HEARTS SWING

By Larry-Lynn

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Le cœur de Louis chavire entre ses deux guitaristes. More

PROLOGUE
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 17
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
CHAPITRE 25
CHAPITRE 26
CHAPITRE 27
CHAPITRE 28
CHAPITRE 29
CHAPITRE 30
CHAPITRE 31
CHAPITRE 32
CHAPITRE 33
CHAPITRE 34
CHAPITRE 35
CHAPITRE 36
CHAPITRE 37
CHAPITRE 38

CHAPITRE 16

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By Larry-Lynn

Astronomy - Conan Grey

Point de vue de Harry.

Mais qu'est-ce-que j'ai fait ?

Ma brosse à dent coincée entre mes doigts, j'appuie mes mains sur le bord du lavabo. Dans le reflet du miroir, j'observe chaque centimètre visible de ma peau encore marquée. Légèrement plus rouge par endroit car trop embrassée, trop touchée... trop ? Est-ce vraiment le bon mot ?

J'ai l'impression de sentir encore leurs baisers sur mes lèvres, et cette sensation indescriptible lorsque l'un d'eux déviait dans mon cou, mais que l'autre continuait de dévorer ma bouche de baisers tendres.

Ma respiration s'accélère et cette boule d'angoisse remonte dans ma gorge.

Jamais je n'aurais cru éprouver tout ça. Mais à quoi je pensais ? Que j'allais détester ?

Honnêtement, j'étais persuadé que ça me bloquerait de voir Michael embrasser et toucher Louis... mais ça a été tout le contraire. A chaque instant où ils s'embrassaient je me perdais un peu plus.

C'est difficile de décrire ce que je ressentais lorsque Louis était entre nous et tourné vers Michael... mais ce n'était certainement pas négatif. Je les touchais tous les deux, mais pas par jalousie ou pour récupérer l'avantage.

C'était... une osmose parfaite entre nous trois. Un équilibre que je n'ai jamais eu avec personne auparavant... Ce n'était pas que sexuel. Définitivement pas. Et c'est terrifiant.

Je sursaute en entendant de légers coups contre la porte de la salle de bain.

- T'es bientôt prêt ? demande Gemma.

Sa voix me fait redescendre et retrouver la réalité. Je ne suis plus à Denver avec Louis et Michael. Je suis rentré à Londres, avec ce creux au fond de mon estomac qui grandit un peu plus à chaque seconde.

J'ai fuis, encore. Mais qu'est-ce-que je pouvais faire d'autre ? Il n'y a pas de "nous trois".

* * *

Deux jours plus tôt.

Assis au milieu du terminal, j'observe tous ces gens courir pour avoir leurs vols. Ça m'occupe un peu, et me distrait surtout, m'évitant de trop penser à ce que je suis en train de faire... c'est-à-dire fuir.

Les battements de mon cœur ne se sont pas calmés depuis que j'ai quitté la chambre d'hôtel il y a seulement trois heures. Pourquoi est-ce-que j'ai l'impression que ça fait beaucoup plus longtemps ?

Alors que Michael et Louis dormaient de chaque côté de moi, leurs bras me tenant dans une étreinte tendre, je n'arrivais pas à fermer les yeux, étouffant à petit feu. 

Il fallait que je sorte.

En seulement cinq minutes j'ai rassemblé mes affaires, me suis rhabillé, puis j'ai quitté la chambre dans l'intention de retrouver la mienne... et une fois dans cette pièce j'ai laissé la panique m'envahir.

Je n'aurais pas dû céder... ça complique vraiment tout maintenant.

Qu'est-ce-qu'on est censé faire ? Tout oublier ? Se comporter comme si cette nuit n'avait jamais existé ? Je n'y arriverai pas. C'est impossible. Comment je pourrais ? Comment eux le pourraient ?

Je sursaute en sentant mon portable vibrer à nouveau contre ma cuisse. Je n'ai même pas besoin de regarder pour savoir qui c'est. J'ai ignoré leurs appels depuis tout à l'heure... parce-que j'ai trop peur qu'ils me convainquent de rester si j'accepte de leur parler.

Il faut que je m'éloigne d'eux. Le mal est fait, mais n'agravons pas davantage notre situation.

