𝘤𝘰𝘶𝘵𝘦𝘢𝘶 𝘯𝘰𝘪𝘳

By thirtyheart

205K 11.3K 3.2K

𝗵𝗮𝗸𝗶𝗺 𝗮𝗸𝗿𝗼𝘂𝗿 "𝗺𝗲𝗸𝗿𝗮" • (face C) • 《 Jamais d'"je t'aime", n'est sorti de ma bouche [...] Depu... More

• un •
• deux •
• trois •
• quatre •
• cinq •
• six •
• sept •
• huit •
• neuf •
• dix •
• onze •
• douze •
• treize •
• quatorze •
• quinze •
• seize •
• dix-sept •
• dix-huit •
• dix-neuf •
• vingt •
• vingt-deux •
• vingt-trois •
• vingt-quatre •
• vingt-cinq •
• vingt-six •
• vingt-sept •
• vingt-huit •
• vingt-neuf •
• trente •
• trente-et-un •
• trente-deux •
• trente-trois •
• trente-quatre •
• trente-cinq •
• trente-six •
• trente-sept •
• trente-huit •
• trente-neuf •
• quarante •
• quarante-et-un •
• quarante-deux •
• quarante-trois •
• quarante-quatre •
• quarante-cinq •
• quarante-six
• quarante-sept •
• quarante-huit •
• quarante-neuf •
• cinquante •
• cinquante-et-un •
cinquante-deux
• cinquante-trois •
• cinquante-quatre •
• cinquante-cinq •
• cinquante-six •
• cinquante-sept •
• cinquante-huit •
• cinquante-neuf •
• soixante •
• soixante-et-un •
• soixante-deux •
• soixante-trois •
• soixante-quatre •
• soixante-cinq •
• soixante-six •
• soixante-sept •
• soixante-huit •
• soixante-neuf •
• soixante-dix •
• soixante-et-onze •
• soixante-douze •
• soixante-treize •
épilogue
• bonus 1 •

• vingt-et-un •

3K 153 50
By thirtyheart

𝕹𝖔𝖚𝖗
JUIN 2023

Légèrement agacée, je poussais la porte de la location indonésienne en la laissant grande ouverte pour qu'Hakim puisse passer avec nos bagages.

- Celle-là y a intérêt à ce qu'elle ait pas de problème d'eau. soufflait le brun en posant tout dans l'entrée.

- J'espère aussi. Le proprio t'en a donné une meilleure aussi, y a pas de raison qu'on se retrouve encore avec de l'eau jusqu'aux chevilles.

Pour faire un court résumé de ce qui nous était arrivé ce matin, la réponse était simple. Je m'étais faite réveillée par les jurons d'Hakim dans toute la baraque, qui grognait sans que je ne comprenne pourquoi. Et si à la base, j'étais encore un tout petit peu dans le gaz en descendant les marches de l'escalier, mon premier pas dans de l'eau glacée avait réussi à me mettre d'attaque direct.

Allez savoir comment mais une canalisation avait pétée dans la nuit et avait complétement inondé le rez-de-chaussée qui n'était pas bien grand. Du coup, Hakim avait passé la matinée à appeler le gérant pour qu'il nous trouve fissa un nouvel endroit où dormir. Apparemment, c'était une maison plus luxueuse, mais qui n'était pas pour autant plus grande.

Il n'y avait qu'un rez-de-chaussée et déjà que le salon avait une superficie pas mal, je me doutais bien que les chambres allaient être riquiquis.

- Je vais faire un tour du bordel, vérifier que tous les tuyaux soient bien soudés.

Je pouffais de rire avant d'acquiescer et de laisser Hakim embrasser ma tempe. Aussitôt dit, aussitôt fait, il s'éclipsait et moi, j'en profitais pour aller ranger nos provisions dans la cuisine. Vu qu'ici la vie était plutôt chère, notamment la vie touristique, j'avais préféré des courses en arrivant de l'aéroport plutôt qu'un resto déjà hors de prix.

De toute manière avec Hakim, on n'avait pas vu grand-chose de la ville hier, on était tellement claqués que je n'avais même pas bronché quand il avait proposé qu'on rentre se coucher. Dans des chambres séparées, dans des lits séparés.

