DIX
« Hey marmotte. »
Larissa gémit en se réveillant de son sommeil, entendant une voix bien trop familière à son chevet. Elle leva sa main vers le visage de la personne, une sensation de satisfaction dans sa poitrine alors qu'elle entendait les gémissements étouffés d'inconfort de son visiteur.
« J'essaie de dormir, va-t'en. » grogna Larissa, se tournant sur le ventre pour pouvoir mettre un oreiller sur sa tête.
« J'ai fait tout ce chemin, juste pour te voir et tu me traites comme un paysan, comment oses-tu. » Les mots semblaient étouffés, mais elle n'hésita toujours pas à se retourner contre son visiteur, lui faisant un doigt d'honneur.
« És um cabrão. » grogna la Brésilienne, gagnant un petit rire.
« Je pense que tu as oublié que j'ai appris le portugais, Rego Do Cu. »
Larissa se leva de son lit d'hôpital pour lui lancer un faux regard noir. « Ne m'appelle pas connasse, Seu cu de burro. »
« Ha. Ha. Ha. Tu es tellement drôle. » Larissa roula des yeux. « Maintenant allez, fais un câlin à ta personne préférée dans le monde entier. »
Larissa fronça les sourcils de confusion, regardant autour de sa chambre d'hôpital. « Je ne vois Gina nulle part ici, donc je vais devoir attendre de la voir. »
« Jeansbügler. » Mick Schumacher tira la langue à sa meilleure amie, pratiquement sa sœur, pour l'embêter, la regardant rouler ses yeux marron foncé vers lui.
« Teletubbyzurückwinker. » Larissa taquina le garçon plus âgé, lui pinçant les joues, le faisant lui claquer ses mains. « HÉ ! Tu n'as pas le droit de me faire du mal, je suis dans un lit d'hôpital ! »
Mick se moqua, secouant la tête vers elle. « Ouais, parce que t'es incapable de tourner ton volant vers la droite parce que t'es bête ! D'ailleurs, qui va m'arrêter, hein ? »
« Je dirai à tonton Seb que tu harcèles une mourante ! »
« Tu n'es pas en train de mourir. »
« Je pourrais l'être ! »
« La seule façon que tu as de mourir est de tomber dans les escaliers à cause de la taille et de la grosseur de ta tête ! » se disputa Mick, les deux se taquinant dans leurs langues, tout comme ils le faisaient quand ils étaient enfants.
La porte derrière eux s'ouvrit juste au moment où Larissa était sur le point de tenter d'étouffer à mort le jeune Schumacher avec son oreiller.
« Arsch mit ohren ! » cria le nouvel arrivant en entrant dans la chambre d'hôpital, ignorant complètement la scène de tentative de meurtre devant lui.
« Ginny ! Ma personne préférée dans le monde entier ! » Larissa ne put s'empêcher de sourire, tirant la langue au jeune Schumacher qui lui retourna le geste sans perdre un instant.
« Tu m'as fait peur, espèce d'idiote ! » Gina Schumacher ébouriffa les cheveux de la benjamine de la pièce, écoutant ses gémissements d'agacement alors qu'elle tentait de repousser les mains de l'Allemande. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ?! »
« Elle ne s'était pas rendu compte qu'elle devait tourner le volant pour éviter le mur. » dit Mick, sa voix remplie de sarcasme.
« Au moins je n'ai pas essayé de conduire avec seulement trois roues ! »
Mick haleta. « C'était uniquement parce que ta stupide équipe avait volé mon autre roue ! »
« C'est faux ! »
« C'est vrai ! »
« C'est faux ! »
« Seigneur, je m'offre en sacrifice à Imhotep, éloigne-moi de ces idiots. » Gina ferma les yeux en tournant la tête vers le plafond.
« Ouais, prends-là pour que je sois un enfant unique. » Mick sourit après avoir entendu les paroles de sa sœur.
« Un enfant unique et toujours le moins aimé. » Larissa rit du souffle qui quittait les lèvres du garçon alors qu'elle le taquinait.
« Je suis plus populaire que toi ! »
« Je veux dire, c'est évident. Ma mère traite sa coiffeuse comme une fille et moi comme une inconnue, mais là n'est pas la question ! » Larissa éleva la voix alors que les deux frères et sœurs lui lancèrent des regards tristes. « Je suis la préférée de Sebby ! »
« Ça c'est vrai. » Gina rit, des rides se formant autour de ses yeux.
