Happiest Year, My love (Vanit...

By Eli_Payno

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Le visuel (incroyable) vient du compte Instagram / Twitter @peachimis_art :) Parce que résumer leur histoire... More

One Shot

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By Eli_Payno

Imperial College London - 5h00 PM

Point de vue de Vanitas

Plus que dix minutes. Dix petites minutes. Allez Vani, ce ne sont que dix ridicules putain de minutes.

« Et donc comme je le disais... »

Mais, il ne veut pas s'arrêter de parler juste, je ne sais pas moi, deux secondes ? Je tapote mon stylo contre ma feuille et suis accoudé contre ma main. Huit minutes. Je vois Dante me regarder comme ci, j'étais devenu fou, un petit sourire aux lèvres.

" - Euh mec, tu m'expliques ? Dit-il en chuchotant

- Ça fait deux semaines que je ne l'ai pas vu, je vais devenir fou, je te jure. Dis-je en continuant de tapoter mon stylo contre ma feuille

- Ah ouais... J'oubliais que vous étiez très...

- Monsieur Scheffer, pouvez-vous répéter ce que j'étais en train de dire ? »

Dante fait les gros yeux et hausse des épaules. Je peux le sentir sur le point d'éclater de rire. Il a envie de sortir une connerie mais il se retient. Ça se voit juste à sa tête.

« - Bah...

- J'attends.

- En fait, je ne sais pas. »

L'intervenant secoue sa tête de manière à montrer son mécontentement et reprend son cours de droit constitutionnel. Ce partiel s'annonce cruel en toute objectivité. Je ne sais pas si c'est parce que je n'écoute rien depuis 30 minutes, ou si c'est réellement parce que le niveau s'intensifie au vu de la prochaine thématique qui s'annonce. J'oublie souvent qu'à l'Imperial College London, seule l'élite reste. C'est un peu une doctrine, non un mot d'ordre. L'échec est intolérable. Et pour tout vous dire, je n'ai jamais été aussi heureux d'entendre la sonnerie retentir. Il ne fallut pas plus de 5 secondes pour que l'intégralité de mes affaires soit rangée dans mon sac.

« - Sympa d'attendre les potes Vanitas.

- Oh magne-toi, Dante. »

- Vanitas est pressé d'aller baiser ? Rit-il

- Encore une connerie Dante et je t'arrache la langue à mains nues. Souris-je »

Je dois dire, que Dante et moi passons notre vie à nous chamailler comme des gosses, à s'envoyer chier dès que l'occasion s'y prête. Mais à dire vrai, on s'adore comme deux frères. Une fois sortis de la salle, on se dirigea en direction de l'extérieur du campus. On se mit à parler d'un peu de tout en marchant vers le parking. On a la chance de finir assez tôt aujourd'hui, alors on en profite tant cela est rare.

« - Je t'ai jamais vu marcher aussi vite mec. Ricana-t-il

- C'est ça, marre toi Dante. Ris-je à mon tour en contournant des voitures »

Je n'y peux rien s'il me manque plus qu'autre chose.

« - Non sérieux, je ne pensais pas que ça te ferait autant de bien de sortir avec un mec.

- Hein ? Qu'est-ce que tu racontes encore ? »

A sa phrase, je m'arrête. On est arrivés au niveau de nos voitures, et il s'appuie contre mon capot.

« Bah... Quand tu m'as dit que tu sortais avec Noé, ça m'a fait un choc car tu n'avais jamais montré de penchant pour les mecs avant et c'est vrai que j'avais du mal à t'imaginer gay. Mais, je pense que j'avais simplement une image déformée des homosexuels... Quand j'y repense pour être franc, je m'étais imaginé sur le coup que t'allais devenir efféminé, vouloir être une nana, mais j'avais tort en fait, t'es toujours le même. Je dois avouer que j'ai pas cherché à réellement comprendre, et bizarrement... Je ne t'ai jamais vu aussi heureux et épanoui que depuis que tu sors avec Noé. »

Alors ça, je ne m'y attendais pas... C'est un sujet qu'on aborde peu tant il est tabou entre nous. On se connait depuis tellement longtemps et je pense qu'en près de 15 ans d'amitié c'est la chose la plus belle et importante qu'il m'ait dit. Moi qui avait peur qu'il ne cherche pas à s'éduquer sur le sujet, c'est finalement en train de se dessiner.

