Avance toujours / Bajifuyu...

By SayuriElendil

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ATTENTION RISQUE DE SPOIL pour les personnes n'ayant pas lu le manga jusqu'au bout. Mikey et Takemichi avaien... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Petit contretemps ?
Chapitre 14
Chapitre 15

Chapitre 7

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By SayuriElendil

Il avait passé une nuit très longue et douloureuse, même si elle n'avait pas été la pire de toutes celles qu'il avait passé jusqu'à présent. Il avait tout de même réussi à trouver un peu le sommeil entre doses de calmants que lui procuraient les médecins.

Il avait l'impression d'être passé sous un rouleau compresseur. Enfin, un petit rouleau compresseur. Ses côtes le faisaient souffrir, tout comme presque tout son corps. Les douleurs fantômes étaient également de la partie, heureusement elles étaient supportables.

Sa tante et son oncle étaient tous les deux présents à son chevet et il avait dû rassurer sa mère au téléphone, bien que vraiment épuisé. Il fut de son mieux pour manger au moins la compote qui se trouvait dans le plateau repas qui constituait son petit-déjeuner, mais la fatigue eut raison de lui et il s'endormit lourdement, sous les caresses que sa tante lui procurait dans ses cheveux.

Quand il se réveilla, seul son oncle était présent.

- Où est tata ? Demandait-il en essayant de se redresser avec l'aide de l'homme à ses côtés.

- Partie prendre quelque chose à boire et s'aérer un peu. Tu veux quelque chose ?

- Non, c'est bon. Merci, tonton et désolé pour... tout ça..., dit l'adolescent gêné.

- T'en fais pas mon grand. Après tout tu es mon seul neveu, il faut bien que je te pourri gâte, plaisantait-il.

Ryuji ne put que répondre à son oncle avec un sourire fatigué. Il était loin d'avoir récupéré. Il était même surpris que le docteur Fugatsu ait autorisé sa sortie d'hôpital si tôt. Avec sa greffe et les coups, il aurait pensé rester plus longtemps, mais à la place on lui avait juste demandé de ne pas sortir pendant une bonne semaine et de faire attention à la moindre anomalie. Il s'en tirait plutôt bien.

Alors que le silence régnait dans la pièce et qu'il profitait du rayon de soleil qui passait par la fenêtre, la porte s'ouvrit. Il eut tout juste le temps de voir le visage de Keisuke et Chifuyu, qu'ils lui sautèrent dessus en pleurs, le prenant de court.

- Tu nous as fait peur, putain !

- Ne nous refais jamais une peur pareille ! Crétin de... de... j'en perds mes mots que j'ai pas ! S'exclamait Keisuke

Le violet ne sut comment réagir dans un premier temps. Puis la panique monta. Il n'avait pas sa prothèse, ils allaient tout découvrir. Il allait les dégoûter et ils allaient le rejeter. Il les repoussait alors rapidement, complément paniqué et fébrile.

- Sortez..., murmura-t-il.

- Ryuji, on est...

- Dehors..., coupa-t-il Chifuyu un peu plus fort.

- Non, Ryu, on s'est inq...

- SORTEZ ! Hurla-il en serrant les draps dans ses poings et en fermant les yeux.

Tout devait être un cauchemar, ils ne pouvaient pas être là... C'était impossible... Il refusait d'y croire.

La peur le prenait aux tripes. La seule réaction qu'il eut avait été de les repousser sans leur laisser la possibilité de dire quoique ce soit. Il ne savait pas comment faire d'autre que de les repousser avant qu'ils ne le fassent. Après tout, il était dégoûtant... son moignon était repoussant, anormal, immonde... personne ne pourrait l'aimer avec ça à la place de sa jambe, cela lui était inconcevable.

- Non, Ryuji. On ne partira pas d'ici, pas sans toi avec nous, déclarait Keisuke avec fermeté. On ne partira pas sans toi.