Mon portable me paraît peser une tonne dans ma poche. Je me fais du mal en lisant leurs messages inquiets, je le sais bien... Mais maintenant ils doivent avoir vu Isaac, et les gars donc ils savent où je suis et ce que j'ai l'intention de faire.

Nouveau vibrement, plus long cette fois. Encore un appel.

Je termine mon café et pose le gobelet sur le siège à côté de moi avant de récupérer mon portable. Une photo de Louis et moi est affichée sur l'écran, m'annonçant son appel. Je fixe l'image, et l'appel se terminer. Un nouveau message apparaît, et je clique sur la notification.

De : Michael

J'aimerai juste savoir si ça va, si tu n'es pas en danger, ou je sais pas... s'il te plaît. Juste ça.

Louis rappelle, m'empêchant de répondre au guitariste. Je les ai plantés. J'ai disparu avant leur réveil comme un connard mais ils s'inquiètent pour moi.

J'inspire profondément et fini par décrocher avant d'encore me dégonfler. Je me prépare à entendre sa voix... mais rien ne vient. Louis ne prononce pas un seul mot.

- Tous ces appels pour rester silencieux ? je murmure au bout d'un moment.

- Je... je ne m'attendais pas à ce que tu décroches en fait. Je voulais que tu répondes, mais... tu m'ignores depuis ce midi alors je ne pensais pas que ça changerait subitement... Où est-ce-que tu es ?

Je croise mes jambes et observe le monde autour de moi, toujours aussi pressé.

- Tu sais où je suis.

- Quel terminal ? On vient te chercher.

- Non, ne venez pas. J'ai déjà passé les contrôles... Je rentre à Londres.

- On ne va pas te laisser partir comme ça. Harry... qu'est-ce-qu'il s'est passé ? Je pensais que... t'avais l'air bien cette nuit, alors je... on pensait que ça allait.

Cette fois c'est moi qui reste silencieux pendant un petit moment et je sens qu'il s'impatiente.

- Harry ? Dis-moi ce qu'on peut faire... De quoi as-tu besoin ?

- Arrêtez d'appeler, s'il vous plaît... Laissez-moi partir.

- Non. Désolé, mais c'est hors de question. On a fait ça ensemble, tous les trois. Alors on assumera les conséquences de la même manière. Je t'en prie...

Sa voix tremble un peu, et je retiens la mienne de craquer.

- Je suis désolé. C'est plus simple comme ça.

Je n'attends pas sa réponse et raccroche. Les larmes me montent aux yeux alors qu'ils se reposent sur l'écran qui affiche toujours ma conversation avec Michael. J'avale difficilement ma salive et éteins mon portable. Voilà, c'est plus simple comme ça.

* * *

Le cœur battant et le ventre encore noué par cette angoisse si particulière, j'avance dans la file d'embarquement. Je vérifie pour la cinquième fois mon billet et mon passeport, juste pour m'occuper les mains car mon esprit ne regarde pas vraiment les papiers devant mes yeux.

Alors que j'allais les remettre dans la poche avant de mon sweat, une main chaude attrape la mienne pour me tirer hors de la queue. Cette main qui m'a assez touché cette nuit pour que je reconnaisse la sensation de son contact sans avoir à vérifier. Mon cœur s'emballe davantage alors que je croise ces deux regards si bleus.

On s'éloigne un peu de la petite foule en silence, et je me laisse totalement faire.

- Tu ne peux pas partir. Pas après cette nuit, pas maintenant, pas...

La voix du chanteur s'étouffe alors que ses yeux se mettent à briller. Michael n'intervient pas, il reste complètement muet en observant ses pieds.

- Je dois y aller. Je dois...

- Pourquoi ? Qu'est-ce-qu'on a fait ?

J'avale difficilement ma salive, ne supportant pas de voir Louis prêt à pleurer. J'effleure sa joue et glisse mes doigts sur sa nuque. Ce simple contact est bien trop douloureux.

- Je suis désolé. J'ai besoin de partir, de prendre un peu de distance, de... c'est trop, bien trop compliqué.

Je jette un coup d'œil à Michael, qui semble vouloir être n'importe où ailleurs.

- On peut en parler, murmure Louis. Cinq minutes, laisse-nous cinq minutes en privé et on en parle tranquillement.

