Dès qu'on met zouk, c'est la même phase
Je dis coupé-décalé, c'est la même phase
Zouglou, c'est la même phase
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Devant le miroir, je suis face à mon reflet. Je m'observe attentivement. Si les gens me voient tel que je me vois dans cette glace, je comprends aisément pourquoi trois beaux garçons se battent pour moi. Je suis magnifique et je n'ai pas honte de le dire.
Mais quand j'oublie l'enveloppe, quand je regarde au plus profond de mon âme, je me demande bien ce qu'ils me trouvent. Je suis capricieux, insolent et tellement dur à vivre. Pourquoi moi ? Peut-être, devrais-je le leur demander la prochaine qu'on se verra.
Pour l'un d'entre eux, cette prochaine fois s'avère être cet après-midi. En effet, j'ai prévu de me rendre dans une librairie avec Liam. Il me faut absolument le nouveau tome de la bande dessinée à succès "Aya de Yopougon". Liam ne m'a pas dit ce qu'il comptait prendre, mais je suis sûr qu'il y aura une Bible parmi ses achats.
Estimant m'être assez admiré devant le miroir, je sors de la chambre. Je croise ma mère dans le couloir. Le destin fait bien les choses car c'est elle que je voulais voir.
─ Maman, ça tombe bien que tu sois là. Je te cherchais.
─ Qu'est-ce que tu me veux encore ?
─ J'ai besoin d'argent. Je vais acheter des livres à la bibliothèque.
─ Quand ton papa t'a cédé sa maison là, il t'a pas donné l'argent aussi ?
─ Non oh ! C'est maison là seulement il m'a laissé.
─ Hum, ça ne m'étonne pas. Il a toujours eu un côté Agni¹ celui-là !
¹ : avare
Je glousse.
─ Tu as besoin de combien ?
─ 10.000f mais si tu peux donner plus...
─ Tiens ! coupe-t-elle en me tendant deux billets de 5000f tout droit sortis de son pagne.
J'accepte l'argent en la remerciant. Je ne fais pas plus de deux pas quand elle m'appelle. Je me retourne. Puis, elle m'offre un billet de 2000f tout neuf, en plus !
─ Merci maman.
─ C'est pour que tu puisses offrir un p'tit quelque chose à ta petite amie.
─ Ahi, je n'ai pas de go hein !
─ Ce n'est pas au vieux singe qu'on apprend à faire la grimace ! Tu crois que je n'ai pas vu la fille avec qui tu vas à l'université là !
─ Eh maman, c'est juste une amie.
─ Elle s'appelle comment ?
─ Nandja.
─ Marc-Aurel et Nandja, ça va bien ensemble. J'ai hâte du jour où tu vas venir me la présenter.
─ Hum !
Quand ma mère se met à parler de tout ce qui a attrait à mon hétérosexualité qui n'existe pas, je préfère ne pas alimenter la discussion. Je sais pertinemment que c'est un sujet sur lequel je n'arriverai pas à lui faire changer d'avis.
La librairie n'étant pas loin de la maison, j'y arrive après une dizaine de minutes de marche. Je suis content car je ne transpire pas.
Liam n'est pas encore arrivé. Je l'appelle.
📞 Liam
Allô !
📞 Moi
Tu es où ?
📞 Liam
J'arrive.
📞 Moi
"J'arrive" ce n'est pas une localisation. Dis-moi où tu es !
Liam
Je serai là dans cinq minutes.
Je lui raccroche au nez. Ses réponses vagues m'agacent au plus haut point. Qu'est-ce qui est dur à comprendre dans : « Dis-moi où tu es ! » ? Je préfère entrer dans la librairie. Il m'y rejoindra quand il sera là dans cinq minutes.
Une fois à l'intérieur, je me précipite vers le rayon dédié aux bandes dessinées. Il ne reste plus qu'un seul exemplaire du tome 7 de ma bande dessinée préférée. Je n'hésite pas à le prendre. Un instant plus tard, un homme d'âge mûr passe près de moi en me regardant bizarrement.
─ C'est toi qui a pris le dernier Aya de Yopougon là ? demande-t-il.
─ Oui.
─ Ahh, c'est la bande dessinée préférée de mon fils. J'aurais vraiment voulu l'acheter pour lui.
─ Dommage !
─ Est-ce que tu peux me la donner s'il te plaît ? Tu peux revenir l'acheter un autre jour. Moi, je suis loin d'ici. Tu habites où toi ?
