Le Royaume perdu

By Sheila_Letanovsky

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Arcanya Lake vit dans le royaume d'Oriolen, où règne le roi sanguinaire Menevras Erhavsha. Chaque année ving... More

1- L'Appel
2- L'Appel partie-2
3- Verité ou Mensonge
4- Terreur et Combat
5- Plans
6- Nid de Serpents
7- Rencontre surprise
8- Course poursuite
9- Une journée en Enfer
10- Se fondre dans le décor ou faire brûler le décor
11- Eveil
12- Rituel
14- Perte de controle
15- L'aide inespérée
16- Faire le grand saut
18- En cavale
19- Ratrappés
20- Démons nocturnes
21- Encore marcher
21- La grive
22- La region des Lacs
23-L'attaque
24-Ruines anciennes
Ruines anciennes 2
26- Vaenira
27- La cité des espoirs
28- La cité des espoirs partie 2
29- Liens de sang
30- La Bibliothèque
30- Reunion
31- L'arme
32-Les Liés
33- Le Haut Roi
34- L'arène
35- L'entrainement
36- Bataille
37- Affrontement
38- Le sanctuaire maudit
39- Le sortilege

17- Evasion

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By Sheila_Letanovsky

Dix minutes que je venais d'accepter. Et dix minutes que je commençais à regretter mon choix ne serai ce que pour cet horripilant énergumène.

- Attention un peu plus à droite!

J'étouffais un cri d'agacement. Nous tentions de descendre de l'arbre sur lequel nous étions perchés. Relativement simple pour une personne comme moi ayant pratiquement grandit dans la forêt. Mais la douleur â ma hanche était en train de refaire surface et Abrax devant moi n'en savait rien. C'est pour cela qu'il sautait et se laisser tomber tel un écureuil sur les branches sans se soucier de moi. Il n'avait plus rien dit à part une mise en garde sur le retour très prochain des espions. N'étant pas une perspective très enchantante je m'étais empressée de suivre son rythme. J'avais vite grincer des dents de colère devant sa maîtrise plus approfondie que la mienne. Il se mouvait avec presque plus de grâce que moi. Et allait bien plus rapidement que moi. Cela m'énervait pour une raison qui m'échappais.

Je m'étais finalement laissée distancer. Il se trouvais plus d'une dizaine de mètres en dessous de moi quand il c'était rendu compte de mon retard. Il avait vu là un signe d'un appel à l'aide et visiblement aussi un appel à une leçon.

D'un mouvement souple, efficace et terriblement agaçant il c'était hissé à ma hauteur et c'était place derrière moi. Puis c'était mis à me donner une série de conseils.

- Vous devait placer le poids de votre corps plus en avant.

Je descendais à un rythme soutenu mais loin d'être aussi rapide que le sien.

- Servez vous de vos bras, ils profitent à l'équilibre.

Je me penchais pour enlacer un branchage et me laissai glisser le long. J'atterris souplement sur la branche inférieure. Les arbres de la forêt Sombre étaient tous anormalement grand et extrêmement touffus. Cela nous profitait aujourd'hui. La nuit s'écoulait lentement autour de nous. Nous restions dissimulés derrière le feuillage épais.

Je sautais à nouveau et me laissai suspendre à un niveau inférieur. Puis me re laissais tomber. Je répétais ces mouvements encore et encore. J'entendais derrière moi Abrax qui restait très près. J'avais beau tenter d'accélérer le rythme il était toujours là.

- Plus à gauche cette fois ci.

- Voulez vous bien vous taire, laissais je échapper excédée.

Je me réceptionnais et me redressai en retenant une grimace. L'écoulement de sang avait cessé et le tissu de mon corset était imbibé de sang. Je savais que tôt ou tard cela poserais le problème des bêtes sauvages attirées par l'odeur du sang.

- Vous êtes tout de même très susceptible, me fit t'il remarquer.