C'est vrai qu'une salle d'embarquement n'est pas le lieu idéal pour avoir ce genre de conversation. Surtout qu'ils semblent être venus sans gardes du corps...

- Je ne peux pas rester, je suis désolé...

Je relâche Louis et m'éloigne pour retourner dans la file d'embarquement qui a un peu diminué. Ça va bientôt être à mon tour, et heureusement... c'est trop difficile de les savoir si proches.

- Ok, tu sais quoi ? Vas te faire foutre. Barre-toi putain ! s'exclame Louis avant de s'éloigner, sa voix cassant un peu sur la fin.

Oh merde. Ça y est, tout le monde nous regarde. Pour la discrétion on repassera...

Le regard du guitariste passe entre nous deux, hésitant entre suivre Louis et essayer de me retenir. Il soupire profondément et s'approche de moi pour effleurer mon bras. Même à travers la manche de mon sweat, je sens la chaleur de ses doigts et le frisson que son contact provoque dans mon corps.

- Préviens quand tu auras atterri, s'il te plaît.

Michael s'éloigne aussitôt pour rejoindre Louis qui pousse la porte des toilettes un peu plus loin.

- Monsieur ? m'interpelle poliment l'hôtesse, la main tendue vers moi pour contrôler mon billet et mon passeport.

Je n'arrive pas à bouger. Mes doigts serrent si fort les papiers coincés entre eux. Louis a l'air tellement mal... Partir avant leur réveil c'était vraiment con. La culpabilité qui m'étouffe subitement me donne la nausée.

Avant de trop réfléchir, je sors de la file et me dirige vers les toilettes des hommes. Louis est appuyé contre le mur, il continue de râler et marmonner, m'insultant un peu au passage. Je le connais assez pour savoir qu'il n'est pas vraiment en colère contre moi, mais juste blessé... ce qui est plus que compréhensible.

Michael est tout proche de lui, il esquisse un geste pour le toucher mais se fait rapidement refouler.

Autour de nous, du monde continue d'entrer, de sortir, d'aller aux urinoirs ou dans les cabines, de se laver les mains... ne faisant absolument pas attention à nous. Tant mieux.

Je m'approche de mes ex-amants, et Louis se redresse aussitôt, me fusillant de son regard bleu et brillant de larmes. Michael me regarde enfin, et semble autant blessé que Louis, mais aussi perdu.

- Tu vas rater ton avion, souffle le chanteur.

- On avait que c'était juste pour une nuit.

- Non, non, non. C'est toi qui as dit ça, alors ne dit pas "on", réplique le chanteur.

- Mais nous, s'exprime enfin Michael. On espérait au fond que... que...

Il observe les personnes autour de nous. Même si aucun des hommes présent dans ces toilettes ne fait vraiment attention à nous, on n'est pas à l'abri des oreilles qui traînent. Le guitariste prend nos mains et nous entraîne dans une cabine et ferme la porte derrière nous. Heureusement ce sont de vraies toilettes individuelles et non des cabinets juste séparés par des parois. On est complètement isolé du reste des sanitaires.

- Magnifique, soupire Louis en se dégageant de sa prise.

Son corps tremble et il retient si fort ses larmes que ça me brise le cœur.

- On pensait que ça te plairait, reprend Michael. Que tu changerais d'avis et que...

- Ou au moins que tu ne te comporterais pas comme un connard en te barrant.

- Louis, soupire le guitariste.

- Je ne dis pas que t'en es un... mais là, ouais tu te comportes vraiment comme un connard. Fuir comme ça avant le réveil, sans rien nous dire... très sympa. Qui utilise qui maintenant ?

Je m'en veux de lui faire autant de mal... mais c'est tellement le bordel dans ma tête, dans mon coeur... Je perds complètement le contrôle.

- C'était juste une nuit, je murmure encore.

- Ouais, ouais. Tu l'as dit. Alors attends, j'ai une question. Pourquoi tu t'en vas en fait ? Pourquoi tu veux rentrer en Angleterre ?

Il me fixe, la mâchoire serré. Michael nous observe tour à tour, visiblement mal à l'aise.

- Tu fuis, encore, reprend Louis en haussant le ton et en se rapprochant de moi. Comme tu le fais toujours. T'assumes pas ce que t'as fait ? Ce qu'on a fait ? Tu regrettes ? Tu...