- Tu es notre âme sœur, Ryuji. Rien ne changera donc le fait qu'on t'aime et franchement même sans ce lien on t'aurait de tout façon aimé.

- Comment vous... Qui vous l'a dit ?!

Le violet paniquait encore plus. Quelqu'un devait l'avoir trahi, ce n'était pas possible autrement. Il avait toujours pris soin de cacher le tatouage qui se trouvait sur son poignet ! Il n'y avait donc aucune autre explication possible pour lui que la trahison de quelqu'un dans son entourage. Quelqu'un avait donc forcément cafté pour son lien !

- Personne n'a cafté. Tu nous as vraiment retourné le cerveau et ça depuis le premier jour, le jour de notre rencontre, dit Chifuyu en s'approchant doucement du lit de Ryuji qui semblait dans un état second.

- Putain, on ne pouvait pas s'empêcher de venir te voir, te prendre dans nos bras, te parler, de prendre soin de toi, de s'inquiéter encore plus que pour nos propres potes ! On ne comprenait pas pourquoi on avait tant besoin de toi !

- Et quand on s'est séparé après avoir mangé et qu'on t'a laissé à Emma, Draken et Mikey, on en a parlé et tout nous as sauté aux yeux.

- Mec, tu paniquais à chaque fois que notre âme sœur paniquait ! Tu étais heureux exactement en même temps !

- Quand tu t'es énervé contre nous, notre lien brillait de la couleur de la colère mais aussi de l'amusement ! En plus, de base le lien avait un énorme ballon de volley, aujourd'hui il n'est toujours pas réapparu mais on sait une chose notre âme sœur est fou de volley et toi tu en es fou !

- Putain, Ryuji. On est peut-être pas très intelligent, ni très futé, mais on sait quand on aime quelqu'un et encore plus quand ce n'est pas un amour d'amitié mais bel et bien de l'Amour, putain de merde ! S'énervait un peu Keisuke. Tu peux pas savoir à quel point je crève de jalousie de savoir que Draken et Mikey sont plus au courant de ce qui se passe dans ta vie que nous ! Je crève de jalousie de voir que ce sont ces deux-là qui t'aident le plus pour que tu puisses marcher que nous !

- Ryuji, on t'aime, dit tout simplement Chifuyu.

En même temps que le blond prononça ces mots, il vint le prendre contre lui, très vite suivit de Keisuke, et le violet se mit à pleurer.

- Alors... Je... Ne vous dégoûte pas... ? Demanda-t-il la voix étranglée sous l'émotion.

- Bien sûr que non ! On s'en fiche de tout ça ! Tu es toi, tu es notre Ryuji ! S'exclamait Chifuyu en se baissant à sa hauteur pour mieux le regarder et lui frotter le dos.

- On t'aime, parce que tu es toi, gentil, attachant, chaleureux et encore beaucoup d'autres choses que je peux pas dire, j'ai pas le vocabulaire ! Mais une chose est sûre, tu ne me dégoûte pas.

Keisuke, lui, vint s'asseoir sur le bord du lit pour le prendre aussi dans ses bras et poser son front contre sa tempe. Les deux âmes sœurs savaient maintenant de quoi avait si peur Ryuji, ils savaient maintenant ce qui se passait dans la tête de celui-ci et savaient qu'il était beaucoup plus fragile qu'il ne voulait laisser paraître.

Le cœur de Chifuyu le faisait souffrir de sentir le mal-être si profond de son âme sœur, il savait que Keisuke ressentait la même chose que lui, mais le brun arrivait à moins se faire envahir par les sentiments des autres en comparaison de lui. Les deux embrassèrent les joues du violet, un de chaque côté, surprenant celui-ci.

Étrangement, cette simple action détendit Ryuji, qui s'appuya contre Keisuke, son corps lui rappelant sa fatigue. Les émotions le fatiguait et il ne put lutter longtemps contre le sommeil qui vint une nouvelle fois le happer.

