LES PROMESSES, larry stylinso...

By -adoreeyou

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Louis rend visite à son père en Italie, où il a déménagé après le divorce assez violent avec la mère de Louis... More

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Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Epilogue

Chapitre 6

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By -adoreeyou

"to live for the hope of it all" - taylor swift



brother, kodaline

Louis tournait en rond depuis des heures. Quand il disait tourner en rond, ce n'était pas faire les cents pas dans sa chambre, non. Il avait fait trois fois le tour de sa chambre, fait et refait son lit plus de cinq fois, avait monté et descendu les escaliers au moins deux fois, arpenté la cuisine, le salon - où il avait rehaussé des cadres qui n'étaient plus droit - puis il avait fait trois aller-retour dans sa rue. 

A présent, son père lui avait ordonné de rester dans sa chambre pendant qu'il travaillait en bas, car Louis ne faisait rien d'autre que le stresser. Mais Louis, en ce qui le concernait, avait encore beaucoup trop de stress à éliminer, et il n'était que quatorze heures trente. 

Dans exactement trois heures trente minutes et environ cinquante-sept secondes, il devait retrouver Harry au café. Ce qui voulait dire qu'il disposait encore de trois heures trente pour attendre Zayn, qui devait arriver dans une demi-heure, stresser à mort, trouver comment s'habiller, stresser, et partir. C'était un programme chargé. 

Si hier, Louis s'était endormi paisiblement, ce matin, il s'était réveillé en panique. Hier soir, Harry avait accepté son rendez-vous. Hier soir, il y avait le sourire de Harry, les yeux brillants de Harry, le salut qu'il lui avait murmuré dans la nuit, et il n'en n'avait pas fallu plus pour que la confiance de Louis soit rehaussée. 

Mais maintenant que Harry n'était plus en face de lui, des milliers de questions et de doutes s'empilaient dans sa tête. Harry lui avait dit qu'il avait quelque chose d'autre de prévu, alors est-ce qu'il profitait de Louis pour éviter une tâche ou une rencontre désagréable ? Est-ce qu'il avait accepté seulement pour faire plaisir à Louis, ou par pitié ? 

Louis était épuisé de toujours douter de tout. Il aimerait tellement, à cet instant, être allongé dans son lit en souriant et penser à sa soirée avec Harry sans n'avoir peur de rien. Mais là, la peur lui rongeait tellement l'estomac qu'il n'était même plu sûr de vouloir y aller. Peut-être qu'attraper un train pour l'aéroport de Naples avant vingt heures était encore possible ? 

Il était en train d'envisager cette possibilité, à deux doigts de sortir son téléphone pour voir s'il y avait encore des trains disponibles à un prix raisonnable, quand la porte de sa chambre s'ouvrit en grand. Zayn apparu dans l'encadrement de sa porte, un sourire peint sur son visage, un immense sac de sport pendu sur son épaule. Louis lui rendit son sourire, assis sur le sol, adossé sur son lit. 

Zayn le rejoignit sur le sol, et fronça les sourcils en regardant son visage. Cela se voyait donc tellement qu'il était stressé ? Louis espérait encore avoir un peu de temps pour arranger son visage, dans son programme chargé. 

- T'as une sale gueule, finit par dire Zayn. 

- Merci, toi aussi , lui sourit Louis. 

Zayn pouffa et s'adossa lui aussi contre le lit de Louis, sa prothèse étendue sur son sac de sport. Louis sourit en pensant à Zayn, qui avait sûrement passé la matinée à vider son armoire pour trouver des vêtements qui pourrait aller à Louis, même si, bien sûr, il n'allait jamais l'avouer. 

- Niveau de stress sur dix ? demanda Zayn en fixant le mur en face d'eux. 

- Dix et demi. 

- Parfait. Qu'est-ce qui ne va pas ? 

Louis tourna la tête pour voir que Zayn le regardait déjà fixement. Les yeux remplis d'une émotion que Louis avait du mal à décrypter - l'inquiétude ? - et les sourcils légèrement froncés, faisant apparaitre une fine ligne dans sa peau dorée. 

Louis soupira et haussa les épaules. Qu'est-ce qui n'allait pas ? Lui, sûrement. 

- Eh, Louis. Ça va bien se passer. 

- Comment tu peux en être si sûr ? fit Louis en haussant les sourcils d'un air blasé, comme s'il savait d'avance que Zayn allait sortir une connerie. 

- Parce que tu es aveugle, mais moi, non. On avait dit quoi ? Ce rendez-vous, c'était aussi pour que tu sois fixé. Pourquoi tu ne l'es pas ? 

Louis haussa les épaule une nouvelle fois. Pourquoi est-ce qu'il n'était pas fixé ? Il avait toutes les raisons de l'être, pourtant. Harry avait accepté de sortir au restaurant avec lui, il l'avait même fait avec le même sourire qui mangeait les lèvres de Louis. Il avait baissé les yeux, et peut-être même qu'il avait rougi dans la pénombre de la nuit. Alors pourquoi est-ce que Louis était encore plus perdu qu'avant alors qu'il devrait être rassuré ? 

Parce que c'était tout bonnement impossible que Harry ne s'intéresse à lui. 

- Ne dis pas que c'est parce que tu n'es pas assez bien pour lui, fit soudain Zayn, qui avait compris à quoi Louis pensait. 

Louis esquissa un léger sourire, et Zayn pouffa doucement. 

- Pourquoi est-ce que tu crois que c'est faux ? demanda Louis. 

- Parce que je vous ai vraiment regardé. Vous vous connaissez depuis quoi, une semaine ? A chaque fois qu'il arrive avec nous, Harry scanne tout le groupe pour te trouver. Des fois, vos yeux se croisent sans que vous ne le fassiez exprès, et vous restez là, comme deux cons, à vous fixer. Alors arrête de faire ton idiot et admets un peu que tu as une chance. Une énorme chance, même. 

