T7 Lily Potter et Hugo Weasle...

By ConstanceP29

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Lily et Hugo entrent en dernière année à Poudlard. Pourtant, la fin de leur scolarité est bien le dernier de... More

Personnages principaux
10 ans plus tôt
Chapitre I - Les espions
Chapitre II - La dernière rentrée
Chapitre III - Boule de cristal
Chapitre IV - Le livre d'Etude des Runes
Chapitre V - Le parcours des Aurors
Chapitre VI - Les mentors d'Agathe
Chapitre VII - Les plans du château
Chapitre VIII - Explosion de potion
Chapitre IX - L'étang
Chapitre X - Le tournoi d'échecs
Chapitre XI - Tasse de thé
Chapitre XII - La gaffe de Hagrid
Chapitre XIII - Réconciliation
Chapitre XIV - Les aveux
Chapitre XV - Le remède des hiboux
Chapitre XVI - L'attaque du Ministère
Chapitre XVII - Préparation au combat
Chapitre XVIII - Au crépuscule de la bataille
Chapitre XIX - Au cœur de la bataille
Chapitre XX - Une histoire de mémoire
Chapitre XXI - Au lever du jour
Chapitre XXII - La traversée du lac
7 ans plus tard
Futur des personnages
BONUS 1 - Le premier acte de magie de Lily
BONUS 2 - Le rendez-vous de Hugo
BONUS 3 - La demande de Lorcan
BONUS 4 - Le secret d'Elizabeth
BONUS 5 - La ronde des préfets
BONUS 6 - Comment tout le monde a su
BONUS 8 - Amortentia
BONUS 9 - Vacances en Grèce
BONUS 10 - Mariage à Poudlard
BONUS 11 - Grande nouvelle et cérémonie
BONUS 12 - Danse au clair de lune

BONUS 7 - Séance de Quidditch

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By ConstanceP29

Salut ! À la demande de @millylovehp, voici un nouveau petit bonus qui se passe en sixième année, quelques jours après la nouvelle lune. Une séance de Quidditch du point de vue de Lorcan ;) J'espère que ça vous plaira !


— Lorcan, tu m'écoutes ?

Le garçon poussa un long soupir et releva la tête de son manuel de Potions pour répondre à Elizabeth :

— Non, jamais lorsque tu parles d'Arithmancie, tu devrais le savoir.

— Tu es vraiment agaçant, dit-elle en levant les yeux au ciel. Je me demande comment Lysander fait pour te supporter en permanence.

— Tu n'as jamais remarqué qu'il était la patience incarnée ? Eh bien, figure-toi que c'est grâce à moi. Je l'entraîne depuis des années !

— Waouh, tu es le frère le plus généreux du monde, dit-elle sarcastiquement en rouvrant son manuel d'Arithmancie pour travailler. Pour information, je ne te parlais plus de mes cours depuis un moment : j'étais en train de te demander si tu avais fini tes devoirs.

— Oui, le professeur Andrews ne nous a rien donné à faire. Je te tiens compagnie par pure générosité !

En vérité, il était resté parce que leurs amis ne devraient pas tarder à revenir. Ils étaient partis dans la Salle sur Demande pour aider Lysander à se transformer en loup-garou. Cela faisait deux jours que Lily lui avait jeté le sort qui devrait lui permettre de se changer quand il le voulait, mais il n'y arrivait toujours pas pour l'instant. Lorcan avait essayé de lui remonter le moral en lui rappelant qu'il avait lui-même eu beaucoup de mal à devenir un Animagus, mais Lysander semblait tout de même découragé. Il était sûrement stressé à l'idée que le sort n'ait pas fonctionné. C'était compréhensible, vu la douleur que cela lui avait causée...

Lorcan frissonna en repensant à ce qu'ils avaient vu dans la Salle sur Demande. Voir l'état de son frère lui avait brisé le cœur, et il serait même intervenu si ce n'était pas Lily qui avait jeté le sort. Mais il lui faisait confiance plus qu'à n'importe qui d'autre, alors il s'était raccroché à l'idée qu'elle savait ce qu'elle faisait pour supporter de voir son frère souffrir.

Elizabeth recommença à parler d'Arithmancie, commentant le devoir qu'elle était en train de faire. Au départ, Lorcan essaya de l'écouter par « générosité », mais il se déconcentra complètement lorsqu'il vit leurs trois amis entrer dans la salle commune. Hugo semblait essayer de remonter le moral de Lysander, qui avait l'air complètement déprimé. Lorcan supposa donc qu'il n'avait pas encore réussi à se transformer...