Chifuyu aida Keisuke à mieux installer Ryuji dans son lit pour que ce dernier ait une meilleure position pour dormir et le couple prit chacun une main dans les leurs, attendant patiemment que leur Ryuji se réveille de nouveau. Ils avaient encore le temps avant que celui-ci sorte de l'hôpital de toute façon. Sans vraiment s'en rendre compte, les deux rejoignirent assez rapidement le patient dans les bras de Morphée, sous les yeux attendris d'Aiko et Masao qui venaient de revenir.

Le couple avait préféré laisser les adolescents s'expliquer entre eux. Après tout, ce moment n'appartenait qu'à eux et ils savaient que leur présence allait plus perturber qu'autre chose leur neveu.

Aiko vint se blottir contre son mari qui vint l'embrasser tendrement en posant une main sur le ventre de la femme. Elle était heureuse de voir son neveu aussi bien entouré et surtout de voir les deux âmes sœurs de celui-ci. Elle les trouvait attendrissant ensemble, vraiment très attendrissant.

- J'espère que notre enfant aura des amis aussi merveilleux que ceux de Ryuji, murmura Aiko à son mari en les regardant.

- Moi aussi, chérie. Comme quoi, les voyous sont attachants.

- Je le sais depuis longtemps déjà, après tout je suis mariée à l'un d'eux, souriait-elle. J'espère bientôt pouvoir annoncer la bonne nouvelle à Ryuji. Je suis certaine qu'il fera un cousin merveilleux.

- A n'en pas douter.

Quelques heures plus tard, Ryuji se trouvait dans un fauteuil roulant, masqué et surtout réticent voire même refusant catégoriquement de monter dans la voiture de son oncle et sa tante. A un tel point que personne ne réussit à le pousser dans celle-ci. Il avait attrapé le haut de l'ouverture de la porte arrière avec ses mains et son pied gauche se trouvait en bas, alors que Masao le poussait du mieux qu'il pouvait pour le faire entrer dans le véhicule.

- Je ne montrerai pas dans ce cercueil ambulant ! Non ! Hors de question !

- Ryuji, aller un effort, promis ce ne sera pas long. C'est juste le trajet de la maison.

- Non ! Je peux prendre le train, c'est très bien le train !

- Tu es interdit de lieux publics ! Arrête d'être aussi têtu et monte dans cette voiture !

- Non !

- Et si on monte avec toi ? Demandait Chifuyu doucement. On sera là avec toi, à l'arrière. En plus, tu n'as rien à craindre c'est ton oncle qui conduit, tu lui fais confiance, non ?

Ryuji tiqua, Chifuyu n'avait pas tort mais monter dans une voiture ? Monter à moto restait encore difficile pour lui, alors en voiture, enfermé sur la route ? D'un côté, il était hors de question de monter dans cette voiture et de l'autre, s'il ne montait pas, il montrait qu'il n'avait pas confiance en ses proches. Il était face à un dilemme des plus durs.

- On va pas y passer toute notre vie. Hop en voiture !

Le brun aux cheveux longs prit la place de Masao, mais au lieu de pousser le réticent, il le tira contre lui, permettant de l'emprisonner dans ses bras. Ryuji était donc bloqué les bras le long de son corps et ne pouvait donc plus rien attraper pour se cramponner. Ce fut donc ainsi que Keisuke le fit monter en voiture, au milieu, entre lui et Chifuyu. Tout le long de la route, Ryuji se cramponna aux mains de ses deux âmes sœurs, la peur lui vrillant les tripes.

Keisuke et Chifuyu essayèrent de lui faire penser à tout autre chose en disant les plus grosses âneries possibles et qu'ils connaissaient mais sans grand succès.

Dès que la voiture fut arrêtée devant l'immeuble, Ryuji se précipita dehors marchant sur Keisuke, ou plutôt le piétinant, et tombait lourdement sur le sol. Il s'adossa à la voiture en restant assit sur le sol, reprenant ses esprits alors que Chifuyu venait le rejoindre en riant. Le violet avait donné un magnifique coup de pied dans la mâchoire de Keisuke et lui avait aussi écrasé les parties intimes. Le pauvre était toujours plié en deux à ses les tenir, larmes aux yeux.

