Mission célibat 2.0 (Publicat...

By MaevaAndStories

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/!\ SPOILER ALERTE : LIRE LE TOME 1 AVANT /!\ Il y a quelques mois, Capucine vivait tranquillement sa petite... More

Avant-propos
• Partie 1 •
Chapitre 1 - Le pas de porte
Chapitre 2 - La troupe s'agrandit
Chapitre 3 - Mise au point
Chapitre 5 - Être de nouveau sur le marché
Chapitre 6 - Boulot, métro, dodo
Chapitre 7 - Discussion entre filles
Chapitre 8 - Un dimanche en solitaire
Chapitre 9 - Prendre des nouvelles
Chapitre 10 - Dîner chez madame Locate
Chapitre 11 - Amis
Chapitre 12 - Bowling (NC)

Chapitre 4 - Déjeuner avec un ami

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By MaevaAndStories

16 août

Le lundi matin fut assez basique pour Capucine. Enfin, aussi basique que son boulot pouvait l'être. En fait, elle attendait tellement avec impatience l'heure du déjeuner qu'elle eut l'impression que tout le reste se ressemblait. Et peut-être était-ce le cas ?

En tout cas, lorsqu'elle arriva dans le petit parc, elle eut la soudaine impression de revivre. Il faisait beau mais les arbres gardaient tout de même une certaine fraicheur. Les gens semblaient heureux, assis dans l'herbe, en rond, en train de lire ou de parler. Les bancs étaient tous pris et il y avait tellement de monde qu'elle se demanda comment elle allait se trouver une place.

Puis elle entendit une voix :

— Ici !

Le visage gentillet d'Idriss apparut.

— Toujours aussi solaire, sourit-il lorsqu'elle s'approcha. Comment allez-vous Capucine ?

Ils se firent la bise maladroitement avant de réaliser que c'était la première fois qu'ils le faisaient. C'est vrai que ce n'était pas chose très commune en prison et par la suite... Eh bien ils avaient gardé par habitude cette distance qui était devenue une marque de professionnalisme.

— Merci Idriss. Je vais bien et vous ?

N'était-ce pas bizarre de se vouvoyer après tant de temps ? Certes monsieur Berki avait été son client, mais ce n'était plus le cas. La bise était une belle conclusion à cette aventure qui se terminait pour en démarrer une nouvelle.

— Et si on se tutoyait ? Qu'en dites-vous ?

Ils se regardèrent puis rigolèrent en réalisant que même en proposant le tutoiement, Capucine avait continué à le vouvoyer.

— D'accord, répondit Idriss avant de faire un signe de la main pour faire comprendre à la brune qu'ils pouvaient se rasseoir.

La conseillère pénitentiaire ne se fit pas prier et s'installa sur la plaid que le brun avait amenée.

— Vous... tu es prévoyant dis donc, sourit-elle.

— Oui, je me suis dit que vu le beau temps, il y aurait du monde et qu'on ne trouverait sûrement pas de place sur un banc alors j'ai préféré prendre la couverture.

— Tu as bien fait.

Déjeuner dans le parc avec Idriss, c'était tellement plus agréable qu'être enfermée, seule à table, dans un restaurant du coin.

— Alors, que nous as-tu préparé de bon cette fois-ci ? s'impatienta-t-elle en le regardant sortir des boites hermétiques.

— J'ai décidé de te faire goûter un autre de mes plats préférés.

C'était agréable d'être la gouteuse. C'était comme avoir son cuisinier attitré.

Capucine aimait découvrir de nouveaux plats et en plus, elle n'avait rien à faire, si ce n'était de s'asseoir et d'attendre d'être servie. Comme dans un restaurant, mais avec l'air de dehors, l'herbe autour d'elle et seulement Idriss en guise de serveur et partenaire de déjeuner.

— Voici du Huli-Huli.

Capucine découvrit avec plaisir son plat et regarda Idriss pour lui faire comprendre qu'elle attendait plus d'informations.

— Avoir une voisine haïtienne qui m'a appris quelques plats de chez elle m'a donné envie d'en découvrir un peu plus. Cette fois-ci, c'est un plat Hawaïen. Poulet dans sa sauce au soja, gingembre et ananas pour résumer. Le tout accompagné d'un peu de riz.

La jeune femme se dit qu'elle allait y prendre goût à force, de manger des plats étrangers préparés par Idriss.

— Bon appétit, souffla l'homme avant d'attraper sa fourchette.

— Bon appétit, répondit Capucine.

Elle goûta une bouchée et vit au regard d'Idriss qu'il attendait son avis. Il semblait un peu stressé. On aurait cru un cuisinier qui attendait validation de son chef.

— J'aime beaucoup, avoua-t-elle avec sincérité. Idriss, c'est un pur délice, ça fait voyager.

L'homme parut rassuré.

— Je suis content que ça te plaise.

Capucine ne fut pas en mesure de lui répondre car elle venait déjà de prendre une nouvelle bouchée.

— C'était le plat préféré de mon père.