« Non c'est faux ! Seb m'aime plus que toi ! » Mick commença à se disputer, mais il savait que c'était vrai.
Sebastian Vettel aimait vraiment plus Larissa. Appelez ça être un oncle protecteur, mais ils savaient qu'il laisserait tout tomber pour l'aider.
Il avait retardé son mariage, rien que pour elle. La veille de son mariage, elle l'avait appelé au milieu de la nuit en ayant besoin de lui et il n'avait pas hésité à le faire savoir à sa fiancée. Hanna s'en fichait quand elle découvrit que la jeune fille qui était devenue sa fille avait besoin d'aide et avait retardé le mariage jusqu'à l'année suivante. Elle savait qu'elle était la deuxième préférée après la fille Cohen, mais cela ne la dérangeait pas, parce que, eh bien, c'était Larissa.
« Est-ce que ta mère sait que tu as eu un accident ? » dit Gina en changeant de sujet.
Larissa secoua la tête pour indiquer qu'elle n'avait rien dit à sa mère. « Non, je doute qu'elle s'en soucie de toute façon. Elle dirait juste que je devrais arrêter de piloter, encore une fois. »
« Peut-être mérite-t-elle de le savoir ? » Mick fronça les sourcils devant la mâchoire serrée et les narines dilatées de la Brésilienne.
« Je lui dirai quand elle me dira pourquoi elle a trompé mon père quand il lui a donné tout ce qu'elle voulait. » Larissa fixa le sol alors que la pièce devint silencieuse.
« Elle a fait quoi ? » Mick se leva brusquement de son siège à côté d'elle.
« Elle a trompé papa, et je doute qu'elle ne l'ait fait qu'une seule fois. » expliqua Larissa.
« Elle se rend compte que son mari était notre oncle préféré, n'est-ce pas ? » Gina serra les poings de colère. « Je vais gifler cette stupide garce si fort qu'elle pensera qu'il est toujours en vie. »
« Maman t'aidera pour ça, j'en suis sûr. » admit Mick avec un air renfrogné.
Gina et Mick étaient dégoûtés.
Leur oncle Luiz était l'une des raisons pour lesquelles ils eurent une si bonne et heureuse enfance. Lui et leur père avaient passé 3 semaines entières (hors courses) à leurs construire une cabane de jeu pour leurs anniversaires.
Luiz avait fait en sorte qu'ils aient une piscine dans leur cabane de jeu, il avait acheté à Gina son premier cheval, un kart pour Mick. Il traitait sa nièce et son neveu comme s'ils étaient ses propres enfants. Il ne se mettait jamais en colère contre eux, ni n'élevait la voix près d'eux. Il avait l'habitude de les emmener en vacances partout au Brésil, il les conduisait dans sa voiture autour des pistes lors de toutes les différentes courses du Grand Prix.
Ils avaient vu le mariage de Luiz et Sara. Gina avait été la jeune fille aux fleurs comme la jeune Larissa avait été demoiselle d'honneur. Mick avait été le porteur d'alliances, même s'il avait initialement voulu être le garçon aux fleurs.
Ils avaient vu le regard pur d'amour et d'adoration sur le visage de leur oncle quand il vit Sara remontant l'allée, leur père étant celui qui l'a conduisait jusqu'à l'autel. Il avait aimé cette femme, et savoir qu'elle l'avait trompé était tout simplement mal.
Comment quelqu'un pouvait-il tromper un homme aussi bon que Luiz ?
« Fais la queue. C'est ma mère, mais je veux des réponses et dès que je serai autorisée à sortir, elle me les donnera. »
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« J'ai été chargé de te ramener de l'hôpital, alors s'il te plaît sois juste honnête avec moi. »
Larissa retint un rire alors qu'on l'aidait à s'asseoir sur le siège passager d'une voiture, pour trouver un oreiller sur le siège qui la mettrait plus à l'aise. Dès qu'elle fut assise dans la voiture, on l'ada à attacher sa ceinture de sécurité et plaça soigneusement une couverture sur ses jambes pour la garder au chaud.
« Pour quoi dois-je être honnête avec toi ? »
« Qui est le meilleur Australien du monde ? »
Daniel Ricciardo essaya de garder un air sérieux sur son visage, mais dès qu'elle se tourna vers lui avec les sourcils relevés, il craqua. Un sourire apparut sur son visage, un rire puissant sortit de sa gorge.
