More than SEX ใ€„ Outer Banks

Par st4rg1rl_shnz

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"Alors... Qui est l'heureux รฉlu?" "- Allez, son nom. - JJ." "- Wow. ร‡a y est, t'es accro. - Je suis pas acc... Plus

Act one
Prologue
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(5)
(6)
(7)
(8)
(9)
(10)
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(18)
(19)
Magnifique ๐Ÿคฉ
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Act two
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Act three
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Par st4rg1rl_shnz


𝗘𝗟 𝗔𝗕𝗢𝗚𝗔𝗗𝗢 𝗗𝗘𝗟 𝗗𝗜𝗔𝗕𝗟𝗢

꧁𒊹︎꧂


DEUX COUPS de marteau sonnèrent dans toute l'audience attirant alors toute l'attention et instaurant le silence complet dans la salle d'audience. Là où se tenait John Booker Routledge face à la juge, qui traitait son dossier et qui allait faire le choix de sa sentence en cas d'accusation.

John Booker Routledge, en vertu de l'article 14 de la loi de Caroline du Nord, vous êtes accusé de meurtre au premier degré avec circonstances aggravantes. En cas de condamnation, la peine maximale est la peine de mort.

Un seul coup résonna cette fois-ci pour conclure l'audience et le brouhaha prit vie. John B lui entendait toutes ces voix, qui faisaient écho entre ces quatre murs, en fond. Comme s'il était à des mètres et des mètres de cette salle d'audience. Il percevait simplement les sons.

"On peut toujours aller plus bas", résonnait la voix de son père dans sa tête.
Avec une peine de mort comme sentence... il ne pouvait plus aller plus bas, pensait il. Il avait atterri directement dans sa tombe.

— Il a 17 ans, s'exclame une voix qui réveilla le brun.

— Arrête.

— Silence!

— C'est une blague!

— Arrête.

— John B, l'appelait son meilleur ami. On va régler ça.

— John B! Criait Sarah en se précipitant vers lui, le cœur déchirer par ce qu'elle venait d'entendre.

C'était tout son monde qui venait de s'écrouler aussi.

John B se tourna vers sa blonde qui l'appelait avec la voix envahie par la tristesse, dans l'espoir de peut-être l'embrasser une dernière fois ou même de l'enlacer. Mais le policier a ses côtés, en l'attrapant, lui faisait bien comprendre qu'il ne pourrait pas et qu'il allait de suite être ramené en cellule.

— Sarah! L'appelait sa soeur pour la retenir alors qu'un policier lui barrait la route.

— Non!

— Ne la touchez pas, gilipollas, siffle Isabella en récupérant sa sœur avant de dégainer son index d'un air menaçant. Viens, Sarah. Allons-nous en.

— Tout le monde dehors!

La salle d'audience se vida rapidement et toutes les personnes qui y étaient présentes s'échangeaient leurs avis. Certains étaient ravis du choix de la juge et rassurés. Ils se disaient que... justice avait été faite, qu'il aurait ce qu'il mérite et que maintenant ils étaient en sécurité.

Mais d'autres étaient déconcertés, contrariés voire révoltés, comme l'étaient les Pogues.

— C'est une blague? On est en enfer ou quoi? Lâchait la brune, en colère.

— J'aurais jamais dû rentrer, culpabilisait Sarah.

— Ils vont le tuer, affirmait JJ, inquiet pour son meilleur ami.

— Désolé pour ce que ta famille a vécu, entendaient ils derrière eux. Heureusement que le système fonctionne.

— Fermez-la! S'exclame Kiara à bout. Pour vous, le système a fonctionné car il est fait pour protéger les gens comme vous.

— Il ira au tribunal. Un jury décidera.

— Il ne devrait pas être au tribunal! Vous, oui. Vous êtes un meurtrier, ajoute-t-elle en désignant Ward. Vous avez du culot de venir au tribunal.

— Je sais que tu es contrariée, lui dit il.

— Contrariée?

— Il vous a trompés. Vous tous.

— Je suis pas juste contrariée, crache Kiara, qui s'apprêtait à se jeter sur Ward jusqu'à ce que des agents de police n'interviennent et lui barrent la route, avec ses amis derrière elle qui la retenaient.

— Kiara! Arrête! Lui demande Isabella.

— Un peu de respect!

C'était la goutte de trop pour Isabella. C'était à son tour de vriller.

