Moi : Où est-ce qu'on va ?
Federico : Ici même.
Moi : ... On est...
Federico : Au lieu de notre premier rendez-vous, où on s'est embrassé pour la première fois et où on est sortis ensemble. C'est exactement à cet endroit précis que j'ai su que je t'aimais et que je t'aimerais toute ma vie.
Moi : ... Federico, pourquoi tu m'as emmené ici ?
Federico : Pour te rappeler nos bons souvenirs.
Dit-il en s'asseyant sur la statue.
Federico : C'est ici que je t'ai fait ma première déclaration. Tu te rappelles de ce moment ?
C'était il y a quelques années, mais je me souviens de notre premier rendez-vous comme si c'était hier. Federico m'avait invitée à le rejoindre ici même. L'excitation et la nervosité tournaient dans mon estomac. J'arrivai au parc et le vis déjà, adossé à la statue, un sourire éclatant sur le visage.
__________Flash back__________
Il prépare une couverture et un panier de pique-nique. Nous trouvons un coin tranquille et nous nous installons. La journée est ensoleillée, et le parc est animé par le rire des enfants et le chant des oiseaux. Federico a tout prévu, et je me sens à l'aise en sa présence.
Federico : J'ai pensé qu'on pourrait profiter du beau temps, discuter.
Moi : C'est une excellente idée !
Nous avons parlé de tout et de rien, partageant des rires et des anecdotes. Federico avait une manière naturelle de rendre chaque instant agréable. Le temps passait trop vite, et le soleil commençait à descendre à l'horizon.
Federico : Je voulais te montrer quelque chose.
Il m'a conduite vers une petite fontaine éclairée par des lumières douces.
Federico : C'est ici que j'aime venir réfléchir. C'est calme, paisible, tout comme je me sens quand je suis avec toi.
À ce moment-là, il a pris ma main dans la sienne, et c'est là que tout a changé. Un frisson a parcouru mon corps, et je savais que ce rendez-vous n'était que le début de quelque chose de spécial entre nous.
Federico : Francesca, depuis que je t'ai rencontrée, il y a quelque chose en moi qui a changé. Tu es entrée dans ma vie comme un rayon de soleil, apportant de la joie et de la lumière. Chaque instant passé à tes côtés est précieux, et aujourd'hui, je ressens le besoin de te dire quelque chose d'important. Je ne sais pas comment l'exprimer de la manière la plus parfaite, mais je veux que tu saches que tu es spéciale pour moi. Je n'ai jamais ressenti quelque chose de si fort, si authentique. Francesca, je t'aime. Tu es celle qui fait battre mon cœur différemment, qui éclaire mes journées, et je veux partager ma vie avec toi.
Les mots doux de Federico ont résonné en moi, créant un instant magique et unique. J'ai senti mon cœur battre plus fort, et un sourire radieux a illuminé mon visage.
Moi : Federico, je... je ressens la même chose. Tu es une lumière dans ma vie, et chaque moment passé avec toi est spécial. Je suis heureuse de partager ce premier rendez-vous avec toi, et j'ai hâte de construire quelque chose de beau ensemble.
Il s'approche et on s'embrasse.
__________Fin
Réveille-toi ! Arrête de penser à ça.
Federico : Tu te souviens, n'est-ce pas ?
Je ne dis rien et le regardai.
Federico : Je viens toujours ici en pensant à ce moment, à l'époque où j'étais le plus heureux du monde. Dis-moi juste une chose, est-ce que j'ai une chance au moins de te récupérer, ou depuis que l'on s'est revus, je fais tout ça pour rien ?
Moi : Je ne sais pas, Federico. Je suis perdue...
Je me retournai et commençai à marcher.
Moi : Tu viens ? On y retourne.
Il sourit, ça y est, il recommence avec son sourire narcissique. Il est trop mignon, il m'énerve !
Federico : Je prends ça pour un oui.
Moi : J'ai pas dit ça.
Il me rejoint et me prend la main.
Federico : Je continuerai mes efforts, je ne te lâcherai pas.
Il dépose un léger baiser sur le dos de ma main et la relâche délicatement ensuite. Je vais craquer, je le sais. En rentrant, je vois mon meilleur ami se diriger vers nous.
Leon : On peut parler ?
Je sais qu'ils avaient encore beaucoup de choses à dire. Je les laisse et me dirige vers Violetta et Camilla.
Camilla : Alors, c'est à ça que tu prends tout ton temps ?
Moi : Pardon ?
Camilla : À aider les gens que tu connais à peine, Francesca, ça en est où du spectacle ? J'aimerais bien savoir parce que ça se trouve tu ne fais rien, et au lieu de ça, tu aides ces gens !
