Dancing Our Fears [EN PAUSE]

By thewordsofanais

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Pour Lana, être douée ne suffit pas dans la vie. Ce qu'elle veut, c'est être la meilleure. Avoir le monde à s... More

AVANT-PROPOS
00. LANA
01. LANA
02. NATHAN
03. LANA
04. NATHAN
05. LANA
06. NATHAN
08. LANA
09. NATHAN
10. LANA

07. LANA

81 10 14
By thewordsofanais

♫ sam tinnesz & yacht money – play with fire

0:57 ━❍──────── -3:00

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Je le vois.

Cela ne dure qu'une demi-seconde, mais c'est largement suffisant pour apercevoir par l'ouverture de la porte, ses mouvements de bras. La vitesse de ses jambes. La rapidité, la technicité et la maîtrise incroyable de son équilibre dans ses pirouettes. Une part de moi attend impatiemment qu'il se plante. Qu'il rate un pas. Qu'il tombe. Perde l'équilibre, trébuche. Mais non. Rien. Ce mec reste imperturbable, et s'élance sans jamais flancher. Je n'en reviens tout simplement pas. Je continue alors de l'observer, intriguée. Car il faut dire que le spectacle face à moi a de quoi attiser ma curiosité. Tout est impeccable. Tout est gracieux, harmonieux. Digne d'une grande pratique de la danse.

Pourtant, quelque chose cloche. Il y a dans ses mouvements, dans sa gestuelle, dans l'aura qu'il dégage un petit détail qui me perturbe. Je le sens au fond de moi, mais je n'arrive pas à savoir précisément de quoi il s'agit, à mettre des mots sur cette sensation troublante. Tout est comme flou dans mon esprit. Et je n'aime pas l'idée d'être troublée ainsi. Car plus il danse, et plus je reste perplexe. Et plus il se déplace dans la salle, plus il s'approprie l'espace, plus je me dis que cette silhouette masculine ne me fait penser à aucun des mecs de l'école. Mais vraiment aucun. J'ai beau me creuser la tête, lister puis éliminer un à un les danseurs que je connais, ce garçon reste inconnu.

Grand, brun, élancé, il ressemble vaguement à Corentin, mais sans plus. Et puis, Corentin ne danse pas comme ça, je le sais. Je l'ai déjà vu à l'œuvre, et je ne me rappelle pas avoir été marquée de la sorte, presque séduite par une telle attitude de sa part. En plus, ce mec que je ne vois que de dos semble avoir mon âge. Il doit donc forcément être dans le cours des avancés garçons, comme Ben. Surtout s'il répète dans cette salle, la 227, qui est réservée pour nos deux groupes. Or, si ce n'est pas Corentin – et je suis persuadée que ce n'est pas lui, à moins d'avoir autant progressé en si peu de temps, ce qui me paraît surprenant – ce mec présent à quelques mètres de moi ne me dit décidément rien physiquement.

Mais du coup, si ce gars n'est pas de l'école, qui est-il ? Et que fait-il ici ? Comment est-il entré dans cette salle, s'il n'est pas en avancés ? Mais surtout, d'où lui vient toute cette technique, tout ce talent, cette maîtrise, si ce n'est pas des cours de l'un de nos professeurs ?

Toutes les questions dans ma tête restent en suspens. Du moins pour le moment. Car ce serait mal me connaître que de penser que moi, Lana Mattezi, je vais abandonner si facilement. Je n'ai pas décidé de m'arrêter en si bon chemin. Au contraire. Je compte bien creuser pour apporter des réponses à chacune de ces putains d'interrogations. Je ne peux pas juste en rester là après ce que je viens de voir. Comme je le fais à chaque fois pour n'importe quelle personne de cette école, je vais enquêter sans relâche, jusqu'à obtenir tout ce que je veux. C'est ce qui fonctionne systématiquement, alors autant tenter avec ce garçon aussi. Car si en un regard, il a réussi à m'impressionner, autrement dit, s'il a réussi là où tout le monde échoue d'habitude, tout ceci devient intéressant. Très intéressant même.

