𝘤𝘰𝘶𝘵𝘦𝘢𝘶 𝘯𝘰𝘪𝘳

By thirtyheart

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𝗵𝗮𝗸𝗶𝗺 𝗮𝗸𝗿𝗼𝘂𝗿 "𝗺𝗲𝗸𝗿𝗮" • (face C) • 《 Jamais d'"je t'aime", n'est sorti de ma bouche [...] Depu... More

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By thirtyheart

𝕳𝖆𝖐𝖎𝖒
JUIN 2023

- Plus jamais j'monte avec toi sur un jet. crachais-je en laissant Nour entrer la première dans la maison, avant de lui emboîter le pas.

- T'es vraiment un froussard, je pensais que tu aimerais la vitesse moi.

- Nour wesh t'as pris un virage à soixante kilomètres heures alors que le bordel tourne autour des quarante et tu t'étonnes qu'on ait fini dans l'eau.

Ma remarque fit éclater de rire Nour qui semblait se rappeler des événements remontant à même pas une heure en arrière. En même temps, je devais avouer que j'aurais préféré ne pas tomber dans la mer à cause des conneries de l'égyptienne. Elle faisait la nana responsable sous sa longue toge d'avocate mais dès qu'on lui enlevait ses bouquins de droit de sous les yeux, elle se transformait en véritable Xéna.

Durant toute la matinée, j'avais fait du jet-ski avec Nour, comme il était prévu, et si rien qu'une seconde, l'idée que cette meuf fasse pire que moi sur le scooter marin m'avait effectivement effleuré l'esprit, je m'étais dit que c'était impossible, elle était beaucoup trop sage. Comme quoi, elle semblait pleine de mystères.

- Même plus besoin de prendre une douche là. ricanait-elle en revenant dans le salon après avoir bu un verre de jus. T'as faim ?

- Non. Et toi ?

- Non plus, je pense que je vais aller me baigner un peu avant d'aller m'allonger.

- T'as encore envie d'aller dans l'eau alors qu'à cause de toi, on a fini trempé jusqu'à la moelle ? me moquais-je, faisant sourire Nour qui haussait des épaules.

- T'es une poule mouillée Hakim.

- Et toi un danger avec un guidon dans les mains.

- Imagine si on va faire du quad alors.

Son petit sourire en coin m'arracha un rire tandis que je passais ma main sur mon menton, suivant des yeux Nour qui se laissait tomber sur un des poufs. Je me rappelais encore l'air étonné du proprio des scooters quand j'lui avais glissé que c'était la dame à mes côtés qui avait fait le plus d'écarts par rapport à moi.

C'est vrai que quand tu regardais Nour, tu t'attendais pas à ce que ce soit une folle au volant, elle semblait calme, reposée, responsable. En vacances, c'était tout le contraire.

- Je vais faire un tour en ville, tu veux venir avec moi ? proposais-je en m'asseyant sur une chaise.

- Flemme, je suis fatiguée.

- Épuisée d'avoir fait des conneries sur le jet ?

- Mais j'ai rien fait de mal ! s'exclamait finalement l'avocate en se redressant sur son assise.

- Un peu quand même. avouais-je en faisant une moue avec mes lèvres.

- Comme si personne n'en faisait, on est là pour s'amuser. soufflait-elle en croisant ses bras sous sa poitrine. Je suis sûre que t'as kiffé en plus.

Totalement, je m'étais senti respirer, les mains agrippées à sa taille et les pieds ancrés contre le scooter pour ne pas voler par-dessus la banquette. Mais bordel, ça avait été incroyable comme sensation, rien que Nour et moi sur une mer indonésienne, loin de tout.

- Pas du tout, je voyais ma vie défiler à chaque fois que tu mettais un coup d'accélérateur.

- Je t'emmerde.

J'explosais à nouveau de rire en regardant ce bout d'femme se relever jusqu'à passer la porte de la chambre en la claquant derrière elle, sans jeter un regard vers moi. Les doigts caressant ma barbe, je me calmais doucement en souriant finalement, mon cœur vibrant dans ma cage thoracique, j'étais trop heureux et c'était bizarre comme ressenti.

Après dix minutes à réfléchir à tout et à rien, je finissais par me lever à mon tour pour cogner à la porte de la chambre commune que je partageais avec Nour.

- La râleuse ? je donnais deux nouveaux coups. Je vais en ville.

- Vas te perdre et reviens pas, j'aurais le lit rien qu'à moi. un nouveau ricanement éclatait dans ma gorge.

- Peut-être qu'une femme voudra bien de moi dans ses draps, pas comme toi.

- Vérifie juste que ce ne soit pas une Lady Boy, avant de lui offrir un verre. À moins que ce soit votre style monsieur Akrour.

Comment ne pas avoir envie de charrier cette nana tous les jours de sa vie quand on savait qu'elle s'emportait si facilement ?