Derrière eux, Lily écoutait leur conversation, l'air aussi peu en forme que Lysander. Lorcan était persuadé que c'était à cause de ce qu'elle avait dû faire, le soir de la nouvelle lune. Il était d'ailleurs furieux contre son frère de lui avoir demandé de supporter ça toute seule ! Il pouvait comprendre ses arguments, mais à ses yeux, ce n'était pas suffisant pour justifier de laisser Lily avec un tel poids sur les épaules. Pendant qu'elle devait garder ça secret, il avait bien vu qu'elle n'était pas bien, ce qui l'avait beaucoup inquiété. Heureusement, elle avait fini par lui demander de l'aide, même si elle ne lui avait pas dit la vérité pour autant. Alors, évidemment, Lorcan n'était pas fâché qu'elle lui ait menti. Il savait que c'était involontaire de sa part et qu'elle avait juste fait de son mieux pour aider Lysander tout en respectant la promesse qu'elle lui avait faite.

Voyant qu'il la regardait, Lily lui adressa un sourire avant de se diriger vers eux avec Hugo et Lysander.

— Alors ? demanda Elizabeth en jetant un regard soucieux à Lysander. Des progrès ?

— Non, aucun, répondit-il d'un air sombre en s'asseyant à côté d'elle. Je pense que je vais relire Le manuel du loup-garou pour vérifier que nous n'avons pas oublié quelque chose...

— Il faut peut-être plus de temps pour que le sortilège fasse effet, essaya de le rassurer Elizabeth. Ne t'en fais pas Lysander, je suis sûre que ça finira par fonctionner !

— J'espère... oh, tu fais de l'Arithmancie ? C'est notre dernier devoir ? Je l'ai terminé hier, le sujet est trop bien !

— Oui, c'est ce que je disais à Lorcan, approuva Elizabeth avec des yeux brillants. Je ne suis même pas sûre qu'un rouleau de parchemin suffira pour répondre à la question !

Voyant qu'ils étaient repartis dans leurs histoires d'Arithmancie, Lorcan cessa de les écouter et se tourna vers Lily, qui venait de lui tapoter l'épaule.

— Notre entraînement commence dans vingt minutes. Il va falloir qu'on y aille !

— Tu as raison, dit-il en commençant à ranger ses affaires. Le temps de nous préparer, nous risquons d'être en retard !

— En plus, nous devons choisir ce que nous allons faire aujourd'hui, ajouta-t-elle en grimaçant. Et je n'ai pas trop d'idées, pour être honnête...

— Ah oui ? dit Lorcan avec un sourire en coin. Je croyais que tu réfléchissais à des techniques de chute, la dernière fois ?

— Oh, tais-toi, répliqua-t-elle en levant les yeux au ciel, même si elle souriait aussi. Je devais bien inventer un mensonge pour expliquer pourquoi je faisais tomber les figurines !

— Et pourquoi le faisais-tu, d'ailleurs ? Tu préférais évacuer ton stress sur notre pauvre maquette de Quidditch plutôt que sur de vrais humains ?

— Aucun humain ne mérite que je le fasse tomber de son balai pour calmer mes nerfs...

— Vraiment, tu en es sûre ? Nous ne connaissons pas des dizaines de personnes qui mériteraient ce privilège ? Ludwig, par exemple ?

— Si un jour je le fais tomber d'un balai, ce ne sera pas pour calmer mes nerfs, mais par pur plaisir, dit-elle en se levant. Ceci dit, ça m'étonnerait que j'arrive à faire ça...

— Tout est possible, voyons, répondit Lorcan d'un ton plein d'espoir. Il oubliera peut-être de se transformer en chauve-souris et s'écrasera par terre... Et voilà, problème des vampires diurnes réglé !

Lily se mit à rire et Hugo eut un air rêveur, comme s'il imaginait la scène dans son esprit. Lorcan se leva à son tour et ramassa son sac en ajoutant :

— Bref, tout ça pour dire que nous pouvons toujours nous entraîner à des techniques de chute, si tu veux. Histoire d'éviter que tu t'écrases comme ta figurine, l'autre jour...

— Je ne m'inquiète pas trop pour ça, dit Lily en haussant les épaules. Si je tombe, tu me rattrapes, pas vrai ?

