Amir : SORS
Heureusement pour nous c'est une rue assez déserte, personne ne passe par ici.
Il était là debout devant ma portière, j'étais dépassé par les événements.
Je tremblais grave ! Je m'y attendais pas enfaite.
Je sors de ma voiture. Il était hyper vénère, il a jeté sa clope au sol avant je sors de ma voiture.
Amir : T'ES SÉRIEUSE ? TU COMPTAIS PARTIR ? SANS RIEN ME DIRE
Moi : Amir steplai arrête j'ai besoin de me reposer
Amir : Mes reposes toi ici promis je t'embête plus tu me verras même plus
Moi : J'ai besoin d'être loin du quartier
Il prend sa tête entre ses mains, il tournait en rond devant moi et il ne disait rien.
Amir : Tu vas aller ou ? chez ton père ? Et l'école ? Hyn ? Et Ines ? et Zak ? ok tu veux pas de moi mais eux ?
Moi : Je leur ai dis et puis je reviendrais Amir je m'enfuis pas
Amir : Non non non ! Tu restes
Moi : Je dois partir soit pas égoïste putain
Amir : C'est toi qui est égoïste la ! j'vais faire quoi moi sans toi ?
Moi : Tu vas faire comme quand tu m'avais jeté de ta vie
Amir : Mais c'est pas pareil ! Je suis là maintenant j'te promet c'est fini toute les conneries allé reste
Il prend mes mains dans les siennes, il les serre fort. Il avait les larmes aux yeux et les miennes coulaient déjà.
Moi : J'peux pas ...
Amir : Putain mais si ! Si eh tu vois pas comme j'suis fou de toi putain ? Regarde moi !
Moi : Moi aussi Amir ... wAllah je t'aime mais là c'est trop
Amir : Eh tu vas faire quoi la ? M'abandonner ?
Prise d'une colère je l'ai poussé et je pointais son torse avec mon doigt.
Moi : C'EST MOI QUI T'ABANDONNE ? TU SAIS L'ENFER QUE J'AI VÉCU MOI ?
Amir : JE SAIS PUTAIN ET C'EST POUR ÇA QUE J'VEUX ÊTRE LA
POUR TOI ARRÊTE DE FAIRE LA MÊME CONNERIE QUE MOI ET TE BARRER
Moi : CONNERIE ?
J'explose de rire
Moi : TU COMPREND PAS QUE J'AI MAL ? J'AI MAL À L'ÂME ? JE SOUFFRE
Il recule et toujours les larmes aux yeux... il me regarde et secoue sa tête en forme de négation.
Moi : J'ai des bleus à l'âme ...
Il ne dit rien et n'arrivait même plus à me regarder dans les yeux..
Il passe sa main sur son visage et essuie ses yeux..
Il ma rien dis, il a jamais répondu, il est venu vers moi, il a déposé un baiser sur mon front et il est partie.
Il est monté dans sa voiture et il est partie.
J'arrêtais pas de pleurer, j'en avais le souffle coupé alors je monte dans ma voiture et j'ai attendu de me calmer.
C'était une douleur atroce que j'avais à la poitrine. C'était ça le prix d'aimer ?
C'était ça d'abandonner celui qu'on aime du plus profond de son être ?
J'ai fini par me calmer et je suis rentré, j'ai attendu 20 bonnes minutes en bas de mon immeuble avant de descendre et rentrer chez moi.
Papa : Bah alors tu fais quoi ici
Moi : J'ai fini mes partiels et j'avais aucun cours important je suis rentré vers mon gros papa d'amour
Papa : Moohhh je remercie Allah de m'avoir donné une fille comme toi !
Moi : Arrête je vais chialer hyn
Papa : Mddr ahh zehma t'es partie vivre la bas t'es devenu une tapette
Moi : Mddr c'est ça je suis revenu pour que Marwan m'endurci
Papa : Ce hmar tardera pas à rentrer
Moi : Toujours pareil ?
Papa : Toujours
Il baisse la tête et retourne dans la cuisine, je savais que cette situation le rendait triste.
