𝘤𝘰𝘶𝘵𝘦𝘢𝘶 𝘯𝘰𝘪𝘳

By thirtyheart

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𝗵𝗮𝗸𝗶𝗺 𝗮𝗸𝗿𝗼𝘂𝗿 "𝗺𝗲𝗸𝗿𝗮" • (face C) • 《 Jamais d'"je t'aime", n'est sorti de ma bouche [...] Depu... More

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By thirtyheart

𝕺𝖒𝖓𝖎𝖘𝖈𝖎𝖊𝖓𝖙
SEPTEMBRE 2022

- Voici les réponses aux questions posées et l'arrêt du délibéré commun. À la question, monsieur Akrour est-il considéré comme complice dans l'affaire Walid Zimohff, ayant aidé ou assisté l'auteur du meurtre en connaissance de cause, la réponse de la Cour est oui. À la question, monsieur Akrour a-t-il atteint à la vie, par une agression verbale ou physique, sur la personne de monsieur Walid Zimohff, la réponse de la Cour est non. En conséquence, la Cour criminelle le condamne, à la majorité, à la peine de six années d'emprisonnement. Monsieur, cet arrêt de condamnation est susceptible de recours d'un appel, dans le délai de dix jours. L'audience est levée.

Dans la salle de jugement, on aurait pu entendre une mouche voler. Les yeux baissés sur ses chaussures et bien debout sur ses deux pieds, un homme se tenait droit, n'osant pas tourner la tête pour regarder ses collègues, ses amis, ses frères. Il avait honte, il ressentait un sentiment horrible lui comprimer la poitrine et même l'œsophage.

À ses côtés, une jeune femme essuyait son premier plus gros échec de sa carrière, après seulement deux ans en tant qu'avocate officielle. C'était elle qui avait accepté le dossier musclé que représentait le cas Akrour et, elle, qui y avait cru. Elle qui avait cru venir à bout de ce casse-tête chinois et sortir son client de ce merdier. De ce guet-apens qu'on lui avait tendu.

Progressivement, des chaises raclaient contre le sol, des jurés se levaient pour quitter la salle, après avoir passé seulement deux heures dans cette chambre des délibérés. Maître Kassab savait très bien intérieurement comment ça avait dû se passer. Alors qu'elle, elle avait été en train de prier sur ses compétences d'avocats, le verdict sur l'affaire de son client avait dû être vite expédié.

"Encore une de ces racailles avec leur manière d'animaux pour se venger sur autrui". "Fallait juste voir sa tête", rigolerait sûrement l'un de ces jurés au repas ce soir, entouré de sa famille.

- J'ai à nouveau dix jours pour essayer de-

- Te casse pas la tête, c'est fini. T'avais dit que t'allais me sortir de là.

La voix grave d'Hakim fit frisonner Nour alors qu'elle se pinçait les lèvres, fixant son client qui la regardait avec un air absent. Il était déjà en train de se projeter dans sa cellule, à se fourrer dans des coins pendant les pauses récrés de son centre de détention. Si, jusqu'à l'attente du procès, il avait réussi à s'en tirer dans une maison d'arrêt, là c'était bien la prison qui lui ouvrait ses portes. Ou plutôt, ses cellules.

- Ce n'est pas terminé monsieur Hakim. tranchait Nour d'un regard qu'elle voulait le plus persuasif possible. Ce n'est pas fini tant que je n'ai pas rangé mes classeurs. Laissez-moi dix jours pour creuser encore plus, je crois en vous.

- Ah ouais ? T'es bien la dernière j'crois.

Le cœur serré, Nour jouait à nouveau avec ses lèvres avant de rejeter ses yeux sur la tonne de paperasse qui était étalée sur sa table. Elle avait passé pas loin de quatre jours à s'efforcer de prouver l'innocence de son client. Mais comment faire quand une vidéo l'incriminait clairement, avec un mec lui ressemblant presque comme deux gouttes d'eau ? Comment faire comprendre que c'était un coup monté ?