Ma curiosité me pousse un peu plus encore. Je m'avance, referme délicatement la porte de la salle derrière moi, puis je franchis les deniers mètres qui nous séparent. La musique qui se diffuse dans la pièce n'est pas très forte – la preuve, je ne l'avais pas entendue lorsque j'étais dans le couloir – mais elle suffit à camoufler mes bruits de pas. Sans l'interrompre, je m'approche encore davantage de lui, toujours tout doucement. Mon intention n'est pas de lui faire peur, bien au contraire. Je tiens simplement à voir de plus près qui est cette personne, qui de dos déjà, me fascine. Ce garçon qui suscite en moi un étonnement, une curiosité que jamais personne ne suscite. Et qui me pousse à faire des choses dont je n'en éprouve jamais l'envie pour personne d'autre. Il m'interpelle, et je ne peux pas rester passive. Je dois réagir. C'est comme si sa silhouette qui se meut dans cette salle me cherche, me défie, me provoque.

Je ne sais pas en quoi il est différent des autres, d'ailleurs. Pourquoi lui ? Il m'apparaît plutôt ordinaire, en plus. Un mec banal comme il y en a tant d'autres. Et pourtant, tout chez ce mec me provoque, m'appelle, me titille. Pourquoi est-ce que je me focalise autant sur lui ? Je n'en ai même pas la moindre idée. Mais je continue, guidée par mon instinct qui me souffle de m'approcher encore.

L'inconnu finit son tour et m'aperçoit dans le miroir. Il sursaute et s'arrête de danser. Nos regards se croisent, s'emboîtent. Je m'avance, il recule. Je le fixe, il me fixe. Notre petit jeu de regard se poursuit, tandis que je vois mon adversaire se pétrifier. Je devine de la panique dans le sien, d'ailleurs. Son attitude me fait sourire. Lui qui apparaissait si aérien en dansant quelques secondes plus tôt, paraît désormais plus bas que terre. Mais malgré cela, il m'intrigue et je ne peux détourner mes iris brunes perçantes des siennes.

— Par... pardon, bégaie-t-il. Je suis désolé, je sais que je ne suis pas censé être là...

— Hé relax, on se détend, je ne suis pas la police, asséné-je sèchement.

L'inconnu face à moi baisse les yeux et s'attarde dans la contemplation du parquet, visiblement gêné par mon arrivée. Je ricane et poursuis, comme pour me justifier.

— En fait, je venais répéter ma choré. D'habitude, la salle là est libre. Alors, je me suis permise d'entrer, je t'avais pas vu. Je ne pensais pas y trouver quelqu'un, sans mentir. Normalement, il n'y a que les avancés qui ont le droit de l'utiliser, pour tout te dire.

— Désolé...

— Cela n'explique pas ta présence, le coupé-je, mais soit. Pourquoi pas, après tout. Je suis donc entrée dans la pièce, et la suite tu la connais. Mais je t'en prie continue, ne t'arrête pas pour moi.

Je marque une pause, et le regarde de haut en bas. D'un côté, j'ai pour habitude de mépriser n'importe quelle personne que je croise dans l'enceinte de cette école. Mais d'un autre côté, ça m'obsède de voir quelqu'un danser ainsi. Tout le paradoxe est là. Toute la contradiction même qui m'habite en permanence. Je suis partagée entre l'envie de le détester dès le premier regard et l'envie de me rapprocher, de le questionner. Rapidement, mon esprit tranche et choisit la deuxième option. C'est plus fort que moi, après tout. Il faut que je vois de quoi il est capable. C'est désormais mon unique priorité. Le reste a disparu, je ne suis motivée que par ce but soudain. Et je ne sortirai pas de la salle sans l'avoir atteint.

En face de moi, je le sens hésitant, fébrile à l'idée de reprendre sa danse. Tant mieux. Je vais pouvoir intervenir, comme ça. Il faut que j'en vois plus. Alors, vu qu'il n'ose pas se remettre à danser, je vais l'aider à le faire. Et je pense qu'il n'est pas prêt pour ce qui va suivre.

— Tu permets ?

Je suis désormais à sa hauteur en disant cela. Ma question n'en est pas réellement une, puisque toute façon, il n'a pas le choix. Je redresse le menton et le défis du regard. Il ne me répond pas, se contente de hocher timidement la tête d'un signe affirmatif, tandis que je commence à tourner autour de lui à grandes enjambées lentes. Une nouvelle musique de son téléphone s'enchaîne, rythmant le silence ambiant. Tout ne se passe désormais que dans les yeux. Je décèle une flamme passionnée dans les siens, une étincelle avide de danser, de s'exprimer, de se révéler. Cela me plaît bien, et à vrai dire, je suis curieuse de voir jusqu'où je peux le pousser dans ses retranchements.