- T'inquiètes pas pour moi, j'te réserve l'exclusivité. À toute à l'heure Nour.

Alors que j'étais en train de quitter la résidence, ma dernière phrase sonna de plus en plus dans mon cerveau et je me rendais compte subitement de ce que j'avais dit à Nour, sans même rigoler. De base, elle et moi on discutait de sujets plutôt sérieux, il nous arrivait que très rarement de dévier sur des blagues complices ou personnelles mais là, c'était venu naturellement, comme si on connaissait depuis des années.

En vrai, on se connaissait depuis deux ans quand même et, entre temps, j'avais eu du timing pour pouvoir savoir quelques petites choses à son sujet. Comme son plat préféré, son film préféré ou même, son artiste préféré. Ça se battait entre Alicia Keys et Aaliyah, les deux étant des chanteuses dont Nour admirait véritablement le travail.

Manque de bol pour moi, elle avait refusé de m'faire un mini showcase pour me montrer sa voix et j'imaginais déjà la catastrophe d'ici.

- Wah le con. jurais-je.

En effet, en tapotant les poches de mon pantalon et de ma veste, je me rendais compte que je n'avais pas mon porte-monnaie, là où reposait mes roupies indonésiens. Et sans ça, impossible pour moi de m'acheter quoique ce soit. Oria m'avait prévenu, si je ne lui ramenais rien de Bali, elle comptait me retirer le titre de parrain de son possible deuxième futur enfant.

Elle marchait au chantage cette sorcière parce-qu'elle savait que ça fonctionnait.

- Nour, c'est moi. m'annonçais-je en entrant dans la maison, quinze minutes plus tard.

Faire demi-tour pour revenir sur ses pas, y avait rien de plus rageant.

Sans m'attarder sur où pouvait bien se trouver ma colocataire, je fonçais dans la chambre pour récupérer mon porte-monnaie qui m'attendait sagement sur la commode. Vite-fait, je vérifiais si j'avais assez d'argent pour ma virée et, au moment où je me redressais, la porte de la salle de bain accolée à la pièce s'ouvrit sur une silhouette.

Très peu vêtue, il n'y avait qu'un maillot de bain deux pièces qui recouvrait le corps de Nour. L'avocate avait les yeux baissés sur ses pieds qu'elle essayait de faire rentrer dans les claquettes en paille qu'elle avait acheté tout à l'heure dans un petit bordel pas loin d'une plage. Quant à moi, j'étais limite pétrifié sur place, inspectant malgré moi sa personne.

Elle était incroyable.

- Putain Hakim ! Qu'est-ce-que tu fous là ?! Tu m'as fait peur !

À contre-cœur, je me devais de relever le regard afin de ne pas paraître pour un pervers aux yeux de la femme face à moi. Mais son visage n'arrangeait rien à mon cas, elle était magnifique, totalement démaquillée, les cheveux montés dans un chignon qui découvrait le chemin creux qu'empruntaient ses joues pour s'aboucher à ses lèvres. Nour venait de me clouer au sol, sans rien faire d'extraordinaire ou d'extravagant.

Putain.

- Pardon j'avais, j'avais oublié mon porte-monnaie. j'agitais le fruit de mon retour à la maison, prouvant à la brune que je n'étais pas revenu pour la mater.

- T'aurais pu t'annoncer. râlait-elle en couvrant rapidement son corps d'un paréo qu'elle enroulait en-dessous de sa poitrine.

Même comme ça elle restait belle. Pas mignonne, pas craquante, pas adorable. Belle, elle était belle.

- Ouais, désolé, j'passais en coupe-vent de base. Tu vas te baigner au final ?

- Hmm, le jacuzzi me fait trop de l'œil depuis qu'on est arrivés. Et, pardon pour la tenue. ricanait-elle nerveusement en se pinçant les lèvres.

J'avais limite envie qu'elle arrête de faire ça, je me retrouvais obnubilée par sa bouche charnue.

- Pourquoi pardon ?

- Bah... J'ai laissé Célia faire une partie de ma valise et elle y a foutu que des bikinis. Nour pouffait de rire en se grattant la nuque, connectant ses iris brunes aux miennes. J'ai eu la brillante idée de mettre un une pièce avant de la laisser s'en charger sauf qu'il est en train de sécher avec le jet-ski de ce matin. Et il me restait que ça, je pensais être seule.

- Perso y a pas de soucis Nour, tu t'sapes comme tu veux, j'suis pas en chien hein.

Pas en chien, attiré par elle.

- T'en fais pas, demain je retrouve mon maillot de bain noir de natation. plaisantait-elle en m'adressant un clin d'œil taquin. Bon, du coup moi j'y vais. Tu vas toujours en ville ?

Je comprenais à travers sa question qu'elle me proposait indirectement de venir avec elle, vu comment elle s'était stoppée au pas de la porte vitrée, sa tête tournée vers moi et sa main sur l'encadrement de la porte. Son corps s'était déformé d'une manière très charnelle qui ne me donnait qu'une envie, la suivre aveuglément.

