Avertissement, ce chapitre contient une ou plusieurs scènes choquantes pouvant heurter la sensibilité.
Un silence pesant s'abattit sur le groupe, étouffant les paroles prononcées par Timothy qui continuaient à résonner dans l'air lourd. Les visages figés traduisaient une myriade d'émotions tourmentées, allant de l'incrédulité à la confusion en passant par la colère brûlante. L'information, comme un poison insidieux, se frayait un chemin dans leurs esprits, les laissant déconcertés et vulnérables. Les regards perçants, tels des lames acérés, convergèrent tous vers Lorelaï qui se sentait soudainement écrasée sous le poids de leur jugement. Une boule d'angoisse se forma dans sa poitrine, comprimant son souffle, nouant ses entrailles et faisant trembler légèrement ses membres.
Timothy, quant à lui, semblait exulter, ses paroles acerbes agissant comme un poison dans l'esprit de Lorelaï. Son rire sonnait comme une symphonie macabre, chaque note faisant frissonner les membres de la jeune femme. Il semblait s'amuser de sa propre cruauté, se délectant de la souffrance qu'il infligeait à Lorelaï. La satisfaction se lisait sur son visage, illuminé d'un sourire cruel qui soulignait chaque ligne malveillante.
« Je dois admettre que cette nuit, c'était... Comment dire? » Commença à dire l'inquisiteur d'une voix teintée d'une satisfaction dérangeante. Un frisson d'excitation parcouru son corps, tordant ses traits d'une lueur malaisante. « trèèès agréable ! Mais là... C'est encore plus jouissif, que ce soit nul autre que MOI qui révèle à ta petite clique la vérité ! »
La colère bouillonnait en Castiel, ses mains se crispant en de puissants poings qui faisaient blanchir ses jointures. Sa voix, teintée d'une détermination farouche, trouva un écho dans le silence pesant.
« Maintenant que tu as fait ton petit effet, casse-toi ! » Rugit Castiel avec férocité, son regard transperçant celui de l'inquisiteur.
Timothy, imperturbable, haussa un sourcil narquois à l'adresse du lycan.
« Ce n'était là qu'une simple visite de courtoisie. Cela n'a à mes yeux aucun intérêt de frapper un animal déjà blessé, limite agonisant... »
Il avait dit cela à l'adresse de Lorelaï concluant ses dires par un geste aussi narquois que celui que lui avait lancé la jeune femme quelques jours auparavant devant le siège de l'inquisition. Puis, sans plus de cérémonie, ils se retirèrent laissant derrière eux un groupe en proie à un mélange de confusion, de colère et de chagrin.
S'en suivi un nouveau silence qui dura d'interminables minutes durant lesquels tous dévisageaient la jeune femme, attendant qu'elle se décide à leurs donner une explication. Ils étaient tous tellement absorbée par elle que nul n'avait semble-t-il remarqué l'individu, silencieux, qui avait observé la scène avec intérêt, tapis dans l'ombre non loin d'eux, cet homme au yeux bleu et au regard naturellement triste.
Se sentant acculé, Lorelaï, décida finalement à contre cœur de prendre la parole pour faire le récit des événements de la nuit dernière ; ce faisant au fur et à mesure qu'elle racontait la soirée le flot continu des souvenirs l'envahissait. Elle eut l'impression de revivre une nouvelle fois ces instants, qu'elle aurait aimé pouvoir effacer de sa mémoire...
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Lorelaï était assise au comptoir d'un bar, non loin de l'hôtel où la retrouveraient Castiel et Liam bien des heures plus tard. Elle se tenait là, telle une prédatrice vorace, observant la foule, guettant, à l'affût de sa prochaine proie.
Elle était affamée à un point tel qu'elle sentait son bas ventre se tordre douloureux et impatient. Elle n'avait pas faim de nourriture, non, son corps réclamait avec insistance de la volupté, des corps nus entrelacés. Elle ne pourrait pas tenir beaucoup plus longtemps, elle le savait.
Pour satisfaire cet appétit semblant insatiable, elle avait repéré un homme alléchant, qui la regardait avec intérêt à l'autre bout de l'établissement. Alors qu'elle s'apprêtait à se lever pour attaquer sa cible, on lui tendit un verre. Elle découvrit non sans étonnement, que l'homme qui venait de l'interrompre, n'était nul autre que Timothy.
