𝘤𝘰𝘶𝘵𝘦𝘢𝘶 𝘯𝘰𝘪𝘳

By thirtyheart

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𝗵𝗮𝗸𝗶𝗺 𝗮𝗸𝗿𝗼𝘂𝗿 "𝗺𝗲𝗸𝗿𝗮" • (face C) • 《 Jamais d'"je t'aime", n'est sorti de ma bouche [...] Depu... More

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By thirtyheart

𝕹𝖔𝖚𝖗
FÉVRIER 2020

Alors que j'étais en train de me creuser les méninges et de me noyer dans des factures et des loyers à payer, quelqu'un tapait à la porte de mon bureau et je relevais la tête immédiatement en autorisant la personne à entrer.

- Salut Nour, ton client est arrivé. m'annonçait Célia en passant sa tête à travers la porte ouverte.

- Vas-y, fais-le entrer. je fronçais les sourcils en levant les yeux vers elle, ayant remarqué qu'elle ne parlait plus et qu'elle ne bougeait plus. Quoi ? lui demandais-je alors que mon amie avait un énorme sourire béat sur le visage.

- Dis, par pur hasard, tu connais le L ? L'entourage ? Le S-Crew ?

- Un peu oui. Pourquoi ? Ils ont sorti un album ?

- Non, encore mieux ! Tu vas défendre l'un de leurs membres ! Et plus je vous visualise et plus je vous trouverais mignon en couple.

- Qu'est-ce qu'il te prend ? rigolais-je doucement en la regardant bizarrement, avant de faire un peu de ménage sur mon bureau pour paraître comme une avocate ordonnée. T'as fini de te faire des films ?

- On s'ennuie un peu à l'accueil alors je me suis dit, pourquoi pas inventer une vie de rêve à ma meilleure amie.

- Je te rappelle que je suis en couple ? Avec Allan ?

- Je sais pas ce que tu fous encore avec ce mec. je roulais des yeux, elle allait encore me servir son discours tout mâché de ma relation avec mon copain. Tu vas voir le jour où il va te demander en mariage, tu seras emprisonnée comme un oiseau en cage.

- Sympa. Mais il ne le fera pas maintenant. Sa mère n'a pas trop l'air de m'aimer donc ça m'étonnerait qu'elle donne sa bénédiction à notre mariage.

- On n'est plus au Moyen-Âge Nono. soupirait-elle dramatiquement. Bon, je te fais entrer ton client.

- Monsieur Akrour c'est ça ?

- Appelles le Mekra, ça fera l'affaire.

Je fronçais furtivement les sourcils, ne comprenant pas pourquoi je devais utiliser le pseudonyme de "Mekra" pour l'homme qui allait me demander de le défendre devant une cour de tribunal.

À peine avais-je fini de refaire ma queue de cheval avec mes cheveux mi-longs qu'un géant entrait dans mon bureau. Il devait me dépasser d'une bonne dizaine de centimètres, moi qui de base ne me sentait pas trop petite, j'avais de quoi complexer à côté de lui.

- Enchanté. souriais-je chaleureusement en me levant de ma chaise pour aller serrer la main de cet homme. Maître Kassab.

- Hakim Akrour. Mais vous devez le savoir déjà non ?

- Effectivement. avouais-je, faisant légèrement rire le garçon face à moi. Bien, je vous laisse vous asseoir. l'encourageais-je en partant fermer la porte pour plus d'intimité, surtout pour éviter que Célia ne laisse traîner ses oreilles. Alors, j'ai pris connaissance vaguement du dossier que vous m'avez envoyé mais je préfère que ce soit vous qui m'en parlez. décrétais-je en posant mes coudes sur mon bureau, face à monsieur Akrour qui ne me lâchait pas des yeux.

- T'sais, j'crois qu'on a le même âge donc ça sert à rien de me tutoyer.

- C'est vrai. Mais j'ai du mal à dire "tu" à mes clients, j'essaierais de faire attention, c'est comme un tic de langage. Enfin bref, pouvez-vous m'en dire plus sur votre cas et sur ce qui t'amènes notamment et particulièrement à mon cabinet.

- Y a d'ça quoi ? P'têtre une dizaine de mois, j'ai reçu une convocation pour un procès.

- À quel sujet ?

- Complicité pour meurtre.

Mon stylo s'arrêtait net dans son écriture alors que je levais simplement les yeux vers Hakim qui lui, les avait baissés sur ses mains entortillées. Je me raclais la gorge pour montrer que je n'étais pas gênée ou quoi et le laissais continuer.

- Mais c'était pas moi. J'étais pas là ce jour-là, on a voulu me faire tomber.

- Question peut-être stupide mais, où étiez-vous ?

- À une soirée.

- Ce n'est pas assez précis et ça ne passera pas à la Cour d'Assises si je dis simplement que, monsieur Akrour était à une soirée. Il me faudrait le lieu, les horaires et également, toutes les personnes présentes ce soir-là.

- Dans le quinzième. Ou le troisième je sais plus.