Je levai les yeux au ciel. J'étais seulement peu ouverte à ses plaisanteries. Chose que je lui dis à voix haute. Il s'esclaffa et redoubla de remarques. Il semblait prendre un plaisir fou a tenter de m'enrager.

Enfin, au bout de longues minutes et d'un énième conseil sur ma façon de sauter ou de tendre mes bras pour me relever, j'aperçus le sol. Recouvert de végétation, il semblait bien inhospitalier en comparaison du doux feuillage et du bois foncé de l'arbre que nous descendions. La dernière branche s'arrêtait trois mètres au dessus de la terre. J'allais y poser pieds sans plus d'autre formes de procès mais Abrax me retint.

- Par la déesse, la paysanne vous tenez tant à mourir!

- Quoi encore ?soufflais je.

Il descendit à ma hauteur. Même en équilibre précaire il faisait toujours détendu. Sa nonchalance me laissait pantoise. A ses dires il c'était fait enfermé je ne sais combien de temps pour me récupérer. Mais cela voulait dire que les rebelles avaient connaissance de ma personne bien avant que j'atteigne ma majorité. Sûrement un espion chez le roi qui les en avaient informés. C'était un sacrifice conséquent quand l'on prenait en compte tout ce qu'il avait risqué. Mais il se bornait à toujours resté calme. Mis à part le moment dans les cachots lorsqu'il avait appris ce qu'il c'était passé et que nous avions dut fuir.

- Vérifiez au moins s'il n'y a pas un serpent caché sous le buisson ou une salzéria tapie dans un coin prête à vous bondir dessus.

Je le regardai incrédule. Les salzeria étaient des bêtes informes recouvertes de piques acérés à l'image de leurs dents. Elles étaient très dangereuse mais produisaient un vacarme énorme. Autrement dit les chances pour qu'une soit tapie étaient hautement improbable. Il n'y en avaient aucune à au moins un kilomètre.

J'esquissais un sourire hautain.

- Je ne vous savais pas aussi peureux souillon, lui fis au visage.

Puis je me laissais tomber depuis mon perchoir. J'atterris sans bruit. J'avais bien évidement analysée la zone avant de m'y aventurer. Je savourais un instant l'air surpris et rageur qu'avait arboré Abrax. S'il pensait pouvoir être le seul à tenter de m'agacer. Le périple n'allait peut être pas être aussi long que je le pensais.

Je tournai sur moi même en tentant de me repérer. La montagne derrière moi cachait une grande partie de la Haute Ville. Elle s'étendait de part et d'autre et continuait son chemin sur encore des kilomètres. Elle se dégradait un peu plus dans la pauvreté à chaque quartier passés. Sur ma droite au delà de la forêt s'entendait la région des lacs. De nombreux villages s'y étaient construits à l'instar de la région sur la gauche qui abritait mon village. Je refoulais ma tristesse. Je devais passer à autre chose. Penser à autre chose. Je n'avais plus aucunes attaches là bas. Je devais m'en éloigner le plus possible afin de ne pas mettre en danger mon frère. Mon seul plan reposait sur les épaules de la bonne foi du jeune homme au dessus de moi.

Un bruit sourd derrière moi m'indiqua qu'Abrax venait de me rejoindre.

- Dire que c'est pour vous sauver vous que je ressemble à une décharge ambulante. Et vous me le recrachez au visage, grommela t'il.

- Vous avouerez pourtant que cela ne reflète que la plus pure vérité. Et c'est une mission que vous avez accepté en toute connaissance de cause.

Je l'entendis râler encore dans sa barbe et farfouillais dans les hautes herbes.

- Que faites vous?

Il avait attrapé un long bâton et tapais dans les buissons.

- Vous savez, je suis un professionnel. Je n'ai jamais compté partir sans provisions et affaires dans l'endroit le plus mortel du continent.