- Retour de karma, Kei ! Se moquait-il.

- Je t'emmerde, Fuyu !

Ryuji lâchait un petit rire, le premier depuis deux jours. Chifuyu, vint s'abaisser, dos tourné, devant le violet pour l'inciter à monter sur son dos. Ryuji hésitait quelques secondes avant de finalement passer ses bras autour du cou du blond. Celui-ci se relevait doucement en attrapant les cuisses du violet qui vint remonter un peu la main du blond, trouvant qu'il était trop près du moignon. Aucun des deux ne dirent quelque chose là-dessus, et rien n'allait être dit.

Le blond bénit tout de même celui qui avait inventé l'ascenseur, pas que le violet était lourd, mais il pesait tout de même son poids. Dès qu'il put poser son âme sœur, Chifuyu s'effondrait sur le sol, ses batteries à plat et ce fut Keisuke qui vint se foutre de la tronche de son petit ami.

Quand Ryuji eut enlevé sa chaussure, il se levait pour sautiller jusqu'à la cuisine pour jeter le masque chirurgical qu'il portait. Il était maintenant chez lui et donc en sécurité, plus besoin de le garder. Hélas, dès le premier saut, il dut s'arrêter en sifflant de douleur. Ses côtes le faisait souffrir, quelques-unes étaient fêlées. Ce n'était pas sa première fois, mais cela restait tout de même douloureux. Aiko vint donc lui prendre le masque des mains pour aller le jeter.

- Va te reposer, je m'occupe de tout. Allez dans ta chambre tous les trois.

- Désolé Aiko... et merci.

- Je t'aime mon neveu chéri, dit-elle en le prenant doucement dans ses bras. Tu veux que Masao te porte à ta chambre ? Tu as besoin de quelque chose ? Tu nous le dis si tu as besoin de quoi que ce soit, d'accord ?

- Oui, promis.

Sa tante était rapidement inquiète en ce moment, se dit l'adolescent. Il se demandait si quelque chose s'était passé, mais il n'osait pas vraiment demander, il saurait ce qu'il se passait en temps voulu.

- Oh, j'ai failli oublier ! Attends-moi quelques instants avant d'aller dans ta chambre.

Aiko partit rapidement dans le salon où elle ouvrit le tiroir du meuble TV pour en ressortir une boite rectangulaire, assez large en bois noir et la donna à Ryuji.

- Ta mère m'a dit que tu voulais le récupérer, alors voilà. Ah et j'ai rangé tes achats qui se trouvaient dans ton sac à dos dans le premier tiroir de ton bureau. Elle se doutait bien que tu voudrais le reprendre un jour ou l'autre, alors elle l'a fait venir en même temps que toi.

- Merci Tata.

- Aller, va te reposer.

Ryuji lui embrassait la joue avant de commencer à sautiller en direction de sa chambre, en faisant signe à ses deux compagnons de le suivre. Sauter lui faisait mal et provoquait grimaces et soupirs de douleur. Keisuke vint rapidement mettre fin aux souffrances de son âme sœur en le soulevant, provoquant une exclamation de surprise de ce dernier.

- Indique-moi le chemin.

- Dernière porte à droite dans le couloir.

Les trois partirent alors dans la pièce, le faux blond s'occupant d'ouvrir les portes pour eux et Keisuke déposa son paquet sur le lit. La chambre était décorée simplement mais avec du goût. Un lit double contre un mur, une grande armoire coulissante en face, un bureau sous la fenêtre et une table basse au centre. Le tout dans des tons de bleus et de blancs. Quelques affaires trainaient ici et là, mais sinon tout était bien rangé.