Là, le cœur de la jeune femme se serra et elle posa la main sur l'avant-bras d'Idriss.

— Après l'époque du « Ne joue pas à la dinette comme une tapette », il est passé à « Je suis fier de toi mon fils ».

— Et il avait raison de l'être. Idriss, ce plat est super.

Cela rappela à Capucine le rêve de son protégé, mais également sa recherche d'emploi.

— Alors, où en es-tu pour tes candidatures ?

Idriss lui coula un regard puis sourit tristement.

— J'ai trouvé un poste dans un supermarché. Je m'occupe de l'approvisionnement le matin. Je suis un peu le mec que l'on cache, mais au moins ça me fait un salaire.

Une fois de plus, Cap fut triste pour son ami. On entendait bien dans sa voix qu'il ne faisait pas le métier de ses rêves. Et elle aurait tellement aimé que quelque chose de bien arrive dans sa vie.

— D'accord, bon c'est un début, lança-t-elle dans un sourire.

Il était de son devoir de se montrer encourageante. Si elle la première montrait sa déception, comment Idriss pourrait être heureux ?

— Je sais que tu as vu mon amie pour l'affaire des loyers impayés.

Capucine prit une nouvelle bouchée et dut se concentrer sur le discours d'Idriss et non pas l'agréable sensation en bouche que le plat lui procurait.

— Oui, elle... Elle, comment dire...

— Léane est toujours directe et rentre-dedans, confirma Capucine, la bouche pleine.

Idriss sourit et elle se demanda si c'était à cause de la description de son amie ou bien le fait qu'elle parlait en mangeant.

— Ton amie a dit qu'il fallait lancer une enquête. Elle est sur l'affaire et d'après elle, le juge attendra.

Léane lui avait dit quelque chose qu'Idriss ne lui avait pas renseigné lorsqu'ils avaient parlé des loyers : son compte bancaire avait servi à payer l'appartement durant plusieurs mois alors qu'il était en prison. Ensuite, ça avait été au tour de son père de s'en charger. Mais jamais ô grand jamais le petit frère n'avait pris la relève.

Le problème était que l'appartement était au nom du père et qu'Idriss était le garant. Le petit frère quant à lui, n'avait jamais été rien d'autre qu'un simple hébergé. Et malgré l'air confiant de Léane qui aimait rappeler à tout le monde qu'elle ne perdait que rarement un procès, Capucine savait que les choses s'annonçaient difficiles.

— D'après l'avocate, le plus important est d'adoucir les mœurs avec le propriétaire. Donc j'ai pris contact avec celui-ci pour lui confirmer que je prenais le dossier à ma charge.

Idriss n'avait vraiment pas de chance. Se retrouver avec deux loyers à payer à sa sortie de prison, ce n'était pas l'idéal.

— Ensuite, étant donné que mon frère est parti et que mon père est mort, elle m'a aidé à écrire mon préavis. Elle a dit que Toulouse étant une zone tendue, je passais de trois mois à un mois, ce qui diminue grandement l'argent que j'aurais à sortir.

Capucine s'en voulut de ne pas avoir pensé à lui dire d'envoyer son préavis. Ça, elle aurait pu le faire.

— C'est une chance que je sois le garant, sans quoi il m'aurait fallu une dérogation.

Oui enfin, l'homme n'était pas encore sorti d'affaire.

— Tu penses que ça va être possible de régulariser les mois manquants en un mois ? demanda Capucine.

C'était ça le véritable problème. Et son côté infirmière avait envie de lui proposer une aide financière. Seulement le petit démon Léane dans sa tête lui rappela que ce n'était pas la chose à faire. Enfin du moins, pas tout de suite.

— Elle m'a également aidé à débloquer le compte de mon père, continua Idriss. Il n'y avait pas grand-chose, mais ça devrait tout de même couvrir une bonne partie des impayés.

Voilà, le petit démon Léane avait eu raison.

— J'ignorais qu'il avait mis de côté pour ses fils. Je lui en ai un peu voulu de nous avoir laissés dans la misère alors qu'il aurait eu de quoi payer quelques paquets de pâtes.

Capucine se contenta de l'écouter. Parce qu'elle ne pouvait pas se permettre de donner son avis sur le père d'Idriss, encore plus qu'il était mort.

— Mais je réalise maintenant qu'il a réfléchi à l'après.

Cela rappela à Cap qu'on en voulait souvent à nos parents et qu'en grandissant, on réalisait qu'on les avait pris en grippe injustement. Bien sûr, cela ne s'appliquait pas à Ondine Locate qui avait un caractère bien trempé. Enfin... Peut-être que si. Enfin, un peu du moins.

- - -

NDA : Quatrième chapitre !

L'histoire avec Léane et la drogue étant du passé, nous suivons Capucine débutant une nouvelle semaine de travail et surtout la jeune femme retrouvant Idriss. Et oui, son personnage est toujours là, et risque de l'être longtemps :)

Comment trouvez-vous l'avancée de leur relation (attention ! Ils se tutoient désormais ^^) ?

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