Moi : Il avance très bien, le spectacle. C'est Pablo qui m'aide, vu que je n'ai même pas l'aide de mes deux amies.
Violetta : Ce n'est pas à nous qu'il a donné cette tâche.
Moi : Bien, la prochaine fois qu'on te demandera de faire une chanson et que tu me demanderas de l'aide, compte pas sur moi !
Je partis énervée.
Leon : Hey, hey, hey, qu'est-ce qui se passe ?
Federico : Ça va pas ?
Moi : Il se trouve que ma propre meilleure amie et ta fameuse copine me font des reproches qui n'ont pas lieu d'exister. Me dire que je passe mon temps à aider les gens que je ne connais à peine et que je ne m'occupe pas du spectacle alors que je bosse tous les jours dessus avec Pablo, vu qu'elles, elles ne m'aident pas, ne devrait même pas être permis. Et après, Violetta me dit : "Ce n'est pas à nous qu'il a donné cette tâche". Alors très bien, quand elle aura une chanson à faire et qu'elle me demandera de l'aide, je peux te jurer qu'elle peut m'oublier. J'ai de supers amies... J'aurais pas pu rêver mieux !
Je partis dehors, Leon est allé en direction des filles, et Federico m'a suivi.
Moi : Rentre, s'il te plaît.
Federico : Non, il n'est pas question que je te laisse toute seule dans cet état.
Moi : ...
Federico : Je te raccompagne chez toi. Je vais dire à Leon que je te ramène.
Il rentre à l'intérieur et ressort avec Leon.
Leon : Fais attention à elle, et ne calcule pas, elles ont dû péter un câble. Je vais leur parler.
Moi : T'es pas obligé.
Leon : Si, allez, emmène-la, s'il te plaît ?
Il rentre, et Federico me met sa veste sur le dos.
Moi : Merci.
Ambre : Attendez, ça va ?
Delfina : On a entendu ta conversation avec tes copines.
Simon : On est désolés. C'est nous deux qui t'avons demandé de nous aider, et du coup, elles te l'ont reproché.
Moi : Ce n'est certainement pas votre faute. Je suis libre de faire ce que je veux, et si elles ne sont pas contentes, c'est la même chose. Mais merci d'être venus.
Simon : Tu l'accompagnes ?
Federico : Oui.
Ambre : On peut venir ?
Delfina : Si ça ne te dérange pas.
Moi : Non, je veux bien. Vous êtes gentils.
Simon : Tu veux aller devant ?
Moi : Non, tu peux y aller. Comme ça, je vais avec les filles derrière.
Luna : Simon ?
Simon : Ouais ? Ah, Luna.
Luna : Je voulais juste te prévenir que Nico m'a dit de te dire que demain, rendez-vous à 14h pour la répète.
Simon : D'accord, merci.
On arriva chez moi.
Simon : Tu habites seule ?
Moi : Non, avec Martina. Mes parents et mon frère sont en Italie, et ses parents sont en voyage professionnel.
Ambre : C'est tout mignon chez toi, et c'est super grand.
Delfina : Moins grand que chez Ambre, mais plus grand que chez moi.
Moi : Vous voulez quelque chose à boire ou manger ?
Ambre : Je veux bien un jus de banane si tu as, non, attends, je le veux à la fraise.
Simon : C'est toujours comme ça.
Ambre : Bon, en fin de compte, je vais prendre un verre d'eau.
On rigola.
Moi : Et vous ?
Delfina et Simon : Rien, merci.
Moi : Et... passion ?
Il me sourit, et j'allais chercher le jus et l'eau.
Ambre : Vous faites un spectacle, c'est ça ?
Moi : Oui.
Delfina : On peut voir le programme ?
Je lui donne le classeur.
Ambre, Delfina, et Simon : ... !!! Tout ça !?
Moi : Oui, ce sont toutes les musiques, les costumes, la mise en scène, les chorégraphies, le décor, des lieux pour le faire ; j'ai déjà appelé 17 mairies, 6 musées et 4 directeurs d'école. Je vais à la piste dès que je sors du studio après avoir travaillé des heures sur ce spectacle pour avoir un peu de temps à moi.
Ambre : Bien, tu finis à quelle heure demain ?
Moi : 13h, mais je vais encore travailler dessus donc 15h.
Ambre : Alors Delfina, Jasmin et moi, on viendra te chercher, et tu vas prendre un bol d'air frais après deux heures de travail acharné. T'as le droit à du repos.
Ils sont restés chez moi jusqu'aux environs de 18h et sont partis ensuite. Le lendemain, au studio, j'ai suivi les cours sans parler à personne, sauf Leon qui est resté avec moi. Violetta et Camilla avaient des mines tristes. Oh, quel dommage !