Les deux vinrent tout naturellement s'installer auprès du violet et le prirent dans leurs bras pour s'allonger dans un câlin groupé. Chifuyu et Keisuke étaient maintenant très câlins avec lui et semblaient avoir besoin de se contact avec lui et il devait se l'avouer, il avait aussi besoin de ce contact avec eux. Il passait alors ses bras sous les têtes de ses deux camarades pour les rapprocher de la sienne et les coller les unes contre les autres. Il se sentait bien, là, dans leurs bras.

Keisuke prit cela pour une autorisation de rapprochement et vint alors lui embrasser la joue et le cou en douceur. Il se tournait pour être sur son côté droit pour mieux prendre les deux hommes de sa vie dans ses bras de manière un peu plus possessive. Chifuyu, se mit à en faire de même, cela eut le don de troubler le pauvre Ryuji qui ne savait plus vraiment quoi faire. Il décidait donc de les laisser faire et de leur papouiller les cheveux, enfin pour Chifuyu. L'attelle l'empêchant de plier son poignet gauche, alors il posa simplement sa main sur le dos de Keisuke.

- Ryu, je peux t'embrasser ? Demandait soudainement Keisuke en se redressant pour le regarder dans les yeux.

La question de Keisuke fit changer de couleur le visage de son âme sœur pour une belle couleur cramoisie. Le violet était si gêné par la question qu'il se réfugia contre Chifuyu qui se mit à rire, tout comme Keisuke.

- T'es trop mignon quand t'es gêné Ryu ! S'exclamait-il.

- Tais-toi, c'est gênant..., se plaignit-il contre le torse de celui-ci.

- Kei, regarde faire le pro et prends-en de la graine !

Le blond baissa sa tête pour voir le haut du crâne du violet, lui emprisonnait le visage de ses mains pour le relever et posait ses lèvres sur celles de de Ryuji qui ouvrit grand ses yeux de surprise et rougir encore. Chifuyu profitait du fait que son âme sœur ait ouvert la bouche de surprise pour lui rouler le patin du siècle sous les exclamations de Keisuke.

- Chifuyu, sale traitre ! J'avais demandé en premier ! Criait Keisuke indigné.

- Tu n'avais qu'à être plus rapide ! Lui répondit-il en mettant fin au baiser.

Chifuyu avait un sourire idiot collé au visage. Il était si heureux de l'avoir embrassé ! Keisuke voyant que Ryuji ne réagissait toujours pas, en profitait aussi. Hors de question que seul Chifuyu embrasse leur âme sœur ! Cette fois le baiser fut un peu plus sauvage, et cela eut pour effet de faire revenir Ryuji sur Terre qui ne put que suivre le brun.

Quand les deux se séparèrent, Ryuji vint de suite cacher son visage dans son oreiller, sous les rires attendrit des deux autres. Pour continuer de le taquiner les deux vinrent le reprendre en le prenant dans leur bras et lui embrassaient les joues et jouaient avec ses cheveux.

- T'es vraiment trop mignon, Ryu ! S'exclamait Chifuyu.

- Surtout quand il est aussi rouge, ajoutait Keisuke.

- Vous êtes vraiment trop gênant tous les deux, répondit le violet toujours caché dans son oreiller.

- Hey, regarde-nous, Ryu, dit le brun en lui embrassant la tempe.

- Non... Je... Je suis trop gêné...

- Tu n'as pas besoin de l'être. On est tes âmes sœurs et on t'aime. Il n'y a rien d'embarrassant d'embrasser les personnes qu'on aime, dit Chifuyu en entourant les hanches de Ryuji de ses bras.

- On t'aime Ryuji !

Keisuke se remit à lui embrasser le cou, ou plutôt la nuque et Chifuyu lui frottait le dos en douceur pour le rassurer. Puis, de façon très rapide, Ryuji se redressa et smacka ses deux âmes sœurs. Alors qu'il allait se planquer de nouveau dans son oreiller, Keisuke rattrapa son visage et l'embrassait de nouveau. Mais cette fois, Ryuji répondit vraiment au baiser du brun qui fut vite poussé par Chifuyu qui voulait aussi son bisou, sous les protestations du chef de la première team.

