One Shot

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Imperial College London - 5h00 PM

Point de vue de Vanitas

Plus que dix minutes. Dix petites minutes. Allez Vani, ce ne sont que dix ridicules putain de minutes.

« Et donc comme je le disais... »

Mais, il ne veut pas s'arrêter de parler juste, je ne sais pas moi, deux secondes ? Je tapote mon stylo contre ma feuille et suis accoudé contre ma main. Huit minutes. Je vois Dante me regarder comme ci, j'étais devenu fou, un petit sourire aux lèvres.

" - Euh mec, tu m'expliques ? Dit-il en chuchotant

- Ça fait deux semaines que je ne l'ai pas vu, je vais devenir fou, je te jure. Dis-je en continuant de tapoter mon stylo contre ma feuille

- Ah ouais... J'oubliais que vous étiez très...

- Monsieur Scheffer, pouvez-vous répéter ce que j'étais en train de dire ? »

Dante fait les gros yeux et hausse des épaules. Je peux le sentir sur le point d'éclater de rire. Il a envie de sortir une connerie mais il se retient. Ça se voit juste à sa tête.

« - Bah...

- J'attends.

- En fait, je ne sais pas. »

L'intervenant secoue sa tête de manière à montrer son mécontentement et reprend son cours de droit constitutionnel. Ce partiel s'annonce cruel en toute objectivité. Je ne sais pas si c'est parce que je n'écoute rien depuis 30 minutes, ou si c'est réellement parce que le niveau s'intensifie au vu de la prochaine thématique qui s'annonce. J'oublie souvent qu'à l'Imperial College London, seule l'élite reste. C'est un peu une doctrine, non un mot d'ordre. L'échec est intolérable. Et pour tout vous dire, je n'ai jamais été aussi heureux d'entendre la sonnerie retentir. Il ne fallut pas plus de 5 secondes pour que l'intégralité de mes affaires soit rangée dans mon sac.

« - Sympa d'attendre les potes Vanitas.

- Oh magne-toi, Dante. »

- Vanitas est pressé d'aller baiser ? Rit-il

- Encore une connerie Dante et je t'arrache la langue à mains nues. Souris-je »

Je dois dire, que Dante et moi passons notre vie à nous chamailler comme des gosses, à s'envoyer chier dès que l'occasion s'y prête. Mais à dire vrai, on s'adore comme deux frères. Une fois sortis de la salle, on se dirigea en direction de l'extérieur du campus. On se mit à parler d'un peu de tout en marchant vers le parking. On a la chance de finir assez tôt aujourd'hui, alors on en profite tant cela est rare.

« - Je t'ai jamais vu marcher aussi vite mec. Ricana-t-il

- C'est ça, marre toi Dante. Ris-je à mon tour en contournant des voitures »

Je n'y peux rien s'il me manque plus qu'autre chose.

« - Non sérieux, je ne pensais pas que ça te ferait autant de bien de sortir avec un mec.

- Hein ? Qu'est-ce que tu racontes encore ? »

A sa phrase, je m'arrête. On est arrivés au niveau de nos voitures, et il s'appuie contre mon capot.

« Bah... Quand tu m'as dit que tu sortais avec Noé, ça m'a fait un choc car tu n'avais jamais montré de penchant pour les mecs avant et c'est vrai que j'avais du mal à t'imaginer gay. Mais, je pense que j'avais simplement une image déformée des homosexuels... Quand j'y repense pour être franc, je m'étais imaginé sur le coup que t'allais devenir efféminé, vouloir être une nana, mais j'avais tort en fait, t'es toujours le même. Je dois avouer que j'ai pas cherché à réellement comprendre, et bizarrement... Je ne t'ai jamais vu aussi heureux et épanoui que depuis que tu sors avec Noé. »

Happiest Year, My love (Vanitas x Noé)Where stories live. Discover now