Le Royaume perdu

By Sheila_Letanovsky

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Arcanya Lake vit dans le royaume d'Oriolen, où règne le roi sanguinaire Menevras Erhavsha. Chaque année ving... More

1- L'Appel
2- L'Appel partie-2
3- Verité ou Mensonge
4- Terreur et Combat
5- Plans
6- Nid de Serpents
8- Course poursuite
9- Une journée en Enfer
10- Se fondre dans le décor ou faire brûler le décor
11- Eveil
12- Rituel
14- Perte de controle
15- L'aide inespérée
16- Faire le grand saut
17- Evasion
18- En cavale
19- Ratrappés
20- Démons nocturnes
21- Encore marcher
21- La grive
22- La region des Lacs
23-L'attaque
24-Ruines anciennes
Ruines anciennes 2
26- Vaenira
27- La cité des espoirs
28- La cité des espoirs partie 2
29- Liens de sang
30- La Bibliothèque
30- Reunion
31- L'arme
32-Les Liés
33- Le Haut Roi
34- L'arène
35- L'entrainement
36- Bataille
37- Affrontement
38- Le sanctuaire maudit
39- Le sortilege

7- Rencontre surprise

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By Sheila_Letanovsky

La porte claqua derrière moi. Après mes paroles, le Cercle intérieur avait but, rit et joué sans plus se préoccuper de moi. J'étais restée droite et silencieuse en attendant mon heure. Le morceau de papier que la servante avait glisser plusieurs heures auparavant me torturait de curiosité. Et quand enfin un garde c'était approché pour me faire sortir, je ne l'avais pas fait attendre. Enfin seule, je saisit le message de la servante et le dépliait. Mais son contenu me laissa perplexe.

« Couloir six, cellule trois, tu devrais pouvoir trouver, la paysanne »

Quels couloirs? Les cellules faisaient telle référence aux cachots? Le surnom de la fin, me fit grincer des dents. Je savais mes origines peu glorieuses. Ce n'était pas une raison pour sans cesse me les mettre devant les yeux. Mais la personne qui avait rédigé ce mot était donc au courant de ma vraie identité et non de l'histoire qu'allait raconter le roi à sa cour. Je jetai rageusement le mot dans un coin de la pièce et je me mis à faire les cent pas. Un message un peu plus clair n'aurait pas été de refus. J'étais toujours autant dans le flou. D'un geste vif, je retirai les attaches de mes cheveux qui déferlèrent dans mon dos. Je les tressaient rapidement, et je me débarrassai prestement de tout les jupons volumineux qui entraveraient mes mouvements. Je me dirigeai vers la porte dissimulée dans le mur.

Le passage devant moi n'était guère chaleureux et un vent froid vint me fouetter le corps. La pénombre ne permettait pas de voir au delà de trois pas. Mais je possédais certaines aptitudes que d'autre n'avaient pas. Le couloir devant moi était certes obscur, mais je voyais sans problème à plus de six mètre devant moi. Je m'y engageais d'un pas ferme, armée de mes couteaux. Je retins mon souffle quand, arrivée à une intersection je vis déposé sur le sol, un cairn, indiquant un chemin. Je redoublai de prudence et m'y engageai. Quelqu'un voulais que je me rende dans un endroit bien précis et cela pouvais être un piège. Ce manège se répéta encore trois fois avant que je n'arrive devant une volée d'escaliers. Ils semblaient s'enfoncer dans les entrailles de la terre, tel un puits de noirceur sans fin. Les descendre me pris du temps. Je restais à l'affût du moindre bruit, du moindre changement d'air. Les marches étaient glissantes d'humidité. Quand enfin j'en atteignit la fin, je m'évaluais à plusieurs mètres en dessous de la surface de la terre. Le couloir atteignait un renfoncement qui formait un zigzag. Le passage était si étroit que je dus passer de profil. Je débouchai dans des oubliettes, circulaires d'où partait plusieurs couloirs. Des chiffres étaient inscrits au dessus. J'en fis rapidement le tour. Aucun bruit ne venait troubler le silence, hormis les bruits de gouttes d'eau venant frapper le sol. Je m'engageai alors dans le sixième couloir. Les cellules étaient vides et désolées. L'humidité y régnait et j'entendais des cris de rongeurs un peu partout. Je devais me trouver dans la partie des cachots la plus basse. Un endroit tellement sinistre que plus personne ne devait s'y trouv...

- Ah ben c'est pas trop tôt, s'écria alors une voix.

Je hurlai de frayeur en bondissant et attrapant une dague. Mon cri se propagea dans le couloir avec un écho assourdissant. Je me tournai vers la source du bruit et trouvai un homme si sale que l'on ne pouvait pas voir grand chose de lui. Ses cheveux aurait put être noirs ou blonds et ses yeux étaient dissimulés sous des mèches sales et grasses. Une barbe lui couvrait le visage le dissimulant encore plus. Ses habits tombaient en lambeaux mais il se tenait de façon nonchalante sur un mur dans la cellule. La troisième, me rendit je compte brusquement. La main pressée sur ma poitrine, je haletai encore de panique.