A la fin, le violet se cachait le visage avec ses mains. Il ne savait plus ce qu'il devait faire, vraiment pas.

Il fut sauvé par le gong ! Sa tante toqua à la porte et vint leur déposer un énorme plateau rempli de gâteaux, de boissons et de pleins de bonnes choses. En voyant l'état de son neveu et son regard la suppliant de faire quelque chose pour le sortir de là, elle ne put que rire et s'éclipser en lui lançant un clin d'œil sous le regard choqué de Ryuji. Elle venait de l'abandonner à son sort !

Aiko alla rapidement s'asseoir sur les genoux de son mari sur le canapé, qui regardait une série policière. En voyant sa femme arrivée aussi excitée qu'une adolescente, il savait qu'elle venait d'assister à quelque chose.

- Je crois que j'ai interrompu quelque chose entre ces trois-là. Tu aurais dû voir Ryuji, il était encore plus rouge qu'un feu tricolore ! Oh la, la, ils sont trop mignons tous les trois !

Masao, regardait le plafond avec pitié. Ryuji n'était pas sorti de l'auberge si sa femme venait coller son grain de sel dans ses histoires de cœur et il le plaignait, encore plus que ses âmes sœurs avaient aussi l'air... spécialement... attachiants.

De son côté, Ryuji cherchait une échappatoire aux deux qui se trouvaient avec lui. Chose qu'il trouva dans le plateau que sa tante avait déposé sur la table basse. Il s'échappait donc de la prise des deux adolescents pour se précipiter au sol pour remplir les verres de boisson. Hélas, les deux vinrent aussi vite le rejoindre sur le sol et passaient un de leur bras sur ses épaules et frotter leur joue contre les siennes. C'est là qu'il comprit que les deux étaient définitivement des pots de colle, d'embarrassants pots de colle.

Il abandonnait, la seule chose qu'il pouvait faire c'était de les laisser faire ce qu'ils voulaient, de toute façon, ils n'en feraient qu'à leur tête. Il but un peu, mangeait un des cupcakes qui se trouvaient dans le plateau. Keisuke et Chifuyu en firent de même et lui donnèrent même à manger. Alors qu'il attrapait un bonbon, Keisuke lui attrapait le poignet pour capter son attention et ouvrit la bouche. Il ne fallait pas longtemps à Ryuji pour comprendre ce que le brun attendait de lui. Ce fut donc un peu embarrassé qu'il posa le bonbon dans sa bouche. Le brun trouva très drôle de lui mordre le bout des doigts provoquant encore des rougeurs sur les joues de l'ex-volleyeur.

- Ryuji, moi aussi, s'il te plait ! Le suppliait Chifuyu en faisant des yeux doux.

Le violet soupirait un peu, mais lui mit un autre bonbon dans la bouche, amusé par le comportement de Chifuyu. Ce petit fourbe savait comment le faire céder. A chaque fois qu'il voulait que Ryuji fasse quelque chose, il faisait cette tête et Ryuji ne résistait jamais longtemps. Les deux adolescents étaient vraiment heureux d'être avec leur Ryuji et maintenant ils savaient aussi ce que cachait leur Ryuji.

- Je me demandais, c'est quoi ce que t'as donné ta tante ? Demandait Chifuyu, curieux.

- Passe la boite, je vais vous montrer.

Le blond prit la boite en bois sur le lit et la donnait au violet qui la posait sur la table. Keisuke se rapprochait également curieux. Ryuji enlevait le cliquet de la boite et ouvrit le couvercle, laissant les deux voir un rond de jade vert attaché sur un cordon noir avec quelques perles rouges. Le collier était simple mais avait tout de même un sacré charme.

- Mon père me l'a offert y a longtemps. D'après lui, le jade a un effet protecteur, j'y ai jamais vraiment cru, mais ma mère, elle le croit.

- Ton père ? Tu n'en as jamais parlé, autant de ta mère oui, mais jamais ton père, constatait Keisuke.