Leon : Tu vas travailler avec Pablo ?
Moi : Oui, je te laisse. À demain.
Violetta : Att...
Je suis partie sans me retourner.
Après deux heures de travail acharné et épuisant.
Pablo : Ça commence à prendre forme.
Moi : Ouais, bon, je vais y aller. Merci encore, Pablo.
Quand je suis sortie, je suis allée à mon casier pour y poser mes cahiers.
Camilla : On peut parler ?
Je leur ai parlé sans les regarder et en continuant de ranger mes affaires.
Moi : Pourquoi ? Pour me dire que je ne travaille pas sur le spectacle et que j'aide des gens que je ne connais que depuis quelques semaines ? Ça sert à rien, tu me l'as déjà sortie, celle-là.
J'ai mis mon dernier cahier.
Moi : Vous n'avez absolument pas idée du travail que je fournis sur ce spectacle, toutes les heures de sommeil et d'après-midi que j'ai utilisées pour tout préparer, et je n'ai même pas encore fait la moitié du travail. Alors, ne venez pas me dire à moi que j'aide les autres au lieu de faire mon travail.
J'ai claqué mon casier et je me suis dirigée vers le hall.
Violetta : Justement, on ne savait pas, et on voulait...
Ambre : Salut.
Delfina : Tout va bien ?
Violetta : Qu'est-ce que vous faites là ?!
Delfina : On est venues voir Francesca.
Camilla : Pourquoi ?
Moi : En quoi ça vous regarde ?
Violetta : On veut savoir, c'est tout. On est amies.
Moi : Ah bon ? J'ai pas eu l'impression hier.
Je suis partie avec les filles.
Moi : Merci d'être venues.
Ambre : Bon, et si on allait regarder un film ?
Moi : D'accord, et je vous propose de manger chez moi ce soir.
Les filles : D'accord.
Nous sommes allées voir un film d'amour parce que oui, nous sommes des romantiques, des âmes sensibles. Ensuite, nous avons passé la fin de l'après-midi à nous balader dans Buenos Aires, et elles sont venues manger avec moi. Delfina m'a demandé en secret d'inviter Simon pour Ambre, et j'en ai donc profité pour inviter Federico et Leon.
Moi : Tu peux aller voir qui est Ambre, s'il te plaît?
Dis-je en faisant un clin d'œil à Delfina.
Ambre: D'accord... Simon ?! Mais qu'est-ce que...
Simon : Surprise!
Elle le prend dans ses bras en riant.
Ambre : Je suppose que c'est signé Delfina, non ?
Delfina : Et oui.
Moi : Les garçons sont avec toi?
Federico : Coucou.
Moi : Alors, à table.
Nous avons mangé dans la paix et la tranquillité.
Leon : J'ai parlé aux filles.
Moi : Raconte.
Leon : Elles te trouvent changée en ce moment, elles ne te comprennent pas.
Moi : Comme ça, on est trois.
Leon : Je n'ai pas compris non plus. Je leur ai dit que tu étais normale, mais elles ont dit que non, que tu passais ta vie au roller, que tu ne parles à personne, etc.
Moi : Déjà, il y a des façons de dire les choses, et surtout qu'elles me lancent en pleine tête le spectacle alors qu'elles ne savent pas tout le travail que je fournis dans ce projet. Elles n'ont pas le droit de la ramener !
Jasmin : Elles t'ont dit autre chose ?
Leon : Non.
Moi : Bref, je m'en fiche.
J'étais en train de faire la vaisselle quand Federico me rejoignit.
Federico : Tu veux de l'aide ?
Moi : Non, j'ai bientôt fini, merci.
Federico : Ça va ?
Moi : Oui.
Federico : T'es sûre ?
Moi : Ouais, ça va, juste déçue des filles, mais bon.
Federico : Ça s'arrangera, tu verras. Dis-moi, tu viendras me voir à la finale de la compétition ?
Moi : Non, je vais aller voir Ambre et Delfina.
Federico : Tu viens surtout pour moi, ouais.
Moi : Ah bon ? J'étais pas au courant.
Il fit une tête bizarre.
Moi : Tu as quelque chose à me dire ?
Federico : Après la finale, la nouvelle entraîneuse veut qu'on change de partenaire pour la compétition d'équipe.
Moi : Ah bon ? Pourquoi ? T'es pas bien avec Ambre ?
Federico : Si, c'est celle avec qui il y a plus de connexion, mais elle pense qu'elle ira mieux avec le guitariste.
Moi : Ah, mais du coup, t'es avec qui ?
Federico : ...
J'ai très peur de sa réponse.