- Mais arrête de me gueuler dessus ! je lance en le repoussant lorsqu'il s'avance trop.

- Comment je dois te parler alors pour que tu réagisses ?

Michael ouvre la bouche, prêt à parler, mais Louis ne lui en laisse pas le temps.

- Nous on aurait pu faire comme si de rien n'était. Ça aurait été dur, ouais, c'est clair. Mais on l'aurait fait si c'est ce que tu avais voulu.

- Dîtes-le si je dérange surtout, soupire le guitariste en s'appuyant contre la porte.

- On a toujours respecté ce que tu voulais, tu ne peux pas dire le contraire. C'est toi qui est venu vers nous, qui... c'est toi qui dirige tout depuis le début, et encore une fois tu fous la merde. Tu...

- Moi je fous la merde ? je m'emporte. C'est toi qui...

- STOP, s'écrie Michael. Stop, vous vous calmez tous les deux, et maintenant. On a dit qu'on y allait doucement et tu n'arrêtes pas de gueuler, il accuse Louis avant de me regarder. Harry, maintenant c'est bon. Stop. On arrête. Y a clairement un problème pour que tu veuilles subitement rentrer. Alors dis-le. Explique-nous. Il faut que tu parles et que tu arrêtes de tout garder pour toi. On est là. On a fait ça ensemble et on veut t'aider.

Il me fixe, après avoir débité tout ça d'une voix ferme mais douce et rassurante à la fois. J'avale difficilement ma salive et me détourne. Pour une fois, c'est moi qui ne peux pas soutenir son regard.

- Bon, tu réponds ? s'impatiente le chanteur.

- Louis bordel, s'énerve Michael. Tu la fermes un peu ?

- T'es de son côté en fait. Toi aussi tu t'es servi de moi ?

Louis tente de se retourner contre Michael, qui ne mord absolument pas dessus et lui lance un regard qui veut tout dire. Non, bien sûr qu'il ne s'est pas servi de lui. Le chanteur lève les yeux au ciel et croise ses bras contre son torse en s'appuyant contre le mur. Michael se reconcentre sur moi.

- Jamais on a voulu que ça se termine comme ça, Harry. Cette nuit... même si elle devait être la seule aurait dû nous rapprocher... pas t'éloigner a des milliers de kilomètres.

Je devine qu'il prend sur lui pour garder son regard plongé dans le mien, essayant d'être rassurant et de me prouver qu'il ne flanchera pas. Je sens ma respiration s'emballer un peu.

- Je ne me suis pas servi de vous deux, je souffle, les larmes aux yeux. J'ai... je pensais vraiment que...

J'inspire profondément, cherchant mes mots. Le guitariste reste focalisé sur moi, me laissant le temps de continuer.

- Je crois que j'ai besoin de prendre un peu de distance, je fini par dire.

Louis ouvre la bouche, mais se retient et tourne la tête pour fixer un point invisible sur le mur carrelé. Michael se détourne de moi pour lui effleure le bras, mais il ne réagit pas.

- T'es sûr que c'est une bonne idée ? Que c'est ce que tu veux ? Si t'as besoin de respirer on peu... je sais pas, trouver une autre solution. T'es pas obligé de rentrer.

- T'as autant aimé que nous, reprend Louis en faisant un pas vers moi. C'est ça le problème, hein ?

Son regard accroche le mien alors qu'il se rapproche, envahissant de plus en plus mon espace vitale.

- T'as peur d'encore craquer si tu restes avec nous. Ça serait si horrible que ça de recommencer ? De nous embrasser à nouveau ? il murmure d'une voix un peu trop suave.

Louis se tient juste en face de moi, si proche... presque autant que cette nuit. J'ai chaud, un peu trop chaud rien qu'en repensant à nos baisers. Sans détourner les yeux, le chanteur attrape la main de Michael pour l'inciter à se coller à lui. Ils me fixent tous les deux et ça me fait davantage perdre mes moyens. Le bleu de leurs yeux est différent mais ils brillent tout les deux de la même manière. Je n'arrive plus à bouger, ni à parler et ma bouche s'assèche subitement.

Une voix très lointaine me parvient, annonçant la fin imminente de l'embarquement pour mon vol.

- Repousse-nous si tu n'en as pas envie...