Il lança cela d'un ton dégagé. Je rougit dans la pénombre. Il est vrai que ma fuite avait été... précipitée. Je me consolais tant bien que mal avec la couleur de ma robe de fortune. Le vert foncé me cacherait mieux que si j'arborais des couleurs éclatantes. Je n'avais pas tout foiré au moins. Abrax brandit d'un seul coup un sac de toile détrempée et rapiécé, d'un air triomphant.

- Le voilà!

- Vous avez conscience que ce sac est complètement trempé, lui demandais je pour le piquer.

C'était bien sûr habilement joué de sa part de préparer ceci.

- Mes excuses mais vous ne pourrez pas vous changer dans l'immédiat, dit il en faisant passer les bretelles du sac sur ses épaules, non pas que je m'en plaigne...

Ses yeux me détaillèrent. Je baissais les yeux sur ma tenue. La jupe s'arrêtait désormais au dessus de mes genoux. Le corset déjà serré et près du corps était sale de mes acrobaties et tout un côté était couvert de sang. Et le décolleté semblait près à craquer au premier mouvement trop brusque. Je tirais dessus en tentant de le remonter.

- Il faudra s'occuper de votre blessure, fit il en analysant mon flanc écarlate.

- Que je m'occupe de ma blessure, le rectifiais je.

Je n'étais pas encore blessée au point de devoir compter sur un homme pour me soigner. Je pouvais très bien m'en charger seule.

- Et cessez donc de me regarder, repris je en croisant les bras sur ma poitrine, ou je vous arrache les yeux.

Il leva les bras en l'air en signe de reddition et commença à marcher en direction de l'Est vers la région des lacs.

- Très bien j'arrête. De toute façon, j'en ai déjà vu suffisamment pendant votre magnifique descente.

Il se retourna l'espace d'une seconde pour me balançais un sourire narquois. Soupirant, je lui emboîtais le pas et décidais de ne pas réagir à cette pique. Je priais juste pour qu'il y est des pantalons pour moi dans ce sac et non pas une robe. Je tirais un trait sur les robes de manière définitive. Une seule m'avait largement suffit.

- Pourquoi vous dirigez vous en direction de la région des lacs, choisis je plutôt de demander. Les montagnes sont droit devant nous.

- Nous devons marcher le plus possible cette nuit afin de mettre de la distance entre les espions du roi et nous. La destination la plus logique serais de retourner à votre village. Nous allons donc dans la direction opposée. Et personne n'est assez fou pour tenter la traversée de la Forêt Sombre en ligne droite.

Je le rattrapais et calais mon pas sur le sien. Il marchais relativement vite mais rien que je ne pouvais suivre. J'espérais que ma blessure à la hanche ne me ralentirais pas trop. Il fallait que j'en examine l'étendue dès notre première halte.

- Il nous faut rallier un village au plus vite. Nos rations ne tiendront pas très longtemps. De là nous en referons le plein, puis nous nous dirigerons vers les Montagnes Maudîtes. Restez toujours près de moi, ne mangez rien que vous puissiez trouver autour de vous et ne faites jamais de mouvements trop brusques. Au moindre signe d'une pluie de sang, je saurais nous en protéger.

Je levais les yeux au ciel. Sa dernière phrase sonnait un peu trop comme la tirade du mâle devant protéger la femelle. Nous marchâmes en silence durant plusieurs minutes qui devinrent des heures. La nuit continuait de suivre son cours. Les sous bois et la cime des arbres formaient presque un toit au dessus de nous. Je n'avais aucun moyen d'apercevoir la lune. J'ignorais jusqu'où la nuit s'étirerait encore. Ou même si la lumière du jour parviendrait à poindre au travers.

La forêt autour de moi m'étonnais. Aux abords de chaque villages, du château, son orée était sombre et austère. Les ténèbres semblaient s'y mélanger et évoluer. Mais nous nous dirigions vers le centre en bifurquant légèrement vers l'Est. Notre trajectoire formait une diagonale par rapport au palais que nous laissions derrière nous. A chaque kilomètres franchis la végétation semblait devenir moins obscures. Aucun chants d'oiseaux ou autre ne troublait le silence. Mais elle me semblait bien moins austère.

