L'art dans la peau - [Tome 4] La musique dans l'âme

Chapitre 13 :

Quand je me réveille, je sens une main posée sur mon torse. Je me retourne et j'aperçois Eva, en train de dormir. J'observe ses lèvres si douces, ses paupières et j'apprécie le son de sa respiration. Soudain, Eva s'agite et ouvre les yeux. Quand elle voit que je la regarde, elle rougit.
 
— Tu es si bien belle quand tu dors.
 
Eva se redresse et m'embrasse sur la joue.
 
— Tu es toujours aussi adorable.
 
Nous restons encore quelques minutes dans le lit où nous parlons de hier soir. C'était une incroyable soirée. Là où nous nous sommes abandonné l'un et l'autre et où nous avons ouvert notre intimité. C'était intense et fabuleux. Nous observons les rayons du soleil passer à travers la fenêtre et nous savons qu'il est temps pour nous de se lever. Nous prenons notre petit-déjeuner calmement et j'apprécie ce matin ou je ne suis pas seul. Je me sens bien. Ensuite, nous décidons de faire un tour dans Paris, main dans la main.
 
— Ce n'était pas trop dur sans moi ? je demande
quand nous avons atteint la place Montmartre.
 
Eva secoue la tête.
 
— Non, je ne me suis pas ennuyée.
 
J'affiche sûrement une expression choquée puisqu'Eva me donne un coup de coude amical et rit.
 
— Je plaisante, Liam. Tu m'as tellement manqué.
 
Je ris doucement.
 
— Moi, ça s'est très bien passé. J'étais bien à Paris sans toi. J'étais tranquille avant que tu n'arrives, dis-je.
 
Eva me pousse et rit.
 
— Alors comme ça, toi aussi, tu joues avec moi ?
 
Je hausse les épaules.
 
— Mais pas du tout.
 
Eva croise les bras.
 
— Oui, c'est ça, je te crois.
 
Elle lève les yeux au ciel et m'embrasse sur la joue. Puis, elle me serre la main et elle soupire. Sa bonne humeur semble s'être volatilisée. Je la vois se mordre la lèvre.
 
— Est-ce que tout va bien ?
 
— Désolée, je... je pensais à... notre avenir. Tu sais, parfois, j'ai peur de ne pas réussir. Et j'ai honte, dit-elle.
 
Je tente de la rassurer du mieux que je peux.
 
— Eva, il n'y a pas à avoir honte. Tout le monde a peur, c'est normal. Mais crois-moi, nous allons réussir.
 
Nous arrêtons de marcher et je lui montre la ville autour de nous.
 
— Regarde, nous sommes à Paris ! Nous avons réussi. Et souviens-toi que ce soir, tu joues avec moi au bar. Nous allons jouer devant un énorme public qui nous acclamera et qui appréciera notre groupe. Ça va être super !
 
Eva sourit. Ses yeux pétillent. J'ai réussi à la rassurer. Elle me fait un câlin.
 
— Oui, ça va être génial.
 
Nous restons dans les bras de l'autre pendant quelques minutes quand Eva redresse la tête.
 
— Promets-moi, s'il te plaît.
 
— Promettre quoi ? je demande.
 
— Promets-moi que quoi qu'il arrive, tu resteras heureux, Liam.
 
Je hausse les épaules.
 
— Promet-le moi aussi, alors, dis-je.
 
Eva m'embrasse tendrement.
 
— Je te le promets.
 
Je ferme les yeux.
 
— Je te le promets, dis-je.