi pour tout ce qu'elle ne saurait pas être.

Il est possible que tu ne sois voué à revenir vers moi que lorsque j'aurai compris tout ce qui m'abêtit,

Prends donc tout ton temps, je crois qu'il est sain que je déconstruise toutes ces idioties qui altèrent ma vision

Peu importe si tout cela apaise notre avenir ou le futur d'un autre, laisse moi t'en remercier du fond du cœur.


Je termine ce poème, meilleure.


__

Merci pour la lecture de ce poème très long, mais tellement significatif. Vous êtes très nombreux à lire et commenter en ce moment, je vous en remercie du fond du cœur et espère que ce poème vous aura apporter autant qu'à moi ;)

Vous qui me lisez vous savez forcément à quel point la poésie compte pour moi et me compose, mais vous ignorez sûrement à quel point vous la partager compte tout autant, car vous faîtes vivre et résonner mes vers à votre propre manière et c'est tout ce que je leur souhaite quand j'ai fini de les écrire. Merci pour cela.








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