- Vous... articulai je, êtes un grand... malade...

- J'avoue que je m'attendais à un peu mieux, dit il en fronçant les sourcils.

- Un peu culottée de dire ça, mon beau quand on voit à quoi vous ressemblez, répondis je abruptement, en reprenant progressivement mon souffle.

- Si vous ne voyez pas plus loin que l'apparence physique aussi... mais passons, quel temps il vous a fallut pour venir!

Cet homme était t'il capable de ne pas formuler un reproche? Excédée je rengainais mon poignard.

- Si vous pouviez être plus vague dans votre prochain message, je vous avoue que celui là débordait de logique, le raillai je.

Il se contenta d'agiter les sourcils avec amusement.

- Qui êtes vous, demandai je.

- Peu importe, ce n'est pas pour cela que je vous ai fais venir.

La colère commença à monter. Cet individu me prenait de haut malgré le fait apparent qu'il soit prisonnier et qu'il avais sûrement besoin de moi. Je ne faisais pas le déplacement sur son bon vouloir.

- Pourtant je suis là, à votre demande, rétorquais je, et il est facile de deviner que vous attendez quelque chose de moi. Votre libération par exemple. Votre nom. Ou je repars en vous laissant ici, pourrir dans votre cachot.

Il resta silencieux et m'observa. Je remarquai que sa musculature restait très développée. Étrange pour quelqu'un qui ne voyais plus la lumière du jour et qui devait vivre dans un espace clos. Cette constatation me mis d'autant plus mal à l'aise. Je reculai d'un pas en me préparant à tourner les talons. D'ailleurs, pourquoi était il seul dans une partie aussi basse des cachots? Il devait être là depuis un bon bout de temps. Mais il finit par lâcher un soupir sonore:

- Abrax de Vengeria, voleur et espion à la solde du roi pendant près de dix ans. Et arrêté et mis au fer il y a de ça bien trop longtemps pour avoir découvert un lourd secret. Un secret qui pourrai bien vous concerner visiblement.

- Quel secret, fis je aussitôt.

- L'ennui, chérie, c'est que ça ne serai plus un secret si je vous le disais.

Je grinçais des dents. Un secret pouvait être bien des choses. Mais si il concernait ma famille, moi, mes origines ou bien ne serai ce qu'une bribe de cette histoire... Toutes informations étaient capitales dans cette affaire. Et cet Abrax m'avait peut être fais venir pour le libérer.. en jouant de cette information.

- La paysanne, il faudrait accélérer. Je peux voir de là les rouages de votre cerveau qui tentent de se mettre en marche, dit alors Abrax l'air blasé.

Je me tournai brusquement et marchai d'un pas lourd vers lui. Arrivée devant les barreaux de fer, je tendis le bras, le saisis par le col et d'un geste brusque vint le plaquer contre les barreaux de la cellule. J'approchai mon visage du sien et plantai mon regard dans ses yeux:

- Puisque la paysannes ne réfléchit pas assez vite, peut être devrait elle enfin accélérer les choses. En t'étranglant par exemple? De cette manière tu n'aurais plus de problème d'évasion...

Nos visages étaient si proches que je pouvais voir chaque détails de son visage crasseux que ses cheveux ne cachait pas. Ses yeux étaient bien noirs. Et son nez avait sûrement été cassé une multitude de fois. Et son odeur était cent fois pire à deux centimètres de sa tête. Je le relâchai aussitôt et reculai de deux pas. Il n'avait toujours pas prononcé un mot. Il me dévisageait, les cheveux tombant devant ses yeux, un curieux sourire flottant sur ses lèvres.

- Vous avez le sens pratique, me dit il en s'ébrouant et s'accoudant à nouveau au mur.

- Bien, fit je en repoussant mes mèches folles, vous allez, mon cher Abrax, reprendre depuis le début, me dire comment vous connaissez mon existence, comment vous avez put me faire passer un mot depuis votre cellule miteuse et enfin ce que vous attendez de moi. Tout cela sans plus jamais m'appeler « la paysanne » et en étant le plus clair possible.

Il se laissa tomber sur le sol d'un air dramatique:

- Bien mais vous pouvez vous asseoir, on en a pour un moment.

Je ne bougeais pas d'un cil et attendis.

- Bon. Je fais l'histoire en accélérée dans ce cas. Alors voilà le jour de mes dix ans alors que j'allais voler sur le marché dans ma ville natale Vengeria, j'ai capté un échange entre deux gardes. Ils parlaient d'un attentat contre le roi. Aussitôt dans ma tête, un plan c'est formé: si je le prévenais j'aurai put demander une récompense et moi un petit orphelin vivant dans la rue, aurait put vivre confortablement pendant plusieurs années. Seulement, lequel du garde chevronné et du petit sauvageon aurait t-on cru. Je vous le donne dans le mille, la paysanne, pas moi. J'ai donc élaborer un autre plan. Pendant que j'allais demander une audience au roi pour le prévenir d'une attaque, j'ai volé la bourse d'un des deux gardes. En chemin, je me suis acheter maintes gourmandises dont je rêvais depuis plusieurs années. De nouveaux habits. Je me suis coupé les cheveux. Et je me suis présenté au roi en tant que fil d'un seigneur quelconque. Je te passe ensuite les détails de l'arrestation des gardes, qui ont avoués, sous la torture. Mais Ménévras, plutôt que de m'offrir une récompense, a vu dans mon acte un talent pour l'espionnage et la manipulation. Il m'a gardé auprès de lui et m'a formé. A dix ans je suis devenu son arme secrète. Qui pourrai se méfier d'un garçonnet aussi mignon et aussi gentil que moi?