─ À dix minutes d'ici. Mais, je ne vais pas vous la donner.
─ S'il te plaît mon petit, c'est pour mon fils, implore-t-il.
─ C'est pas mon problème ! Moi aussi, je suis le fils de quelqu'un.
─ Fais attention à comment tu parles hein ! Je pourrais être ton père.
Je le reluque de haut en bas. Je meurs d'envie de lui dire qu'il est beaucoup trop moche pour que lui et moi soyons parentés. Toutefois, je garde le silence. C'est vrai que je suis malpoli, mais je connais mes limites tout de même.
Liam arrive enfin.
─ Coucou Marco !
─ Bonjour, ça va ?
─ Désolé de t'avoir fait attendre.
─ C'est bien de t'excuser, mais je t'ai demandé si tu vas bien. Faut que tu apprennes à répondre aux questions hein Liam !
Il esquisse un sourire.
─ Je vais bien et toi ?
─ Pareil.
─ Je vois que t'as déjà pris ta BD.
─ Oui oui. Toi tu veux quoi ?
─ Des manuels de droit.
─ Viens ! Je te montre où ils sont.
On arrive devant une étagère où sont alignés divers ouvrages. Liam les regarde, les feuillette et les renifle. Je fais comme lui.
─ Pourquoi tu veux des ouvrages en Droit ?
Il me regarde tout d'abord. J'ai l'impression qu'il réfléchit à la réponse qu'il va me donner.
─ Parce que j'ai décidé de changer de filière et de me réorienter en Droit.
─ Pourquoi ?
─ Je ne pense pas que l'endroit soit approprié pour en parler.
─ Ok ! Prends tes livres et après, on ira en parler devant une glace ! Je t'invite.
─ D'accord.
Je lui conseille de prendre un lexique juridique, un ouvrage d'Introduction au Droit ainsi qu'un recueil de jurisprudence que je compte lui emprunter. En plus de la bande dessinée, j'achète "Le Bourgeois gentilhomme" de Molière. J'aime trop les pièces de théâtre.
Après être passé en caisse, on se rend dans un glacier. Liam et moi choisissons une glace au chocolat.
─ Alors, dis-moi, pourquoi tu as décidé de changer de filière ? demandai-je après qu'on se soit assis.
─ Euh...quand je me suis inscrit en Théologie, c'était pour déboucher sur les métiers de l'église. Tu ne le sais peut-être pas, mais je rêvais de devenir prêtre. Mais aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
─ Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ?
─ Toi.
─ Moi ?
─ Oui. Je me trouvais hypocrite de jongler entre toi et la religion. Raison pour laquelle, j'ai décidé de stopper cette filière pour être en accord avec ce que je veux vraiment.
─ Et qu'est-ce que tu veux vraiment ?
─ C'est toi que je veux Marco. Rien que toi !
Je laisse ma glace fondre dans ma main tant je suis surpris. Ce qu'il a fait est une belle preuve d'amour. À ce moment-là, j'avoue qu'il prend une avance considérable sur ses autres concurrents.
─ Tu aurais pu faire d'autres filières. Pourquoi le droit ?
─ Pour me rapprocher davantage de toi.
─ C'est mignon, mais il ne faut pas que tu fasses les choses par rapport à moi. Fais-les parce qu'elles te font plaisir !
─ Moi, ce qui me fait plaisir, c'est d'être avec toi !
Je laisse apparaître un grand sourire. La glace qui a fondu coule sur ma main. Liam sort spontanément un mouchoir en papier avec lequel il l'essuie. J'apprécie le fait qu'il soit tout le temps à mes petits soins.
─ Liam, tu es vraiment adorable.
─ Merci.
─ C'est beau ce que tu as fait. Mais et si malgré tout ça, je choisissais de mettre avec Kader ou Will ?
─ Je n'ai pas pris cette décision pour que tu acceptes enfin de sortir avec moi. Je l'ai prise parce que je t'aime. Si jamais tu décides d'aller avec un autre, je respecterais ton choix et je ne t'en voudrais pas. Je veux juste que tu retiennes qu'il y a une personne sur cette Terre qu'on appelle Liam et que cette personne là t'aime à la folie.
Je me lève pour lui faire un câlin. Il me serre très fort contre lui. On n'a plus envie de se lâcher tant le moment est agréable.
On se sépare juste après, chacun allant de son côté. Je me retourne afin de le regarder s'en aller. Le roulement de ses fesses est un spectacle inédit pour mes yeux.