- Nour ?

- Hmm ? répondais-je à l'aveugle, le nez dans le frigo.

- Viens, faut que je te montre un truc.

- Tu vois pas que je suis occupée ? Ça peut pas attendre ? râlais-je en décalant mon visage pour tomber sur Hakim, qui était sur le pas de la porte.

- Non vas-y, c'est vite fait.

- Si t'insistes. soufflais-je avant d'abdiquer et de refermer la porte du frigo, suivant aveuglément le rappeur à travers le salon. Ça a intérêt à être bien.

- Je sais pas si tu vas kiffer mais... Faut quand même que tu vois ça.

Légèrement sur mes gardes, j'acceptais de suivre Hakim qui passait carrément son bras sur mes épaules pour nous faire traverser le salon, avant que l'on atteigne le petit couloir juste à côté. Vu qu'il était un peu étroit, le brun me faisait passer devant lui en posant cette fois ses mains sur mes épaules et je devais avouer redouter son petit sifflotement innocent. J'avais peur de ce qu'il allait me faire découvrir.

- Regarde la chambre.

Hakim poussait une porte sur la droite et mes yeux s'écarquillaient quand je tombais sur une pièce très vaste avec un gros lit contre un des murs, face à une fenêtre panoramique qui donnait sur de la végétation typique de l'île. J'étais éblouie par la vue et je sursautais même quand je sentais un doigt essuyer le coin de ma bouche, avant qu'Hakim n'éclate de rire.

- Vas te faire foutre. lâchais-je finalement en entrant dans la chambre pour m'éloigner de ce lourdaud qui aimait trop se moquer de moi. Tu fais chier, t'as pris la meilleure. Putain mais t'as même vu sur la piscine et le jacuzzi. soufflais-je en remarquant les deux bassins d'eau à l'extérieur. T'es relou.

- Nan Nour, t'as pas capté en fait. il pouffait de rire en faisant un pas dans la pièce, calant son coude sur l'encadrement de la porte.

- Quoi ?

- C'est pas ma chambre, c'est la chambre. Y en a qu'une.

- Tu te fous de ma gueule ? ma mâchoire manquait de s'éclater au sol tellement j'étais surprise.

- Pas du tout Nono, j'suis sérieux, c'est notre chambre.

- Tu prends le canapé.

- Y a que des poufs.

- Putain.

Mon énervement fit sourire Hakim qui lui, était totalement calme. En même temps, je l'avais prévenu qu'une des conditions ultimes pour que je vienne, c'était bien la présence de minimum deux chambres dans la location. Et là, le destin s'acharnait obstinément sur moi, je me retrouvais à dormir dans la même pièce que mon colocataire.

Super.

- On va s'amuser toi et moi, maître Kassab.

(...)


Les pieds dans l'eau tiède de la piscine, je les laissais patauger en contemplant la nuit éclairée. J'avais l'impression d'être une de ces protagonistes phares d'un bouquin romantique, qui restait muette devant un ciel noir et illuminé par des milliers d'étoiles. J'avais eu raison de rêver de Bali, c'était vraiment un petit coin de paradis où tu étais à l'écart de tout et où tu pouvais réellement te ressourcer.

- Et un cocktail pour mademoiselle.

Je tournais à peine la tête sur le côté que déjà, Hakim s'asseyait à mes côtés, juste après m'avoir tendu mon verre coloré.

- Merci bien. souriais-je, secrètement satisfaite que la nuit cache mes joues rougies. T'as mis quoi dedans ?

- C'est un mélange qu'Oria m'a appris, un peu de vodka, de crème de pêche et de jus de cranberries.

- Je ne savais pas qu'Oria était une alcoolique. plaisantais-je en aspirant un peu du breuvage, qui me brûlait légèrement la gorge. Woh, j'en prendrai qu'un verre. ricanais-je.

- Tu supportes pas l'alcool ?

- Pas mon fort.

- Ça veut dire qu'on va même pas se faire de grosses cuites à deux ? j'explosais de rire en basculant ma tête en arrière, Hakim souriant simplement en me suivant des yeux. Wesh je suis déçue, j'attendais plus de toi Nour.

- Désolée, c'est pas avec moi que tu vas finir ivre, je te préviens.