« Dante... Tu sais bien que je ne suis pas du genre sentimental ! Dis-je en tournant ma tête faussement outré »

Je laisse quelques secondes s'éterniser avant de reprendre.

« - Ça me touche ce que tu dis, merci de m'accepter comme je suis et... De l'accepter

- C'est le moment où tu verses ta petite larme ?

- Le moment où je t'en colle une ouais. Souris-je »

C'est sans doute rien pour vous mais pas pour moi. La façon dont il parle de Noé me montre qu'il l'a accepté et qu'il a accepté mon couple formé avec lui. On est passé du stade « l'étourdi » à « Noé » et de « Homosexuel » à « Personne en couple ». Et le fait que Dante ne porte aucun jugement sur mon choix et au contraire m'encourage à continuer sur cette voie c'est... Je n'ai vraiment pas de mots.

Noe's apartment - 6h30 PM

Il m'a fallu 25 minutes pour y parvenir mais je me gare enfin. Je suis actuellement dans une magnifique banlieue de Londres non loin de Richmond. L'appartement de Noé est à quelques mètres et je trépigne déjà d'impatience. Je coupe le contact, sors de ma voiture, la verrouille et me dirige vers l'interphone. J'appuie sur la case correspondante au nom de « Archiviste » et n'attend pas plus de 2 secondes avant que l'appel ne soit décroché.

« - Oui ?

- C'est moi. »

Immédiatement, la porte s'ouvre. Je me dirige par la suite vers l'ascenseur et une fois à l'intérieur, j'entre et appuie sur le bouton correspondant au dernier étage. J'ai l'impression que ça fait des années que je ne l'ai pas vu alors que ça ne fait seulement 2 semaines. 2 semaines, on va se calmer quoi. Avec les différents projets, le mémoire et son déplacement à Paris pour aller voir son père, on n'a pas vraiment eu le temps de se voir. Nous ne sommes pas dans la même université, ce qui n'aide pas pour ce genre de chose. Et on a tellement l'habitude d'être ensemble même si c'est pour ne rien faire parfois que l'absence se ressent vite. Mais c'est aussi important et ça nous fait du bien.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent enfin et me laissent voir un Noé appuyé contre sa porte.

« C'est pas trop tôt Vani. »

Il a un sourire magnifique sur les lèvres. Ses cheveux -blanc presque gris avouons le- sont en bataille et ses yeux brillent. Noé est magnifique tout le temps. Il a vraiment une beauté que je trouve « parfaite ». C'est ridicule hein ? J'assume. Et je pense que je viens de me comporter comme un petit garçon de 8 ans qui vient de rencontrer pour la première fois le père noël puisque je me mets à courir dans ses bras. Il me sert du plus fort qu'il peut et embrasse mon front. Ses bras m'ont tellement manqué, son odeur, tout. Et ça n'a pourtant pas été tout rose. A une époque, je le repoussais. Je faisais tout pour qu'il n'y ait rien qui nous relie. Je voulais qu'il me déteste et me voit comme je me voyais... On est bien loin de cette époque.

Il redresse ma tête par mon menton pour capturer mes lèvres. Ses mains se déplacent vers mon visage et j'enroule sa taille de mes bras. Il m'embrasse et je prends un malin plaisir à descendre mes mains plus bas. Je le sens sourire contre mes lèvres en me murmurant un léger « Tu perds pas de temps » avant de m'emmener à l'intérieur.

Noé a toujours été bordélique, mais aujourd'hui je dois dire qu'il a fait un effort. Le salon est rangé, les coussins ne trainent pas par terre et le panier de Murr (son chat) est à sa place. Je le suis à travers les différentes pièces pour atteindre sa chambre.