J'étais tellement heureuse d'un côté d'être auprès du seul homme qui jusqu'à aujourd'hui ne m'a jamais blessé.. je sais bien que tout le monde n'as pas la chance d'avoir son papa à ses côtés, j'avais u de ma mère moi et même si avec le temps on s'y habitue... on ne s'en remet jamais vraiment.
Marwan fini par rentrer assez tard et j'étais déjà dans mon lit, j'avais pas la force de le voir, ni qui que ce soit.
J'ai beaucoup pleuré ce soir là... j'ai versé énormément de larme mais pour aucune raison précise ... l'accumulation.
Le lendemain c'est Marwan qui me réveille.
Marwan : Wshhh la grosse kestu fou ici
Moi : Mmhh lâche moi je dorsss
Marwan : M'en fou lève toi il est midi frère on va manger
Moi : Ça sent bon en plus c'est sur papa il a fait un festin
Marwan : Bah quand t'es la facon il donne tout
Moi : En même temps si t'étais moins chiant peut être qu'il le ferai aussi pour toi bg
Marwan : J'suis un mec bien, gentil, respectueux un vrai gentleman
Moi : Ouiii aller dégage
Il rigole et s'en vas, j'me prépare on déjeune tous ensemble, j'avais les yeux hyper rouge mais personne ne m'a rien demandé.
Heureusement.
1 semaine plus tard je suis passé chez la maman d'Ines, elle m'avait grave manqué !
Tata : Ça va ? j'ai vu ton père hier en plus c'est lui qui m'a dit que t'étais là
Moi : Al Hamdulillah et toi pas trop dur
Tata : Vous me manquez trooop ! Même si je vous engueulais ça me manque vos cries d'animaux
Moi : Mddrr mais ?
Tata : Et toi racontes
Moi : Bah rien j'avais besoin de repos un peu
Tata : C'est un garçon ?
Je la regarde et la maman d'Ines c'était un peu comme ma deuxième maman, elle était très ouverte d'esprit enfin dans la limite du raisonnable mais c'était une personne très compréhensif.. on pouvait tout lui dire
Moi : Ouais .. c'est un peu compliqué
Tata : Tu sais ne verse jamais de larme pour quelqu'un qui les mérites pas, et la personne qui mérite tes larmes c'est celle qui est capable de te les essuyer
Je lui souris et elle me fait un gros câlin...
Les jours passaient mais j'avais un trou énorme dans le coeur, Ines passait tout les week end maintenant que j'étais là ! Zak m'appelait tout les jours.
Mais Amir lui.. ne m'a pas appelé, ni envoyé un message.
Je pense qu'il faisait ça pour me protéger et me laisser respirer.
J'en avais besoin oui mais je culpabilisais tellement de l'avoir laissé.
Je passais mes journées à glander à la maison, mon père travaillait, Marwan avait lâché son boulot... moi qui pensait que maintenant grâce à Ines il allait se calmer .. mais c'était de pire en pire ...
Et c'était pile 1 mois après que je suis rentré que j'ai eu une deuxième descente au enfer ...
Un soir ou j'avais déjà dormi assez tard, j'ai été réveillé par des bruits hyper fort à l'extérieur, curieuse que je suis j'ai vu 4 voitures de la police et même 1 camion de CRS.
Je voyais plein de gars du quartier de courir de partout et j'me disais putain mais même au beau milieu de la nuit il traîne dehors ?
Et c'est là où notre porte s'est ouverte d'un coup, j'ai couru voir qui c'était et c'était Marwan.
Mon père commence a l'insulter en arabe depuis sa chambre et quand je vais le voir dans sa chambre je le vois sortie 3 liasses d'argent ... 3 gros paquets et il essayait de trouver une cachette qui passe je crois.
La scène s'est passé hyper rapidement.
Moi : Marwan .. ?
Marwan : DÉGAGE VA DORMIR
Papa : Ya weld el hram c'est quoi tout ce boucan ??
Marwan : PAPA RETOURNE DORMIR
Mon père n'a même pas eu le temps de répondre, notre prote défoncé ..
J'me rappellerai toujours de cette scène comme si c'était hier...
4 policiers entre de force chez nous... mon père était choqué, il ne disait rien mais il avait comprit ..
On avait tous compris ..