Parce que putain, qu'est-ce qu'il danse bien. Et putain qu'est-ce qu'il m'intrigue. Je pose ma main droite sur son épaule droite, et lève ma jambe dans un grand battement sec. Il semble surpris, mais ne se laisse pas déstabiliser pour autant. Et sans mentir, c'était mon but. Le déstabiliser. Le faire réagir. Et là, qu'il ne soit ni l'un ni l'autre, voilà qui me plaît de plus en plus. Je me lance dans une pirouette, puis une seconde. Je l'observe discrètement, guettant sa réaction. La curiosité est un vilain défaut, je le sais. Et pourtant, je ne peux m'empêcher de le tester. Un grand jeté, trois déboulés rapides, un grand battement. Puis, je le fixe, attendant de voir ce qu'il va faire.

Et honnêtement, sa réaction dépasse tout ce que j'espérais. C'est comme si soudain, quelque chose en lui s'était brisé, s'était libéré. Il reprend confiance, se remet à danser, effectue quelques tours, puis un saut en arabesque. Un saut périlleux, qui témoigne à nouveau d'une grande pratique technique. Un saut complexe, puisqu'il finit presque accroupi, sa main droite posée au sol. Puis, il redresse la tête et soutient mon regard, qui ne se lâchent plus désormais. Je le provoque, le défis encore et encore, et tourne jusqu'à me laisser tomber près de lui. Je joue gros là, c'est certain. Mais je ne serais pas Lana si je ne prenais pas de risques pour avoir ce que je veux. Et ce mec, putain, il m'intrigue tellement que je suis prête à tout pour le percer à jour et voir ce dont il est capable. A vrai dire, il m'épate déjà, mais j'en veux encore plus. Je suis tout de même soulagée quand ses bras me rattrapent, comme dans un réflexe. Je rouvre les yeux, lui souris prétentieusement tandis qu'il accompagne délicatement mes mouvements et m'aide à me relever.

Je me remets sur pied. Au même moment, la musique s'achève. Je m'arrête, à la fois essoufflée et surprise par ce duel improvisé. Je le dévisage, hausse un sourcil et esquisse un sourire, terriblement intriguée par ce qu'il vient de se passer. Putain, mais d'où sort ce mec, sérieusement ? J'en suis désormais persuadée, il ne fait définitivement pas partie de l'école. Je ne l'ai jamais vu ici, ni dans le cours des avancés, ni nulle part. Et s'il était nouveau, je l'aurais sûrement quand même déjà croisé dans les couloirs au moins. C'est donc un putain de mystère. Et d'avoir dansé avec lui comme je viens de le faire n'a pas résolu ce point-là. Ce mec est une énigme, tout comme sa présence dans cette salle, à ce moment. Mais un mystère qui en reste par ailleurs très doué, et ça c'est toujours bon à savoir.

Le silence emplit la pièce désormais. Le garçon s'écarte et baisse à nouveau les yeux, gêné. Il joue avec ses mains, ce qui laisse aussitôt transparaître sa nervosité. Toute la passion et la fougue que je pouvais lire à l'intérieur de ses pupilles il y a quelques minutes ont complètement disparu, au profit d'une certaine timidité, voire même d'une peur. J'en profite donc pour le questionner. C'est ma chance, ça. Quitte à être indiscrète avec lui, autant qu'il soit déjà mal à l'aise en amont.

— Bon, sérieusement, tu fais quoi ici ?

— En fait, commece-t-il d'une voix timide, je venais aux portes-ouvertes, mais je me suis perdu. Et après je suis entré là et j'ai commencé à danser. Ça s'est passé si vite, j'ai pas réfléchi. Et après t'es arrivée... Mais je sais que j'avais pas à entrer, désolé...

— Arrête de t'excuser, c'est bon. On a qu'à dire que ta manière de danser t'a pardonné. Ça restera entre nous, ok ? Je suis pas du genre balance, par contre, si tu tiens à ce que je ne dise rien, commence pas à l'ouvrir.

Son air désolé commence à m'agacer. S'il y a bien un comportement dont j'ai horreur, c'est les gens qui s'excusent sans arrêt. Pour un rien le plus souvent d'ailleurs. Merde à la fin, ce n'est pas en s'excusant pitoyablement qu'on se fait respecter dans la vie. Mais bon, je lui laisse le bénéfice du doute. Il m'a prouvé qu'il était bon, très bon même, c'est un peu la seule chose qui m'intéresse. Et puis, au fond, je sens qu'il est sincère. Et qu'il est très gêné aussi. Ça a l'air d'être une personne bien.