«- C'est bien la première fois que je vois ton appartement rangé ! Ris-je

- Figure-toi que je fais pas mal d'efforts depuis quelques jours. Rit-il à son tour »

Noé ouvre la porte de sa chambre, et je le suis en la refermant derrière moi. J'enlève mes chaussures comme à mon habitude et les mets près de la porte reliant à la salle de bain. Il ne faut pas plus de quelques minutes avant que nous soyons allongés dans son lit à parler de tout et de rien.

Les jambes totalement emmêlées entre elles. Noé a sa tête posée sur mon torse et je caresse tendrement ses cheveux. J'emmêle et démêle ses mèches légèrement ondulées à ma guise. Mes mouvements sont simples et je le sens apaisé contre mon torse. Il m'a vraiment manqué, et avec les partiels de la semaine prochaine, je compte profiter un maximum de sa présence. Ma main libre enlace la sienne et nos doigts jouent entre eux. Je dois dire que je pourrais passer des heures entières dans cette position. C'est un moment de tendresse que je n'échangerai pour rien au monde.

« - Vanitas ?

- Oui ?

- Demain, ça va faire un an. »

Un an. Bordel, ça passe vite. Maintenant qu'il me le dit, je réalise que ça va en effet faire un an que nous sommes en couple. Je n'ai vraiment jamais été bon avec les dates. Alors imaginez les dates « symboliques » comme la st Valentin où la fête des mères, quel enfer. M'enfin, un an que je suis totalement amoureux de sa personne. Et il fallait que ça tombe sur moi !

Ça passe tellement vite que je ne m'en rends même pas compte. Noé remonte à mon niveau tout en gardant nos jambes emmêlées et, enfouie cette fois sa tête dans mon cou. Je le sens l'embrasser de la manière la plus douce qui soit. Il a toujours été tactile, et j'ai mis du temps à accepter son affection. On a tous un Love Language, mais le sien était aux antipodes du mien. Aujourd'hui, je ne peux plus m'en passer, même s'il m'arrive de réclamer mes moments de solitude.

« Un an que je suis complètement amoureux de toi. Me dit-il entre deux baisers »

Je pourrais mourir là, tout de suite, à cet instant. Je sens mon corps entier frissonner. Ça peut paraître con mais je pense que ce je ressens pour Noé, jamais je n'aurais pu imaginer un jour le ressentir pour quelqu'un, que ce soit garçon ou fille. Je me rappelle encore de notre rencontre totalement catastrophique. On ne se détestait à vrai dire. Il pensait que j'étais imbus de ma personne et moi qu'il était naïf au possible sans aucun sens de réflexion.

Ouais, il y a mieux comme première rencontre, je sais. Mais, ce qui a fait en sorte que l'on se parle était le fait que nous ayons par malchance -au début- des amis en commun. On a été amené à se voir plus que prévu et je ne sais comment, il s'est mis à m'apprécier et n'a pas arrêté d'insister pour passer du temps avec moi. Je faisais tout pour lui faire comprendre que je ne voulais rien avoir à faire avec lui, mais je sentais que je me mentais à moi-même. Et je crois que notre relation s'est construite petit à petit.

Et puis merde quoi, en y repensant, je n'aurais jamais imaginé tout ça. On est complètement différent l'un de l'autre. Malgré tout, j'ai pu tomber amoureux de lui. Lui et son magnifique regard. Lui et son sourire à en faire fondre plus d'un. Lui et son cœur énorme. Je n'ai jamais aimé une personne autant que lui. Avant Noé les relations sérieuses, les histoires de couple, tout ça, ça me foutait la trouille. Et ce n'était pas du tout mon truc. J'enchaînais les relations sans lendemain sans prise de tête. Et puis surtout, je n'avais jamais été en couple avec un garçon avant.