La vision de celui-ci, qui d'ordinaire ne lui provoquait que répulsion, ne lui inspira en cet instant qu'un vague agacement, qui était plus dû à son intervention inopinée qu'à l'homme en lui-même. L'arrivée inopportune de l'inquisiteur, avait dû faire fuir l'homme qu'elle s'apprêtait à rejoindre encore quelques secondes plus tôt, car Lorelaï ne le vit nulle part.
Elle focalisa donc son attention sur celui qui avait repoussé ce dont elle avait désespérément besoin, sentant l'envie de plus en plus pressante grandir en elle. Elle fit une moue de mécontentement, s'apprêtant à lancer à son adresse une réplique des plus cinglante, quand elle prit le temps de le regarder plus attentivement.
Elle constata ce que sa haine pour lui, l'avait empêché de voir jusqu'à lors. C'était un très bel homme, plus que désirable omission faite de sa personnalité répugnante. Une fois de plus, son bas-ventre se tordit de douleur, la tourmentant avec une intensité presque insoutenable.
À sa grande surprise, Timothy lui souriait ; pas un sourire empreint de défi ni même de haine comme à son habitude ; mais un sourire emplit de charme et de bienveillance. Son instinct essaya bien de l'empêcher de croire ce que ses yeux voyaient mais c'était peine perdue, elle était trop affamée et intriguée par la situation surréaliste qui se déroulait devant elle pour se méfier de cet homme.
De plus, son regard doux et empli de désir pour elle achevait de la déstabiliser. Impossible de s'échapper, comme une voix insistante dans sa tête le lui criait. Elle se sentait comme hypnotisée, clouée sur place par ce regard envoûtant. Alors que la lutte intérieure faisait encore rage en elle, l'inquisiteur rompit le silence.
« Bonsoir Lorelaï. » Dit-il simplement d'une voix calme et suave, les yeux plongés dans les siens.
« Bonsoir ? Je dois admettre que je trouve cela plutôt inattendu voir même cocasse venant de la part de la personne qui a juré de faire de ma vie un enfer... Tu ne crois pas ? »
Lorelaï fixa Timothy, oscillant entre la méfiance et l'amusement devant cette situation improbable.
« Certes, mais que veux-tu, ce soir je suis d'humeur badine... Que dirais-tu d'une trêve, le temps d'une soirée ? On aura tout le loisir de se haïr à nouveau demain matin, qu'en penses-tu ? » Proposa l'inquisiteur d'une voix feutrée, son regard brillant d'une lueur taquine.
Toutes les cellules de son corps, auraient aimé lui hurler d'aller au diable en des termes beaucoup plus crus mais sa bouche ne sut répondre que :
« Offre moi un autre verre et c'est d'accord ! »
Il rit chaleureusement à cette déclaration inattendue et s'exécuta. Pendant les deux heures qui suivirent ils discutèrent, rirent et burent ensemble. Jamais Lorelaï n'aurait baissé sa garde la sorte en temps normal, mais sa faim la tiraillait de toute part, rendant la jeune femme esclave de son appétit dévorant. Malgré sa méfiance persistante, Lorelaï ne pouvait nier la connexion troublante qui s'était établie entre eux en cet instant. Leur échange était empreint d'une énergie électrique, d'un mélange étrange d'attirance et de répulsion qui rendait chaque moment imprévisible et enivrant.
Leurs échanges étaient ponctués de rires complices et de gestes subtiles. Le contact de leurs mains alors qu'ils se passaient le verre était électrisant, provoquant une onde de chaleur à travers le corps de Lorelaï. Elle pouvait sentir son parfum enivrant, mêlant des notes de bois sombres et d'épices, qui semblaient s'accorder à la perfection avec l'ambiance troublante de la soirée.
Le bar lui-même semblait s'animer autour d'eux, les conversations des autres clients se transformant en un murmure lointain tandis que la sorcière se perdait dans les yeux de Timothy. Elle se sentait transportée dans une bulle hors du temps, où seule leur présence comptait. Pour un court instant, ils partagèrent une parenthèse de complicité, comme si le monde extérieur s'était estompé et qu'ils étaient seuls, connectés par une étrange alchimie. La tension sexuelle entre eux était palpable, chargée d'une électricité sensuelle qui les enveloppait telle une aura envoûtante. Le monde extérieur s'effaçait lentement, les laissant seuls, seuls dans cette danse envoûtante entre l'attraction et la répulsion, entre la séduction et le danger. Pour cette nuit, ils avaient suspendu leur rivalité, se perdant dans le jeu dangereux de la tentation.