Louis pose sa main sur ma joue et se hisse sur la pointe des pieds. Il me laisse le temps de le faire reculer... mais je ne le fais pas. Il sourit et s'avance pour sceller nos lèvres.

J'ai à peine le temps d'encaisser et de réaliser ce contact qui me chamboule... que Michael rejoint notre baiser. Je sens sa langue au coin de mes lèvres et sa main qui se pose sur mon autre joue. Un soupir de bonheur m'échappe alors que je ferme les yeux, me laissant un peu aller.

Oh putain.

- Tu restes, murmure Louis avant de dévier ses baisers dans mon cou.

Michael accapare complètement mes lèvres avec une douceur qui fait remonter mes larmes.

Ils me rendent dingue autant l'un que l'autre.

La bouche du chanteur remonte lentement le long de ma gorge, sur mon menton, puis trace une ligne de baiser le long de ma mâchoire pour atteindre mon oreille.

- Rentre avec nous, il chuchote. Ne résiste pas alors que tu en as autant envie que nous.

Il n'y a plus aucune trace de colère dans son regard ni dans sa voix. Il me supplie de rester. Je gémis contre la bouche de Michael lorsque Louis coince le lobe de mon oreille entre ses dents.

La voix féminine résonne à nouveau, me faisant revenir à la réalité. Je sais que je dois y aller avant que les portes ne se ferment.

- J'suis désolé, je murmure avant de les embrasser. Je ne peux pas...

Je ne m'attarde pas trop, savourant juste assez ces deux baisers, puis m'éloigne pour sortir des toilettes. Aucun des deux ne me retient.

Mon coeur bat si vite, trop vite. J'arrive complètement essoufflé devant l'hôtesse qui contrôle enfin mon billet et mon passeport avant de me laisser passer.

Je ne me retourne pas, effrayé à l'idée d'encore craquer. Je le sais, si je les revois je ne partirais pas. C'est irrationnel cette envie d'être avec eux et ce besoin de m'éloigner le plus rapidement et le plus loin possible.

* * *

Retour au présent.

Mes pensées sont perdues à des milliers de kilomètres d'ici, bien loin du Princess Park. Je fixe brièvement le fond de mon verre quasiment vide avant de le faire glisser sur le bar en direction du barman. Mon regard passe brièvement sur la piste de danse, où Gemma danse avec quelques ami.e.s.

Je pensais que l'alcool me ferait oublier la folie complètement débile que j'ai faite il y a deux jours. Qu'il me ferait aussi oublier, même temporairement, les deux hommes avec qui j'ai partagé cette folie... Mais c'est pire. Je ne vois qu'eux. Je ne pense qu'à eux. Qu'à cette nuit.

Et j'ai ce manque si douloureux en moi qui doit être étouffé par autre chose que deux hommes. Non mais sérieusement... deux hommes ? Je ne peux pas m'en contenter que d'un seul, comme tout le monde ? Mais qu'est-ce-qui va pas chez moi ? Et chez eux ? Rah, putain.

- C'est pour moi, lance une voix grave en tendant un billet au barman, payant ma boisson sans mon accord.

Je lui jette un bref coup d'œil, puis me reconcentre sur la sensation de fraîcheur lorsque mon verre revient dans ma main.

- Merci.

- Avec plaisir. On s'est pas déjà vu quelque part ? Ton visage me dit quelque chose.

- Non, je ne pense pas.

Je retiens une moue assez proche de la grimace et prends une longue gorgée de mon cocktail bien frais.

- Ouais, impossible que je puisse oublier une si jolie rencontre...

Je me retiens de lever les yeux au ciel en reposant mon verre. C'est tout ce qu'il a en stock ?

Il se rapproche un peu et nos regards se croisent. Un bleu terne, sans brillance, sans rien. Mais il est plutôt mignon... et il est seul. Voilà ce qu'il me faut. Un seul homme pour me rappeler que ma folie restera unique. Plus jamais ça ne se reproduira. Jamais.

***

Bonjour ! Un petit chapitre matinal qui j'espère vous a plu. On est exclusivement dans la tête d'Harry... qui est bien partit. Michael et Louis n'ont pas réussi à le convaincre.

Alors... est-ce qu'on part sur du Mouis ? Ou est-ce-qu'Harry changera encore d'avis ?

A bientôt !

#HSfic

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