juliet.
j'inhalais la fumée de ma cigarette
comme un second souffle qui fait renaître.
un peu morbide comme paradoxe.
je me sentais bien, là près de toi.
et ces moments privilégiés
que nous partagions,
je les chérissais de tout mon être.
mais je ne pouvais pas te retenir
éternellement.
comprends moi,
tu me maintenais à la surface
depuis si longtemps,
j'avais peur que tu finisses par te noyer.
je voulais que tu sois heureuse ash,
plus que quiconque.
mais tu devais apprendre à l'être sans moi.
— ash ?
— mhh ?
— tu crois qu'un jour
on trouvera le bonheur ?
j'avais besoin de savoir
que tu le seras, heureuse,
quand je ne serais plus là.
que ça ira.
dans le silence de la nuit,
j'attendais ta réponse qui ne venait pas.
— ash ?
— oui, oui,
je réfléchis.
je ne savais dire si tu réfléchissais vraiment
ou si tes pensées s'étaient perdues
un peu plus loin en chemin.
va savoir pourquoi,
la présence de tes mains dansantes
dans mes cheveux
me poussait vers la deuxième option.
mais j'avais besoin de cette réponse ash.
alors comme pour m'assurer
que tu étais toujours là avec moi,
j'inclinai la tête en arrière
et plongeai mon regard dans le tien.
et malgré toutes mes inquiétudes,
cette vue sur ton visage à l'envers
m'arracha un rire.
tu as toujours eu le don
de me faire rire sans effort.
ça aussi ça va me manquer.