- Monsieur Akrour, je soupirais en posant mon BIC sur la table. Ça ne va pas marcher si vous ne me faîtes pas confiance. Vous- Tu risques trente ans de réclusion criminelle pour un meurtre simple. Sachant qu'en plus, les articles, notamment du Code pénal, dressent une liste de peines complémentaires que peuvent prononcer les juges. Lorsque la personne morale est déclarée coupable d'un meurtre, ou même complice, celle-ci encourt une peine de un million d'euros, en vertu de, ainsi que les peines prévues par l'article cent trente-et-un tiret trente-neuf du Code pénal. Vous êtes prêts à faire de la prison parce-que vous ne m'avez pas tout dit ? Votre procès est pour quand ?

- Dans sept mois.

Une nouvelle fois, je m'arrêtais dans ma prise de notes, me demandant intérieurement si on n'était pas en train de se foutre de moi. Préparer un procès prévu pour dans même pas un an, c'était presque une mission suicide et je ne voyais même pas comment j'allais pouvoir me démener là-dedans. Le délai était beaucoup trop court.

- Vous m'avez dit que vous aviez reçu votre convocation il y a de ça plusieurs mois... Monsieur Akrour, il va falloir me donner de vraies informations et non dans le désordre pour que je puisse m'en sortir. Vous avez vu un juge d'instruction ?

- Ouais, en fait c'est ça qui date de y a dix mois. Vu que l'procès du mec qui m'a ramené dans l'histoire était en cours, ils ont voulu ré-évaluer mon dossier ou j'sais pas quoi, du coup j'suis passé hyper vite en jugement.

- D'accord. tant bien que mal, j'essayais d'ordonner la petite frise chronologique que je m'étais faite sur ma feuille de brouillon. J'imagine que si vous êtes là, ça signifie qu'on ne vous a pas délivré un non-lieu.

- Nan.

- À ce moment-là, vous aviez bien un avocat ?

- Hmm. Mais j'crois qu'il a fait que de la merde et on s'est pas entendu au final, il me voyait déjà coupable alors pour lui, il servait juste de figurants. Et il m'a lâché y a deux semaines.

Mon souffle se coupait instinctivement et je préférais garder mes yeux sur mes fiches pour ne pas braquer mon possible futur client.

- Continuez. l'invitais-je en remontant les lunettes sur le haut de mon nez.

- Du coup depuis, j'ai une proche à moi qui cherche de partout pour me trouver un nouvel avocat mais c'est archi chaud à cause du timing court entre le procès et maintenant. Mais vous devez l'savoir ça, vu comment vous avez réagi.

- Comment avez-vous eu mon contact ? j'esquivais son léger pic qui était légitime.

- Du bouche à oreille. Et t'étais la seule avocate de libre sur le planning, alors j'ai tenté.

- Vous êtes venu sans avoir la réelle envie de sortir victorieux du procès quoi.

- Honnêtement, regarde ma gueule. Moi dans un tribunal c'est évident que je vais pas en ressortir gagnant. En plus le juge d'instruction m'a déjà fait passé pour le meurtrier de l'histoire alors, ça sert à rien de se battre.

- Bien sûr que si. Le métier d'avocat c'est de défendre son client et des fois même si c'est dur et que tout semble converger vers une évidente culpabilité, de réussir à faire changer les choses.

- C'est pas avec ton bout de corps et deux trois bouquins que tu vas m'innocenter. Surtout quand je suis un-

- Arabe, j'ai compris. Vous savez quoi monsieur Akrour ? Je vais vous prouver que vous avez tort. Quand bien même vous êtes réellement coupable et cette petite scène que vous êtes en train de me faire n'est qu'une supercherie, jusqu'à preuve du contraire, vous êtes innocents à mes yeux. Maintenant, il ne nous reste plus beaucoup de temps pour nous familiariser, j'aurais besoin que vous me donniez les comptes rendu de votre instruction criminelle ainsi que tout ce que vous avez en votre possession pour vous déculpabiliser.

- Si j'ai capté, vous acceptez de me défendre ?

- Exactement. On discutera des honoraires plus tard et croyez-moi, je ne vais pas hésiter à faire monter les prix si vous ne respectez pas votre part du contrat. plaisantais-je, faisant sourire l'homme devant moi.

Avant même qu'un contrat ne soit signé ou que des accords soient entendus, je serrais déjà la main du client qui allait sûrement me donner le plus de travail à faire pour les prochains mois. Je n'allais pas faire la reloue sur ça, c'était ce que j'avais attendu désespérément depuis ma prise de poste derrière mon bureau.



(...)


J'accrochais mon collier autour de mon cou avant de laisser tomber mon petit pendentif sur ma peau, provoquant une sensation de fraîcheur au-dessus de mon buste. Des mains se posaient sur mes épaules et je souriais doucement en levant les yeux sur le miroir, face à moi, pour découvrir mon fiancé.

- Salut. murmurais-je doucement alors que ses lèvres tapaient ma tempe à deux reprises. On doit partir dans combien de temps ?

- Ce serait bien maintenant, tu connais maman, elle est très pointilleuse sur l'heure.

- Ouais, je le sais ça. rigolais-je avant de me tourner vers lui pour mettre mes mains à plat sur ses épaules alors qu'il embrassait ma bague de fiançailles. Y aura qui chez elle ?

