À l'unisson

By -livresse

1.6K 223 347

Nouvelle année scolaire, nouvelle occasion pour Germain de se réjouir de la vie qui lui est offerte. Passion... More

LEVER DE RIDEAU
MOUVEMENT N°1
MOUVEMENT N°2
MOUVEMENT N°3
MOUVEMENT N°4
MOUVEMENT N°5
MOUVEMENT N°6
MOUVEMENT N°7
MOUVEMENT N°8
MOUVEMENT N°9
MOUVEMENT N°11
MOUVEMENT N°12
MOUVEMENT N°13
MOUVEMENT N°14
MOUVEMENT N°15
MOUVEMENT N°16
MOUVEMENT N°17
MOUVEMENT N°18
MOUVEMENT N°19
MOUVEMENT N°20
MOUVEMENT N°21
MOUVEMENT N°22
MOUVEMENT N°23
MOUVEMENT N°24
MOUVEMENT N°25
MOUVEMENT N°26
MOUVEMENT N°27
MOUVEMENT N°28
MOUVEMENT N°29
MOUVEMENT N°30
MOUVEMENT N°31
MOUVEMENT N°32
MOUVEMENT N°33
MOUVEMENT N°34
SALUT FINAL

MOUVEMENT N°10

37 8 7
By -livresse

LESLYE

Monsieur Mansart arrive, accompagné de Madame Perrin, la prof d'hip-hop. Tous les deux, sourient, comme fiers de ce qu'ils ont créé. J'ai peut-être mis du temps à l'admettre, mais moi aussi. Je suis fière de participer à cela, et de danser. Encore et toujours. Ce n'était pas ce que j'avais imaginé, mais changer d'horizon peut faire du bien. J'ai pu rencontrer Germain, lui en faire baver pour enfin me rendre compte que j'ai été une pauvre imbécile avec un être qui n'a rien demandé. Ni de se faire mal ni de me supporter. 

Je ne vais pas dire que je vais être un ange avec lui, car jamais je ne le serai avec quelqu'un que je viens de rencontrer. Mais après ce qu'il vient de faire pour moi, je ne peux qu'être on ne peut plus gentille en sa compagnie. 

Quand je l'ai vu arriver alors que Baptiste me parlait, j'ai d'abord cru qu'il allait s'en foutre et passer à côté de nous sans faire attention à ce qu'il se passait. Après le comportement que j'ai pu avoir avec lui, c'était totalement légitime. Mais il a passé son bras par-dessus mes épaules et s'est fait passer pour mon copain, avec comme seul but, celui de me protéger. Moi. Celle qui a dû à de nombreuses reprises admettre que c'était de ma faute si certaines personnes agissaient comme tel avec moi. 

J'ai, depuis longtemps, cru que c'était à cause de moi. Que j'étais trop comme cela ou comme si et que c'était pour cette raison qu'il m'arrivait de telles choses. Parce que ce n'est pas la première fois et ce n'est pas la dernière non plus. Une partie de ma vie se résume aujourd'hui à cela, je n'y peux plus rien. 

Et ce qui me fait le plus mal, c'est de savoir que Germain ne sera pas toujours là. Pour venir à ma rescousse. Lui ou quelqu'un d'autre, après tout. Dans la plupart des cas, la victime n'a personne pour l'aider. Pas même un inconnu qui se dévoue. Ils jouent tous les aveugles quand ce genre de scène arrive. Leurs regards se portent sur leurs téléphones au lieu d'être sur l'agresseur. Et puis, certains ont même le courage de regarder, en pensant peut-être que si l'agresseur voit qu'il a des spectateurs, il va vite partir en courant, criant un je suis désolé(e). Mais ils ont bien tort. 

Je les connais maintenant, à force. Au moment où tout le monde les regardent, ils sourient plus qu'ils n'ont jamais souri, reprenant un peu plus confiance en ce qu'ils sont en train de faire. 

Après tout, quoi de mieux que d'être au centre de la scène ? 

Maely pose sa main sur mon bras, voyant que mon regard est perdu dans la salle. Je ne lui ai pas encore dit pour Baptiste, et peut-être même que je ne le ferais jamais. Ce n'est pas le moment, en tous cas. Viendra sans doute un moment dans la semaine où je pourrais être totalement sincère avec elle. Mais pas aujourd'hui. 

Il va me falloir du temps pour m'en remettre. Pour ne plus entendre ses paroles qui résonnent en moi quand je ferme les yeux. 