— Tu veux du respect! S'exclame-t-elle en s'avançant vers son père.

Shoupe se posta devant elle et la contenait pour éviter qu'elle ne lui saute dessus aussi. Mais ce n'était pas ce qu'elle avait prévu. Elle avait prévu de faire bien pire que d'aboyer sur son père.
Elle allait frappé là où ça faisait mal.

Elle cracha un bon molard aux pieds de son père, qui fixait le sol avec les yeux attristé. Il releva son regard de ses pieds pour les poser sur sa fille et elle pouvait lire dans son regard que son cœur venait de recevoir un coup.
Ça tombe bien, parce que c'est exactement ce qu'elle voulait.

— Utilise le pour nettoyer le sang que t'as sur les mains. Asesino, lui crache-t-elle en plus avant qu'on la tire vers l'arrière.

— C'est jamais contre les Kooks.

— Vous voulez vous faire arrêter? Dégagez! Allez!

— C'est des conneries.

— C'est pas la peine, murmurait Sarah à Kiara et à Isabella. Venez.

— Désolée, monsieur Cameron.

— Merci.

— Bonne soirée.

— Tire-toi, JJ.

— C'est pas un hasard si vos deux filles sont avec nous, envoya Kiara pour piquer Ward.

Et ça avait marché. Il était prêt à en découdre à nouveau mais Rose le retint et le tirait vers elle pour qu'ils puissent rentrer chez eux.

— Allez, ne restez pas là.

— La fête est finie.

— Vous servez à quoi, franchement? Sifflait Isabella en s'adressant à Shoupe.

— Tu veux rejoindre ton ami?

— Oh allez-y, réplique la blonde avec un sourire carnassier aux lèvres. Essayez un peu pour voir? Et je vous assure que je vous fais tomber avec moi jusqu'en enfer.

Shoupe perdit toute assurance en voyant que Isabella était plus que sérieuse. Il pouvait voir une flamme grandir dans ses yeux. Une flamme dévastatrice, celle qui témoignait sa colère.

La blonde s'éloigna vite de Shoupe et de ce tribunal avec ses amis. Mais avant de monter en voiture pour retourner au Château, elle se mit dans un coin tranquille et composa un numéro.

Encore...

Elle n'arrivait pas à croire que son père puisse aller jusque là. Jusqu'à laisser John B prendre la peine de mort.
N'a-t-il donc aucune conscience? Envoyer un jeune de 17 ans, innocent, à la peine de mort.
C'était trop pour Izzie, elle n'allait pas se tourner les pouces. Elle devait agir. Et elle savait exactement comment faire.

Son père voulait jouer en mentant et en voulant être l'homme plus convaincant que la Terre ait pu porter? Alors elle devait jouer plus intelligemment. Elle allait jouer en faisant de même, en fournissant à John B quelqu'un qui pourrait vendre un stylo à une personne manchot.

Ça lui coûtait de l'appeler, et elle regrettait déjà d'avoir appuyer sur le bouton « appeler », mais son père ne lui avait pas laissé le choix. Et il fallait qu'elle le fasse pour John B.

Elle amena le téléphone à son oreille et attendit patiemment que son appel soit pris.
Au bout de la quatrième sonnerie, ça avait décroché.

« ¿Oiga? »

Tienes una gran deuda conmigo, así que deja lo que estáis haciendo y tomáis el primer vuelo a Outer Banks. Y ya, déclare-t-elle d'une voix sèche et claire pour lui faire comprendre l'urgence.


༄༅༅༅༉


L'AÉROPORT était vide, aucun signe d'un quelconque avion.
Les bras croisés et la jambe agitée, Isabella commençait à se poser la question de si elle ne s'était pas faite planter.

Elle s'apprêtait à rentrer chez elle quand des bruits d'hélices parvenaient jusqu'à ses oreilles. Alors elle se laisse s'adosser de nouveau sur sa voiture en attendant que l'hélicoptère qu'elle apercevait venir jusqu'à l'aéroport atterrisse.

Celui-ci se posa doucement et délicatement au sol, et la porte s'ouvrît alors que les moteurs n'étaient même pas encore éteints.

Un léger rictus se dessina sur les lèvres d'Isabella quand elle aperçut une jeune femme blonde portant une robe orange avec des talons noires vernis. Dans le parfait style chic et cool en même temps.