Mais mon cerveau avait parlé plus vite que mon cœur.

- Ouais, faut que je trouve une connerie pour Oria. je regrettais déjà ma phrase.

- Oh, très bien. son visage d'ange essayait de cacher sa légère déception mais j'me devais d'imposer quelques barrières pour éviter de faire des conneries.

Elle s'était fraîchement séparée de son gars et, indirectement, je n'avais pas envie d'être possiblement pris pour un pansement. Les coups d'un soir c'était pas mon délire, je courais plus après ça et, en voyant mon kho bientôt devenir père, j'avais qu'une envie, l'être à mon tour.

Mais pas avec n'importe qui, il me fallait une femme en qui je pourrais avoir une confiance dur comme le fer et sincère comme une parole d'évangile. Sinon, pas moyen que j'transmette mon nom de famille à qui que ce soit.

- À tout à l'heure alors, Hakim. glissait Nour au moment où j'lui faisais dos pour sortir de la chambre.

Qu'est-ce que je disais ? À peine je posais un premier pied sur le gravier devant la maison, je regrettais déjà mon choix, n'ayant qu'une envie, retirer mon haut et mon short pour faire une bombe dans la piscine accolée au jacuzzi où Nour devait sûrement faire dorer son corps à la couleur café au lait.

J'aurais tout donné pour visualiser cet instant. Mais j'étais trop con, ça changeait pas ça.


(...)


- Donne.

Arquant un sourcil, je tournais la tête vers Nour qui avait ses doigts tendus pas loin de ma bouche, juste à côté de mon pétard.

- Depuis quand tu fumes ? lui demandais-je sans la quitter des yeux, le cylindre au bout de mes lèvres.

- C'est pas nouveau. ricanait l'avocate en m'inspectant du regard. Je peux ?

Un peu hésitant, je laissais traîner quinze secondes le suspens avant de passer mon joint à Nour. L'égyptienne tirait une longue taffe sans même tousser, perdant ses yeux dans la petite forêt implantée juste en face de notre terrasse.

Y avait quoi de plus kiffant que d'fumer un teh à Bali, à deux heures du mat', avec un canon à ses côtés ? Rien.

- Merci d'être venu ce jour-là.

La voix de Nour scindait le silence nous environnant et j'en profitais pour me pencher vers elle et récupérer ma conso. Je l'avais bien chargé et j'avais pas envie qu'elle me clamse entre les doigts.

- Quel jour ? je me renfonçais dans le fauteuil de jardin tandis que Nono montait une de ses jambes pour la maintenir contre son torse.

- Celui de mon mariage.

Sa révélation fit plisser mon front alors que je cherchais quoi lui dire, c'était pas évident vu comment elle m'avait prise de court.

- Bah... De rien ?

- Vraiment, je pense que j'aurais pas eu la force de vraiment rentrer chez moi.

- Je t'aurais pas laissé niquer ta vie en disant oui.

Aspirant une énorme bouffée de beuh dans mon gosier, c'était à mon tour de regarder la végétation tandis que Nour me fixait silencieusement.

- Je te l'ai dit que j'fais attention à toi.

- T'as pas besoin.

- Peut-être. Mais je reste derrière toi. Au cas où.

Du coin de l'œil, je réussissais à apercevoir le nez de Nour qui se retrousser devant mes paroles totalement sincères. Je la considérais transversalement comme une sœur mais je ressentais plus que ça pour elle. J'avais une pointe au cœur à chaque fois qu'elle me souriait, j'aimais la voir rire, surtout grâce à moi et, par dessus tout, je devenais faible devant ses yeux en amande.

Nour était une femme vraiment, vraiment très belle, c'était dur de trouver quelqu'un à son niveau, autant sur le tableau de la beauté mais, plus subjectivement, sur le tableau caractériel. On était obligés de l'apprécier, elle était bien trop unique pour la laisser de côté.

- Merci... murmurait finalement Nour en attrapant son verre d'eau sur la petite table pas loin.

- Y a pas de quoi, c'est normal.

- J'espère que tu seras derrière moi encore longtemps. réussissais-je à entendre tandis qu'elle se recroquevillait sur elle-même, avant de s'allonger sur l'étroit fauteuil de jardin.

Si j'avais eu assez de couilles dans le pantalon, je lui aurais sûrement proposé de s'installer sur mes genoux mais je ne voulais pas la brusquer ou créer une gêne quelconque entre nous, notre relation était très bien comme ça.

Je comptais être auprès d'elle un maximum de temps, histoire de chasser tous les Allan qui pourraient essayer de lui bousiller sa vie. On touchait pas à Nono. Ma Nono.

—————————

bonsooooir, ça va comment ?

j'espère que l'histoire vous plait toujours en tout cas :)

bonne semaine !!

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