Chapitre dix-huit
(il y a 2 ans)
Il m'entraînait tous les jours. Pour tirer, combattre et torturer les gens. Il voulait que je fasse partie de sa mafia.
-"Ok, aujourd'hui, tu vas tuer quelqu'un. Et ensuite je te marquerai." Il me dit.
- "Qu'est-ce que tu veux dire par 'me marquer' ?"
- "Tu vas voir. La semaine prochaine, tu vas passer des tests pour pouvoir faire partie de la mafia."
Nous étions devant la maison. Pour la première fois depuis un an, je voyais autre chose que sa maison. Pour la première fois, je pouvais potentiellement m'échapper.
Cependant, je savais que je ne pouvais pas le faire maintenant.
-"Tu vois cet homme qui court ?" Lorenzo me demande.
-"Oui." C'était un jeune homme.
Lorenzo prend un pistolet dans son pantalon et me le tend.
- "Tue-le." Lorenzo m'ordonne.
Il m'a bien appris à viser une cible, mais je ne sais pas si j'étais prête à tuer quelqu'un. Un étranger. Cet homme pourrait avoir une famille. Il pourrait même être un homme gentil.
- "Lorenzo, je ne suis pas sûre de pouvoir le faire." Je lui dis.
-"Tu peux le faire. Je suis ici avec toi, rien ne peut t'arriver."
-Oui, mais il peut avoir une famille. Je ne le connais même pas. Je ne veux pas le tuer, s'il te plaît."
- "Tu préférais tuer un enfant ou bien même une femme ?"
- "Non !" Je dis un peu trop fort. L'homme se retourne et nous voit. Heureusement, il faisait noir dehors, donc il ne pouvait pas voir l'arme, enfin, je crois. Il a continué à courir.
- "Si te ne le tues pas, je le ferai. Et tu ferais mieux de le faire, parce que je vais le faire souffrir."
- "Pourquoi ferais-tu souffrir un homme innocent ?" Je demande.
- "Pour te punir." Il répond avec cette lueur dans son regard.
- "D'accord, je vais le faire." Je ne veux pas tuer cet homme mais je ne veux pas que Lorenzo le fasse non plus.
Je prends une profonde inspiration et je le vise.
-"Concentre-toi, souviens-toi de ce que je t'ai appris." Dit Lorenzo avant de venir derrière moi pour m'aider à viser le type.
Mon pouls augmente. Je commence à respirer lourdement.
- " Respire, ne pense pas à qui tu vas ôter la vie. La seule chose à laquelle tu dois penser, c'est de ne pas le rater. Parce que, si tu le rates, tu peux aller en prison."
Je fais ce qu'il me dit. Je ferme les yeux pour me concentrer sur ma respiration avant de les ouvrir, de viser et de tirer. Le bruit sourd frappe mes oreilles.
Lorenzo m'attrape les bras avant de me mettre dans une voiture. Je ne sais pas d'où vient la voiture et honnêtement, je m'en fiche.
J'ai passé tout le temps dans la voiture à regarder par la fenêtre. Je pense que Lorenzo est entrain de me dire quelque chose mais tout ce que j'entends, c'est le son du pistolet, à plusieurs reprises.
Je ne ressentais pas grand chose avant, mais maintenant je ne ressens que du dégoût pour moi-même.
Je n'ai jamais pensé que je tuerais quelqu'un dans ma vie. Une personne innocente.
- "Lilith !" J'entends sa voix s'élever. Je lève les yeux vers lui.
- "Écoute-moi quand je te parle ! Tu vas être marquée maintenant." Il dit et je vois que nous sommes ailleurs.
- "Hmmm." Je ne m'en soucie pas vraiment.
Nous marchons dans les rues. Je ne sais pas où nous sommes, mais nous ne sommes pas à New York... Il n'y a littéralement personne. Et tout semble pauvre. À un certain point, nous avons atteint une porte d'un vieux bâtiment. Lorenzo l'a ouverte et nous sommes entrés.
Ça sentait l'herbe, le shit...
- "Lorenzo !" Un homme avec un accent italien s'exclame. Il a des cheveux blonds et ses bras sont couverts de tatouages. C'est un homme attirant.
-"Ciao Vincenzo." Lorenzo lui répond.