Lorcan se retint de dire qu'il serait prêt à se prendre des milliers de Cognards pour la rattraper avant qu'elle ne touche le sol. C'était sûrement un peu bizarre de dire ça à ses amis... À la place, il répondit sur le ton de la plaisanterie :

— Si je suis dans un bon jour, oui. Mais je compte sur toi pour faire la même chose si c'est moi qui tombe !

— Je volerais encore plus vite que pour attraper le vif d'or ! répondit-elle en se dirigeant vers les escaliers menant à son dortoir.

Ah, bah elle était aussi poète que lui, visiblement...

Lorcan monta dans son dortoir pour se changer, retrouvant Aloys qui se préparait aussi. Il fut prêt bien avant lui, puisque le garçon était occupé à se chamailler avec Henry en même temps. N'en pouvant plus de leurs disputes, il décida de ne pas l'attendre et descendit dans la salle commune avec son balai. Lily était déjà là et discutait avec Elizabeth en s'attachant les cheveux. Lorcan s'arrêta à côté d'elle et la regarda faire discrètement, attendant qu'elle finisse sa conversation avec Elizabeth.

— Tu es prêt ? lui demanda-t-elle en se tournant vers lui, cheveux attachés.

— Oui, dit-il en hochant la tête. Dépêchons-nous d'y aller, sinon Aloys va arriver et passer le trajet à se plaindre de Henry !

— Oh non, souffla Lily d'un air horrifié en commençant à fuir vers la sortie. Pas encore !

Lorcan la suivit avec un sourire et ils quittèrent la salle commune tous les deux. Une fois dans le couloir du septième étage, Lily se rapprocha de lui pour lui parler :

— C'était une véritable catastrophe, dans la Salle sur Demande. Lysander n'arrive toujours pas à se transformer et ça le panique ! Je commence à avoir peur de m'être trompée en lançant le sortilège...

— Mais non, je suis sûr qu'il a juste besoin d'un peu de temps, la rassura Lorcan. Nous aussi, nous avons eu du mal à nous transformer en Animagi ! C'est à peu près la même chose, non ? Le sort lui donne la capacité de se transformer en loup-garou quand il veut. Maintenant, il doit juste apprendre à l'utiliser !

— J'espère que tu as raison, dit Lily d'un air préoccupé. C'est quand même rare que Lysander ne réussisse pas à faire quelque chose !

— Oui, c'est sûr...

C'était quelque chose qui avait toujours complexé Lorcan, d'ailleurs. Son frère réussissait parfaitement tout ce qu'il faisait, et souvent du premier coup. À côté, il avait l'impression d'être bon à rien et jamais à la hauteur de ce qu'on attendait de lui. Ç'avait été particulièrement difficile l'an dernier, quand il devait faire la Potion d'Igitus et apprendre à se changer en Animagus. Il avait frôlé la dépression, ayant l'impression de n'arriver à rien. Mais une personne avait réussi à lui redonner du courage plusieurs fois : Lily.

C'était toujours elle qui parvenait à lui remonter le moral et à lui redonner confiance en lui. En fait, Lily était la seule personne avec qui il avait la sensation d'être « assez bien » tel qu'il était. Elle ne lui demandait jamais de changer et ne doutait jamais qu'il puisse réussir ce qu'il faisait, même quand il n'y croyait pas lui-même. Il ne comprenait pas pourquoi elle avait autant foi en lui, si bien qu'il avait parfois l'impression de ne pas le mériter. Qu'avait-il bien pu faire pour qu'elle ait autant d'estime pour lui ? À ses yeux, la seule explication possible était que Lily avait ce même regard sur chacun de ses amis. Après tout, il ne connaissait pas plus bienveillant qu'elle...

Ils continuèrent de parler sur le chemin du terrain de Quidditch, essayant de planifier la séance. Leur prochain match contre les Poufsouffle approchait, et ils devaient vraiment le gagner s'ils voulaient avoir une chance de remporter le tournoi ! Heureusement, leur équipe semblait avoir retrouvé un peu d'aplomb depuis leur match contre les Serpentard. Et ils avaient fait d'énormes progrès !

Comme d'habitude, Lily et Lorcan arrivèrent les premiers sur le terrain et ils en profitèrent donc pour préparer le matériel dont ils allaient avoir besoin.

