Moi : Alors, tu seras avec qui ?
Federico : Je suis avec... Luna...
Moi : ... Oh, génial.
Un goût amer se manifeste dans ma bouche.
Federico : Je voulais te prévenir pour éviter toute mauvaise surprise, mais sache que c'est simplement ma camarade, rien de plus.
Moi : De toute façon, tu fais ce que tu veux.
Ambre : Hey, qu'est-ce que vous faites ?
Federico : Rien, je lui ai juste dit qu'on devait changer de partenaire après la finale.
Ambre : Ah, ouais, j'étais aussi déçue parce qu'on formait une bonne équipe. Mais bon, il faut faire avec, et un vrai patineur peut patiner avec n'importe quelle camarade à ses côtés.
Moi : Bon, qu'est-ce que vous voulez faire ?
Delfina : Est-ce qu'on peut te demander quelque chose ? Pour le prochain open, on va chanter toutes les trois et on aimerait avoir ton avis.
Moi : Bien sûr, et vous, vous participez ?
Federico : Oui, je suis avec Gaston.
Simon : Et moi avec le groupe.
Moi : Montrez-moi.
Elles chantent.
Delfina : On n'a pas de chorégraphie.
Moi : Je vais réfléchir et je vous dirai.
Jasmin : Merci, t'es génial. Bon, on doit y aller, il me semble que nous avons tous cours demain.
Leon : C'est exact. Salut, à demain Francesca.
Le lendemain, l'ambiance était excessivement tendue, car je ne parlais plus aux filles pour le moment.
Ludmila : Pssss, qu'est-ce qui se passe ?
Moi : Tu demanderas à tes copines, elles se feront une joie de te répondre, tu vas voir.
Ludmila : Ah, d'accord.
Je me rendis dans la salle de danse pour souffler un peu, soupirant.
Moi : Tu comptes rester là encore longtemps ?!
Camilla : Oui, on doit parler.
Moi : Je ne savais pas que tu parlais aux gens qui ont changé, apparemment.
Camilla : Mais ce n'est pas ce que je voulais dire, je voulais...
Moi : Arrête, il n'y a qu'un sens à ce mot, laisse-moi tranquille !
Camilla : Bon, d'accord...
Elle s'en alla, et j'ai dû faire de même car Gregorio avait cours, alors je me suis rendu à la salle de chant. Non mais c'est pas vrai, personne ne veut me laisser tranquille, ma parole !
Moi : Quoi encore ?!
Violetta : Si tu nous laissais parler, on pourrait te dire. Tu ne nous adresses même plus la parole, on voudrait comprendre.
Moi : J'espère que c'est une blague ? Même un enfant de 4 ans aurait compris pourquoi. Je n'ai pas envie de vous parler, un point c'est tout, foutez-moi la paix !
Violetta : Mais... bon, très bien...
Enfin, une larme coula. Je l'essuyai immédiatement car j'entendis des pas derrière moi.
Moi : Non mais s'il vous plaît, c'est pas possible là, laissez-moi respirer deux se...
En me retournant, je vis Federico.
Moi : Oh, c'est toi... excuse-moi.
Federico : Ce n'est rien, qu'est-ce qui t'arrive ?
Moi : Les filles ont essayé de me parler, mais je les envoie bouler.
Federico : Tu as pleuré.
Moi : ... Non.
Federico : Je te connais, je sais que tu as pleuré.
Moi : ...
Federico : À quelle heure as-tu cours ?
Moi : Je reprends à 15h.
Federico : Parfait, alors viens.
Moi : Où ça ?
Federico : Te remonter le moral... et je sais exactement ce qu'il te faut.
Moi : Federico, où est-ce que tu m'emmènes ?
Il m'embarqua je ne sais où.
Moi : J'ai pas d'argent sur moi pour une glace.
Federico : Depuis quand c'est un problème ?
Moi : Quoi, tu crois que je vais faire un "glace basket" ?
Il rit.
Federico : Qui a parlé de voler ? Non, je vais te la payer.
Moi : Tu m'as assez payé de trucs dans ma vie, il faudrait peut-être que ça cesse...
Federico : Pas assez pour te prouver que je t'aime.
Moi : L'amour, ça ne s'achète pas.
Federico : Non, ça se prouve, et je continuerai de te le prouver tous les jours jusqu'à ce que tu me pardonnes. Et après, je continuerai même deux fois plus, comme ça, je suis sûr qu'on ne se quittera jamais.
Moi : Chocolat...
Federico : Avec une vanille à l'intérieur, je sais.
Quelques minutes plus tard, monsieur revint avec ma glace, et il en a pris une aussi.
Moi : Mangue, passion ?
Federico : Evidemment.
Moi : Je te rembourserai quand j'aurai mes sous.
Federico : Je ne veux rien, et d'ailleurs, j'ai réglé ta note au roller. Elle était sacrément grande.
Moi : Mais pourquoi t'as payé ? Et comment elle était grande ? Je ne viens pas tant que ça, et en plus, je ne bois pas tout le temps.
Federico : Non, mais tu as une cousine à ta charge, et elle, elle se fait plaisir. J'ai tout payé parce que ça me fait plaisir.