- T'es trop innocente, c'est nul.

- C'est pas parce-que je ne bois pas que forcément je suis innocente, loin de là.

Ma phrase remplie de sous-entendus fit se taire Hakim qui préférait boire à son tour pour ne pas avoir à me demander plus d'explications. Et c'était tant mieux, je ne me voyais pas lui faire un plein détaillé de pourquoi je n'étais pas si prude que ça.

- On fait quoi demain ? lui demandais-je pour faire un peu de conversation, j'avais envie qu'il me trouve quand même intéressante.

- J'ai vu du jet-ski si tu kiffes, on peut faire un peu de visite sinon. On est là pour une semaine, y a de quoi faire de toute façon.

- C'est pas faux. riais-je en approuvant de la tête. Toi tu veux faire quoi ?

- Jet-ski c'est obligé, j'aime trop.

- On fait ça demain ?

- Vas-y, moi ça me va.

Pour sceller notre pacte, on se tapait dans le poing sous le vent qui soufflait doucement sur nos deux corps vêtus de pyjama. Je n'avais même pas fait un effort pour apporter un ensemble de nuit présentable, un vieux tee-shirt et un legging faisaient largement l'affaire. Par contre, j'allais avoir une discussion avec Célia, notamment sur le contenu de ma valise qu'elle avait rempli, en m'assurant qu'évidemment, elle l'avait bien faite.

J'avais frisé la crise cardiaque hier, en cherchant mon pyjama et en découvrant qu'il n'y avait qu'un maillot de bain une pièce, et que c'était moi qui l'avais glissé dedans en plus. Du coup, j'allais devoir m'amuser à laver le même maillot tous les jours.

- J'en connais une qui va pas tarder à aller se coucher. se moquait Hakim en me voyant grandement bailler.

- Ouais, t'es prêt à dormir sur des poufs ? plaisantais-je en me levant de ma place, grâce à la main tendue de ce grand gentleman. Merci. T'as de la chance que le lit soit grand sinon t'aurais vraiment dû te contenter de ça.

- Ah ouais ? Alors que c'est moi qui ai tout payé.

- Mais t'es sérieux ?! j'ouvrais la bouche au max avant de dévisager Hakim qui se mettait à rire. Je t'avais dit que je pouvais au moins payer les courses et c'est toi qui m'as dit non !

- Parce-que ça me fait plaisir de t'offrir des vacances donc arrêtes de râler et dis juste merci, c'est suffisant. il posait sa main dans mon dos pour me faire entrer dans la chambre tandis qu'il refermait la porte vitrée derrière nous. Et puis c'est bon, guette la taille du lit, limite on dirait y a deux matelas, t'es dans l'abus Nour.

- T'as pas intérêt à me coller pendant la nuit parce-que t'as fait un cauchemar, je suis pas ta mère. continuais-je dans ma provocation en contournant le meuble drapé afin de préparer mon côté.

- C'est toi qui vas finir par t'agripper à mon bras à cause de l'orage, fais pas genre. je levais les yeux au ciel avant de tasser un peu mon oreiller. J'espère aussi tu ronfles p- Hé tu fais quoi là ?

- Je crée une séparation entre toi et moi, sait-on jamais.

- Sait-on jamais quoi ? il arquait un sourcil en m'inspectant construire une ligne de coussins sur la longueur afin de diviser le lit en deux parties égales. Regarde, c'est comme si on avait deux lits séparés.

- T'as tellement peur d'être attirée par moi pour mettre de la distance entre nous deux ? me demandait-il de manière arrogante juste après s'être étalé sur le matelas, allongé de tout son long et un poing sous le menton.

- Pas du tout, je n'ai juste pas envie de sentir tes bras s'enrouler autour de ma taille parce-que tu aurais peur du noir.

Ma réplique fit pouffer de rire Hakim qui finissait par tomber sur le dos, posant sa main sur tout son visage afin de se protéger de l'éclairage installé juste au-dessus de notre lit. De mon côté, je me chargeais de finir la lignée d'oreillers qui allait jusqu'à la fin du matelas, j'avais dû prendre ceux de la terrasse extérieure.