Louis cligna des yeux pour assimiler les propos de Zayn, et lui sourit, comme pour le remercier d'essayer de lui remonter le moral. Peut-être que ça marchait, au fond. Louis devait peut-être cessé de se comporter un gamin anxieux et ouvrir les yeux. Zayn disait vrai. Si, la première fois qu'ils s'étaient vu, Louis était certes resté bloqué dans la contemplation de ses yeux, Harry aussi l'avait fait. 

- J'ai juste un peu peur qu'il se foute de moi, finit-il par lâcher. 

- Je connais Harry, il ne ferait jamais ça. S'il ne s'intéressait pas à toi, il n'aurait pas accepté ce rendez-vous. 

- Et si il croit simplement que c'est un dîner entre amis ? reprit Louis presque au tac au tac. 

Zayn le regarda quelques secondes avant de pouffer. Louis n'avait pas vraiment besoin qu'il se moque de lui en cet instant, mais il fallait bien avouer que le sourire de son ami engendra le sien. 

- Quoi ? demanda-t-il en riant presque. 

- Est-ce que vous êtes tous des idiots, en Angleterre ? demanda Zayn en assénant à Louis une pichenette sur le front. Ici, quand on accepte un rendez-vous avec quelqu'un, c'est que cette personne nous plaît. 

Louis leva les yeux au ciel, et Zayn éclata de rire en lui mettant un coup de coude dans les côtes. Louis couina et le lui rendit, et ils passèrent les deux minutes suivantes à se battre à coup de coude et de pichenettes. Louis était peut-être toujours un peu stressé, mais Zayn avait réussi à le rassurer, simplement en disant tout haut des choses que Louis savait sûrement déjà.  

Il devait sûrement arrêter de prendre Harry pour un idiot et commencer à s'avouer que les sourires que le garçon lui lançait n'étaient pas que des sourires de politesse. Il devait sûrement commencer à croire que, peut-être, il pourrait plaire à Harry de la même façon que le garçon lui plait. 

- Bon, princesse, reprit Zayn après que Louis se soit écarté, effrayé lorsque Zayn avait - encore - menacé de lui lancer sa prothèse à la tête. C'est pas tout ça, mais tu retrouves ton prince charmant dans trois heures à peine, et tu ne peux pas y aller avec cette tête. 

- Enfoiré, grommela Louis alors que Zayn se penchait pour montrer à Louis ce qu'il avait apporté comme vêtements. 

L'heure suivante fila tellement vite entre les doigts de Louis qu'il s'étonna en relevant la tête vers la pendule. Ils la passèrent à vider le sac de sport de Zayn, triant les vêtements en trois piles. Zayn avait nommé les deux premières Valeurs sûres et A essayer, tandis que Louis s'était chargé de la troisième qui portait le nom de C'est immonde, sale enfoiré. 

Il fallait dire que Zayn avait des gouts vestimentaires plutôt étranges. Il pouvait un jour venir avec un t-shirt blanc et un short noir et, le lendemain, se pointer avec un pantalon parachute violet fluo et une chemise noire avec des énormes chaines imprimées dessus. Il avait d'ailleurs apporté cette chemise, et Louis avait failli l'étouffer avec lorsqu'il avait dit que cela n'allait jamais aller avec son teint horrible. 

- Alors, commenta Zayn une fois que le sac était vide. Tu n'as vraiment rien dans ton armoire ? 

- Je dois avoir quelques trucs, mais c'est principalement des t-shirts. 

Zayn se leva, et traina Louis jusque devant son armoire, car celui voulait rester par terre. Zayn, avec sa délicatesse habituelle, ouvrit en grand les deux portes et entreprit de jeter sur le sol tout ce qu'il n'aimait pas, c'est-à-dire la quasi-totalité des vêtements de Louis. Cependant, alors qu'il avait le tête dans la penderie, il poussa un cri d'exclamation et sortit un cintre de l'armoire en bois. Louis fronça les sourcils, ne reconnaissant pas la chemise en lin bleue ciel que Zayn lui montrait, mais se souvint rapidement qu'elle faisait partie des quelques chemises que son père avait mis dans son armoire quand il était arrivé.

- Elle est absolument incroyable, fit Zayn quand Louis croisa son regard. 

- On dirait ma petite sœur, commenta Louis. 

Zayn lui balança la chemise à la tête et ordonna : 

- Va te faire foutre et enfile ça pendant que je te cherche un pantalon. 

Louis leva les yeux au ciel en souriant et, toujours assis sur le sol, il retira son t-shirt pour enfiler sa chemise. Il le fit presque naturellement alors que, d'habitude, dans les vestiaires avant les cours de sport, il s'enfermait toujours dans une cabine de toilettes pour se changer. Mais il n'en n'avait absolument rien à faire. C'était Zayn. Le mec qui sautait sur son lit à des heures pas possibles parce qu'il s'ennuyait et qui avait vidé son armoire pour trouver une tenue à Louis pour son rendez-vous. 

Il boutonna sa chemise et enfila le pantalon en toile beige que Zayn lui avait lancé par dessus son épaule. Zayn fouilla dans les trois piles de vêtements qui trainaient au sol et sortit un ceinture tressé en osier marron glacé qui tendit à Louis. 

- Bah, mec, je croyais que tu n'avais aucun talent dans la vie, mais je viens de t'en trouver un, fit Louis en se levant pour se regarder dans le miroir. 