Avec lui, je découvre, ce qu'est de tenir à quelqu'un, de vouloir voir cette personne au réveil, de se disputer sans raison, de devoir faire des concessions et dire non quand on a laissé passer trop de choses. Mais j'apprends également la douceur, la confiance, à me projeter et aussi à lui faire l'amour. Je découvre ce qu'est de respecter la personne que l'on aime. J'ai appris à connaître Noé, j'ai appris à connaître ce qu'il aime et comment lui donner du plaisir. Et c'est vrai que c'est une première.

Je me rappelle encore de notre première fois. Je crois que ça nous a fait bizarre à tous les deux. On ne savait pas comment s'y prendre, on était timide et un peu mal à l'aise. Mais je n'oublierai jamais cette nuit-là. C'était l'une des plus belles que j'ai vécu. Alors, c'était du grand n'importe quoi, il y a eu de nombreux fous rires et des moments de gêne, mais inoubliables.

Je sens le regard de Noé sur moi pendant que je me perds dans ce profond flot de pensée.

« - Un problème ?

- Rien... C'est juste que... »

Je me redresse pour lui faire face.

« - Je ne sais pas... J'ai toujours aimé les filles, le sexe et plus je m'envoyais en l'air mieux c'était....

- Tu parles de tes anciennes relations ?

- Oui... Noé, tu as tellement de respect envers moi qu'à côté de toi j'ai l'impression d'être « une trainée ». Je n'ai pas envie que t'aies cette image de moi, je sais pas pourquoi je pense à ça, je sais que c'est con... »

Je me sens tellement honteux et con de ce que je viens de dire que je n'arrive même pas à le regarder droit dans les yeux.

« Ne dis pas ça Vanitas. Tu n'es pas une trainée. Tu as juste profité de ta vie à ta manière. Personne n'a donné de normes pour les relations et si tu n'étais pas prêt à en avoir une sérieuse, tu n'as pas à te blâmer pour ça. A mes yeux, tu es une magnifique personne et... je t'aime. »

Point de vue de Noé

A ma phrase, ses yeux se sont mis à briller. Ce « Je t'aime ». On se le dit uniquement lorsque l'on a besoin de se le dire. On est plutôt du genre à se montrer que l'on s'aime plutôt que de le dire. Même si, je pourrais le lui dire tous les jours, il sait que je l'aime et je sais qu'il m'aime.
Je pose délicatement mes lèvres sur les siennes et lui répète que je l'aime et que je me fout de savoir qu'il a bien pu baiser des dizaines de filles.

Ce que vient de me dire Vanitas me fait penser que je ne sais pas réellement quand et comment je suis tombé amoureux de lui. Au début, je n'avais aucune attirance pour lui, qu'elle soit physique, sexuelle ou autre. Il y avait quelque chose qui m'attirait chez lui, mais pas comme quand un garçon est attiré par une fille et veut sortir avec. C'était complètement différent.
Il y avait quelque chose, je crois que je ne trouvais pas chez d'autres personnes.

Peut-être que son unique caractère m'a plus ou bien ses nombreuses gaffes sans le vouloir.
Je ne sais pas. Je sais juste que les sentiments sont arrivés petit à petit et la suite logique des sentiments a été l'attirance. Je ne me suis pas posé de question sur le fait que Vanitas soit un garçon ou pas, je n'y ai vraiment pas pensé. Quand j'ai commencé à avoir des sentiments, à ressentir de l'attirance physique, à avoir envie de le prendre dans mes bras, de l'embrasser, c'était devenu normal pour moi.

Et je le trouve tellement beau, il a une manière de faire ses chignons, d'être tout simplement... Et je suis sûr d'une chose. Je l'aime. J'aime la personne qu'il est et celle qu'il représente.
J'aime sa simplicité, sa vulnérabilité mais aussi sa force et sa loyauté. J'ai appris à accepter sa personnalité entière, défauts comme qualités, et tout ce qui fait qu'il est lui.

Vous verrez ses yeux à ce moment précis, je pourrais fondre. Ce bleu intense... J'aime la façon dont il me regarde. Il soutient son regard profondément et je sais ce dont il a envie.
Là maintenant. Je le vois se mordre la lèvre inférieure. Je pense le connaître par cœur.
Un léger rire m'échappe. Je décortique tous ses mouvements.