Pas peu fière de moi, j'inspectais le résultat final qui me comblait totalement, il y avait bien une délimitation entre la partie d'Hakim et la mienne. En réalité, je l'avais aussi mise en place pour être plus à l'aise, j'aimais bien dormir seule et ça, encore plus depuis que j'étais redevenue célibataire.

Et puis, si Hakim prenait ça sur le ton de la rigolade c'était tant mieux, je n'avais pas eu envie de le braquer alors que nos vacances ne faisaient que de démarrer et que ça n'avait pas débuté sur les chapeaux de roues d'ailleurs.

- T'as besoin d'une veilleuse Nono ? alors que je m'apprêtais à m'endormir, la voix rauque de cet abruti sonna à mon oreille, me faisant grogner contre la face de mon coussin.

- Bonne nuit monsieur Akrour. soufflais-je, un peu dans les vapes tellement j'étais crevée.

- Je peux laisser mon téléphone d'allumé si tu veux hein- Aïe wesh, laisse-moi. rigolait-il alors que je frappais son bras à l'aveugle. Respecte ta muraille de Chine non ?

- Tais-toi, je suis fatiguée.

- C'est sûr qu'avec le programme de demain, t'auras pas trop le temps de dormir.

Un blanc suivait immédiatement sa phrase et il ne nous fallut pas plus de cinq secondes pour qu'on finisse par éclater de rire en même temps, malgré la fatigue qui s'immisçait peu à peu dans nos corps. Il était vrai qu'il pouvait y avoir un double-sens à ses paroles mais je préférais n'en garder que le côté soft et pas la tournure perverse que ses mots pourraient avoir.

- J'suis sûr que ta muraille elle va pas tenir jusqu'à la fin des vacances, c'est moi qui t'le dit Nour.

- T'es bien certain de toi sur ce coup-là. me moquais-je en gardant mes yeux fermés. Et puis c'est pas non plus une muraille, t'exagères.

- Tout comme, ça m'empêche de te dire bonne nuit.

- Tu peux très bien le faire sans me voir.

- C'est pas un vrai bonne nuit.

Devant son attitude de gamin capricieux, je soupirais en me tournant sur l'autre côté pour me retrouver face aux coussins alignés qui me faisaient face. Histoire de satisfaire le monsieur, j'attrapais un des oreillers, au niveau de nos visages, avant de le lever et de tomber sur les yeux rieurs d'Hakim qui semblait content d'avoir réussi à me tirer de mon sommeil, où j'avais été en train de tomber progressivement.

- Bonne nuit Hakim. lâchais-je en tenant toujours l'oreiller que je ne regretterais pas de remettre si cet idiot commençait à agir tel un gamin. C'est bon ? Je peux dormir ?

- Nickel, bonne nuit ma Nono.

Juste avant que je ne repose le coussin, Hakim me pinçait la joue et se replaçait immédiatement dos à moi pour que je ne reproduise pas son geste. Du coup, je me contentais simplement de lui donner un coup au niveau des omoplates et de tasser l'oreiller à sa place initiale, là où il n'aurait jamais dû bouger.

La cohabitation allait être épique, c'était ce que je me disais chaque fois avant d'aller me coucher à Bali.


————————

(Merci bcp pour les 10k <3)

yoooooooo

Nono et monsieur Akrour, j'aime beaucoup ☺️

Comment ça va pour vous ?

On se retrouve dimanche !

Continue Reading

You'll Also Like

24.6K 567 12
J'arrivai dans la salle de conférence comme à mon habitude, mon téléphone dans la poche avant de mon uniforme, mes écouteurs dans les oreilles entrai...
5.7M 428K 75
"L'américan girl" cela ne vous dit rien ? La typique American girl que l'on peut voir dans ces "teen serie". Et dans toutes les séries on la dé...
41.5K 4.7K 33
- 𝗟𝗡𝟰 ; Amaya et Lando « Dans les yeux de l'amour, tout est possible. » 24.03.24 - Cette histoire n'est pas une chronique. [En cours de public...
33.8K 2K 14
|DÉNONCE LES VIOLENCES CONJUGALES| « je ne suis pas le cliché de la femme parfaite, et pourtant, c'est ce qui fait ma force. » « et me faire battre p...