Derrière lui, Zayn leva les yeux au ciel, mais quand il croisa son regard, Louis lui sourit sincèrement. Ils venaient de passer deux heures pour trouver une simple tenue, mais Louis ne se souvenait pas d'avoi run jour était si bien habillé. Le pantalon retroussé aux chevilles était un peu large et donc pas trop chaud, de même que la chemise. Il entreprit de replacer ses cheveux correctement et, Zayn, qui était à présent étendu sur son lit, sur son téléphone, lâcha distraitement : 

- J'avais du fond de teint de ta teinte, si tu veux, pour arranger ta sale gueule. 

Louis se retourna pour regarder Zayn, un sourire amusé aux lèvres. Son ami lâcha son téléphone des yeux quelques secondes plus tard pour demander : 

- Quoi ? 

- Il n'y a que les gays qui mettent du fond de teint. 

Zayn pouffa, les sourcils haussé, et finit par dire : 

- Tu parles. Tout le monde à un jour mis du fond de teint pour cacher un bouton. 

- Tout les italiens sont donc gays ? 

- Absolument. C'est pour que sa que le développement démographique du pays est en baisse. 

Louis laissa échapper un rire et se laissa tomber à côté de Zayn pour consulter son téléphone. Il était déjà dix-neuf heures trente, ce qui voulait dire qu'il devait partir dans vingt minutes s'il ne voulait pas être en retard. De toute façon, Harry allait sûrement, comme à son habitude, le faire attendre, pour arriver comme si de rien n'était, comme s'il n'avait pas dix minutes de retard. Louis sourit à cette simple pensée, et rangea son téléphone dans sa poche arrière. 

- Bon, commença Zayn en se redressant. Tu comptes faire des conneries ? 

- Oui, absolument. Je comptais arriver en marchant sur les mains. 

Zayn soupira et Louis pouffa en lui donnant un coup d'épaule. 

- Quoi ? Tu veux me donner des conseils ? Tu as déjà eu des rendez-vous galants, toi ? 

- Plus que tu ne le crois, mon pote. 

- Qui voudrait de toi ? 

- Le cancer c'est sexy. 

Louis grimaça et Zayn protesta avant de lui donner un coup de poing dans le dos, ce qui fit rire Louis. C'était la première fois qu'il y pensait, mais il aimait que le cancer ne soit pas un sujet tabou avec Zayn. Si ça l'était, il l'aurait compris, mais c'était épuisant d'éviter toutes sortes d'allusions. Il aimait ça. Ils en rigolaient, tout les deux, mais Louis savait bien que si Zayn avait un problème, il l'appellerait et Louis arriverait dans la minutes, peu importe l'heure qu'il était. 

- Je ne veux pas te donner de conseils, finit par dire Zayn en se réadossant au mur. Je pense que si il a accepté ce rendez-vous avec toi, tu n'as pas besoin d'être quelqu'un d'autre ce soir. 

- Uh, peut-être parce que je l'ai charmé avec mon charme naturel, c'est ça ? 

Zayn leva les yeux au ciel. 

- C'est toujours ridicule, répondit-il. 

- Ça sonne super bien. 

Ils se chamaillèrent encore quelques instants avant qu'il ne soit l'heure de partir. Alors que Louis enfilait des Vans plus ou moins usées, Zayn disparu dans la salle de bain pour revenir avec la bouteille de parfum de Louis. Il l'aspergea, et Louis partit s'enfermer dans les toilettes - la seule pièce possédant un verrou - pour ne pas trop sentir. Quand il ressortit, Zayn avait capitulé et l'attendait en bas de escaliers. 

- Où est-ce que vous allez comme ça ? demanda Mark en les voyant débarquer. 

Il posa ses yeux sur Louis, le regarda de haut en bas pour observer sa tenue. Zayn passa un bras autour des épaules de Louis et répondit nonchalamment : 

- Les gars organisent une petite fête autours d'un feu de bois sur la plage, alors on y va. 

Mark acquiesça, et Louis aurait quand même un peu aimé voir une lueur de tristesse et de déception en apprenant qu'ils ne passeraient pas la soirée ensemble. Les moments comme le petit déjeuner, parfois le matin et le dîner avec son père suffisaient à Louis. Mais, apparemment, son père n'avait pas besoin de plus, et même peut-être de moi. 

- Je t'envois un message pour te dire vers quelle heure je rentrerai, se sentit-il obligé de dire. 

- Ne t'inquiète pas, mon pote. Eclate-toi. 

Louis détestait ce surnom. 

Il échangea un regard avec Zayn et, tout les deux, ils sortirent de la maison pour continuer à marcher. La mère de Zayn était garée au parking, et la place n'était pas très loin, alors ils avaient convenu que le basané l'accompagnerait. 

- Merci d'avoir menti à mon père, fit Louis quand ils quittèrent sa rue. 

- T'inquiète. 

Une autre chose qu'il aimait chez Zayn. Il savait que quelque chose n'allait pas avec son père, mais ne posait pas de questions, sûrement parce qu'il partait du principe que si Louis avait besoin de parler, il le ferait. 

Ils marchèrent en silence jusqu'au parking. Etrangement, Louis n'était pas stressé, du moins pas autant que ce matin. Cette boule de hâte avait poussé au creux de son ventre, et il savait que cette soirée allait être géniale, peu importe ce qui allait ce passer. Il n'avait étrangement pas peur d'être ridicule, ou trop peu, trop bête, trop ennuyant, trop enthousiaste. 

C'était Harry, et tout semblait naturel avec lui. 

La voiture de la mère de Zayn était là, sur le parking, et elle les attendait adossée à la carrosserie. 

- Les garçons. C'était une bonne journée ? 

- Aussi agréable qu'elle puisse être aux côtés de Zayn. 