Isabella se décolla de sa voiture pour s'avancer jusqu'à son invité spéciale qui allait pouvoir l'aider.

— Wow, lâchait-elle. La vida rica se adapta perfectamente a ti.

— ¿Qué quieres? Je n'arrive pas à m'en lasser, répondait la blonde.

— Où est ta mère? Lui demandait Isabella.

Tranquila, Isa. Même pas de "comment tu vas, Valentina? Ça faisait longtemps! Qu'est-ce que tu fais de ta vie? Et les amours?"

Isabella ne lui répondit rien du tout, tout ce qu'elle fit c'est de pencher la tête sur le côté en la regardant avec un regard qui en disait long.

— Non? Ok... Elle n'a pas pu venir. Tu n'es pas la seule à faire partie de notre liste VIP.

— Ouais mais je suis la seule qui t'ait réellement sauvée ese pequeño culo bonito de la colonie pour adolescents problématiques. Alors, disons que je fais partie de la liste de l'élite.

Un grand sourire se dessina sur les lèvres de la nouvelle arrivante et elle arqua d'un sourcil, impressionnée par l'assurance qu'avait Isabella. Ou plutôt récupéré.

Elle tendit la main vers Isabella pour la bousculer gentiment, d'un geste amical.

Dios mío, Isa... J'étais très surprise de ton appel la dernière fois, et quand tu m'as appelée il y a deux heures j'étais toujours aussi surprise, ricanait la blonde. Et je dois avouer que tu m'as manquée.

— Toi non.

— Tu m'aimeras mieux quand j'aurai payé ma dette, réplique Valentina. Cesse de faire la grincheuse. Ça ne te va pas bien.

— Pour ça, appelle ta mère et dis lui de venir. Maintenant.

— Elle ne peut pas, elle a une affaire beaucoup plus importante à gérer.

— Comment ça "elle ne peut pas"? Val, si je t'ai appelé l'autre fois c'était pour elle, tu me l'as même passé au téléphone. Donc comment ça "elle ne peut pas"? On était d'accord, elle a dit qu'elle m'aiderait, vous m'avez dit ça toutes les deux!

— Eh bien, elle ne peut plus maintenant. Mais ne t'en fais pas. Elle m'a résumé toute la situation de ton soi-disant ami. Et je vais m'occuper de son cas, déclare-t-elle en s'apprêtant à monter en voiture. Allez, emmène moi à lui, que je lui parle.

— C'est ta mère que je voulais. C'est elle l'avocate, lui dit Isabella en s'installant au volant.

— Je le suis aussi, maintenant. Tu le saurais si tu prenais de mes nouvelles.

— Tu plaisantes, j'espère?

— Oh, crois-moi. Quand t'entre dans le métier, tu ne prends plus rien à la rigolade. Donc c'est moi qui vais m'occuper du cas de ton ami.

— Écoute, ça va te paraître cru et méchant, et je n'en suis pas désolée, mais je préfère que ce soit ta mère qui s'occupe de ce cas étant donné ses années d'expérience. Je veux pas prendre de risques en pariant sur toi.

— Écoute Isa, c'est ma mère qui m'envoie et tu la connais. Elle ne lâche pas un os tant qu'elle ne l'a pas rongé jusqu'au bout. Elle ne bougera pas ses fesses de New York pour défendre son client, donc tu devras te contenter de moi, affirma catégoriquement la jeune femme en regardant sérieusement Isabella. Et puis tu ne trouveras pas meilleure avocate, après ma mère, que moi alors... c'est quoi la sentence maximale si ton pote est coupable?

— Peine de mort.

— Ça annonce au moins la couleur, marmonne la blonde. Je te préviens tout de suite. Ça va pas être simple.

— À ton avis, pourquoi j'ai fait appel à toi? Parce que vous êtes les meilleures.

— De puta madre, confirmait Valentina avec un grand sourire.


— DIOS MÍO, Isa. Tu ne m'avais pas dit qu'il était aussi charmant, souriait Valentina alors qu'elle s'approchait du brun, prisonnier, avec Isabella.

Cette dernière roula simplement des yeux en soupirant alors que John B fronçait des sourcils. Il ne s'attendait pas à recevoir la visite d'Izzie, surtout accompagnée d'une jeune femme qu'il ne connaissait pas.

