À l'unisson

By -livresse

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Nouvelle année scolaire, nouvelle occasion pour Germain de se réjouir de la vie qui lui est offerte. Passion... More

LEVER DE RIDEAU
MOUVEMENT N°1
MOUVEMENT N°2
MOUVEMENT N°3
MOUVEMENT N°4
MOUVEMENT N°5
MOUVEMENT N°6
MOUVEMENT N°7
MOUVEMENT N°8
MOUVEMENT N°9
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MOUVEMENT N°11
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MOUVEMENT N°23
MOUVEMENT N°24
MOUVEMENT N°25
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MOUVEMENT N°27
MOUVEMENT N°28
MOUVEMENT N°29
MOUVEMENT N°30
MOUVEMENT N°31
MOUVEMENT N°32
MOUVEMENT N°33
MOUVEMENT N°34
SALUT FINAL

MOUVEMENT N°12

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By -livresse

𝐋𝐄𝐒𝐋𝐘𝐄

Au moment où je m'y attends le moins, on sonne. Je sais immédiatement qui s'est et ça me fait sourire. Un coup d'œil à mon téléphone et je remarque qu'il est ponctuel. C'est une bonne qualité, que peu de personnes ont. Je ne vise pas du tout ma meilleure amie, bien entendu.

Derrière la porte, Germain est tout souriant, habillé d'un jean noir et d'un simple sweat beige qui fait ressortir des boucles brunes claires. Je l'ai invité pour qu'on puisse trouver quelques idées en rapport à notre collaboration. En le rencontrant, je ne pensais pas faire ça un jour, mais pourtant le voici en train de se présenter à ma famille, seulement Marius et Lauris car Augustin travaille à cette heure-là.

Marius lui crie juste un bonjour car il bosse dans son bureau, sur un gros projet, en ce moment. Alors, on retrouve Lauris dans le salon.

— Tu aimes les animés ? lui demande mon frère, me faisant honte.

Comme première question, il a fallu qu'il choisisse celle-là. Il aura affaire à moi, qu'il n'en doute pas une seconde. Alors quand Germain lui répond positivement, Lauris tombe sous son charme. Je n'en crois pas mes yeux. Ce gosse est une plaie.

— Il faut absolument que tu te maries avec lui, il est parfait.

Je lève les yeux au ciel et Germain en rigole. Je ne vois clairement pas ce qui a de drôle dans la bêtise de cet être.

— Oui, bien sûr. Mais avant ça, je te demanderai l'autorisation.

Il renchérit, en plus. Ces deux-là étaient faits pour son rencontrer. Ils vont tous les deux avoir, petit à petit, ma mort. Si elle n'appartient pas avant à Raphael.

— Non, elle t'est directement donnée. À part si tu n'aimes pas le jus de pamplemousse.

— Dis-lui que tu n'aimes pas, qu'on en finisse.

Ils me lancent tous les deux un regard noir.

— J'adore le jus de pamplemousse. Qui n'aime pas ça ?

Lauris me pointe du doigt et je commence à devenir rouge, de honte et de rage. Ils vont s'allier contre moi, maintenant.

— Tu as une sœur vraiment bizarre.

— N'oublie pas que c'est ta future épouse.

— Et le consentement, vous le mettez où ? commençais-je à m'énerver

— Oh, tu n'es pas consentante ? fait semblant d'être offusqué mon frère.

— Bien sûr que non, Lauris !

Ce mot me fait un effet particulier, mais je fais en sorte de ne pas le montrer. Aucun d'eux ne sait, et je ne souhaite pas qu'ils soient au courant de cette manière. Je ne souhaite pas qu'ils le soient tout court. Ce sont mes histoires, seulement les miennes. Si quelqu'un dans cette pièce doit l'apprendre un jour, ça sera Lauris. Germain n'a aucun rapport avec nous ou avec quoi que ce soit qui nous ait concerné et qui continue de le faire. Le comportement de Baptise me l'a fait un peu plus comprendre.

Sans Germain, je ne sais pas comment je me serais débrouillée, je ne sais même pas si je lui aurais dit quelque chose qui puisse lui faire entendre de faire demi-tour.

— On va te laisser, Lauris. Tu as trop bu.