La mère de Zayn sourit tendrement. Elle devait être surprotectrice avec Zayn mais, en même temps, elle devait le laisser faire un peu tout ce qu'il voulait, comme trainer avec ses amis tout les jours. Mais après tout, son enfant avait failli mourir, et Louis s'imaginait non sans mal qu'elle avait cru le perdre à jamais. Alors c'était normal, de le laisser vivre, d'être émue de voir qu'il se fait des amis. 

Parce que, maintenant qu'il y pensait, Zayn aurait pu ne plus existé. Le monde se serait porté mal. 

- Bonne soirée Louis, lui souhaita la mère de Zayn en entrant dans la voiture. 

Le garçon la suivit, et Louis écarquilla les yeux, ne se souvenant pas de s'être présenté à la mère de Zayn. Alors que la voiture sortait du parking, il sortit son téléphone pour taper un message. 

Louis, 19h48 - Tu as parlé de moi à ta mère ? Je vais finir par croire que tu es fou amoureux de moi. 

Zayn, 19h49 - En fait, j'ai acheté un costume de Harry, et tu as rendez-vous avec moi ce soir. 

Louis sourit et rangea son téléphone pour se mettre en route. Il ne savait pas ce que cette soirée allait lui réserver, mais il avait hâte. Il ne savait même pas ce qu'il allait dire, ce qu'il allait ressentir, ce qu'il allait vouloir, ce qu'il allait penser. Il avait juste très envie de voir Harry. 

Il approcha de la place, là où le café avec vu sur la mer était installé. Il se souvenait de ses peurs du matin. Il pensait que Harry avait juste pitié de lui et que, en vérité, il n'en n'ait rien à faire de lui. Et pendant toute l'après-midi, il pensait juste que Harry allait le faire attendre devant le café. Mais maintenant, sa poitrine se réchauffait, et il était persuadé que Harry se souciait de lui et était tout aussi impatient que lui pour cette soirée. 

Parce qu'il était, adossé à la barrière du café, avec dix minutes d'avance, en train de se recoiffer en se regardant dans son téléphone. 



say yes to heaven, lana del rey

Harry releva soudainement la tête alors que Louis s'approchait de lui. Louis lui adressa un sourire auquel il répondit, les yeux brillants. Les pupilles vertes émeraudes descendirent sur la tenue de Louis, qui sentait le bout de ses doigts picoter alors que Harry l'observer. Lui aussi, il détailla sa tenue. Il portait un jean skinny noir avec des bottines marron clair, ce qui changeait de ses shorts et ses tongs. Il avait enfilé un t-shirt ou un débardeur blanc par dessus une chemise en manches courtes bleue. 

Pour la première fois, ses cheveux n'étaient pas retenus par un bandana. Pour la première fois, Louis avait horriblement envie de glisser sa main dedans. Ses cheveux étaient plus longs que Louis aurait pu le penser, et s'enroulaient autours de oreilles de Harry. Il les avait coiffés en arrière, mais une boucle s'échappait sans cesse et retombait devant ses yeux. 

Et c'était indéniable, il était magnifique. 

- Salut, lui sourit Harry. 

- Salut. 

Ils se sourirent encore quelques instants, puis Harry fit un signe de tête, et ils allèrent s'installer sur la terrasse, sur une table de deux. Etrangement, ce moment n'était pas si gênant que Louis aurait pu l'imaginer. Le silence qui pesait sur eux était assez apaisant, et Harry ne cessait de souffler sur sa mèche qui lui retombait sur les yeux.

- J'aurais dû mettre un bandana, soupira-t-il. 

- Ou une petite pince pour retenir juste les mèches de devant, proposa Louis, le sourire aux lèvres. 

Harry laissa sa main planer en l'air et fronça les sourcils, un sourire amusé sur ses lèvres. 

- Tu passes beaucoup trop de temps avec Zayn et ses gouts vestimentaires. 

Louis grimaça et prit son verre d'eau avant de répondre : 

- Sa mère connaît mon prénom. 

- Attention, il est capable de dire que tu vas le demander en mariage. 

- Ou que j'ai une maladie incurable et que je vais bientôt mourir. 

- Ou qu'il te déteste et que tu le suis partout. 

- Oh, ça il l'a dit tout à l'heure devant moi. 

Harry pouffa, et de petites rides apparurent aux coins de ses yeux. Un serveur arriva rapidement pour prendre leur commande, et, comme ils n'arrivaient pas se décider entre deux pizzas différentes, ils en prirent chacun une en se disant qu'ils allaient partageait. Le serveur leur sourit et ramassa leur menu et partit, tandis que les yeux de Harry restaient fixés sur le comptoir. Après deux petites secondes, il tourna de nouveau la tête et rencontra le regard de Louis. Ils se sourirent. 

Autours d'eux, l'éclairage public venait tout juste de s'allumer alors que le soleil était à peine visible. Malgré tout, il faisait encore assez chaud, et le restaurant-bar était presque plein. Sur la place, des enfants jouaient autours des jets d'eau de la fontaine pendant que leurs parents profitaient du coucher de soleil, assis sur un banc. C'était une soirée banale à Alata. Tout était normal et habituel. Les yeux de Louis était plongés de Harry, ceux de Harry étaient plongés dans ceux Louis et ils souriaient doucement. 

- Attention, reprit Harry en remettant une mèche de cheveux derrière son oreille - geste qui n'était pas du tout à l'origine des picotements assez agréables dans le ventre de Louis -, on fait des parts égales pour les pizzas. 

Louis sourit, amusé. 

- Promis, je ne me jetterai pas dessus. Je n'ai pas de sang irlandais. 

- C'est bon à savoir, fit remarquer Harry en buvant une gorgé de son verre. Il ne faut jamais partager un plat avec un irlandais, quel qu'il soit. 

- Ça sent le vécu, grimaça exagérément Louis. 

- Malheureusement, répondit Harry en haussant les sourcils, exaspéré. 