Il faut dire aussi, que l'attitude des plus captivantes de l'homme assis en face d'elle ne l'aidait aucunement à rester prudente. Elle revoyait sous bien des aspects l'homme dont Amélia s'était éprise, la haine avait laissé place à la séduction, l'humour et la finesse d'esprit se substituant au dédain. C'est comme si toute trace de l'homme qui l'avait en bien des manières meurtries n'était plus.
Les battements de cœur de Lorelaï résonnaient dans ses tempes, pulsant à l'unisson avec les rythmes enivrants de la musique du bar. Chaque battement était une invitation à se perdre dans l'inconnu, à plonger tête baissée dans un tourbillon de sensations enivrantes. Son corps entier semblait vibrer, chaque fibre de son être implorant d'être comblée. Elle sentait l'excitation monter en elle, comme une brûlure délicieuse qui se propageait de ses doigts jusqu'au creux de son ventre.
Le bar se vidait progressivement, les conversations s'estompaient, et l'atmosphère intime s'intensifiait. Alors que la fermeture prochaine de l'établissement approchait, la prédatrice reprit ses droits, annihilant le peu de volonté qui lui restait.
« Si d'aventure je te proposais de continuer la soirée dans un endroit un peu plus... Intime, dirons-nous, le ferais-tu ? » Demanda Lorelaï à l'inquisiteur.
Le temps sembla suspendu, une tension érotique flottant dans l'air, tandis que Timothy fixait la sorcière d'un regard brûlant. Les battements de leur cœur s'accéléraient, créant une symphonie pulsante dans leurs poitrines. Leurs souffles s'entremêlaient, s'échangeant des promesses silencieuses. La peau de Lorelaï frissonnait à l'idée de ce qui allait suivre, un mélange d'excitation et d'appréhension s'emparant d'elle.
Un sourire malicieux se dessina sur les lèvres de l'homme, accentuant son charme magnétique.
« J'ai cru que tu ne le demanderais jamais ! »
Ils s'abandonnèrent mutuellement à un jeu de regards brûlants, où le désir et l'intensité se lisaient dans leurs yeux. Lorsqu'ils se levèrent, une impulsion irrésistible les poussa à quitter l'endroit sans plus tarder. À peine avaient-ils franchi les portes du lieu que Timothy plaqua Lorelaï avec une férocité inattendue contre le mur adjacent. Ses mains parcoururent avec avidité le visage de la jeune femme, explorant chaque courbe, chaque trait. Un mélange d'envie et de fascination se lisait sur son visage alors qu'il descendait lentement jusqu'au creux de son cou, déposant des baisers brûlants sur sa peau. Finalement, il remonta jusqu'à ses lèvres dans un mouvement lent et sensuel.
L'intensité de l'instant était une véritable torture pour Lorelaï, son cœur battant la chamade et son souffle devenant de plus en plus haletant. Leurs regards se croisèrent, s'ancrant l'un dans l'autre, alors que leurs visages se rapprochaient de plus en plus. Lorsque leurs lèvres se rencontrèrent, une passion dévorante s'embrasa entre eux, mêlant fougue et tendresse dans un baiser envoûtant.
Quelques minutes plus tard, ils se retrouvèrent enfin dans la chambre, un sanctuaire où leurs désirs allaient enfin pouvoir s'exprimer pleinement. Les vêtements furent arrachés dans un mélange de désir frénétique et d'impatience contenue, jonchant le sol de la pièce telle une offrande à leur passion ardente. Chaque toucher, chaque caresse se faisait de plus en plus pressant, dévoilant la faim insatiable qui les animait mutuellement.
La chambre était emplie de l'électricité sensuelle qui les enveloppait, amplifiant chaque sensation. La chaleur de leurs peaux se mêlait, créant une symphonie tactile, tandis que leurs corps s'entrelaçaient avec une danse passionnée et synchronisée. Chaque contact était une promesse d'extase, chaque effleurement une décharge électrique qui les poussait au bord de l'abandon.
C'est à peine s'ils reprenaient leurs souffles entre chaque baiser. Quand Lorelaï le sentit finalement entrer en elle, elle se cambra et poussa un râle guttural empreint de luxure. Les va et viens de Timothy était d'abord lent mais appuyé, puis il accéléra de plus en plus, s'enfonçant plus profondément dans l'intimité de la jeune femme à chacun de ses coups de bassin.