***
✉️ Kader
Hey bb je t'écrit pour te demandé si tu es tjrs partant pour aujourd'hui
✉️ Moi
écris*
demander*
Tqt pas Kader, je serai avec toi
✉️ Kader
C'est pourquoi je t'aime là 😘😘
✉️ Moi
❤️❤️❤️
✉️ Kader
Tu penses que ce recrutteur va me dire quoi ?
✉️ Moi
recruteur*
Je pense qu'il va t'annoncer ce que tu attends depuis tout ce temps
✉️ Kader
On croise les doigts 🤞🏾
✉️ Moi
Bon je vais me laver
✉️ Kader
De venir laver ton dos ?
✉️ Moi
Arrête de provoquer
Tu sais à quel point cette phrase m'énerve
✉️ Kader
😂😂😂😂
Je sais tchô
Bon je te laisse te préparer
Je viens te chercher dans 2h
✉️ Moi
Okay à plus
Après mon passage sous la douche, j'ouvre le placard où sont rangés tous mes vêtements. Il y en a une tonne. Néanmoins, j'ai l'impression de n'avoir rien à porter.
Je choisis une jolie chemise mauve, un pantalon gris à rayures et des bretelles. Au bas de tout ça, je compte porter des baskets pour casser ce côté un peu classique de mon look.
Vu que vous n'êtes pas là pour mes goûts vestimentaires, parlons plutôt de la raison pour laquelle j'ai choisi cette tenue. En effet, comme vous l'avez vu plus haut, Kader doit passer me chercher tout à l'heure. Il a rendez-vous avec le recruteur d'un club de foot espagnol. Pour l'occasion, il a tenu à ce que je l'accompagne car s'il décroche un contrat, il aimerait que je sois la première personne à le savoir.
Il m'envoie un message à l'heure exacte où il était censé arriver pour me signaler qu'il m'attend devant le portail. Je sors afin de le rejoindre dans la voiture d'Astou. Il est vêtu d'un maillot de foot et d'un jean plaqué.
─ C'est comme ça que tu vas aller rencontrer le recruteur là ?
─ Ouais. En plus, j'ai eu la bonne idée de porter le maillot du Real !
─ Hum ! C'est le recruteur du Real ?
─ Non. Il recrute pour un petit club là, mais ça pourrait lui faire plaisir de voir que j'ai porté le maillot de la meilleure équipe de son pays.
─ Si tu le dis.
Après une demi-heure de route, Kader stationne devant un bel immeuble. On descend. On se dirige vers l'entrée. Puis, on pénètre dans un ascenseur. À l'intérieur, Kader tente de m'embrasser, mais j'évoque l'hypothèse selon laquelle l'endroit pourrait être filmé. Ça le stoppe sur le champ.
Nous atterrissons dans une grande pièce. L'entraîneur de Kader vient nous accueillir.
─ Ton ami est bien habillé, mais toi regarde comment tu te ramènes ! Tu prends rien au sérieux.
─ Coacha, c'est pas grave. C'est mon talent qui va parler.
On patiente durant un quart d'heure. Une jeune dame vient à notre rencontre.
─ Monsieur Castillo est prêt à vous recevoir.
Kader et son entraîneur se lèvent sur le champ.
─ Marco, tu vas rester là ? s'étonne Kader.
─ Euh oui...tu veux que je vous accompagne ?
─ Non, c'est mieux que tu restes là, intervient l'entraîneur.
─ Ah non, s'oppose fermement Kader ! Moi, je veux qu'il soit là-bas avec moi.
L'entraîneur lève les yeux au ciel. Je le fixe pour savoir ce qu'il va dire. Finalement, il accepte que je les suive.
Le recruteur est très accueillant. Il pose une feuille devant Kader et explique en roulant les "r" qu'il s'agit d'un contrat. Le coach jubile. Moi, je suis en extase. Tellement fier de Kader, je suis.
Il me passe le contrat afin que je lui donne mon avis. Pendant que je lis, le recruteur lui dit aussi qu'il devra obtenir l'autorisation de ses parents.
Avant de signer le contrat, clé d'accès à une carrière internationale, Kader me fixe étrangement. Je ne comprends pas ce qui lui arrive.
─ Faut signer kêh, incite le coach !
─ C'est plus la peine, répond Kader en déposant le stylo. Je ne veux plus. Marco, on y va !