« Hum, Liam Hemsworth. » Larissa fit semblant de réfléchir, voyant la tête de l'Australien se diriger vers elle avec un regard exaspéré. « Les yeux sur la route, Dannyboy. J'ai déjà eu un accident, je n'ai pas besoin d'en avoir un autre. »
« Awww. » marmonna Daniel. « Je n'aurais jamais d'accident, du moins pas avec toi dans la voiture. »
« Et pourquoi ça ? » demanda Larissa en voyant un petit sourire sur ses lèvres.
« Ton père était mon idole, j'ai toujours voulu qu'il obtienne un 7ème titre mondial, maintenant, je l'espère pour toi. » admit Daniel en ralentissant la voiture à l'approche d'un feu rouge.
« Wow, ne me mets pas la pression. » Larissa roula des yeux vers l'homme à côté d'elle. « Au fait, félicitations pour la victoire, j'ai entendu dire que c'était serré, mais plus tu gagnes, moins Lewis a de chances de gagner, ce qui signifie que j'ai plus de chances de le remplacer et d'obtenir un titre de championne du monde. »
« Merci, Lara. » Daniel lui sourit. « Kimi est arrivé troisième mais est parti à l'hôpital, alors nous sommes restés sur place, car nous ne savions pas si tu étais en vie ou non. »
« Pas morbide du tout. » Larissa réprima un petit rire, baissant les yeux en souriant. « Tu veux fêter ça avec un film et une bière ? Considère ça comme la cérémonie du podium que tu as manqué. »
Daniel ne put s'empêcher de penser à quel point la fille à côté de lui était vraiment gentille. Elle avait failli mourir dans un accident, et pourtant elle voulait qu'il fête sa victoire, même s'il s'en fichait. Il se souciait juste qu'elle aille bien.
Daniel lui prit la main, entrelaçant leurs doigts alors qu'il embrassait tendrement ses jointures. « Je choisis le film, pas de discussions. »
« Bien. » Larissa souffla de défaite. « Mais si ça te soûles, je n'étais pas impliqué. »
Daniel rit en garant la voiture sur une place de parking vide à côté de l'hôtel où logeaient les pilotes.
« Marché conclu. »
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« Gamine, sais-tu qui est cet homme ? »
Kimi Raikkonen demanda en désignant un homme qui marchait vers eux.
« Alexander Hamilton ! » hurla Larissa, ses cheveux noirs attachés en nattes, grâce à son oncle Nando.
« Presque, je m'appelle Lewis. » L'homme qui s'avançait vers elle, s'accroupit devant la jeune fille, la voyant lui lancer un léger regard noir.
« Tu es un perdant ! Mes oncles sont meilleurs que toi ! Mon papa est meilleur que toi ! » Larissa tira la langue à l'homme, qui fit un sourire éclatant à la petite fille.
« Je pense que c'est un peu injuste, tu es partiale ! » haleta Lewis, une sensation de chaleur dans son cœur alors qu'elle secouait la tête, les bras croisés sur sa poitrine.
« Vão se fode ! » Larissa fronça les sourcils.
« Gamine, c'est un gros mot, tu ne peux pas dire ça. » Kimi détestait la gronder, mais puisque c'était son travail d'oncle et de parrain, il devait le faire.
« Papa le dit tout le temps, alors, vão se fode ! » souffla Larissa, ne se souciant pas de l'avertissement de son oncle.
Lewis avait l'air incroyablement confus. « Qu'est-ce que ça veut dire ? » demanda-t-il à l'oncle de l'enfant de huit ans.
« Ça veut dire- » Kimi fut grossièrement interrompu par une voix très aiguë.
« Ça veut dire, VA TE FAIRE FOUTRE ! » Larissa lui tira à nouveau la langue, riant alors qu'il lui retournait le geste.
« Tu es plus drôle que Montoya, il n'a pas aimé quand je lui ai tiré la langue. » Larissa sourit à l'homme, lui tendant la main pour qu'il la serre.
Lewis sourit en serrant la main de la petite fille, regardant son oncle Kimi rouler des yeux d'où il se tenait à côté d'elle.
« C'est parce que tu l'as traité de froussard. » Kimi secoua la tête, essayant de retenir un rire.
« Il est Colombien ! Les Brésiliens sont meilleurs ! Je l'ai dit en espagnol, donc ce n'était pas mal ! » pleurnicha Larissa, indifférente au fait qu'elle se faisait toujours gronder pour avoir dit des gros mots.
« Et Massa ? Webber ? »
Les yeux de Lewis Hamilton s'écarquillèrent lorsqu'il réalisa que la jeune fille de huit ans devant lui n'aimait pas beaucoup de pilotes.