- Mon père n'est pas l'âme sœur de ma mère, ils étaient encore très jeunes quand ma mère est tombée enceinte de moi et lui a trouvé son âme sœur un an après ma naissance. Je le voyais que rarement, une ou deux fois par an. Puis à mes huit ans, je n'avais plus que quelques coups de téléphone et à mes dix ans, plus rien. Il passait tout son temps avec mes demi-frères. Ils sont deux, c'est tout ce que je sais et en vrai, je m'en cogne.

- Tu n'as vraiment plus aucune nouvelle de lui ? Genre, il t'a comme supprimé de sa vie ?

- J'ai eu une carte de lui. Je l'ai vu parmi toutes celles qu'on m'a laissée quand j'étais... Dans le coma.

- Elle disait quoi ?

- J'en sais rien, je l'ai jamais ouverte, dit-il. J'en vois pas l'intérêt. Il a sa vie et moi la mienne.

Keisuke vint lui masser la nuque et poser son front sur sa tempe. Chifuyu, lui, vint l'embrasser.

- Les gars, tout va bien, se marrait Ryuji. C'est de l'histoire ancienne. Bref, si je voulais reprendre ce collier c'est pour une autre raison, un peu débile.

Ryuji se trainait jusqu'à son bureau et ouvrit le premier tiroir où il trouvait, comme promis, les deux cadeaux de l'autre fois. Il avait maintenant l'occasion de leur offrir. Il les posait au sol et retournait à au milieu des deux avec les deux paquets. Une fois à leurs côtés, il les leur donna.

- Je les ai trouvé, la fois où j'avais disparu quand on est allé au ciné, expliquait-il. Je voulais vous les offrir quand j'aurais eu le courage de tout vous dire, et... Bon, en gros c'est le moment.

Les deux lui sautèrent au cou, vraiment heureux qu'il leur offre quelque chose. Les deux ouvrirent les paquets et découvrirent des boites, comme celle du violet plus tôt, et en les ouvrant ils virent les deux colliers en jade qu'il avait acheté plus tôt. Leurs yeux s'écarquillèrent de surprise. Ils n'en revenaient pas.

- Ryuji, t'es vraiment fou...

- Ils... Vous plaisent ?

- S'ils nous plaisent ?! Mais tu... Putain, je t'aime Ryuji !

Keisuke fut le premier à agir et l'embrassait, prenant le violet de court. Dès qu'ils se détachèrent, ce fut au tour de Chifuyu de l'embrasser ! Il allait devenir chèvre avec les deux !

Les trois finirent sur le lit du violet. Ils étaient allongés et enlacés ensemble. Ils ne voulaient plus se lâcher. Ils portaient tous les trois leur collier, comme un signe d'appartenance entre eux. Ryuji fit même une chose qui leur fit gonfler le cœur de bonheur. Il levait son bras droit et vint enlever son bracelet qui cachait leur lien et à leur plus grande surprise, il ne faisait plus qu'un donnant un barbelé entouré de vent et une patte de chat formant un poing avec des ailes. Cela donnait un mélange original mais ils l'étaient tout autant. Keisuke et Chifuyu vinrent joindre leur poignet au sien et les admiraient un moment avant de joindre leur main ensemble.

Ils restèrent un moment comme ça avant que Ryuji ne finisse par les lâcher, les faisant paniquer sur le coup, avant de se rendre compte qu'il s'était simplement endormi lourdement. Keisuke et Chifuyu se sourirent et se mirent sur les flancs pour entourer leur âme sœur et les trois s'endormirent ainsi.

Le premier à se réveiller fut Chifuyu, plus précisément, il fut tiré de son sommeil par des gémissements de douleur et du mouvement dans ses bras. Il ne mit que peu de temps à comprendre que cela venait du violet et l'inquiétude montait aussi vite, il réveilla rapidement Keisuke avant de partir précipitamment vers les deux adultes.