Qu'il n'était pas dans la voiture ? Que l'homme qui l'avait tiré dans ses problèmes mentait affreusement ? Comment ?

- On va continuer à se battre pour toi Hakim. murmurait une jeune femme en enroulant ses bras autour du cou de son ami, juste après que Nour ait obtenu l'autorisation à son client pour qu'il dise au revoir à sa famille.

- Arrête Oria, t'as des projets à réaliser, t'occupe pas de moi.

- Dis pas de bêtises, je te laisserais pas six ans là-dedans, tu m'entends ? Tu m'entends Hakim.

Les yeux clos, le rappeur acquiesçait avant de resserrer sa prise autour d'une dame qu'il considérait comme sa petite sœur. À tour de rôle, il prenait dans ses bras ses acolytes, assurant que ça allait le faire, qu'il allait s'en sortir. Il n'en pensait pas un seul traître mot de tout ça.

- Fais attention à tout le monde. demandait-il d'ailleurs à un brun qui avait exceptionnellement enlevé sa casquette, tout le long du procès.

- J'veille sur eux, toi fais attention à toi s'te plaît mon kho.

- Comme d'hab, 'Feu.

- On viendra te voir et tout, mec on t'oublie pas. lui promettait Ken en serrant fortement le poignet de son frère de toujours, lui montrant sa sincérité. On met tout sur arrêt tant que t'es pas là.

- Fais pas ç-

- Si. On le fera.

Hakim hochait à nouveau de la tête, mentant outrageusement encore une fois à sa famille. Il ne voulait plus se battre. Il n'avait plus la force de continuer, d'assister à un nouveau procès où son nom serait traîné dans la boue et dans le mensonge. Et puis, six années, c'était pas tant que ça. Il n'avait qu'à bien se tenir et à faire preuve de bonne conduite pour qu'on lui réduise sa peine.

Déjà que des échos de son procès s'étaient faits entendre, il ne voulait pas attirer encore plus de vautours autour de son cocon personnel. Ses amis, ses frères et sa famille.

- Je passerais vous voir dans trois jours, le temps de refaire un peu le point. déclarait finalement maître Kassab, après qu'Hakim ait fini de parler avec toutes les personnes qui étaient venues le soutenir.

- Nour, prends du temps pour toi, ferme le dossier.

- Non monsieur Hakim, je ne vous laisser-

- Juste Hakim j't'ai déjà dit. Et arrête de me vouvoyez aussi.

Pour la première fois depuis le début du procès, un petit rire franc éclatait dans la gorge du condamné, réchauffant alors le cœur de l'égyptienne sans qu'elle ne le souhaite directement. Mais ça lui faisait vraiment du bien.

- En plus, je crois que t'as pas mal de choses à t'occuper, autre que le cas d'un vieux mec complice d'un meurtre.

- Tu n'es pas complice Hakim, et je le sais. tranchait finalement Nour, en ayant marre d'entendre son client répéter ça alors qu'elle le savait innocent.

À l'instant même où il était entré dans son cabinet, elle l'avait pressenti.

- Tu vois, quand tu veux me tutoyer et m'appeler Hakim, tu peux.

Grâce à son teint légèrement hâlé, Nour réussissait à dissimuler son rougissement, elle devait passer pour une étourdie à ses yeux. Déjà qu'elle n'avait pas réussi à le tirer de là, voilà en plus qu'elle se mettait à se familiariser avec lui. Vraiment, c'était tout le contraire de ce qu'elle devrait faire à la base.

D'ailleurs, elle n'avait même pas le temps de bien expliquer à Hakim les démarches pour une demande de Cour d'Appel qu'on lui arrachait son client. Tout d'abord menotté de manière à l'humilier le plus possible, le condamné serrait les dents pour ne pas dire de bêtises et aggraver son cas.