Louis rit et cela entraina celui de Harry, qui emplit la terrasse. Louis ne comprenait pas comment ils faisaient tous. Tout le monde était en train de manger, de rire, de discuter, alors que Harry se trouvait là, ses boucles éclairées par les faibles rayons du soleil et l'ombre de ses cils délicatement tracée sur ses joues. Louis ne comprenait pas comment tout le monde faisait pour ne pas garder les yeux fixés sur lui. 

- Tu ne m'as jamais dit comment tu les avais rencontrés, fit remarquer Louis, brisant le délicat silence qui planait entre eux.

- Qui ça ? 

- Tout le monde. 

Harry pouffa, sûrement à ses souvenirs avec ses amis. Il s'humidifia les lèvres, Louis essaya de ne pas trop se concentrer sur geste, et il commença, son sourire ne voulant pas s'en aller. 

- J'ai rencontré Liam et Lana à la maternelle. 

- La maternelle ? s'étonna Louis. 

- Ouais, répondit Harry en riant. Quatorze ans à les supporter. 

- Lana, ça va, c'est un ange. Liam, par contre, ça a dû être un calvaire. 

- Je lui ferai passer le message. 

- Avec plaisir, répondit Louis en attrapant son verre d'eau. 

Harry rit, baissa la tête pour passer une main dans ses cheveux. C'était décidé, c'était le nouveau geste préféré de Louis. 

- Avec eux, j'ai rencontré Zayn dans la salle d'attente de l'hôpital de Naples. Lana était tombée à l'accrobranche et avait mal à la jambe et lui, il attendait pour un énième rendez-vous. Peut-être que son sarcasme et son habitude à parler assez agressivement nous a plu. Enfin, on n'avait pas pensé qu'il était si bavard et râleur. 

- Je lui ferai passer le message, assura Louis, citant les paroles de Harry. 

- Sans plaisir. Je ne tiens pas à me faire écorché vif. 

- Ne compte pas sur moi pour servir de bouclier humain, fit alors Louis en levant les mains. 

Ils rirent tout les deux, et leurs pizzas arrivèrent. Le serveur était le même, et, comme la première fois, il leur sourit en repartant. Louis allait reprendre, mais, encore une fois, les yeux de Harry balayèrent le comptoir. Louis regarda dans la même direction, les sourcils froncés, mais ne compris pas ce que Harry regardait. Il n'y avait que des serveurs et des serveuses qui discutaient en préparant les commandes de boissons. 

- La mienne à définitivement l'air meilleure que la tienne. 

Louis reporta son attention sur Harry qui souriant, et Louis attrapa sa fourchette pour la pointer sur Harry : 

- N'essaye même pas de tout manger sans me faire gouter. 

Le garçon lui envoyant un grand sourire insolent, et entreprit de couper sa pizza en continuant. Louis, lui, essayant aussi de couper sa pizza, mais cette tâche devint vite compliquée ; ses yeux ne voulait pas regarder son assiette et remontait sans cesse sur Harry. 

- Mon père et Isabella sont allés à l'école ensemble, alors je connais Théo depuis que je suis petit aussi. Et j'ai rencontré Océane l'été de mes quatorze ans. Elle venait de débarquer chez Théo depuis seulement deux mois, mais il avait insisté pour qu'elle passe l'été avec nous. 

- Est-ce qu'ils se lâchent de plus d'une centaine de mètres, quelques fois ? demanda Louis. 

C'était vrai, il n'avait jamais vu Océane et Théo loin de l'autre. Peut-être que c'était dû au fait qu'ils n'aient pas passé leur enfance ensemble, et qu'ils regrettaient. 

- Rarement, répondit Harry en mordant dans un bout de pizza. Ok, oublie cette pizza, elle est à moi. 

- Eh, protesta Louis. On a dit qu'on partageait. 

- Je sais, mais on ne m'a jamais dit qu'elle était aussi bonne. 

Louis leva les yeux au ciel, et s'empressa de piquer de parts de pizza pour les mettre dans son assiette. Harry rit en le voyant faire. C'était un rire d'amusement, mais il n'était pas comme les autres. Il était plus aiguë, plus timide. Louis se força à couper sa pizza et de commencer à manger. 

- Laisse-moi deviner la suite, reprit Louis. Tu as rencontré Levi et Niall dans un restaurant. Ou dans un glacier. La boulangerie, peut-être ? 

- Raté. Dans une crêperie à Naples. Enfin, je n'ai rencontré que Niall, parce que j'avait dix ans et lui onze. Levi n'a commencé à venir qu'à partir de mes quinze ans. 

Louis hocha la tête, laissant Harry se servir une part dans son assiette. Louis avait du mal à croire que ce matin, il était mort de stress à l'idée de ce rendez-vous. Rien n'était différent que lorsqu'ils discutaient tout les deux, pendant leurs sorties avec le groupe, ils se chamaillaient et, au milieu, ils parlaient de choses sérieuses, tout en prenant soin de faire quelques blagues pour que l'atmosphère ne soit pas trop lourde. 

Ils conversèrent encore plusieurs minutes sur de nombreux sujets futiles, comme le talent de Théo pour couper les cheveux - c'était d'ailleurs qui retouchait les coupes de tout le groupe pendant l'été - de la passion pour le skate de Harry quand il avait sept ans et la collection de parapluies de Louis et sa mère, car tout Londonien qui se respectait en avait une. 

- Sérieusement, c'est un mythe ou il pleut vraiment tout le temps ? demanda Harry en posant sa part de pizza dans son assiette pour se servir un verre d'eau. 