— On ne boit jamais assez de jus de pamplemousse, me contre Germain, souriant à son nouvel ami.

Ce dernier lui fait un check et lui promet, qu'un jour, ils iront se bourrer la gueule au jus de pamplemousse. Le seul souhait que je peux faire, c'est qu'on leur mettre du vrai alcool et qu'ils regrettent vivement leurs actions. Au simplement que la mémoire de mon frère continue d'être défaillante et qu'il ne se souvienne plus de ses promesses.

Après cela, j'invite Germain à aller dans ma chambre pour qu'on soit plus au calme pour faire ce que nous avons à faire. Je profite qu'il soit devant moi pour taper la tête de mon frère et lui faire les gros yeux. Il fait comme s'il ne voyait pas en quoi mon geste était justifié et se lève pour me le rendre. Mais je suis déjà trop loin. Je crois même l'entendre dire, un truc du genre de « Tu vas vite le regretter », mais il est nul en attaques, alors je ne crains rien.

Quand j'arrive dans ma chambre, après avoir vérifié que Lauris ne nous avais pas suivis, Germain est en train de la contempler. Il tourne sur lui-même, se rapproche de la fenêtre et là, ses yeux s'écarquillent. C'est toujours l'effet que ça produit. Je dois bien avouer, que je n'en suis pas peu fière.

— Tu as une vue incroyable sur le centre-ville d'Angers.

Je viens me mettre à côté de lui.

— Je passe des heures entières avec Louis dans les oreilles à l'admirer.

Il hoche la tête, mais nous restons tout de même encore dans cette position. Au bout d'une minute, lorsque je pense que nous en avons fini, il reprend la parole :

— Quelle est ta chanson préférée ?

— Pardon ? lui demandais-je en encrant mon regard dans le sien, sachant pourtant précisément ce que cette question signifie.

— De tous les albums de cet artiste, laquelle est ta favorite ? Celle qui t'émeut plus que les autres ou te parle particulièrement. Parce que la mienne est Perfect Now.

Mon cœur loupe un battement. Il a écouté toutes ses chansons. Il l'a fait, alors que je ne pensais pas que c'était possible. Et il a fait cela pour moi. Enfin, je pense. Jamais personne n'avait fait ça.

Saturdays. C'est Saturdays ma préférée.

Germain hoche la tête et j'en souris. Il me faut un moment avant de me rappeler pourquoi il est en face de moi et surtout qui je suis.

Nous nous asseyons tous les deux sur mon lit, et je prends mon ordinateur, ouvrant une page Google Doc pour que tout soit clair. Je m'installe correctement contre le mur, collant sans faire attention mon épaule contre la sienne. Puis ma respiration se coupe. Je ne comprends rien à ce qui m'arrive. Ce n'est pas normal, pas du tout.

Il me parle de ses idées, de tous les pas qu'il veut absolument mettre et de la manière dont il pense qu'on pourrait assembler tout ça. À côté de ses idées, les miennes ne ressemblent à rien. Je ne connais ni ses capacités en classique, ni les choses qu'il peut faire avec son genou à moitié débranché. Alors il me rassure, insistant sur le fait qu'il est prêt à tout. Si ce tout peut nous permettre de se défouler et de s'amuser.

Je ne prends quand même pas le risque, n'ayant pas envie que ça nous retombe dessus. Même si je sais qu'il ne m'accusera jamais de quoi que ce soit. Ce n'est pas son genre, je l'ai vite compris.

— Tu peux danser sans tutu ?

— Tu as des aprioris sur le classique qui me font mal à la tête.

— C'est une simple question, se défend-il, comprenant que c'est un sujet sensible.

On se tourne à l'unisson l'un vers l'autre.

— Oui, je peux danser sans tutu. Même sans pointes, tant que je ne fais pas des pas qui nécessitent leur utilisation.

— À toi de me dire. Je pense que ça serait quand même intéressant que tu montres de quoi tu es capable.

De quoi je suis capable ? De quoi pense-t-il que je suis capable ?

Quand je lui pose la question, il ne me répond rien. Il n'avait pas besoin d'émettre un seul mot, j'ai compris.