Mais le regard hautain que prenait les deux policiers, ça lui donnait des démangeaisons dans tout le poing. Suffisait juste qu'il regarde le visage rouge de larmes d'Oria, pour qu'il redescende d'un coup. Elle ne pouvait pas assister à un nouveau procès se soldant par un échec sur son cas, elle s'en remettrait pas. Il regrettait déjà de lui avoir annoncé en première sa convocation au tribunal et il ne voulait pas en rajouter.

Sinon, c'était son mec qui allait grogner.

- On se revoit dans quelques jours. promettait Nour en fixant l'homme qu'elle avait défendu corps et âmes ces derniers mois.

Sans répondre, Hakim la regardait simplement, son cœur battant à la chamade pour cette nana qui était prête à mettre en péril sa vie privée pour le sortir de là. Après tout, n'était-ce pas en réalité le rôle d'un avocat ? De défendre la personne qu'elle avait acceptée de prendre sous son aile ? Nour faisait juste son travail, elle ne réservait pas de traitement de faveurs pour les beaux yeux du rappeur. Il se faisait des films.

- Nour ? le deuxième Akrour se penchait vers le baveux de son frère, parlant doucement pour ne pas être écouté.

- Oui ?

- Merci pour ce que t'as fait, pour Hakim. T'es la seule qui aurait pu faire un taff aussi bien pour lui.

- Ce n'est pas fini. J'ai mes dix jours pour faire appel et je vais les tirer à bon escient. Hakim n'est pas coupable et je le sais. Il faut juste que je trouve comment le montrer à une cour plus compétente que celle-là.

Immédiatement, un sourire venait rayonner sur tout le visage du rappeur, qui sentait qu'ils ne s'étaient tous pas trompés sur la personne que représentait Nour. Car, sous ses aspects d'avocate débutante dans le métier, se cachait une véritable lionne qui était prête à tout pour défendre chaque personne lui demandant son aide.

C'était pourquoi elle avait prêté serment à la fin de ses études, et fait une demande d'inscription au sein du barreau de Paris. Elle ne comptait rien lâcher pour sortir Hakim de là.






(...)


Son talon volant dans l'entrée, Nour enlevait son long trench de ses épaules avant de l'accrocher à un porte-manteau et de rentrer dans son salon. Son futur mari, Allan, était assis sur une chaise devant la table, avec autour de lui plusieurs échantillons de couleurs sur des bandelettes.

- Alors ? lui demandait-il simplement sans relever la tête.

- Coupable.

- Ça va aller ?

Les sanglots de Nour répondaient à la question d'Allan qui se redressait d'un bond pour aller prendre sa fiancée dans les bras. Elle tenait bon grâce aux muscles du brun et elle pouvait enfin laisser couler ce qu'elle avait retenu au moment du verdict et les moments suivants. Ces moments où elle avait été témoin de l'effondrement de chaque proche d'Hakim, à l'entente du résultat final.

- Pleures pas Nour, c'est pas de ta faute.

- Je sais que ce n'est pas lui. C'est pas juste putain.

- Faut que t'arrêtes de te mettre dans des états comme ça à chaque fois que tu perds un procès chérie. Honnêtement à la vue de toutes les preuves, t'essayais de défendre l'indéfendable.

- Justement, j'en ai marre de ces préjugés, personne n'a la tête d'un meurtrier. Et surtout pas lui.

- Ouais mais lui c'était presque évident quand même. Te rends pas malade pour ça ma puce, on doit s'organiser notre mariage.

- Je suis fatiguée, j'ai besoin de dormir. déclarait finalement l'égyptienne en se détachant des bras de son fiancé, qui semblait plus préoccupé par le mariage que par l'état de sa femme.

- C'est clair vu le nombre d'heures que t'as passé à essayer de l'innocenter inutilement. Y a pas des choses plus importantes dans la vie ?

- Que de défendre mon client ?

- Je t'ai déjà dit que le métier d'avocat est beaucoup trop compliqué, surtout pour une femme aussi fragile que toi.