- Tout le monde je crois. une grimace me prit. Déstresses, je serais là.

- M'abandonnes pas comme la dernière fois s'il te plaît, ça avait été horrible, ta tante ne m'aime vraiment pas.

- Je suis désolé Nour, Vincent m'avait demandé de l'aide pour accrocher un tableau et il m'a retenu un bout de temps. Ça ne se reproduira pas chérie, promis.

- D'accord. je me mettais sur la pointe des pieds pour l'embrasser furtivement avant de descendre mes mains sur son torse alors qu'il mordait ma lèvre. Si on arrive un peu en retard, tu penses qu'ils le remarqueront ?

- Oui. C'est peut-être pas une bonne idée. souriait-il en me tirant un peu pour me pousser sur le lit. Pour une fois que tu prends les devants.

- Hmm, je me suis attribuée deux petits jours de repos par rapport à mon affaire et-

- On n'est pas obligé de parler de ton criminel au lit chérie.

- Ce n'est pas un-

- Peu importe. me coupait-il en levant le bas de ma robe pour frôler mes cuisses avec ses doigts. Juste, ce serait bien aussi que ce sujet ne vienne pas sur la table pendant le déjeuner.

- C'est à dire ? je fronçais les sourcils en posant mes mains sur son torse pour le regarder dans les yeux alors qu'il soupirait. Quoi Allan ?

- Il se pourrait que ma sœur en aie marre que tu ne parles que de tes affaires quand on mange, c'est comme si tu voulais monopoliser l'attention.

- Excuse-moi ? C'est elle qui me demande des détails à chaque fois.

- Oui mais parce-qu'elle est polie c'est tout, tu n'as pas besoin d'en faire des caisses tout le temps.

- Je vois.

- Te braques pas mon amour.

- Non. Ça va. déclarais-je froidement en le poussant pour remettre mes habits en ordre, n'ayant plus envie de rester dans son périmètre.

- Mais qu'est-ce que tu fais ? râlait-il.

- On y va.

- Je peux pas me pointer chez mes parents avec... il faisait un rapide aller-retour entre son entre-jambe et mes yeux.

- Je te laisse arranger ça tout seul, moi je t'attends en bas.

- Nour, arrêtes d'être aussi susceptible s'il te plaît.

- Je ne suis pas susceptible, c'est juste que ça me gave d'avoir autant de restrictions, j'ai l'impression d'être ta poupée de compagnie qui n'a pas le droit d'ouvrir la bouche.

- Dis pas ça. Ma famille t'adore.

- Elle me déteste. crachais-je en le regardant fixement alors qu'il ne répondait rien par-dessus. Et tu le sais. Ta mère aurait préféré que tu épouses la fille de sa grande copine là et pas une avocate de mon ressort et qui plus est, est métisse.

- T'es en train de traiter ma mère de raciste ? ses sourcils se fronçaient et j'avais les nerfs de le voir faire celui qui ne comprenait pas.

- Hé bah ouais Allan, mais ça tu ne le vois pas. La première fois que je l'ai rencontré, elle m'a dévisagé tellement longtemps que j'ai eu l'impression de me désintégrer sous son regard. Et c'est pesant ces repas de famille où tu m'abandonnes carrément aux griffes de ces femmes qui n'ont que pour seul objectif de me descendre un maximum.

- Moi je t'aime Nour, alors on s'en fout des autres. je soufflais longuement alors qu'il posait ses mains sur mes hanches. Bébé regarde moi. S'il te plaît. C'est toi que je veux épouser, c'est toi que je compte attendre devant l'autel et personne d'autre. Je m'en fous de ce que peut penser ma famille, ce ne sont pas eux qui auront le privilège de t'appeler "ma femme" jusqu'au restant de leurs jours. un petit sourire se perdait sur mon visage alors que je connectais mes yeux dans ceux de mon fiancé.

- Tu le penses tout ça au moins ?

- Complétement. Allez viens, on y va.

Je hochais plusieurs fois de la tête avant de me laisser tirer en-dehors de la maison par Allan, qui nous guidait jusqu'à sa belle voiture de sport. Après tout, il avait sûrement raison. Je devais juste passer au-dessus des remarques désobligeantes que pourraient émettre sa famille puisque dans tous les cas, ce n'était pas eux que j'allais épouser.

Mais comme je l'avais malheureusement vu venir, Allan m'avait une nouvelle abandonné à ce repas familial et je m'étais retrouvée à devoir sauver une once de mon honneur face à une de ses cousines qui s'était montrée fortement déplacée. Elle suivait un peu l'actualité du monde du rap et c'était limite si elle ne m'avait pas engueulé d'avoir foutu le grand Mekra en prison.

Parce-que d'après elle, un homme aussi beau n'avait pas sa place derrière des barreaux. C'était cette mentalité du "beauty privilege" qui me donnait envie de vomir.




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coucouuuu les gars

PROMIS dès que je gagne un peu + d'avance, je passe à 3 chapitres par semaine !!

j'espère que vous ça va et je vous souhaite bon courage pour cette nouvelle semaine et à mercredi :)

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