À la suite, j'essaie tant bien que mal d'écrire quelque chose mais le fait de l'avoir à côté de moi ne m'aide pas du tout. Sa tête est proche de la mienne pour qu'il ait une meilleure vue sur l'écran, ce qui fait que je sens sa respiration dans mon cou. Je fais en sorte qu'il ne le remarque pas et vais chercher un verre de jus pour nous deux. Pour lui, un verre de jus de pamplemousse sous l'approbation de Lauris qui est venu vers moi, et pour moi, un jus d'orange. Lauris me voit faire et grimace. En partant, je lui murmure un je suis désolée qu'il comprend assez facilement comme étant faux. Jamais je ne boirai leur truc ignoble. Et je ne suis pas la seule à penser cela, Maely et nos pères sont du même avis.

Quand je reviens, nous échangeons un sourire complice.

— Tu es sûre de ce que tu es en train de faire ?

— Je peux te laisser mourir de soif, si tu préfères.

Il ouvre grand les yeux, me signifiant qu'il n'a rien dit. Puis notre conversation me revient, et les questions que je me pose en même temps.

— Pourquoi tu m'as parlé de Louis ?

— Je n'en avais pas le droit ?

Je fais non de la tête. Bien sûr qu'il est libre de me parler de lui. Il ne m'appartient pas.

— Je pensais juste que tu ne le connaissais pas.

— Je ne le connaissais pas, avoue-t-il en se tournant vers moi.

Je n'ose pas faire de même alors continue de fixer mon bureau, au plus précisément cette photo de Louis exposée au-dessus.

— Alors comment se fait-il que...

— Comment se fait-il que j'ai pu te dire quelle était la chanson que je préférais de lui ? dit-il à ma place.

— Oui, c'est ça.

— Parce que je les ai toutes écouté, une à une.

— Et pourquoi ?

Il marque une pause et stoppe notre contact visuel.

— Il m'intriguait. Et puis sa voix m'a happé. Je n'ai pas pu m'arrêter après avoir commencé.

— Je te comprends.

— Moi, ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi je ne l'ai pas connu avant ?

— Parce que tu ne me connaissais pas avant.

Germain rigole, chuchotant un ce doit être pour cette raison. Puis, nous passons les deux heures suivantes à rire. Je ne vois pas le temps passer. À moins qu'il ait oublié de s'écouler, pour nous laisser dans notre bulle. Alors quand il sort son téléphone et que nous remarquons qu'il est dix-huit heures passées de vingt minutes, je sais qu'il faut qu'il parte. Il est tard et le soleil est déjà couché, sans même que je n'ai eu le temps de l'admirer disparaitre derrière les immeubles d'Angers. Si j'avais su, nous l'aurions regardé ensemble. Certains jours, ça peut être merveilleux.

Il reprend son sac et renfile son pull, enlevé il y a une heure car il avait chaud. Je le raccompagne à la porte en lui faisant une simple accolade, qui dure plus longtemps qu'elle ne le devrait. On se dit à demain, sans savoir si demain on se voit.

Au moment où je me retourne et m'appuie contre la porte, mon père m'attend, les bras croisés. Je me redresse immédiatement car je sais ce qu'il va dire. Et comme je n'ai pas envie de l'entendre, je repars dans ma chambre, en attendant le repas.

Ce dernier arrive bien plus vite qu'il ne devrait. Augustin est rentré alors je vais l'aider à préparer à manger. A tous les deux, tout va plus vite. Il me parle de ses patients et moi de danse, sans une seule fois mentionner le lycée. Rien que de penser à ce mot, j'en ai des frissons et une énorme envie de vomir. Nous nous mettons à table quelques minutes plus tard. Lauris est en face de moi, il est le premier à prendre la parole, quand Marius nous sert de notre gratin :

— Leslye, elle a un amoureux.

Je crois voir rouge. Comment ose-t-il sortir ça, comme ça, devant eux ? Je me mets donc directement sur la défensive.

— Tu es juste jaloux, lui répliquais-je.

— La jalousie est un joli défaut que je suis fier d'aborder.

Après ça, il se met à rigoler et me promet de ne pas me le voler.

Comme je ne sais pas quoi lui répondre, je ne peux m'empêcher de sourire. 

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