— Nous avons intérêt à bien nous échauffer, dit Lily en frissonnant. Il fait super froid !

— J'en connais un qui va encore passer la séance à se plaindre, grommela Lorcan en portant la boîte avec les balles de Quidditch au centre du terrain.

Sachant très bien de qui il parlait, Lily hocha la tête d'un air désespéré :

— Tu sais, il m'arrive de comprendre pourquoi Henry est tout le temps fâché contre lui. Il est vraiment pénible, parfois !

— Oui, un véritable enfant, renchérit Lorcan. Toujours à faire des caprices...

— Le voilà, justement, dit Lily en montrant de la tête les vestiaires, d'où Aloys sortait avec le reste de l'équipe. Je te préviens, ce n'est pas moi qui m'occupe de lui, aujourd'hui ! Je l'ai déjà fait la dernière fois, c'est ton tour.

— D'accord, accepta Lorcan à contrecœur. Je m'occupe d'Aloys et de Tiffany, tu gères les poursuiveurs ?

— Ça marche ! Je vais leur expliquer le programme, dit-elle avant de partir vers le petit groupe.

Lorcan la regarda s'éloigner avant de se concentrer de nouveau sur ce qu'il faisait. Ils allaient utiliser le Souafle pour leurs échauffements, mais a priori, ils ne devraient pas avoir besoin des autres balles aujourd'hui, puisqu'ils ne s'entraîneraient qu'à faire certaines figures. Aloys et Tiffany avaient tous les deux du mal à faire des virages serrés, donc Lorcan pensait les entraîner en les faisant slalomer entre les anneaux des buts. Ça permettrait à Aloys d'arrêter plus facilement le Souafle durant les matchs et à Tiffany d'éviter les autres joueurs plus rapidement !

— Alors, c'est toi qui nous entraîne, aujourd'hui ? demanda Aloys en arrivant à côté de lui avec Tiffany.

— Malheureusement, oui, soupira Lorcan. Pour toi, évidemment, je suis ravi de m'occuper de Tiffany !

— Comment oses-tu avoir une préférence entre tes propres enfants ? s'offusqua le garçon. C'est une honte !

— Vous n'êtes pas mes enfants, Aloys.

— Et en plus il nous renie ! Quel père indigne... Si ça continue, je vais aller me plaindre à maman !

Lorcan se sentit gêné en comprenant qu'il parlait de Lily, alors il changea habilement de sujet en lui lançant le Souafle :

— Et si tu allais t'échauffer, au lieu de pleurnicher ? Faites-vous des passes avec le Souafle, je vous rejoins dans un instant.

Aloys lui obéit, faisant au passage des remarques sur la faible température. Il enfourcha son balai et s'envola dans le ciel, bientôt imité par Tiffany, Agathe, Karen et Simon.

— Une conversation avec lui et je n'en peux déjà plus, dit Lorcan en allant rejoindre Lily, qui enfilait ses gants de Quidditch. Tu es sûre que tu ne veux pas de lui ?

— Désolée mon vieux, mais ma bonté a des limites !

Elle se frotta les mains en claquant des dents avant d'ajouter :

— Allez, dépêchons-nous d'aller nous échauffer avec les autres avant que je me transforme en glaçon...

Instinctivement, Lorcan amorça un geste pour la prendre dans ses bras afin qu'elle ait moins froid, mais il s'arrêta en se rendant compte que ce serait sans doute bizarre. Heureusement, Lily ne l'avait pas remarqué et elle partit récupérer son balai qu'elle avait laissé plus loin. Lorcan pesta intérieurement contre lui-même, se demandant pourquoi il avait toujours ces réflexes étranges avec Lily. De toute façon, cela faisait un moment qu'il avait réalisé qu'il agissait différemment avec elle qu'avec Hugo ou Elizabeth. Depuis la quatrième année, en fait.

Ça s'était passé le jour de Noël, juste après la dispute qui avait divisé leur groupe. Il était allé au bord du lac, cherchant un endroit où il était sûr de ne déranger personne. Mais Lily avait fini par le rejoindre et lui avait remonté le moral, comme elle avait toujours eu le don de le faire. Sauf qu'à un moment donné, Lorcan l'avait regardée et avait ressenti une drôle de sensation. Une pensée lui avait alors traversé l'esprit, celle qu'il aimait « trop » Lily pour que ce soit normal. Ce n'était pas de la même manière que ses autres amis ou son frère. Et il ne comprenait absolument pas ce que ça signifiait. Bon, il en avait une petite idée, d'accord, mais il refusait de l'admettre. Parce que s'il le faisait, ce serait une catastrophe.