- Madame Kurata, c'est Ryuji, fit le blond en arrivant dans le salon, paniqué.

Les deux adultes se levaient avec rapidité avant de se précipiter dans la chambre de leur neveu, où ils purent découvrir Ryuji dans les bras de Keisuke à gesticuler de douleur et en sueur. Le brun était paniqué et ne savait pas quoi faire, il n'osait même pas le toucher de peur de lui faire encore plus de mal.

La femme s'approchait du lit et vint s'asseoir sur le bord pour écouter la respiration du jeune homme. Elle était claire et forte, ce n'était pas son poumon. Elle soupirait soulagée avant de finalement faire signe à Masao. Il comprit rapidement et partit dans la salle de bain pour y ramener une bassine d'eau froide avec deux gants de toilette.

- Je vais chercher ses anti-douleur, essaie de le réveiller.

L'homme repartit, mais pour la cuisine pendant que la femme secouait l'adolescent et lui tapoter les joues. Quand enfin, il ouvrit les yeux, ceux-ci étaient extrêmement humides et rempli de douleur.

- Tata, j'ai mal... J'ai super mal...

- Je sais, Ryuji, je sais. Masao va revenir avec un anti-douleur.

- Non... Je peux résister, encore... Pas les anti-douleur...

Il grimaçait énormément de douleur et d'un coup, il se tint la cuisse droite et se tournait pour crier de douleur contre le torse de Keisuke, le faisant encore plus paniquer. Que devait-il faire ? Qu'avait Ryuji ? Il était totalement perdu et mort de peur tout comme Chifuyu qui s'était figé dans l'entrée de la porte.

- A d'autres. Tu le prends. Tu ne risques pas de refaire de surdose, on veille au grain. Ils sont rangés en sécurité.

- Hum...

- Chifuyu, tu peux venir me donner le gant mouillé ? Demanda-t-elle, réveillant l'adolescent.

Le faux blond réagit sur le champ et plongeait le bout de tissus dans l'eau froide, l'essorait et le donnait à l'adulte qui retournait son neveu pour le mettre sur son front. Elle tendit la main pour avoir le second, et Chifuyu le lui donnait aussi vite. Elle allait baisser le pantalon de son neveu, mais il l'en empêchait en secouant la tête de gauche à droite.

- Il faut qu'on refroidisse. Ça ira mieux après.

- Non, s'il te plait. Je ne veux pas qu'ils voient ça..., la suppliait-il.

Les deux devinèrent de quoi il parlait et agirent d'eux même en le mettant en caleçon sans même lui laisser le temps de protester et la femme collait le chiffon sur le moignon, le faisant soupirer de soulagement. Il avait toujours très mal, mais le froid l'aidait un peu. Il se couvrit les yeux de son bras, n'aimant pas que ses âmes sœurs puissent voir son état.

Masao revint dans la chambre et tendit le cachet et un verre d'eau à Keisuke. Il savait que si c'était l'adolescent qui lui donnait, son neveu le prendrait sans rechigner. Et ce fut ce qu'il se passa.

- Ce sont des douleurs fantômes, annonçait la seule femme de la maison. Comme je vous l'ai déjà dit, on ne peut rien faire à part attendre et d'être là pour lui.

- On va veiller sur lui ! Dirent-ils en même temps.

- Je vous fais confiance. L'anti-douleur qu'il vient de prendre est très fort, ne soyez pas étonné s'il plane un peu. S'il y a quoi que ce soit, venez nous chercher.

Les deux hochaient de la tête, Aiko partit de la chambre avec Masao et Ryuji vint se réfugier contre le brun en serrant son t-shirt entre ses mains et le serrer très fort. Pendant des heures les deux restèrent à le soutenir et quand enfin la crise se tassa, tous s'endormirent, les émotions avaient été trop fortes pour la journée. Ils espéraient sincèrement que le lendemain allait être meilleur. Ils avaient vraiment besoin de se reposer tous les trois et prendre le temps de discuter un peu. 

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