Plus le rythme de ses assauts devenait implacable, plus la jeune femme gémissait. Les sons de plaisir de celle-ci ne faisant qu'attiser plus encore l'envie de Timothy, il lui saisit la cuisse et enroula la jambe de celle-ci à sa hanche. Attrapant l'une de ses fesses, il changea l'angle de ses coups et se mit à la pilonner avec férocité. Les geignements de Lorelaï devinrent des cris, tant le plaisir l'accablait de toute part.
Il grogna, griffant la fesse de jeune femme en remontant lentement vers ses fesses. La douleur, s'entremêlant inextricablement au plaisir, ne fit qu'attiser plus encore la lubricité de Lorelaï. Sans jamais rompre leurs ébats, elle roula avec lui pour se retrouver à califourchon au-dessus de lui. Il lui saisit les hanches avec fermeté. Elle se cambra, effectuant des roulements de bassins déchainés. Elle le chevaucha ainsi des minutes durant.
Quand elle se redressa, il la martela d'en dessous, la faisant rebondir frénétiquement sur son membre dur et gonflé encore et encore. Elle hurlait en harmonie avec les entrechoquements de leurs sexes. Il la retourna, la mettant à quatre pattes devant elle, appuyant sur son dos pour lui faire lever le postérieur. Sans plus de cérémonie, il s'inséra une nouvelle fois en elle, reprenant sa cadence impitoyable.
Les fesses de Timothy se contractait à chacun de ses coups pour leurs donner plus de puissance. Il la martelait sans relâche avec bestialité, les mains toujours verrouillées sauvagement aux hanches de la jeune femme. Augmentant encore l'allure des à-coups de son bassin, il la fessa rudement. La douleur vive, provoqua chez la jeune femme la contraction de sa féminité.
Une onde de chaleur intense parcourut tout son être. Chacune des terminaisons nerveuses de son corps étaient à vif, l'extase se répandant tel un incendie ravageant jusqu'à la moindre cellule la constituant. Des tremblements irrépressibles se propagèrent dans ses muscles, sa vision se brouilla. Il n'en fut pas d'avantage pour déclencher la jouissance de l'homme qui partageait sa couche, s'écroulant tous deux fébrilement.
Durant des heures, ils s'abandonnèrent à la passion dévorante, laissant libre cours à leurs désirs inassouvis. Chaque instant était une symphonie de sensations brûlantes, un ballet enivrant de plaisirs partagés. Leurs corps étaient marqués par l'épuisement et l'effort, chaque muscle témoignant de l'intensité de leur étreinte. La sueur perlait sur leur peau, mêlant leurs essences dans un mélange sensuel. La luxure avait fait place à la tendresse, Lorelaï se trouvait allongée dans les bras de Timothy, leurs corps nus se frottant doucement l'un contre l'autre, une caresse après l'autre, comme pour apaiser les feux qui les avaient consumés.
Alors que leurs mains continuaient de s'explorer mutuellement, la bague de la sorcière glissa sur la peau de Timothy, laissant une fine égratignure. Une unique goutte de sang vint perler sur l'un des doigts de l'inquisiteur.
« Je ne suis pas une petite nature mais ça fait plusieurs fois que le joyau de ta bague m'écorche, tu ne voudrais pas l'enlever ? »
Elle observa attentivement le corps de Timothy, constatant les marques laissées par le bijou sur sa peau. Les stigmates étaient visibles, parsemant la peau de l'inquisiteur. Elle comprit en cet instant que si d'aventure elle venait à lui refuser cette demande, il risquait alors de mettre fin à leurs moments de volupté et ne put que se résigner.
Avec une lenteur presque douloureuse, elle retira la bague de son doigt, sentant chaque millimètre de sa peau résister à son départ. À l'instant même où le bijou fut enlevée, une déferlante d'émotions et de souvenirs s'abattit sur elle telle une vague puissante. Les images passées défilèrent devant ses yeux, un tourbillon de moments partagés, de caresses échangées. La chambre sembla tourbillonner autour d'elle tandis qu'elle perdait pied, chutant en arrière du lit dans une chute sans fin. Ses yeux s'écarquillèrent de terreur face à cette réalité qui la saisissait de plein fouet.