- Ce n'est pas un mythe, répondit Louis en riant. En fait, c'est assez traitre, parce que la météo annonce toujours un grand soleil. Mais, un conseil, si tu vas à Londres, prends toujours un parapluie avec toi. Il peut faire beau puis, dix minutes après, pleuvoir. Pas la pluie qui dure quelques minutes, la pluie qui fait des immenses flaque sur les trottoirs. 

- J'adore l'Italie, soupira Harry après quelques secondes. 

- Tu fais bien, ricana Louis. Pourquoi est-ce que tu crois que mon père est parti ? Il faut savoir nager pour habiter là bas. 

- Tu comptes partir ? 

Louis haussa les épaules. Tout le monde lui posait cette question, mais l'Angleterre, c'était chez lui. Ce n'était pas la pluie qui allait le faire partir. 

- Non. Pour deux raisons. Les librairies et les pubs. 

- Les pubs ? répéta Harry en haussant les sourcils. Tu lis tes romances à l'eau de rose en buvant des digestifs. 

- Arrête, il n'y a pas que des alcooliques dans les pubs. C'est une tradition, tout le monde y va en sortant du boulot, avec ses collègues. Et puis le pub à côté de chez moi à des jus de fraises à tomber par terre. 

Harry finit sa dernière part de pizza en fixant Louis les sourcils froncés, un sourire amusé pendu aux lèvres. 

- Des jus de fraises ? J'en buvait quand j'avais sept ans. 

- Juste avant de faire du skate, c'est ça ? 

Harry leva les yeux et Louis pouffa, s'installant dans le fond de sa chaise. Ce fut à cet instant qu'on décida de débarrasser leurs assiettes, et ce fut aussi à cet instant que la soirée glissa entre les doigts de Louis. 

- Je peux vous débarrasser ? demanda une voix féminine. 

Louis leva les yeux et hocha la tête en souriant. Du coin de l'œil, il voyait le regard de Harry encore fixé sur lui, et Louis suivit des yeux les gestes de la serveuse - une grande brune aux cheveux raides - débarrasser la table. Il allait reposer ses yeux sur le garçon quand celui-ci tourna la tête pour observer la serveuse. Ses yeux s'écarquillèrent presque imperceptiblement, et ses yeux restèrent fixés sur la fille. Louis fronça les sourcils, et reposa ses yeux sur elle. Elle était plus vieille qu'eux, elle devait avoir aux alentours de vingt-et-un ans. Louis ne l'avait jamais vu, et ne savait pas si Harry le connaissait. Est-ce elle qu'il cherchait quand il regardait vers le comptoir depuis le début de la soirée ?  

Louis se racla la gorge pour essayer d'avoir l'attention de Harry, mais le brun ne le regardait pas. Pourtant, les deux fois où le serveur était venu les voir, ils en profitaient pour se regarder un peu en souriant mais là, c'était à peine si Harry se souvenait que Louis était là. 

La serveuse annonça qu'elle revenait dans quelques minutes avec la carte des desserts, et Harry la suivit des yeux jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans la cuisine. Le garçon cligna des yeux et reporta son attention sur la nappe devant lui, le teint soudain plus pâle. Louis fronça les sourcils, ne comprenant pas ce qu'il venait de se passer. 

- Harry. Est-ce que ça va ? 

Harry releva la tête et se força à lui sourire. Mais Louis n'était pas rassuré pour autant, parce que à la seconde même où la serveur réapparut, les yeux de Harry s'accrochèrent à eux, et une boule naquit dans l'estomac de Louis. 

La soirée se passait bien. La soirée se passait vraiment, vraiment bien, n'est-ce pas ? Harry n'arrêtait pas de le regarder, de lui sourire, et il l'écoutait comme jamais personne ne l'avait écouté. Et Louis ne comprenait pas. Louis ne comprenait pas qui était cette fille qui volait l'attention de Harry. Pourtant, il était sûr qu'ils ne se connaissaient pas, parce qu'ils ne s'étaient pas salué, ne s'étaient même pas échangé un sourire. Harry avait l'air retourné alors qu'elle leur donnait les menus, et la suivit du regard. 

Louis balaya du regard la carte des desserts, n'arrivant plus à penser correctement. Peut-être qu'il aurait dû s'écouter, au final, et prendre ce satané train pour disparaitre à tout jamais. Dans l'espoir de regagner l'espoir de Harry et de s'échapper de cet endroit - et de cet endroit - il demanda : 

- Ça te dit d'aller acheter une glace au glacier d'en bas et de manger sur la plage, plutôt ? 

Harry ne répondit pas, et quand Louis leva les yeux sur lui, le garçon fixait un point par dessus l'épaule de Louis, et toute la magie s'était envolée. Louis voulait juste partir d'ici pour pleurer, parce que Harry se foutait de lui, et que dès qu'une fille mignonne arrivait, Louis n'existait plus. Il avait enfin de lui coller tarte, parce que s'il s'ennuyait et n'avait pas envie d'être ici, il n'aurait pas dû accepter ce rendez-vous et donner de faux espoirs à Louis. 

- Harry. 

Harry secoua la tête et reposa ses yeux sur Louis. Il avait l'air assez perdu, comme s'il avait complètement oublié Louis. 

- Oui ? 

- Je demandais si tu ne voulais pas plutôt aller manger une glace sur la plage. 

- Pourquoi ? demanda le garçon en fronçant les sourcils. Les desserts sont biens, non ? 

Louis acquiesça, et reposa les yeux sur sa carte. Il voulait que ce rendez-vous débile se termine et qu'il rentre chez lui pour s'enterrer sous sa couette et ne jamais ressortir. 

- Ça va ? demanda Harry d'un air inquiet. 

Est-ce que ça allait, alors que Harry se foutait clairement de sa gueule ? Est-ce que ça allait alors que Louis entendait son cœur qui était tellement gonflé d'espoir se fissurer ? 

- Ouais. 