Alors je lui adresse un grand sourire, un sourire qui j'espère ne paraît pas trop hypocrite, et lui propose de l'emmener jusqu'à la bonne salle. C'est vrai que cette histoire de portes-ouvertes à l'école de danse aujourd'hui m'était complètement sortie de la tête. Et je peux comprendre que pour quelqu'un qui n'est pas d'ici, qui ne fréquente pas régulièrement le bâtiment, son dédale de couloirs peut vite devenir un casse-tête pour se repérer dedans.

Bon, il faut préciser par contre que ma proposition n'est pas ma bonne action du jour, un élan soudain de gentillesse ou de pitié, non non. Au contraire, c'est seulement le prétexte que je viens de trouver pour me retrouver en tête à tête avec lui. Et donc l'occasion parfaite pour moi d'obtenir des réponses à mes questions qui se multiplient à son égard. D'autant plus que je ne tiens pas à l'effrayer dès le premier jour. Il danse trop bien pour que je m'en prenne à lui, sans pour autant qu'il ne me fasse de l'ombre. Il s'avère être pile à la frontière où cela est intéressant, sans que ce ne soit inquiétant pour moi pout la suite. Et ça, forcément ça me plaît encore plus.

— Passons aux choses sérieuses, maintenant. Tu m'as dit ce que tu faisais là, ok. Les portes-ouvertes ça t'intéressait, c'est normal. Je veux dire, qui ne serait pas intéressé par cette école ?

— C'est sûr...

Le silence grandit à nouveau entre nous deux, tandis que nous traversons le couloir principal. Le brun se mord la lèvre, comme hésitant à dire quelque chose. Je le regarde, pour l'encourager, mais il se ravise. Puis, après quelques secondes, il se décide et brise la glace.

— Tu fais ça à chaque fois ?

— De quoi ?

— De te mettre à danser avec des inconnus...

Je ricane.

— Non, bien sûr que non. Je n'accorde pas ce privilège à n'importe qui, loin de là.

— Oh... Je suppose que je dois me sentir chanceux alors ?

— Crois-moi, tu ne sais pas ce que c'est de danser avec moi. Nombreux sont ceux dans cette école qui rêveraient d'être à ta place. Alors ouais, sens toi flatté, et pas qu'un peu !

— Mais... bégaye-t-il, pourquoi moi alors ? Pourquoi de toutes les personnes sans doute super douées de ton école, c'est moi que tu choisis, alors que je ne suis même pas d'ici ?

Sa dernière question me pique au vif, m'énerve. Tout simplement parce que ce mec met des mots sur les questions que mon esprit souligne actuellement. Bon nombre de « pourquoi ? » restent sans réponses, et le fait qu'il pense la même chose ne m'aide pas. Je décide de faire comme si je n'avais pas entendu, et ouvre la porte devant moi. Je lui fais signe de me suivre, et passe à la suite de mon interrogatoire.

— Et donc, je peux savoir comment tu t'appelles ?

— Nathan...

Je souris. Nathan... Un nom vient désormais s'ajouter à ce visage inconnu. On progresse. Ça me plaît bien cette affaire. J'aime le tournant que prend cette discussion qui je pense, est sans doute des plus anodines pour lui.

— Moi c'est, Lana, répliqué-je d'un ton un peu plus sec que je ne l'aurais souhaité.

Silence. Je poursuis.

— Ça fait combien de temps que tu danses, Nathan ?

— Oh... euh, enchaîne-t-il. J'aime danser depuis que je suis petit, mais j'ai jamais pris de cours.

— Ah ouais ?

— Je danse juste pour moi en fait.

— Mais pourquoi ?

— C'est... des raisons personnelles. Disons que j'aime pas trop me mettre en spectacle.

— Parce que pour toi, la danse c'est seulement du spectacle ?

— Non, bien sûr que non. Juste en dansant, j'attire l'attention. Et c'est pas quelque chose que j'aime faire. Je suis plus du genre discret. Solitaire.

— Bref, peu importe les raisons, ça ne me regarde pas, t'as raison. Mais du coup t'es en train de me dire que tout ce que j'ai vu là, tu l'as appris par toi-même ?

— Euh... ouais.

— Et bah dis donc... C'est vraiment impressionnant. C'est vraiment rare que je dise ça, dis-je en pinçant les lèvres, surtout à des inconnus comme toi, mais tu m'impressionnes, Nathan. Tu attises ma curiosité, sache-le. J'ai rarement vu un tel niveau technique, tu es capable de prouesses, avec de l'entraînement, j'en suis sûre.