Chaque détail, telle une lame acérée, lui revenait en mémoire sans pitié ni filtre. Les actes qu'elle avait commis, les jeux de séduction auxquels elle s'était livrée, les manipulations orchestrées sans le moindre scrupule. Chaque image se matérialisait dans son esprit avec une clarté cruelle, révélant les sombres facettes de sa personnalité. Elle revoyait sa tentative de séduction sur Chris, chaque regard calculé, chaque geste mesuré dans le but de le charmer. Les souvenirs de sa manipulation méthodique pour séduire Ethan surgissaient avec une précision glaciale, tandis que la scène où elle avait délibérément piétiné les sentiments et la fierté de Castiel après un moment d'intensité folle se jouait en boucle devant ses yeux. Les images s'enchaînaient, montrant comment elle avait utilisé Liam sans aucun remords, exploitant la faiblesse du vampire envers elle pour ses propres desseins. Rien n'était oublié, rien n'était pardonné. Les pensées, les sensations, tout était gravé en elle, tourmentant son âme meurtrie d'une culpabilité insoutenable.
Mais pire que tout, une prise de conscience terrible la frappa, laissant un goût amer dans sa bouche. Horrifiée par l'endroit où elle se trouvait et surtout par l'homme qui partageait cet instant de nudité avec elle, elle était submergée par chaque instant partagé, chaque caresse échangée, chaque émotion qu'il lui avait fait ressentir. Chaque souvenir, chargé d'une cruauté implacable, s'abattait sur elle tel un fléau, écrasant son cœur déjà meurtri.
L'air semblait s'évaporer, insaisissable, alors que sa gorge se serrait, étouffant ses respirations. Son cœur martelait sa poitrine avec une intensité dévorante, ses battements résonnant comme un cri désespéré. Comment avait-elle pu oublier qui était cet homme et s'abandonner ainsi à lui ? Comment avait-elle pu en apprécier chacun des touchés sur son corps ? Comment avait-elle pu... La nausée s'empara d'elle, une vague de trahison et de dégoût déferlant en elle, laissant une empreinte indélébile de honte et de remords. Son être tout entier tremblait sous le poids accablant de cette réalisation, se sentant englouti dans un abîme de culpabilité.
« Quelque chose ne va pas mon cœur ? » Demanda Timothy, un sourire mauvais au lèvres.
Plus aucune trace du charme ou de la tendresse dont il avait fait preuve toute la soirée ne semblait subsister. Seul demeurait la suffisance et la froideur. Tout en se levant et en se rhabillant, l'inquisiteur reprit la parole.
« Tu sembles perdue, comme un petit animal apeuré pris dans les phares d'une voiture... »
Il s'était accroupi à sa hauteur à quelques centimètres d'elle. Les pensées fusaient dans l'esprit de la jeune femme. Elle saisit le drap dans un sursaut de pudeur vain et l'enroula autours d'elle et se releva fébrilement. Les frissons parcouraient sa peau nue, révélant une vulnérabilité qu'elle tentait désespérément de dissimuler. Elle avait beaucoup de mal à reprendre un contrôle cohérent de son esprit maintenant que l'effet de la bague s'était dissipé. Elle ne réussit finalement qu'à articuler un unique mot.
« Comment... »
Sa voie s'était brisée à la fin de celui-ci, continuant d'essayer comprendre ce qui avait pu la pousser à commettre un tel acte.
Timothy rit en la voyant aussi désemparée, il ramassa alors la bague et la fit voleter dans sa main. Le tintement froid et métallique du bijou semblait remplir l'espace, résonnant comme une cruelle mélodie.
« Un si petit objet... » Murmura-t-il, le regard admiratif sur le bijou. « Oh Lorelaï, Lorelaï, Lorelaï... Tu n'as toujours pas compris n'est-ce pas ? Ce joli bijou qui ornait ton doigt n'est pas un simple objet décoratif, il a des propriétés trèèès particulières. Cette bague et ses sœurs ont le pouvoir d'exacerber certains défauts. T'ayant observé suffisamment longtemps, je savais que la luxure te siérait à merveille ! »
« TOI ! » Hurla-elle les lèvres tremblante.
« Qui d'autre mon cœur ? »
Il s'était rapproché d'elle, alors qu'elle était acculée contre le mur. Ses mains tenaient fermement le drap qui la couvrait. Il lui caressa les cheveux, puis la joue. Elle détourna son regard, plaquant son visage contre le mur pour tenter d'éviter le contact de ses doigts sur sa peau. Elle avait un haut-le-cœur et frémissait de tout son corps.