Moi : Bon, merci, mais...
Federico : Tu ne me dois rien, d'accord ? Je ne donne pas pour qu'on me donne. Je te donne parce que j'ai envie de te donner, et uniquement à toi.
Moi : D'accord, alors merci, et j'en profiterai pour embrouiller une petite qui profite un peu trop, je pense. Ça t'a coûté combien ?
Federico : Ouh là, tu es sûre que tu veux le savoir ?
Moi : Moi, je sais que depuis que j'ai ouvert ma note normalement, je dois en avoir pour 15, alors rajoute ?
Federico : ... Euh...
Moi : Allez, dis-moi quoi, 30 ?
Federico : Plus.
Moi : 40 ? Ça commence bien.
Federico : 77.
J'ai failli m'étouffer avec ma glace.
Moi : Quoi ? Je te les rendrai, c'est beaucoup trop.
Federico : Je t'ai dit que non.
Moi : Bon, très bien, mais un jour je t'aurai.
Il s'approcha, et je me rends compte de l'ampleur de ma phrase. C'est vrai qu'elle est ambiguë quand même.
Federico : Tu n'as qu'un truc à me dire pour m'avoir.
Moi : Je ne disais pas... Je parlais de...
Je bégayais, je perds tous mes moyens face à lui, encore plus s'il est proche comme ça.
Federico : Pardonne-moi d'avance.
Moi : De quoi ?
Federico m'embrasse, et dans mon esprit troublé, une multitude de pensées se bousculent. Des sentiments contradictoires tourbillonnent en moi, créant un tumulte émotionnel que je peine à contenir.
Oh, mon Dieu, qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi est-ce que mon cœur bat aussi fort ? Est-ce que je devrais m'éloigner ? Mais c'est Federico, après tout... Je ne devrais pas apprécier ça autant, si ? C'est juste un baiser, rien de plus... Pourquoi est-ce que cela me déstabilise autant ? Est-ce que cela signifie quelque chose de plus ? Je ne m'attendais pas à ça... Peut-être que je devrais lui dire d'arrêter, ou peut-être pas... Qu'est-ce que cela change entre nous ?
Moi : Federico...
Federico : Je suis désolé...
Moi : Non, c'est moi... Je ne suis pas encore prête, excuse-moi...
Je partis au studio.
Leon : Hey, tout va bien ?
Moi : Très bien, pourquoi ça n'irait pas ?
Leon : Je t'ai vue partir avec Federico, comment ça s'est passé ?
Moi : Je préfère ne pas en parler pour le moment.
Leon : Euh, d'accord, mais...
Ludmila : Salut, bon, j'ai demandé aux filles, et elles m'ont dit que tu avais changé, que tu passais ta vie au roller, je ne sais pas quoi. Du coup, j'ai pas trop compris. Le seul truc qui est rentré dans ma tête, bah c'est que tu ne leur parles plus du tout.
Moi : Bon, tu as entré l'information principale, c'est suffisant pour comprendre.
Leon : Vraiment, c'est en train de me saouler. Je ne comprends pas leurs délires là en fait !
Moi : C'est rien.
Leon : Je parlerai avec Violetta ce soir de toute manière, et je verrai bien.
Ludmila : J'ai pas envie d'aller en chant.
Moi : J'aimerais bien échanger avec toi. Nous, on a danse.
Elle éclata de rire.
Ludmila : En fait, c'est bien chant. À plus !
On rigola.
Leon : Allez, viens. Tu es sûr que ça va aller ?
Moi : Oui, t'en fais pas.
Gregorio : Bon, parfait. C'est un cours en petit comité aujourd'hui, et exceptionnellement je vais faire cours avec une autre personne. Voici Jackie.
Jackie : Bonjour. Alors, voyons voir qui nous avons là ?
Gregorio : Francesca, Violetta, Leon, Andres, Maxi, et il manque Camilla.
Camilla : Je suis là, pardon, je suis en retard.
Gregorio : Dépêche-toi !
Jackie : Bon, aujourd'hui, on va faire "Euforia".
Jackie : Bravo, vraiment.
Gregorio : Ouais, il y a du mieux chez Camilla.
Jackie : C'était très bien, bravo à tous. Je suis ravie de faire cours avec des élèves très talentueux. Je sens que je vais me plaire ici.
Moi : Vous êtes profs à temps plein ?
Jackie : Je vais le devenir, oui. Des fois, vous m'aurez moi, mais ce sera très rare parce que votre prof reste Gregorio.
Gregorio : Il ne manquerait plus qu'elle me vole ma classe, tiens.
Jackie : Tu vas pas recommencer, hein. Bon, le cours est terminé, vous pouvez y aller.
On sortit.
Maxi : Elle est très gentille.
Leon : Ouais, je l'aime bien.
Camilla : Elle est beaucoup mieux que Gregorio.
Violetta : Tu dis ça parce qu'elle t'a complimentée.
Je m'en fichais de leur conversation. Je voulais juste qu'elles annoncent qu'elles rentrent chez elles !