Alors, comme d'habitude, Lorcan refoula les étranges sensations qu'il avait, et il rejoignit le reste de son équipe pour s'échauffer.

Après un quart d'heure à se faire des passes avec le Souafle, ils se séparèrent en deux équipes pour faire leurs entraînements. Comme prévu, Lorcan s'occupa d'Aloys et Tiffany tandis que Lily faisait des exercices avec les trois autres.

— Vous vous débrouillez de mieux en mieux, les félicita Lorcan lorsqu'ils eurent fait plusieurs fois le slalom entre les anneaux. À la prochaine séance, il faudra que tu t'entraînes à faire la même chose pour arrêter le Souafle, Aloys !

— On pourrait commencer maintenant, proposa-t-il avec enthousiasme.

Lorcan se tourna vers le groupe de Lily et secoua la tête :

— Ils utilisent déjà le Souafle, ça ne va pas être possible...

Simon, Karen et Agathe s'entraînaient à faire la nouvelle feinte de groupe qu'ils avaient apprise tandis que Lily faisait des figures dans le ciel. Lorcan ne put s'empêcher de la regarder, impressionné par la rapidité et la précision de ses mouvements. Même le vif d'or ne volait pas aussi bien qu'elle...

— Lorcan ? Tu es avec nous ?

— Quoi ? dit-il en se forçant à détourner le regard de Lily pour se tourner vers Aloys. Qu'est-ce qu'il y a ?

Le garçon semblait se retenir de rire et lui dit d'un ton moqueur :

— Tu n'es pas discret, tu sais.

— Comment ça ? demanda Lorcan, perplexe.

Aloys ne lui répondit pas, se contentant d'échanger un regard amusé avec Tiffany. Ils repartirent tous les deux en direction des anneaux pour refaire l'exercice, mais cette fois-ci en essayant de se bloquer l'un l'autre. Lorcan ne prit même pas la peine d'approuver leur initiative, trop perturbé par la remarque d'Aloys. Pourquoi disait-il qu'il n'était pas discret ? Et de quoi parlait-il ? Il avait bien le droit de regarder ce que Lily faisait, quand même ! Ça ne voulait pas dire quoi que ce soit...

Lorcan secoua la tête, agacé par toutes ces pensées parasites qui accaparaient son esprit. Pour évacuer sa tension, il monta en piqué dans le ciel, essayant d'aller le plus haut possible. Il traversa un nuage et s'arrêta au-dessus, complètement trempé. Il ne pouvait plus voir le reste de son équipe en bas, alors il profita de ce moment de solitude pour respirer à pleins poumons à la lumière du soleil. Il n'y avait plus beaucoup d'oxygène à cette altitude, mais la fraîcheur de l'air le revigora tout de même. Il resta là quelques instants, à regarder l'immensité du ciel autour de lui.

— Qu'est-ce que tu fais ? demanda soudain quelqu'un.

Lorcan sursauta en reconnaissant la voix de Lily. Il se retourna et vit qu'elle venait de traverser le nuage à son tour, se retrouvant trempée aussi.

— Pourquoi tu m'as suivi ? Tu vas avoir encore plus froid ! la gronda Lorcan, tout en essayant de refouler le sentiment de bonheur qui l'envahissait maintenant qu'elle était là.

— Je me demandais pourquoi tu essayais d'atteindre le soleil sans moi, plaisanta-t-elle. Tu penses trouver le quartz là-bas ?

— Si seulement... au moins, on saurait où le chercher !

Voyant que Lily grelottait toujours, Lorcan sortit sa baguette d'une de ses poches et fit apparaître des petits feux portatifs qu'il dirigea vers elle.

— Merci, dit-elle en lui jetant un regard reconnaissant, tendant les mains vers l'un des feux.

— Est-ce prudent de notre part de laisser les autres sans surveillance ? dit Lorcan d'un air faussement sérieux. Ils ne risquent pas de faire de bêtises ?

— Ne t'en fais pas, notre Karen de onze ans est là pour surveiller notre Aloys de seize ans, plaisanta Lily.

Elle lâcha le manche de son balai et se pencha en arrière en écartant les bras, un grand sourire aux lèvres.