-"Come stai ?" L'homme blond demande.
-"Bene, e tu ?"
-"Sì. È questa la ragazza ?" L'homme demande.
- "Sì."
Je comprends les premières phrases qu'ils échangent mais ensuite je ne comprends plus rien.
-"Lilith, monte sur le lit." Lorenzo dit. Soudainement, j'ai eu un peu peur.
"Qu'est-ce que tout cela signifie ?" Je demande.
- "Je te l'ai dit, tu vas être marquée."
- "Si tu parles de sexe, je..."
Avant que je puisse finir, il me dit :
- "Tu vas être tatoué."
Il y avait un lit au milieu de la pièce. Donc, je me suis assise dessus pendant que les deux parlaient en italien.
Lorenzo s'approche de moi.
- "Je ne te laisserai pas me faire ça." Je l'informe.
- "Tu n'as pas le choix. Soit tu me laisses faire, soit je vais devoir t'attacher."
"Où veux-tu le faire ?" Je demande.
-"Sur ton bras gauche."
- "Non."
"Vincenzo, attache-la." Il dit.
- "D'accord, attends !" Je ne voulais pas non plus qu'ils m'attachent.
- "Peux-tu le faire ailleurs, s'il te plaît."
- "Sur tes hanches. Ça fera plus mal, par contre."
"Ok, faites-le." Je ne voulais pas que les gens voient que je faisais partie de sa bande. Si le tatouage était sur mes hanches, personne ne le verrait.
"Enlève tes vêtements." Je l'ai fait. J'ai baissé mon pantalon.
"Allonge-toi sur le lit, sur le côté droit."
Après quelques minutes, Vincenzo est revenu avec tout ce dont il avait besoin.
Soudain, j'ai senti une brûlure sur ma hanche. Ça faisait vraiment mal. Je me suis accrochée au matelas et j'ai serré les dents.
Pendant ce qui m'a semblé être des heures, j'ai senti cette brûlure sur ma hanche gauche.
- "C'est fait." Lorenzo m'a dit.
J'ai regardé ma hanche et d'abord, j'ai vu ma peau rouge. Ensuite, j'ai vu le tatouage. C'était un serpent avec les lettres L et M dessus.
"Que signifient ces lettres ?"
- "Ce sont mes initiales."
- "C'est quoi ton nom de famille ?" Je demande, me demandant ce que signifie le M.
- "Je ne te le dirai pas." Il était si énervant.
Présent (Russie)
Il était vraiment là. Et je savais que ce n'était pas pour me sauver. Il voulait me faire souffrir.
Il aurait même pu passer un accord avec Adrik.
- "Tu as beaucoup changé depuis la dernière fois que je t'ai vu." Sa voix rauque a dit.
- "Toi aussi." Il était beaucoup plus grand. Ses muscles étaient plus proéminents. Il s'est laissé pousser la barbe. Il serait magnifique, s'il n'était pas un connard.
- "Donc tu es là pour les regarder me violer ?" Je demande pour savoir de quoi il s'agit.
- "Quoi ? Bien sûr que non. Je suis peut-être un monstre mais je ne violerais jamais quelqu'un. La raison pour laquelle je suis ici, c'est pour sauver ton cul d'eux. Ensuite, je vais te torturer de toutes les manières possibles. Ensuite, tu me rendras ce que tu m'as volé. Et peut-être que quand tu ne seras plus qu'une femme brisée, je te tuerai."
- "As-tu oublié que je ne suis plus faible ? Cela fait des mois que tu ne m'as pas vue. Je suis très différente. Plus forte. Je ne te laisserai pas me toucher. Je suis aussi patronne d'une mafia."
- "Je suis désolé, mon amour, mais les femmes dans notre monde de mafieux, ne peuvent pas nous battre."
- "Ne m'appelle pas comme ça. Et tu vas voir. Quand je t'aurai attachée dans mon sous-sol, tu supplieras pour ma clémence." Je souris, aimant déjà l'idée.
- "Tu peux toujours en rêver. Mais c'est toi qui seras torturé, pas moi, mon amour."
Je le déteste.
- "La famille est enfin réunie !" La putain de voix d'Adrik dit depuis l'extérieur de nos cellules.
- "Ayons une conversation, tous ensemble." Il dit à moi et à Lorenzo
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