Camilla : Bon... Violetta, on y va ?
Violetta : Ouais, à plus.
Leon et Maxi : À demain.
Maxi : Francesca ?
Moi : Quoi ?
Maxi : Tu... tu ne leur as pas dit au revoir.
Moi : Ce ne sont pas mes copines. Je ne vois pas pourquoi je devrais leur dire au revoir.
Maxi : Mais...
Leon : En parlant de copines, il y en a une qui arrive.
Je me retournai et vis Delfina. Quand elle me vit, elle me sourit, et je courus vers elle.
Moi : Hey, qu'est-ce que tu fais là ?
Delfina : Surprise !!!
Moi : Tu es toute seule ?
Delfina : Ouais, Ambre est en train de répéter avec Matteo pour la finale.
Moi : Et toi, tu ne révises pas ?
Delfina : Gaston est malade.
Moi : C'est pratique.
Delfina : De toute façon, je sais très bien qu'en face d'eux deux, aucune chance.
Moi : En fait, je ne t'ai pas dit, c'est bon. J'ai votre chorégraphie pour le refrain.
Delfina : Oh, sérieux ? Trop bien.
Moi : Viens, on va chez moi. Je te montre. Juste attends-moi là, je reviens. Bon, les gars, à demain. Bonne soirée.
Leon : Je t'appelle tout à l'heure.
Moi : Ok, à plus.
Je me dirigeai vers ma nouvelle amie, et on partit chez moi.
Moi : Tu veux quelque chose à boire ou à manger ?
Delfina : Non, merci.
Moi : Bien, bon alors je te montre et tu me dis ce que t'en penses.
Elle chanta pour me montrer le rythme, et je lui montrai les pas.
Delfina : Oh, j'adore. C'est simple et efficace. Laisse-moi essayer. Comment ça fait ? Comme ça ?
Moi : Ouais, comme ça, comme ça.
Delfina : Alors, nanananananana nanananananana nanananananana, es que si no lo ves, no lo ves...
Moi : Ouais, ça fais ça, tatatataratata tatatataratata tatatataratata, nanananananana, nanana nanana
Delfina : Alors 3,4...
Moi : Ouais, bah voilà, il ne reste plus qu'à apprendre ça aux filles.
Delfina : T'es géniale, merci. Ah, je n'avais pas vu l'heure. J'ai rendez-vous avec Jasmin pour Fab & Chic. Je te laisse, bisous. Merci, à demain.
Elle partit en prenant son sac et en courant. Quelques heures après avoir traîné devant la télé, je reçus un appel de Leon.
----------Conversation téléphonique----------
Moi : Hey.
Leon : Hey, ça va ?
Moi : Ouais, et toi ?
Leon : Ouais, je te dérange ?
Moi : Non, je regardais la télé.
Leon : T'es plus avec Delfina ?
Moi : Non, elle devait partir. Elle avait rendez-vous avec Jasmin.
Leon : Bon, et tu me racontes ton moment avec Federico alors ?
Moi : ... Il m'a offert une glace.
Leon : Jusque-là, je te suis.
Moi : Et après, il m'a embrassée... Mais après, j'ai fui en m'excusant parce que je ne suis pas encore tout à fait prête...
Leon : Au moins, tu ne l'as pas repoussé complètement en le giflant. C'est un bon début.
Moi : Et toi, t'as téléphoné à Violetta ?
Leon : Ah ouais, c'est fait depuis longtemps ça déjà. Mais c'est fini, on n'est plus ensemble.
Je recrachai ma gorgée d'eau. C'est une blague ?
Moi : Quoi ?! J'espère que c'est une blague ?
Leon : Non.
Moi : Mais le couple du Studio qui dure depuis 3 ans et tout allait bien ne peut pas se terminer ! Et encore plus au téléphone !
Leon : Écoute, c'est elle qui m'a posé un ultimatum, et moi, personne ne m'en donne. Elle a qu'à assumer maintenant.
Moi : Qu'est-ce qu'elle t'a dit ?
Leon : Bah, elle continue de s'acharner en disant que t'avais changé, etc., et que je te défendais, etc. Et après, elle a dit que c'était elle ou toi. J'ai dit que je ne choisis pas entre ma copine et ma meilleure amie. Elle a dit que là, je te le demande. J'ai dit toi, parce que tu ne te serais jamais permise de me demander même si vous étiez en froid. Et elle a dit qu'il n'y avait pas autant d'amour que ça si je ne la choisissais pas.
Moi : Mais ça va ? Tu ne t'es pas mis en colère ou tu n'es pas triste ?
Leon : Ah, si, j'ai pété mon portable, mais c'est bon, je me suis calmé. Et puis, c'est elle qui est en tort. Elle assumera, et si elle veut recoller les morceaux, elle sait très bien ce qu'elle doit faire.
Moi : Mais Leon, peut-être qu'elle...
Leon : Francesca, elle sait très bien ce qu'elle fait et dit. Donc, je pense que si ça devait se refaire, elle le referait.
On parla pendant plus de 2 heures, puis on raccrocha pour laisser place au dîner. Mais j'étais complètement choquée par son annonce.