On est tous sur le choc. Personnellement, je connais bien Kader, mais je ne m'attendais à un tel rebondissement.
Il sort du bureau. Je le suis aussitôt. Nous sommes dans l'ascenseur quand je lui demande la raison pour laquelle il s'est rétracté alors qu'il était si proche du but.
─ J'ai réalisé que si je signe ce contrat, je vais être obligé de partir en Espagne. Or, je n'ai pas envie qu'on soit séparés.
─ Mais, tu es con ou quoi ?
─ Eh ne m'insulte pas hein !
─ C'est pas le moment pour se disputer. En fait, je suis tellement choqué. Tu renonces à une carrière internationale pour moi ? Tu crois que j'aurais fait pareil pour toi ?
─ Non... mais... je sais qu'une fois loin de moi, tu aurais regretté.
─ Ah bon hein ?
─ Oui oui, tu aurais souffert de mon absence. Et je ne veux pas que ça m'arrive.
─ Mais Kader, c'est la chance de ta vie !
─ C'est pas grave. Pour le moment, je vais continuer à jouer dans les clubs d'ici. Après, on verra !
─ Et si tu fais tout ça et qu'au final, je me mets avec quelqu'un d'autre ?
─ C'est parce que je suis certain que ça n'arrivera pas que j'ai pris cette décision. Je t'aime. Tu m'aimes. C'est toi qui veut t'embrouiller avec les deux autres tocards là sinon tu sais très bien que c'est moi le titulaire de ton cœur.
─ Kader...
─ Chut ! coupe-t-il. Je t'aime. C'est le plus important.
Nous montons dans la voiture. Je le regarde durant tout le trajet. Qu'est-ce qu'il est beau au volant !
***
J'ai parlé de Liam, puis de Kader. Je suppose que vous êtes suffisamment intelligents pour deviner que cette partie sera dédiée à Will.
Le plus âgé de mes prétendants va s'unir avec ma mère devant le maire. Pour le mariage civil, les mariés ont eu une vision minimaliste. Ils ont décidé de se marier à quatre, c'est-à-dire, uniquement accompagnés de leurs témoins. Mes chers lecteurs, j'ai bien envie de vous laisser deviner qui sont ces témoins.
L'Auteur
Ils n'ont pas que ça à faire. Les témoins sont Vanoush et toi. Allez continue !
Moi
C'est l'avant-dernier chapitre oh ! Toutes tes foutaises là vont finir bientôt.
─ C'est la première fois que je vois des témoins aussi jeunes, fait remarquer le maire.
Il le dit sur un ton tellement drôle qu'on se marre tous ensemble.
Trêve de rigolades ! Il est temps de passer aux choses sérieuses. Je suis juste à côté de Will. En plus d'être beau, il sent divinement bon. Ce sont des compliments que j'aurais aimé lui dire, mais il ne m'a pas parlé depuis ce matin. Quand j'allais vers lui, il était froid. Ça m'a fait de la peine. Mais, c'est sans doute la meilleure des choses à faire vu que ma mère va bientôt porter son nom.
L'officier d'état civil fixe la mariée qui arbore un large sourire. Elle sait que le moment fatidique est arrivé. Vu que Will est face à sa femme, je n'arrive pas à voir son faciès, mais je suppose qu'il est lui aussi content.
─ Mademoiselle Affoué Yolande Marie-Bernadette Kouassi, consentez-vous à prendre pour époux Monsieur Koffi Wilfried Yao ?
Ma mère hurle un grand "oui" qui fait vibrer toute la salle. Je me sens gêné. Était-ce vraiment nécessaire de crier de la sorte alors que nous ne valons même pas dix ? J'espère que Will sauvera l'honneur.
─ Monsieur Koffi Wilfried Yao, consentez-vous à prendre pour épouse Mademoiselle Affoué Yolande Marie-Bernadette Kouassi, ici présente ?
Will toussote, puis, se racle la gorge. J'espère que ce n'est pas pour crier lui aussi.
─ Non, répond-t-il.
─ Attends-tends-tends, tu as dit quoi ? C'est une blague ? Comment ça non ?! s'exclame ma mère.
Il pose sa main sur ses yeux. Vanoush et moi, on échange un regard furtif. On ne comprend pas ce qui se passe. Le maire quant à lui semble extrêmement embarrassé.
─ Affoué, je suis sincèrement désolé. Mais, je ne veux plus de ce mariage.