— Qu'est-ce qu'ils racontent ? je lui demande en me tournant vers elle. 

— Ils nous ont demandé comment ça se passait, chuchote-t-elle en rapprochant sa bouche de mon oreille. Le groupe des lèches-cul a dit que c'était la meilleure chose qu'ils n'ont jamais vécu et puis, un gars qu'on ne connait pas, a rajouté que si on pouvait faire ce genre de truc tous les ans, ça serait, je cite « juste méga extraordinaire ». Je crois qu'ils n'ont pas compris ce qu'il a voulu dire. 

Je souris. Elle a cette manie de toujours raconter les choses sous son angle, pour les rendre ou plus drôles ou plus méga extraordinaires, comme il aurait pu le dire. 

— Et toi ? 

— Et moi ? me questionne-t-elle en haussant un sourcil. 

— Oui, comment ça se passe ? 

— Bien. On s'entend bien. Elle est bien. Tout est bien. 

— Alors si tout est bien, c'est bien. 

Maely rigole mais je peux faire de même alors que je croise le regard de Germain. Ce dernier était déjà en train de me regarder et savoir ceci me fait froid dans le dos. Tous ses amis parlent ensemble, mais nous rejouons encore à celui qui va lâcher le premier. Cette fois-ci, il ne sourit pas. Ce que je lis dans ses yeux fait que je ne peux pas éviter de l'observer. Il a eu peur. Il a eu peur de ce gars et de ce qu'il m'a fait ou ce qu'il aurait pu me faire s'il n'avait pas été là. 

Jamais personne, autre que Maely ou mes parents avec le peu de chose que je leur dis, ne s'était soucié de ça. Personne. Absolument personne. 

Et je lui en veux presque de se soucier de moi comme il est en train de le faire. Il n'a pas le droit de venir prendre cette place qui n'a jamais appartenu à quiconque. Toute seule avec mes problèmes, j'étais très bien. Je ne me souciais pas du fait que quelqu'un d'autre soit au courant et puisse vouloir un jour m'en parler. 

— Si tu ne te sens pas bien, tu peux demander à partir, m'interrompt Maely, m'obligeant à couper notre œillade. 

— Je vais super bien, ne t'inquiète pas. Je n'ai juste pas super bien dormi cette nuit. Mais ça va aller. 

— Je te fais confiance. 

Je hoche la tête, me concentrant enfin sur ce que nos professeurs nous disent. Ils nous proposent un cours d'hip-hop, pour, d'après leurs dires, forger quelques bases. Nos partenaires respectifs ont donc comme seule consigne de nous apprendre de nombreux pas. Et puisque nous ne sommes, encore une fois, pas dans la bonne tenue, il faut que j'aille enfiler un jogging et sweat. 

Quand je sors du studio, Germain passe à côté de moi, me chuchotant : 

— Tu as perdu. 

J'en ai des frissons, pour je ne sais quelle raison. Oui, j'ai perdu, et je n'en suis pas fière. 

Je parcours, sans ma meilleure amie, les couloirs de l'école qui nous mènent aux vestiaires. De nombreuses filles sont en train de parler. Une d'elle se tourne vers moi au moment où je vais à mon casier. Il me faut quelques secondes avant de les reconnaitre, elle et son regard plein d'empathie. 

C'était elle la spectatrice. Celle qui regarde sans agir. Elle était non loin, avant même que Germain vienne avec moi. Je ne l'avais pas reconnu, mais maintenant que je la vois clairement, je suis sûre que c'est elle. Ses cheveux noirs jais ne mentent pas. 

Qu'elle n'ait pas de pitié pour moi. Surtout pas. Il y a une heure, j'aurais volontiers souhaité qu'elle ait un rôle, mais plus maintenant. Je la vois qui avance vers moi, d'un geste de la main je lui demande de faire demi-tour. Je n'ai pas besoin de ses mots ni de sa peut-être compassion. De plus, nous ne nous connaissons pas. Elle ne sait rien de ce qu'il s'est passé. 

Je retrouve Germain dans une autre salle, après dix longues minutes dans les toilettes où j'ai essayé de refouler les larmes qui pensaient avoir la chance de voir le jour. Jamais je ne montrerai au monde ce qui me brise le cœur. Je ne suis pas prête à évacuer ce qui me pèse plus que tout. Pour le moment, sa place est en moi. Et son rôle est de me détruire. 