Nour roulait des yeux, elle avait tellement eu l'habitude de ce genre de remarques de la part d'Allan qu'elle ne relevait même plus. Pour lui, être avocat n'était 
pas vraiment du ressort de la jeune femme. Il la jugeait trop fragile et sensible, la preuve en directe.

Elle s'en voulait d'autant plus de lui donner raison à tort, Hakim était un cas isolé, il l'avait touché d'une autre manière par rapport
aux autres. Nour avait voulu le tirer de là et lui faire retrouver une vie normale, avec ceux qu'il aimait et qui l'aimaient.

- Je vais me doucher. soufflait-elle en se détachant du brun avant de faire quelques pas en arrière, vite retenue par les doigts de ce dernier. Pas ce soir Allan s'il te  plaît.

- Alors quand ? Nour, ça fait plus de six jours qu'on a rien fait. Tu comptes avoir des enfants avec moi quand ? Sérieux, j'ai l'impression que tu m'aimes de moins en moins chaque jour.

- Non Allan, c'est juste que je suis crevée.

- Je passe après ton taff maintenant ?

Nour soupirait en fermant ses yeux alors que les bisous de son fiancé coulaient sur son cou avant qu'il ne lui fasse un suçon en plein milieu. La jeune femme se demandait comment elle pourrait bien cacher ça demain, alors que ses jambes se retrouvaient entourées autour du bassin d'Allan qui la menait dans leur chambre conjugal, tout content.

En somme, elle n'avait pas profité de cette nuit, qui n'avait pas vraiment duré longtemps. C'était, malheureusement, ce qu'elle se disait à chaque fois, à chaque fois qu'il en avait envie mais pas elle. Allan était quelqu'un de plutôt rapide au lit, il ne s'attardait pas sur les détails et surtout sur ce qui pourrait faire plaisir à sa compagne.

Deux-trois minutes de préliminaires suivies par un emboîtement habituel entre leurs deux corps, rien de nouveau, rien d'excitant, rien qui pourrait bien faire monter sa femme aux rideaux.

Résultat des courses, elle ne profitait pas et s'endormait dans son lit, sa tête contre son oreiller, pas du tout satisfaite du moment passé. Mais, elle ne disait rien. Elle se disait que ce n'était qu'une passe. Allan n'avait pas toujours été comme ça. L'approche du mariage devait l'angoisser et, vu qu'elle, elle travaillait beaucoup, elle ne ressentait peut-être pas autant les choses que lui, voilà tout.

Sa vie était déjà toute tracée de toute manière.






---------------------

cc ?

les gars let's goooo, j'annonce officiellement le début de CN après DEUX ans de teasing ptdrrr, un peu dans l'abus ici

mais rassurez-vous, si ça a pris autant de temps, c'est bien pour une raison

déjà, l'intrigue du procès, j'ai eu du mal à bien la tourner et j'ai fait un max de recherches pour ne pas dire de bêtises et être la plus précise possible (j'ai un cahier ??? avec le déroulement d'un procès ??? j'ai regardé un documentaire ???????????)

il y aura aussi d'autres thèmes dans cette histoire, notamment un qui s'est pas mal bien dessiné sur cette fin de premier chapitre mais je ne dis pas plus

on va essayer de faire un truc soigné et je jure sur la tête de mon compte que si j'arrive au rendu que j'ai dans le crâne depuis un an concrètement, CN sera la plus grosse dinguerie parmi mes ff

autant niveau écrit qu'intrigue, je vais tenter de vous faire manger du GUCCI à chaque chapitre et de ne rien laisser au hasard

niveau post on démarre doucement, c'est pour les mercredis et dimanches à 20h :)

voilà gros bisous et bonne lecture !!

d'ailleurs, l'intrigue était déjà dispo sur RÀL, vers la fin de l'histoire, d'où la présence ENCORE d'Oria dans ma Ff (vous allez en manger du Oria toute votre vie ici)

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