Je trébuchais sur un caillou et me rattrapais en poussant un juron.

- Quel langage!

C'était ses premiers mots en plus de trois heures. Et bien entendu ils m'énervèrent.

- Je suis simplement fatiguée, me défendis je.

Comme pour me donner raison un bâillement m'échappas. Abrax rit.

- Je peux vous racontez une histoire pour vous tenir éveillée si vous le souhaitez, m'offrît il.

- Faites toujours.

Peut être que le temps et la fatigue passeront plus vite avec un récit à suivre.

- Très bien, s'échauffa l'ancien espion à mes côtés, une leçon d'histoire ne vous ferais pas de mal la paysanne.

- Je crois que j'ai changé d'avis, fis je d'un ton sec.

- Mais non, mais non. Il était une fois un continent nommé Quisalar, se lança t'il.

Ce nom éveilla quelque chose en moi. Je me mis à l'écouter.

- Sur ce continent vivait trois peuples. Trois royaumes. Ils vivaient dans un monde de concorde, où chacun avait sa place. C'était des êtres exceptionnels. Immortels. Chacun des trois royaumes c'était vu donné un don particulier par la Déesse de la création Esmerhia. Ils vivaient en accord avec la nature. Trouvaient l'harmonie dedans. L'un dans la lumière, son pendant dans les ténèbres. Le troisième apportant l'équilibre.

Je marchais subjuguais par ses paroles. J'avais compris qu'il parlait d'Oriolen. Même si ses dires l'appelait d'une autre manière. Abrax était en train de me compter une légende sur la Création. Sur l'Histoire avant le règne des Erhavsha.

- Puis un jour, les trois grands rois gouvernant Quisalar, tombèrent sur une faille. La faille menant à l'Autre Monde. Ils s'y aventurent. Aucun n'en revient indemnes. Les récits disent tous qu'ils en sont revenus changés. Par la suite ils se disputèrent. Violemment. Pour savoir quoi faire de cette porte menant sur un monde remplit d'horreurs. Le premier, le Haut Roi du royaume de Keralis, celui des enchanteurs de lumière voulait l'éliminer. La faire disparaître de la surface de la terre avant qu'elle ne tue tout sur son passage lorsqu'elle libérerait ce qui l'habitait. Le second, le Haut Roi du royaume de Fidraterra, celui des sorcelleurs voulait s'y rendre afin de cohabiter et tenter un échange avec l'Autre Monde. Et le dernier, le Haut Roi du royaume d'Oriolen, celui des enchanteurs des ténèbres, y vue une occasion d'accroître son pouvoir, son influence et sa suprématie. Il voulait conquérir l'Autre Monde. Cette dispute se solda par l'anéantissement des trois royaumes. La famille du royaume de Fidraterra, les Dolasea, fut détruite. Et les habitants du royaume, déchus de tout ce qui faisaient d'eux des sorceleurs. Ils devinrent une race que l'on nomma les humains. Sans aucun pouvoir, ni immortalité. Les deux royaumes restant s'affrontèrent longuement. Puis les enchanteurs de lumière perdirent l'avantage. Le Haut Roi, Gaius Zaetlan, déjà rendu fou par ce qu'il avait vu dans l'Autre Monde, fut anéantit lorsque sa Haute Reine fut assassinée. La famille Zaetlan se déchira. Il conduisit ses troupes à la mort. Son peuple à sa perte. Son fil, le prince héritier, fut tué. Le Haut Roi fut sacrifié sur un autel dans un temple des enchanteurs de l'ombre. Son dernier acte fut de lancer une malédiction sur les Erhavsha, leur descendance et tout ceux qui avaient causés la perte de son royaume.

Je m'arrêtais.

- Attendez, le stoppais je toute fatigue oubliée, ceci est vraiment la vraie histoire? Comment pouvez vous la connaître?