Il est en compagnie de Maely, sa partenaire et un autre duo. Tous les six nous nous rassemblons pour parler de sur quoi nous voulons commencer à travailler. Je me mets tout près de mon partenaire, avec sur ma gauche Maely. Les deux personnes que je ne connais pas se présentent. L'un d'eux est le fameux Mao, amant de Germain et sa partenaire s'appelle Charlotte. Elle n'a pas cours en même temps que nous, alors je suis ravie de faire sa connaissance. À côté de lui, cette petite blonde parait être un petit insecte, tout renfermé. Ils ne pouvaient pas faire plus opposés qu'eux. 

Mao et Germain discutent avec Maggy, pour mettre en place leur cours. Puis quand tout semble être OK pour eux, ils s'avancent vers nous. Je me sens prête à expérimenter cette nouvelle branche de la danse. Surtout en sachant les profs que nous avons. 

Tous les trois, ont l'air de prendre leur rôle à cœur. J'ai hâte que ça soit notre tour. 
Car même si nous avons commencé à travailler tous les deux, rien de concret n'est encore mis en place. Ce ne sont pour le moment, que des idées, des enchainements qu'on trouverait intéressants ou des mouvements qui sont, pour nous deux, simples à expérimenter et à assembler. 

Germain prend ma main et m'emmène dans un coin du studio. 

— Pour le moment, tu vas devoir pleinement me supporter. 

— C'est quand le moment où je te fais tomber ? ironisais-je, en étant pourtant certaine que jamais je ne pourrais lui faire ça. 

— Plus tard. Je t'assure que plus tard, je tomberai. 

Je ne sais pas comment je dois interpréter ces paroles et le regard qu'il me lance. 

— Si tu veux que je te remontre des pas, tu me le dis. Je vais commencer par te faire une démo puis on va essayer de créer un petit quelque chose. Tous les deux. 

— D'accord. Tu vas mettre de la musique ou on va mourir d'ennui ? 

— S'il y a de la musique, tu vas te concentrer sur ce que je te dis ?

On dirait mes pères, c'est fou. 

— Pas si c'est du Louis Tomlinson, mais on peut toujours essayer. 

— Je note. Ne jamais mettre cet artiste si je veux que tu sois avec moi. 

— Par contre, si tu ne le mets pas, je pars en courant. 

— Il faudrait savoir, Leslye. 

Je me stoppe complètement quand il prononce mon prénom. C'est la première fois qu'il le fait. Il remarque ma réaction et ça le fait sourire. Plus jamais je ne montre une seule émotion devant lui, il pourrait s'en servir. 

Deux heures passent sans que je ne m'en rende compte. Il m'a appris de nombreuses choses et j'en suis on ne peut plus heureuse. Ça m'a fait du bien de danser autrement que j'ai l'habitude de le faire. Je regrette vivement d'avoir écouté mes grands-parents. Le hip-hop peut rimer avec perfection quand nous avons Germain comme partenaire. Le voir dans le rôle, m'a fait de plus en plus les apprécier, lui et son talent. 

Comme dit au début, nous faisons une mini représentation devant les deux autres groupes de ce que nous avons préparé, après un mini cours ensemble. Quand Germain m'a dit vouloir faire un porté, j'ai d'abord pensé à son genou. Mais il m'a ensuite assuré que tout irait bien. Je l'ai cru et j'ai bien fait. 
Nous nous séparons avec chacun un énorme sourire sur les lèvres. 

À la sortie, nous échangeons enfin nos numéros de téléphone. 


que quelqu'un ose me dire que louis tomlinson ne mérite pas sa place dans ce livre.

Continue Reading

You'll Also Like

6.3K 261 19
T/p retrouve ses meilleurs amis d'enfance après des années sans nouvelles. Elle remarque alors que sa relation avec Noah a changé, l'un d'eux commenc...
imagine By Lana

Fanfiction

12.2K 243 37
coucou !! je fais des imagines quand j'ai des idées ! n'hésitez pas à me donner des conseils... bisoussss 💋💋💋 Désolée pour les fautes d'orthograp...
1.3M 52.4K 53
J'ai toujours voulu visiter la Californie. Sans expliquer pourquoi. Alors je m'y suis rendue, accompagnée par mes meilleures amies. Tout devait se...
103K 5K 24
(!) : Cette histoire a été écrite il y a maintenant 4 ans, je tiens donc à vous prévenir des possibles fautes d'orthographe ou de grammaires non corr...