Et comme si ce n'était pas assez dramatique, ma mère s'évanouit. Avec l'aide du maire et de Vanoush, je tente de la réanimer. Will, stoïque, nous observe avant de s'en aller tel un lâche.
Quand bien même ma mère s'est réveillée, le maire préconise qu'on l'emmène à l'hôpital. On suit ses conseils sans hésiter.
Heureusement, celle qui m'a donné la vie est vite reçue par un médecin. Vanoush reste dans la salle d'attente, tandis que moi, je préfère aller me dégourdir les jambes. C'est ainsi que je croise Will à l'entrée de l'hôpital.
─ Qui t'a dit qu'on était ici ?
─ J'ai toujours la localisation de ton téléphone.
─ Dégage ! Tu n'as rien à faire ici.
─ Marco, je sais que j'ai mal agi. Mais, si je l'ai fait, il y a des raisons.
─ Pitié, ne me dis pas que tu l'as fait pour moi !
─ C'est le cas pourtant.
─ Ah et tu crois quoi ?! Que je vais te féliciter ? Que je vais me mettre avec toi ?
─ Tu sais, en faisant ce que j'ai fait, j'ai rendu service à ta mère. Je ne l'aurais jamais aimé à sa juste valeur car c'est toi que j'aime.
─ Et pourquoi c'est devant le maire que tu as choisi de l'humilier ? Tu n'aurais pas pu annuler ce mariage plus tôt ?
─ J'avais peur... j'étais... j'étais perdu.
Je n'ai plus envie de l'entendre. Je sors de l'hôpital. Il me suit.
─ Marco, attends !
─ Fous-moi la paix Will !
Il me retient par le bras.
─ Ne m'en veut pas ! Je t'en prie.
─ Comment ne pas t'en vouloir ? Tu n'as même pas été fichu d'aider ma mère quand elle s'est évanouie.
─ Je n'arrivais pas à bouger. Je suis resté tétanisé. Je me sentais comme un criminel. C'était un moment particulièrement terrible pour moi.
Je soupire.
─ Marco, je suis vraiment désolé.
─ Je m'en fous.
─ C'est peut-être cruel d'avoir fait ça à ta mère, mais c'était la meilleure des choses à faire. J'espère qu'elle va trouver quelqu'un qui va l'aimer comme moi je t'aime.
Il me donne ensuite une enveloppe de 100.000f afin que je puisse payer les frais d'hôpitaux.
─ Je ne vais pas rester à la maison ce soir. Donc tu peux dire à ta maman que vous pourrez y rester autant que vous voudrez.
Je fais mine de l'ignorer.
─ Marco ?
─ Quoi ?
─ C'est normal que tu m'en veuilles à l'heure actuelle. Mais, n'oublie pas que je l'ai fait par amour. Je t'aime du plus profond de mon cœur. Je n'ai jamais aimé quelqu'un comme je t'aime toi et c'est sincère.
Il n'a rien dit d'inhabituel, mais ses mots me donnent des frissons.
Il me fait un bisou sur la joue avant de disparaître. C'est un instant après que je réalise qu'il l'a fait et surtout qu'il y avait des gens autour. Malgré tout ce que je peux lui reprocher, pourquoi je n'arrive pas à le détester ?
***
Une semaine s'est écoulée. Assis tout seul dans ma maison, je ne fais que réfléchir. J'estime qu'il est temps de prendre une décision.
Ils ont tous fait des sacrifices pour me prouver leur amour. Liam a pris un chemin différent de celui qu'il s'était tracé dans la religion. Kader a renoncé à une carrière internationale de footballeur. Et Will a abandonné son projet de mariage. Si j'avais besoin de preuves d'amour, je crois que là, j'en ai à foison.
Mais qui choisir ? Question à laquelle je n'arrive toujours pas à répondre. J'ai demandé l'avis de tout le monde sauf le vôtre. Vous me lisez depuis un bon moment maintenant et vous en savez énormément sur moi. C'est la raison pour laquelle j'estime que vous avez votre mot à dire.
Alors, mes très chers lecteurs, Liam, Kader ou Will ?
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Après avoir voté pour ce chapitre, commentez en désignant le personnage qui, selon vous, devrait rester avec Marco. Celui qui verra son nom cité le plus de fois, sera le grand gagnant.
Vous avez une semaine pour faire votre choix. Ce délai, une fois passé, je posterai le dernier chapitre et vous pourrez y découvrir celui qui a gagné le cœur de Marco.