Elle pouvait sentir chaque contact comme une brûlure, ses cheveux se dressant sur sa nuque. Son visage était parcouru par des frissons, sa peau se hérissant sous ses caresses indésirables. Une répulsion viscérale la submergeait, le simple contact de sa peau contre la sienne lui procurant une sensation de dégoût profond.
Lorelaï sentit son estomac se contracter, un goût immonde remontant dans sa bouche. Ses entrailles semblaient se tordre sous l'emprise de la nausée qui la submergeait. Chaque respiration devenait un effort, comme si l'air s'était alourdi, chargé d'une atmosphère toxique. Son corps tout entier était en alerte, ses muscles tendus et tremblants. La peur s'insinuait dans chacune de ses cellules, transformant ses membres en gelée, l'empêchant de s'échapper. Elle se sentait prise au piège dans un cauchemar dont elle ne pouvait s'éveiller.
« Aux vues de ce qu'il vient se passer entre nous je peux t'appeler mon cœur ? »
Ses doigts descendirent le long de son cou, effleurant sa peau avec une douceur glaciale, puis se glissèrent au creux de ses seins. Lorelaï se sentait totalement sans défense, impuissante face à l'emprise de Timothy. Son cerveau refusait de lui obéir, tout comme son corps qui se crispait sous ses caresses indésirables.
Le regard de l'inquisiteur se délectait du corps frémissant de peur de la femme sans défense qui se tenait devant lui. Il savourait chaque parcelle de pouvoir qu'il exerçait sur elle, se nourrissant de sa vulnérabilité apparente.
« Où en étais-je ? » Reprit-il alors. « Ah oui ! Après ton petit coup d'éclat avec la prophétie, il a bien fallu que je trouve un moyen créatif de te rendre la pareille, n'est-ce pas ? Ceci étant dit cela a fonctionné bien au-delà de mes espérances ! »
Son ton se chargeait de satisfaction et de triomphe, une cruauté évidente dans chaque intonation. Il fixa Lorelaï avec un désir non dissimulé, ses yeux sombres la dévorant du regard. Il attrapa fermement sa mâchoire, l'obligeant à lui faire face, tandis que son autre main parcourait les courbes tremblantes de son corps sans la moindre retenue ni pudeur. Elle sentait une brûlure de honte s'emparer d'elle, mêlée à une colère bouillonnante qui grondait en elle.
Dans un geste violent, il écrasa ses lèvres sur les siennes, lui volant son souffle et sa dignité. La pression de ses lèvres était oppressante, un mélange de domination et de mépris. Le poids de son corps s'appuyait sur elle, sa jambe calée entre les siennes, la privant de toute échappatoire. Elle se sentait prisonnière de cet étreinte, démunie face à la puissance de son assaillant.
« Merci pour cette petite trêve des plus agréable... » Murmura l'inquisiteur à Lorelaï d'une voix chargée de convoitise, l'écrasant de tout son poids, une de jambe calée entre les siennes. « Faudra remettre ça à l'occasion. » Lui susurra-t-il à l'oreille, d'un ton menaçant.. « On reste en contact ! »
Et tandis qu'elle se laissait glisser de tout son corps contre le mur, il sortit, son rire gras et sadique emplit la pièce mais plus encore l'esprit de Lorelaï.
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Une fois son récit finit, elle baissa les yeux et réprima avec force une envie oppressante de pleurer. L'énervement et la frustration environnante des personnes présentes était de plus en plus étouffant. L'atmosphère étant tendu à tel point que cela menaçait d'exploser à tout moment. Les regards de pitié de ses compagnons l'acculaient. Elle n'avait qu'une envie disparaitre à jamais.
Cependant Lorelaï finit tant bien que mal par reprendre le dessus sur la mélancolie qui l'assaillait de toute part. Elle ne pouvait pas se permettre de craquer plus avant, sa magie étant directement liée à son psychisme, il était d'impératif qu'elle se ressaisisse et au plus vite. Si Timothy avait pu les trouver avec tant d'aisance, cela prouvait à quel point elle était faible en cet instant. Il fallait se tenir prêt pour la prochaine attaque de l'inquisition qui promettait d'être encore plus puissante que celle qu'ils venaient de subir. Lorelaï était profondément blessée, mais elle n'était pas vaincue pour autant et avaient bien l'intention de faire payer et ce au prix fort ses détracteurs.