Il reposa la carte sur le table, et essaya de trouver un point à fixer pour ne pas regarder Harry, mais le garçon demanda : 

- Quand est-ce que ta sœur arrive, exactement ? 

- La semaine prochaine, répondit froidement Louis, les bras croisés, le regard fuyant. 

- Quel jour ? 

- C'est important ? 

Harry haussa les épaules, jouant avec ses doigts sur la table. Est-ce que lui aussi sentait l'air glacé qui s'était posé sur eux, malgré la chaleur de la nuit ? 

- J'aimerais bien aller la chercher avec toi, alors je voulais être sûr de ne rien avoir de prévu ce jour-là. Tu es sûr que tout va bien ? 

Louis croisa son regard et, inexplicablement, cela suffit à se détendre. Harry ne l'avait pas oublié, il avait juste été un peu troublé par cette fille. Peut-être qu'elle était une camarade de classe qu'il n'avait pas vu depuis longtemps, ou quelque chose comme ça. C'était sûrement ça. Il relâcha ses épaules. 

- Désolé, soupira-t-il en passant sa main dans ses cheveux. Je suis crevé et j'ai un peu...

Mais Harry ne l'écoutait déjà plus, et quand Louis se retourna, il vit cette serveuse qui n'avait - soyons honnête - rien de spécial, rire avec des clients. Il se remit droit sur sa chaise, et Harry ne l'avait quitté des yeux. 

Et c'était trop pour Louis. Il avait certes une confiance en lui assez bancale lorsqu'il s'agissait de plaire aux autres, mais s'il y avait une chose qu'il ne supportait pas, c'était qu'on se foute de sa gueule

- Tu sais quoi ? lâcha-t-il soudainement alors que Harry avait reposé ses yeux sur lui. Laisse tomber. Je m'en vais. 

Harry le regarda avec de grande yeux, la bouche entre ouverte, mais Louis ne se démonta pas et se leva pour sortir de la terrasse. Il entendit Harry l'appeler, mais il ne se retourna pas, et traversa la place principale les mains profondément ancrées dans ses poches. 

Il ne savait pas vraiment quelle partie le blessait le plus. Qu'il ait fait tant d'efforts pour Harry pour que, au final, il se foute de lui, ou que Harry ne soit pas le garçon qu'il s'était imaginé dans sa tête. Il s'en voulait d'avoir cru que tout pourrait aller bien entre eux. Il était juste stupide de croire qu'il avait ses chances avec Harry. Zayn avait eu tort de le lui faire croire. Tu parles, il ne daignait même pas le regarder quand il parlait. Il avait suffit d'une fille, d'une seule pour qu'il se désintéresse totalement de Louis. Peut-être que c'était mieux au final. Il préférait se rendre compte maintenant que Harry était un enfoiré - et il pesait ses mots - plutôt que plus tard, quand ils seraient peut-être devenus quelque chose.  

Il ne voulait qu'une seule chose ; rentrer chez lui et dormir. Mais déjà, il entendait des pas courir dans la rue derrière lui et la voix de Harry appelait son prénom. 

En soupira, il se retourna pour observer Harry qui arriver en courant, sa chemise et ses cheveux volaient derrière lui. Louis ne lui cria même pas de s'en aller. Il ne voulait même pas s'énerver, lui dire à quel point il le détestait. Il voulait juste rentrer chez lui. 

Harry arriva à sa hauteur tout essoufflant, peinant à reprendre sa respiration, mais il commença tout de suite à parler bien que l'air ait du mal à entrer dans ses poumons. 

- Louis, écoute, je suis désolé. Je n'aurais pas du faire ça, j'aurais pas du me comporter comme ça. J'aurais dû t'écouter, faire ce que tu attendais de moi. 

Louis haussa les épaules, ne comprenant rien à ce que Harry voulait lui dire. Il n'était même pas sûr que le garçon ne se comprenne lui-même. 

- C'est bon, Harry, soupira Louis. Je t'ai invité parce que tu me plais, tu n'es pas obligé de faire comme si c'était réciproque. 

Il allait tourner les talons, mais Harry répondit précipitamment, n'arrivant quasiment pas à respirer. 

- C'est réciproque. 

Et le cerveau de Louis arrêta de fonctionner en même temps que son cœur dégringolait dans son ventre. Harry ne lui laissa pas le temps de réfléchir et continua : 

- C'est réciproque. Je suis désolé d'avoir agit comme ça et de t'avoir fait croire des choses fausses. Cette fille c'est... ce n'est pas ce que tu crois. C'est toi qui me plaît, pas elle. C'est juste très compliqué, et je ne sais pas vraiment si je suis prêt à t'en parler, mais ce qui se passe avec elle n'a rien à voir avec ce qui se passe entre nous deux. Excuse-moi d'avoir été si...

- Harry, Harry, le coupa Louis en levant les mains. Respire. 

Harry sourit légèrement, sa poitrine se levant et s'abaissant rapidement. Celle de Louis aussi le faisait. Les mots de Harry avaient fusé dans son cerveau, formant des phrases que Louis comprenait à peine, mais il avait quand même saisit l'idée principale. C'est toi qui me plaît, pas elle. C'était précisément ce qu'il avait besoin d'entendre. 

En face de lui, Harry avait posé une main sur le mur pour reprendre sa respiration, et Louis pouffa en le voyant dans cet état, les joues rouges et les cheveux décoiffés. Harry releva les yeux vers Louis, qui se moquait de lui, et lui sourit difficilement. C'était incroyable comme l'ambiance s'était détendue en une seule seconde. 

- Pourquoi tu as couru comme ça ? demanda Louis, à moitié en train de rire. 