Il s'interrompît, attendant visiblement une réponse de ma part. Ou plutôt une confirmation de ses dernières paroles. Je croisai les bras et attendit la suite. Il leva les yeux au ciel:

- Sept ans se sont donc écoulées de cette manière. J'étais logé, nourri, et exempt de tout crimes. On me donnait une mission, je l'effectuai. Jusqu'au jour où j'ai découvert le secret du roi. Et au lieu de penser que je ne trahirai pas mon père adoptif, il a préféré me jeter au cachot en prétextant ne pas savoir quoi faire de moi, termina t'il d'un ton amer. Trois ans que je végète dans ce trou à rat. Ce qui nous emmène donc à vous. Je me suis tissé un réseau de sympathisant dans ce palais maudit. Vous donner un message fut un jeu d'enfant. Encore plus de vous faire installer dans une chambre où vous pourriez vous rendre facilement à moi. Je voulais vous voir avant de m'enfuir. Vous voir afin de décider quoi faire de vous.

- Quoi faire de moi, relevai je, je ne demande rien à personne. Je suis venue contre mon gré mais je compte bien repartir sous peu. Et vous venez de me donner sur un plateau d'argent un passage secret qui me facilitera bien la tâche.

- Le roi vous a t'il expliqué ce qu'il attendait de vous?

- Briser la malédiction oui je suis au courant, répondit je en agitant la main, rassurez vous je ne compte pas rester assez longtemps pour voir cela.

- À moins qu'il vous en est dit si peu que vous ignorez encore toute la vérité, laissa tomber Abrax. Écoutez moi, Arcanya c'est important.

Je me rendis compte que c'était la première fois qu'il prononçait mon prénom. Je me raidis. Je savais pertinemment que le roi n'avait fait que me mentir. Abrax ne m'apprenait rien. Mais je restai pourtant plantée là, l'écoutant me livrer ses bribes d'informations.

- Vous croyez savoir ce qu'il se trame ici, vous êtes à des années lumières de le soupçonnez. J'ai put arpenter la bibliothèque y compris ceux de la section défendue. Je sais ce que vous êtes et ce que vous représentez pour Menevras et ses sbires. Je l'ai compris très jeune, que le roi avait un plan pour une enfant qu'il surveillait. J'ai donc enquêté. Ne faites pas l'erreur de croire que vous aurez la vie sauve. Tout ici va être mis en œuvre pour vous évincer. Et vous n'êtes pas la première à qui cela arrivera. Le prince Nyx a l...

Un bruit assourdissant retentit soudain au dessus de nos têtes. Abrax ne finit pas sa phrase et se figea.

- C'est le cachot de l'étage supérieur, chuchota t'il, jamais personne ne s'y rend.

Je passai la main sur ma dague et la saisit. Je commençai a marcher doucement vers un escalier sur le côté. Je n'oubliais pas les dernières paroles de l'ancien espion. Il était le deuxième à me parler du prince Nyx. Quelque chose ne tournait pas rond avec ce personnage.

- Revenez demain soir, exigea Abrax, je n'ai pas terminé. Vous devez regagner votre chambre au plus vite.

- Très bien, soufflai je avant de me glisser dans le corridor. Je m'accroupis et ne fis dépasser que ma tête de l'étage supérieur. Et mon sang se glaça dans mes veines. C'était mon frère qui se faisait enfermer sous mes yeux. Aucune traces de ma mère. Je fermai les yeux de rage. Je ne pouvais rien faire pour le moment. Mais l'air affolé de mon frère me fit frémir. Ses traits jeunes et innocents n'auraient jamais dut être à ce point déformé par la peur. Il ne prononçait pas un mot, ni un cri. La cellule se referma dans un bruit sonore. Anéantie je vis un garde s'asseoir devant les barreaux comme pour prendre un tour de garde. Je ne pourrai venir le libérer maintenant, seule qui plus est. J'inspirais profondément. Abrax était peut être étrange et peut être encore plus malveillant que Ménévras mais pour le moment, il représentait un espoir. C'était le seul à m'avoir parlé sans une lueur malveillante ou manipulatrice dans le regard. Mes poings se serrèrent un peu plus. Je ne resterai pas plus longtemps de ce château. Mes jours n'étaient que comptés, ma vie en sursis.Je devais mettre au point un plan et je m'enfuir le plus vite possible. Quitte à faire confiance à un homme en haillons dans un cachot six pieds sous terre.

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