« Tête de bite n'était pas une insulte ! C'est à quoi ressemblait Webber ! » Larissa leva les mains en l'air, les agitant de frustration.
« Tu n'as pas tort. » toussa Lewis, essayant de cacher ses mots, mais échoua. Ils l'avaient entendu tous les deux.
« Ça n'aide pas. Nous essayons de ne pas lui apprendre de gros mots, elle a huit ans. » Kimi secoua à nouveau la tête.
« Je t'aime bien maintenant ! Au moins quelqu'un qui est d'accord avec moi ! »
Lewis ne put s'empêcher d'adorer la jeune fille, au moment où elle se précipita vers lui pour le serrer dans ses bras.
Il avait maintenant une petite sœur.
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« Jamais de ma vie, je n'aurais pensé que LE Daniel Ricciardo voudrait regarder un film de filles. »
Daniel fit un grand sourire alors qu'elle le taquinait, sa tête reposant sur un oreiller posé sur ses genoux alors que son pouce faisait des cercles sur son bras.
« Ce sont mes films préférés, les rageux vont rager. »
« Des fans de Tay Tay, nous ? » Les yeux de Larissa l'observaient attentivement alors qu'il se penchait en arrière, sa tête reposant sur le dossier du canapé alors qu'il riait.
« Je vais juste ignorer ce commentaire. » Daniel lui fit un sourire narquois, l'entendant gémir.
« Ça, c'était horrible. Je pensais que tu étais censé être drôle. » Larissa secoua la tête, essayant de dissimuler son rire.
Un coup frappé à la porte de la chambre d'hôtel de Daniel fit gémir la Brésilienne, qui dut se forcer à s'asseoir sans que la douleur ne traverse son corps. Ricciardo l'aida immédiatement, se levant pour ouvrir la porte et lui permettant de s'installer confortablement.
« Salut, mon pote. Entre, je traîne juste avec Lara. »
Larissa tourna la tête pour voir le coéquipier néerlandais de l'Australien entrer dans la chambre d'hôtel avec une boîte à pizza à la main.
« J'ai apporté une pizza au poulet barbecue et du pain à l'ail si vous avez faim, il devrait y en avoir assez pour nous trois. » Max Verstappen hocha la tête en signe de reconnaissance à la jeune fille, heureux de savoir qu'elle était vivante et sortie de l'hôpital.
« Je- »
Daniel secoua la tête. « Nan, tu restes avec nous Lara, il faut que nous soyons deux pour tenir Max pour pouvoir regarder Lolita malgré moi. »
Max fronça immédiatement les sourcils. « Quoi ? Non ! Non, non, non. Ça n'arrivera pas ! »
« Je dirai à toute la grille que tu- »
Max plaqua sa main sur la bouche de son coéquipier avant que les mots ne puissent quitter ses lèvres, ce qui fit immédiatement rire l'Australien.
Larissa grimaça en se levant, marchant lentement vers les deux hommes de Red Bull. Ils remarquèrent tous les deux qu'elle était encore faible sur ses pieds et la regardèrent avec méfiance.
Ils firent du bon travail, parce que ses jambes commencèrent à vaciller et à lâcher, ce qui poussa un Néerlandais surpris à laisser tomber la boîte à pizza par terre pour la rattraper avant qu'elle ne tombe.
Le jeune Max aurait crié à ce moment-là avec leur proximité, leurs visages à quelques centimètres l'un de l'autre alors qu'il soulevait pratiquement la fille pour qu'il puisse la remettre sur le canapé.
Là encore, l'adulte Max faisait la même chose intérieurement, essayant de ne pas rougir. Il entendit son coéquipier ramasser la boîte tombée derrière lui, ce qui, heureusement pour lui, le distrayait suffisamment pour oublier à quel point il était proche de la fille Cohen, dont les jambes lui faisaient si mal après à peine quelques pas.
Cependant, Larissa sembla remarquer qu'il semblait avoir une seule goutte de sueur coulant sur son front. Il déglutissait fortement toutes les secondes et se lécha constamment les lèvres comme si elles étaient aussi sèches que le désert du Sahara.
Un regard partagé entre elle et Daniel fit que tout se mit en place.
Mais, elle ne le dirait pas à haute voix, puisqu'elle n'exposerait jamais quelqu'un comme ça, elle le laisserait le dire lui-même.
Max Verstappen était amoureux d'elle.