Par exemple, il tire la langue lorsqu'il n'aime pas un plat. Il fronce les sourcils et regarde sur le côté quand il ne comprend pas quelque chose et quand il est concentré. Il refait toujours son chignon quand il est stressé. Il laisse toujours le dentifrice à l'horizontale après s'être brossé les dents. Il ne sait pas regarder un film sans faire de commentaires. Il passe toujours de la troisième au point mort quand il s'arrête à un feu ou à un stop. Il croise ses bras et pose sa tête sur mon épaule quand il est fatigué, ou bien Il mange toujours ma pizza au lieu de la sienne quand on en commande. Vanitas a des millions de petits tics et je suis sûr que j'en oublie un grand nombre.

Il se met à m'embrasser à nouveau et se place à califourchon sur moi. Il m'embrasse amoureusement et mes mains le caressent. Je sens ses douces lèvres descendre jusqu'à mon cou et des milliers de frissons me parcourent le corps. Ses mains passent dans mes cheveux et les miennes sous son t-shirt. Je sens son bassin se frotter contre le mien et un petit sourire se dessine sur mon visage. Il se met à capturer le lobe de mon oreille et passe une main dans mes cheveux, avant de me murmurer tendrement « No bite ».

Point de vue de Vanitas

Outre mes proches sur qui je peux compter et en qui j'ai placé une confiance inconditionnelle,
je dois dire que personne ne prend soin de moi comme Noé le fait. Et je trouve ça dingue.
On ne sait pas de quoi est fait demain et notre relation peut s'arrêter dans quelques jours, semaines ou mois. Et il est toujours là, avec la même énergie.

Il suffit que je sois malade pour qu'il s'inquiète. Que j'ai faim pour qu'on commande à manger, ou qu'il me prépare un petit plat. Que je sois triste, fatigué, ou de mauvaise humeur,
il est toujours là pour moi. Il a une considération pour moi qui est énorme. Il me respecte,
et ce n'était pas gagné mais je me sens important et aimé grâce à lui.

On est allongé dans son lit totalement nus et complètement emmêlés dans la couverture.
On vient de faire l'amour et il est en train de s'endormir, je vois bien qu'il lutte pour garder les yeux ouverts, sauf que moi je n'ai pas sommeil, mais alors pas du tout. Je roule pour m'allonger sur lui, et je commence à embrasser son ventre, en remontant, je le sens frissonner. Je vois un léger sourire se dessiner sur ses lèvres même s'il n'ouvre toujours pas les yeux. Je remonte lentement en embrassant sa peau jusque dans son cou. Je commence à le mordiller. Il se met à grogner.

« Arrête... »

Je souris contre sa peau, j'adore quand il râle. Il essaye même de me pousser avec sa tête,
il est tellement chatouilleux que je ne me gêne pas pour lui faire autant de suçons que je veux. Je marque mon territoire.

« Je suis fatigué »

Il a à peine marmonné.

« - Dors.

- Pendant que tu me tortures ?

- Je te torture pas, je te fais des suçons. »

Point de vue de Noé

Chieur. Emmerdeur. Râleur. Ce sont les premiers mots qui me viennent à l'esprit quand je pense à Vanitas. Oubliez tout ce que je vous ai dit depuis le départ. C'est un vrai chieur surtout quand il l'a décidé. Il a un fort caractère, il ne se laisse pas marcher sur les pieds et encore moins par moi. Il me répond, m'envoie chier et ne m'écoute -surtout- jamais. Bon si quand même, parfois,
un peu. C'est l'une des personnes les plus fortes que j'ai rencontré. Je l'admire énormément
et derrière son caractère parfois dur se cache une vulnérabilité et un intérêt pour l'autre
qui pourrait surprendre. Quand il le veut.