- Je sais beaucoup de choses, me répondit il en continuant son chemin. Et ceci est la vérité. La véritable histoire des Erhavsha. Personne n'as toujours était sous leur règne. Le Haut Roi Moroviel à trahit les autres royaumes. C'était le père de Menevras, le roi actuel. Ils se sont arrogés le pouvoir de force. Ont modifiés l'histoire selon leur propre version. Et ont fait tomber dans l'oubli les royaumes qui avaient régnaient avec eux durant des milliers d'années. C'est l'histoire que l'on raconte de l'autre côté des Montagnes Maudîtes.

Abasourdie, je continuais mon chemin, méditant sur ses paroles. Si c'était la vérité, il y avait eu un temps où les habitants de ce continent étaient en paix. Heureux. Ils y avaient eu trois royaumes. Et mes prétendus ancêtres n'étaient pas des assoiffés du pouvoir sanguinaire. Les rares survivants avaient subit l'oppression des Erhavsha, les vainqueurs de la guerre. Des êtres malfaisants et cruels. Et ce durant des milliers d'années. Ma fatigue était oubliée désormais.

- La famille Dolasea, lui demandais je, à été décimée, mais comment Moroviel a put dépouiller les sorcelleurs restants de leur magie?

- À l'aide de son pouvoir à lui. Les Erhavsha trouve la source de leur pouvoir dans l'ombre. Si l'on s'y aventure trop loin les dégâts sont irréversibles. Moroviel était secondé par son fils Menevras. Ensemble ils sont tombés tellement loin dans le puit de leur pouvoir qu'ils s'y sont perdus. Ils ont perdus ce qui faisait d'eux des êtres reliés à la nature et à la déesse. Ils lui ont tourné le dos pour devenir des créatures bien plus sombres.

Je frissonnais à l'entente de sa métaphore. Un puit. C'était exactement ce que j'avais ressenti lorsque j'avais perdue le contrôle de moi plus tôt dans les couloirs du château.

- Et les habitants du dernier royaume, celui de mes ancêtres, continuais je, que sont ils devenus ?

Un silence plana.

- À l'instar du royaume des sorcelleurs, le royaume des enchanteurs de lumière a été détruit. Dans sa totalité. Il n'existe plus aucune trace de leur existence à ce jour. Moroviel s'en est assuré...

Je déglutit. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi Menevras m'avait gardé en vie. Le risque que je représentais excédait les avantages que je pouvais lui procurer. Et pourquoi vouloir concevoir un héritier aussi puissant si lui même était un être immortel. A quoi bien pouvait il lui servir?

Le jour commença à poindre à travers la cime des arbres. J'espérais avoir mis assez de distance entre les sbires du roi et nous.

- Merci pour cette leçon... d'histoire, laissais je tomber.

Abrax marchait le regard droit devant sans me regarder. Ses pas c'étaient fait plus lents depuis quelques minutes déjà. Sûrement estimait il que nous avions assez marché. Il me donna raison dans les secondes qui suivirent.

- Arrêtons nous là pour nous reposer.

Nous nous trouvions à l'orée d'une clairière. Éberluée je regardais autour de moi. Les arbres étaient toujours très hauts et imposants. Mais moins menaçants. L'herbe était plus verte. L'air plus léger. Je me laissais tomber par terre, exténuée. Je vis Abrax se délester du sac et l'ouvrir. Il en sortit une longue couverture qu'il tendis entre deux arbres. Des buissons derrière venait parachever l'abri. Je compris que cela nous permettrait de nous protéger un tant soit peu des pluies de sang. Je m'y traînais sans aucune grâce.

Abrax ricana devant ce spectacle. Puis m'y rejoint. L'abri était très exiguë mais je n'allais pas m'en plaindre le moins du monde. Ma fatigue, de retour, m'écrasait et m'empêcher de penser. Je me roulais en boule, sans me soucier de la boue, de ma propre saleté et de ma blessure. J'y réfléchirais après. Pour le moment je devais me reposer. Je m'endormît sans plus penser à quoique ce soit.

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