- J'ai dû... J'ai dû payer et je voulais te rattraper avant que tu n'arrives chez toi. Tu ne m'aurais pas ouvert si tu étais déjà enfermé dans ta chambre. 

Voir Harry lutter pour parler fit encore plus rire Louis, et le garçon lui montra majeur. Louis se tût et laissa Harry se calmer. Une fois sa respiration revenue à la normale, Harry se redressa et passa sa main dans ses cheveux qui étaient pleins de nœuds, vu la grimace qu'il fit en y emmêlant ses doigts. 

La langue de Louis le brûlait. 

- Est-ce que c'est vrai ? 

Il n'avait pas besoin d'en demander plus, parce quand Harry releva les yeux vers lui, il su qu'il savait de quoi il parlait. Harry plissa les paupières et sourit, presque amusé. 

- Tu sais pourquoi je ne t'ai pas proposé de rendez-vous plus tôt ? 

- Parce que tu avais la pétoche ? hasarda Louis en tentant de paraitre sûr de lui. 

Harry pouffa doucement, et reprit : 

- J'avais peur que tu refuses, mais j'avais surtout peur que tu ais déjà un petit-ami. 

- Pourquoi ? 

Harry haussa les épaules. 

- Parce que je me disais qu'un garçon comme toi avait sûrement un petit-ami. Avait sûrement beaucoup de gens qui voulaient sortir avec lui. 

Louis pouffa, tellement c'était ridicule. Jamais personne n'avait voulu sortir avec lui. Jamais personne ne s'intéressait à lui pour être son ami, alors être son petit-ami ? Personne ne le voulait. 

A part peut-être Harry. 

Qu'est-ce qu'ils allaient faire, à présent ? Est-ce que Harry allait lui demander d'être son petit-ami, ou même l'embrasser ? Louis n'y avait encore jamais pensé mais il n'était pas sûr d'être prêt pour ça. 

- Est-ce qu'on peut aller doucement ? lâcha-t-il soudainement. 

Harry, dont les yeux étaient déjà plongés dans les yeux de Louis, n'eut aucune réaction, et Louis continua : 

- Je n'ai jamais eu de petit-ami, et j'aimerais bien faire les choses correctement. Et doucement. 

- On ira aussi doucement que tu veux, Louis, répondit Harry, un léger sourire aux lèvres. Je t'attendrai jusqu'à la fin de l'été, s'il le faut. 

Louis le rendit son sourire, sa poitrine n'était pas chaude, non, mais brûlante. Propose lui un rendez-vous, et tu seras fixé. Zayn n'était pas un tel idiot, finalement. Louis était persuadé que cette soirée allait être une bonne soirée, mais il n'aurait jamais pu s'imaginer qu'elle sera si bonne. 

- Je te raccompagne ? proposa Harry. 

Louis hocha la tête, son satané sourire ne quittant pas ses lèvres. Mais il ne se sentait pas idiot, parce que celui de Harry semblait faire le même. Ils marchèrent tout les deux dans un silence paisible, et Louis avait un peu de mal à y croire. Harry était clairement trop bien pour lui mais pourtant, parmi tout les humains de cette planète, il était celui que Harry avait vu. C'était une drôle de sensation de se dire qu'on comptait pour quelqu'un. C'était une drôle de sensation d'entendre quelqu'un dire qu'il vous attendrait, qu'il attendrait que vous soyez prêt. 

La maison de Louis apparu au bout de la rue, et Louis regretta qu'il habite si prêt du café. Il aurait aimé que cette balade, cette soirée dure un peu plus longtemps. Rien d'entendre les pas de Harry à côté de lui, sa respiration apaisante et ses grognements quand ses cheveux retombaient dans ses yeux lui suffisait, et il aurait pu marcher pendant des heures à ses côtés. 

Louis s'arrêta devant la porte, sous l'auvent, et Harry fit de même. La porte était fermée et toutes les lumières étaient éteintes. Son père devait sûrement dormir. Il se tourna vers Harry, qui le demanda, ses yeux plongés dans ceux de Louis : 

- Tu viens, demain, pour notre après-midi shopping ? 

Louis avait presque oublié cette journée qu'ils avaient organisé, la veille. 

- Bien sûr. A demain alors. 

Harry hocha la tête, son sourire flottant sur ses lèvres. Il fit un pas en avant, hésitant un instant, mais finit par se pencher en avant pour embrasser Louis sur la joue. Et Louis aurait pu mourir, parce que son cœur s'arrêta lorsque les lèvres douces de Harry touchèrent sa peau. C'était juste un chaste baiser, et Harry s'éloigna aussi rapidement qu'il s'était penché. 

- A demain, répondit-il, un immense sourire aux lèvres. 

Louis lui rendit son sourire, et ils se regardèrent encore quelques secondes avant que Harry ne tourne les talons et s'éloigne. Louis, lui garda les yeux sur lui, sur la silhouette élancée qui marchait tranquillement dans sa rue. Peut-être qu'il allait s'habituer au fait que Harry le ramène chez lui. Il aimait bien l'idée de s'y habituer. 

Lorsqu'il se rendit compte que Harry était au bout de sa rue et qu'il allait tourner, et donc voir que Louis l'observait encore, il se dit qu'il devait probablement rentrer. Il ne voulait pas qu'Harry se rende compte à quel point il lui plaisait et que Louis pourrait le regarder pendant des heures. Mais c'était trop tard. 

Harry se retourna, et croisa le regard de Louis. Alors Louis savait que Harry savait. 

Louis était foutu. 

Bonjour à tous ! Comment allez-vous ?

V

oilà pour ce 6è chapitre, j'espère qu'il vous aura plu.

Que pensez-vous des relations Louis-Zayn et Louis-Harry ?

Des hypothèses sur cette fille ??

Merci pour votre soutien, à très vite pour le prochain chapitre <33

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