On ne le dirait pas, mais il est très sensible. Grâce à lui, j'ai pu me réconcilier avec mes parents. Je lui en serai toujours reconnaissant. Avec lui, j'ai l'impression d'avoir une place,
et d'être quelqu'un qui compte. Mais pas qu'avec lui, avec moi-même. Il n'est pas parfait,
mais j'espère qu'il peut être considéré comme une « bonne personne ».

J'admets que j'aime sa jalousie et sa possessivité, elles le rendent humain à mes yeux,
tant que cela n'en devient pas excessif. Il lui arrive même de râler pour un câlin quand il est déjà dans mes bras. Ou de me faire des crises théâtrales parce que « je ne l'ai pas embrassé depuis un demi-siècle » et que « je le néglige » alors qu'on s'est embrassé la minute d'avant. Vanitas me fait tout le temps sourire et c'est agréable. Je dois dire qu'il est un grand enfant et quand je suis fatigué c'est un vrai bébé.

La position dans laquelle je me trouve avec lui me rappelle un film que l'on a vu récemment.
Ça me fait rire maintenant que j'y pense. Il parlait de différentes danses notamment de la valse dans les années 70. J'ai aimé ce film car l'histoire était réaliste et Vanitas en était fan.
Le film avait, vers la fin, une tournure presque romantique. On s'est foutu de la gueule du scénario avec Vani parce que c'était gnan gnan à mourir, et ça a fini en débat. À mes yeux,
être romantique, c'est respecter la personne qu'on aime dans n'importe quelles circonstances. On n'est pas obligé d'être niais, d'acheter des roses ou d'écrire des poèmes pour l'être et pour une fois, on avait la même opinion.

Point de vue de Vanitas

Et sans lui laisser le temps de protester plus, je recommence à mordiller sa peau sauf qu'il enroule ses jambes autour de ma taille et me fait basculer pour inverser les rôles.
C'est à son tour d'être allongé sur moi.

« - J'ai encore la marque du dernier que tu m'as fait.

- Où ça ? »

Et je fais mine de chercher alors que je le vois très bien, il est juste en bas de son cou presque
sur sa clavicule.

« - Je le vois pas.

- Si tu le vois, la terre entière le voit. »

Je hausse innocemment les épaules.

« Oui bah je ne te marque pas assez et si je le faisais plus, tu arrêterais de te faire draguer dès que tu mets trois pas dehors. Oh pas la peine de me regarder comme ça, je les compte plus toutes ces filles dans la rue à te regarder du coin de l'œil. T'es à moi c'est tout. »

C'est idiot je sais, car Noé m'aime mais j'ai envie d'être le seul dont il ait besoin. J'ai envie d'être le seul à pouvoir le rendre heureux. Et oui d'accord, je suis possessif aussi parce qu'il ne peut vraiment pas faire deux pas dehors sans se faire draguer. Beau ou pas, on ne touche pas.
Je vais songer à l'enlaidir.

Je sais qu'il se retient de rire, mais ses yeux se remettent à briller, j'aime la façon dont ils s'illuminent, je vous jure je ne m'en lasse pas. Même s'il ne me le dit pas, je sais que ma possessivité le rassure, elle lui montre que je l'aime. Je suis vraiment gaga, c'est pas possible.

« Et si moi je t'en fais un ? Dit-il en s'approchant de mon visage »

Et sans me laisser le temps de réagir, il enfouit sa tête dans mon cou.

« Arrête, tes cheveux me chatouillent. »

Sauf qu'au lieu de mordiller ma peau, il l'embrasse, il l'embrasse doucement.

« Je te jure que si tu n'arrêtes pas tu n'es pas prêt de dormir. Dis-je en passant mes mains contre son dos »

Il n'a pas arrêté et on s'est finalement endormi. Le soleil s'est levé et, on a failli être en retard à nos premiers cours.

Aujourd'hui, ça fait un an et j'ai un sourire jusqu'aux oreilles.

« Le vrai amour existe. Je ne comprends pas comment les gens ne peuvent pas y croire. C'est l'une des seules choses dans ce monde que ni les hommes, ni la société ne pourront jamais nous enlever. – Vanitas & Noé »

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