— C'est quand même ça, la meilleure utilité des balais ! Pouvoir atteindre un endroit où il n'y a aucune limite...

— C'est vrai, approuva Lorcan. Il n'y a rien de plus magique !

Mais il se rendit vite compte qu'il se trompait lorsque Lily s'approcha de lui et passa la main dans ses cheveux pour enlever l'eau qui s'y trouvait. Elle s'arrêta soudain en voyant qu'il la dévisageait et recula d'un air gêné.

— Désolée, murmura-t-elle en évitant son regard.

C'était peut-être à cause de l'air qui manquait d'oxygène, mais Lorcan avait littéralement le souffle coupé. Il lui fallut donc un moment avant de réussir à faire une blague pour détendre l'atmosphère :

— Au moins, nous n'aurons pas besoin de faire de shampoing après l'entraînement.

Heureusement, cela fit rire Lily, permettant de dissiper le malaise qu'il y avait entre eux. Ils finirent par redescendre pour rejoindre les autres, qui avaient tous fini leurs exercices. Ils mirent donc fin à la séance et rangèrent le matériel alors que leurs coéquipiers rentraient au château. Comme d'habitude, Lily alla écrire ce qu'ils avaient fait dans leur journal de bord tandis que Lorcan ramenait les balles de Quidditch dans leur cabanon. Il rejoignit ensuite Lily et ils prirent la direction du château tous les deux, discutant tranquillement au passage. Dans la salle commune, ils croisèrent Lysander et Elizabeth, à qui Henry essayait d'apprendre à dessiner.

— Dépêchez-vous d'aller vous doucher, Hugo est affamé, dit Elizabeth en les voyant passer. Et moi aussi, d'ailleurs !

— C'est vrai, nous avons plutôt intérêt à être rapides, fit remarquer Lily. Il y a du gâteau au chocolat en dessert, je compte bien réussir à en avoir une part !

— Aloys doit déjà être dans la salle de bain, répondit Lorcan en grimaçant. Et il passe toujours trois heures à se doucher...

— Tu n'as qu'à lui crier que Henry flirte avec quelqu'un d'autre, il sortira à toute vitesse !

Lorcan eut du mal à se retenir de rire en imaginant la scène.

— Je t'ai déjà dit que tu étais un génie, Lily ?

Elle lui sourit en guise de réponse, et Lorcan se rendit compte que, oui, il le lui avait déjà dit. Plusieurs fois, d'ailleurs.

Ils se séparèrent et Lorcan monta dans son dortoir, où il discuta avec Hugo jusqu'à ce qu'Aloys libère enfin la salle de bain. Lorsqu'il fut prêt, il redescendit avec Hugo pour retrouver leurs amis dans la salle commune.

— Alors, tu as finalement fait un shampoing ? lui demanda Lily en se levant du fauteuil où elle s'était assise pour les attendre.

— J'ai décidé que c'était hygiéniquement plus correct, répondit-il d'un ton détaché.

Comme Elizabeth lui demandait pourquoi elle posait cette question, Lily se tourna vers elle pour lui donner des explications. Puisqu'ils parlaient de ça, Lorcan fit plus attention que d'habitude à l'odeur du shampoing de Lily. Il fronça les sourcils en réalisant que ça lui rappelait quelque chose. Soudain, il sentit son cœur rater un battement lorsqu'il réalisa de quoi il s'agissait.

C'était du lilas, ce qu'il avait senti dans l'Amortentia en cours de Potions... Il repensa alors aux deux autres odeurs qu'il avait réussi à identifier ce jour-là : de la cire à balai et du chocolat.

Il jouait tout le temps au Quidditch avec Lily et ils préparaient toujours leurs balais ensemble la veille d'un match. Quant au chocolat, elle adorait ça et ils faisaient souvent des échanges de cartes Chocogrenouilles tous les deux.

Lorcan dut donc se rendre à l'évidence en réalisant que les trois odeurs étaient liées à Lily. Une seule pensée lui vint alors : « oh non ».

Non, non, non, non, non.

Non.

Pas ça.

— Tout va bien, Lorcan ? lui demanda Lysander d'un air soucieux tandis qu'ils sortaient de la salle commune. Tu es tout pâle !

— Oui, ça va, mentit-il en évitant son regard.

Mais c'était faux. Il était dans une situation catastrophique.

Il ne pouvait pas tomber amoureux de sa meilleure amie.

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