Nouveau silence. Il est intimidé, je le sens. Je vois ses joues se couvrir d'un pâle voile rosé. Mais pendant ce temps, moi, ça me permet d'en savoir plus sur lui. Et sur son rapport à la danse. Et disons que plus j'en découvres, plus j'ai envie d'en apprendre encore plus sur lui. Qu'est-ce qu'il m'arrive, putain ? D'habitude personne n'attire mon attention aussi longtemps... Je fais mes petites recherches sur les victimes que je choisis, je m'en sers ensuite pour les mettre en-dehors de mon chemin. Mais c'est tout. Ça en reste là. Jamais je ne me penche aussi longtemps sur une personne comme je le fais là avec Nathan. Surtout que là, il m'était encore inconnu il y a à peine un quart d'heure. Et le plus étonnant, ce qui me perturbe le plus, c'est que tout ce que je fais là, ce n'est pas dans le but de parvenir à mes fins. Contrariée par tout ce qui s'agite dans mon cerveau, je me mets à poser une question, que jamais je n'aurais imaginé franchir mes lèvres un jour.

— Ça te dirait qu'on se refasse ça un de ses jours ?

— De quoi ? s'étonne-t-il.

— Revenir ici et danser comme tu l'as fait là. Tout libérer sans avoir à te cacher...

— J'aurais adoré, commence-t-il hésitant, pas que je n'ai pas aimé, au contraire c'était vraiment super. Mais euh... je pense pas avoir le droit de faire ça, malheureusement...

— Si t'es avec moi, ça passera sans problème.

Je réalise soudain ce que je viens de dire, et j'ai envie de frapper. Putain, mais qu'est-ce qui me prend ? Meuf, ressaisis-toi là, me dis-je à moi-même, pourquoi tu fais ça ? J'ai beau me persuader que ce Nathan n'a rien de bien extraordinaire, ma curiosité à son égard n'est pas totalement rassasiée. Ce qui doit certainement me pousser à ce genre de propositions absurdes.

— Et donc ? enchaîné-je pour le relancer, frustrée intérieurement par mon attitude.

— Faut que j'y réfléchisse...

— Ecoute, ce que je te propose c'est que moi le mardi soir, j'ai danse. Si d'ici là tu t'es décidé, viens vers 18h30. Je t'attendrais. Apporte de quoi danser par contre.

— Ok, merci beaucoup, c'est vraiment gentil et...

— Tu me remercieras plus tard, le coupé-je sèchement. Tiens, c'est là. Attends...

Je lui montre la porte face à nous. Celle de la salle 214. Nathan sourit timidement. Je frappe. Une voix grave masculine – il me semble reconnaître celle de monsieur Calambres – me crie d'entrer. J'obtempère, ouvre la porte et pousse Nathan à l'intérieur de la salle.

— Bonjour monsieur.

— Lana, quel plaisir ! Tu viens regarder le cours de contemporain amateur ?

— Sans façon, répliqué-je en ricanant.

Ma voix reprend aussitôt le ton sec et haché, le ton exaspéré que tu le monde me connaît ici.

— Je vous amène un retardataire. Je sais que le cours a commencé, mais il s'est perdu dans les couloirs, le pauvre.

Le brun en question se retourne et me lance un regard noir. Je ricane et lui souffle « à mardi ». Puis je tourne les talons et fais claquer ma langue dans ma bouche, tout en faisant voler ma queue-de-cheval. Il ne me reste plus qu'à attendre de voir ce que ce Nathan vaut vraiment désormais. 


hello ! 

comment ça va :)

voilà le chapitre tant attendu hihi 👀

un chapitre plus long que d'habitude, mais bon, je ne me voyais pas le couper, c'est un chapitre plus que déterminant pour la suite hihi puisqu'il marque enfin la rencontre entre notre lana préférée et nathan ! 

j'ai adoré l'écrire (surtout avec cette musique qui je trouve dépeint parfaitement la mentalité de lana) et mélanger pour la première fois les univers de mes deux chouchous hihi :)

j'espère qu'il vous a plu :)

n'hésitez pas à me laisser vos avis en commentaires haha, c'est toujours un plaisir pour moi d'y répondre (bon cette semaine je suis en voyage donc je les verrai à mon retour sûrement mais quand même laissez des commentaires j'y répondrais plus tard)

on se retrouve le week-end prochain pour la suite qui, je vous le promets, s'annonce... comment dire... explosive haha 

en tout cas, ça ne sera pas de tout repos entre les deux c'est certain, plus d'étincelles que d'amour mdrr, et j'ai très hâte de vous partager tout ça :)

plein de bisous, bon week-end et merci d'être là pour lire mon histoire <33

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