— J'ai plus envie de planifier une évasion qu'une stratégie pour gagner le procès, ajoute-t-elle en s'asseyant.

Oh non, Izzie. Ne rentre pas dans le même jeu que JJ.

— Contente-toi de lui faire ton speech d'avocat, Val, soupirait Isabella qui s'installait aussi.

— Vous êtes avocate? Réplique John B choqué.

— Je le suis et je vais te faire sortir de là, bebé. Remercie ta copine. Elle doit vraiment t'aimer.

Oh Dios, marmonna la blonde.

— Hum... On n'est pas- Je- On ne sort pas, bégaye le brun.

— Lui, c'est John B, Val, renchérit Isabella.

— Oui, je sais. Aka JJ.

— Non, râlait la blonde désespérée par son amie. JJ c'est un autre garçon, mon petit copain. Lui, c'est juste John B, le petit copain de ma soeur.

— Ah! Je croyais que JJ était le petit surnom sexy que tu lui donnais.

— Pourquoi je le surnommerai JJ?

— Bah et ton copain, pourquoi il s'appelle JJ?

— Parce que c'est son prénom!

— Et depuis quand c'est un prénom?

— Bon, soupire Izzie. On peut se concentrer sur John B et l'aider à sortir d'ici?

— Ok, articule Valentina. Et bah, John B t'as une super amie. Tu dois beaucoup compter pour elle, t'as de la chance.

— Ouais, sourit le brun. C'est une super amie. Merci Izzie.

— N'importe quoi pour mes amis. Et puis t'es un peu le copain de ma soeur donc il faut bien que je te fasse sortir de là, sinon je vais devoir la ramasser à la petite cuillère si jamais tu vas jusqu'à la peine de mort.

— En parlant de ça, il y a moyen que je puisse t'éviter la peine de mort. Et si je creuse un peu plus loin, je pourrais te faire sortir en homme libre.

— Vraiment?

— Mmh mmh, acquiesçait l'aînée. Mais pour ça va falloir que tu m'écoutes à la lettre. Ne fais pas de conneries, reste à ta place et fais toi petit. Ça n'aidera aucun de nous deux si on te décrit comme un ado incontrôlable et violent et ça donnera raison à Cameron. Alors fais toi discret, et attend, ça c'est ton boulot.

— Donc je dois rester assis et rien faire? Et vous vous faites quoi?

— Je vais parler à Shoupe. C'est tout ce que t'as à savoir.

— Pardon? S'exclame légèrement John B assez sceptique du plan de cette avocate.

Parler à Shoupe? Et c'est censé le rassurer? Le faire croire qu'il avait une chance de sortir de là.

— Écoute, John B, intervient Isabella en voyant le visage préoccupé de son ami. Je sais que dit comme ça, on dirait qu'elle compte ne rien faire-

— Hé!

— Mais, c'est une très bonne avocate, continue Isabella. Elle sait ce qu'elle fait. Si t'as confiance en moi, alors tu peux avoir confiance en elle aussi. Ok?

Même s'il n'était pas très rassuré par le plan que venait de lui balancer Valentina, il avait confiance en Izzie. Et comme elle lui a dit, s'il a confiance en elle, alors il peut faire confiance en cette Valentina. Il acquiesce alors avec un mince sourire, ce qui ne fait qu'agrandir celui de l'avocate.

Bien! Donc, nous, on va y aller. Toi, bah... pas bouger. Et surtout ne fais pas de vagues, ok?

Le brun ne répondit par rien d'autre qu'un hochement affirmatif de la tête.

— Parfait! Surtout, ne doutes pas de moi, comme t'as dit Isa, je sais faire mon travail. Allez, Isa. On y va, j'ai un shérif à aller voir.

— Comment va Sarah? Demanda soudainement John B à son amie.

— Elle... Elle fait de son mieux pour essayer de te sortir de là, lui murmure-t-elle avec un petit sourire, qui signifiait qu'il ne devait pas baisser les bras.

Rien n'était joué encore.


༄༅༅༅༉


MAMÁ... Isa, tu t'es engagée dans un truc qui a l'air plus nocif que la drogue avec tes petits copains, lâchait la blonde alors qu'elles arrivaient chez John B.

— Tu n'as pas idée, soupirait cette dernière avant de couper le contact avec sa voiture. Bienvenue au Château.

— On n'a pas la même définition de château, grimaçait la jeune femme en descendant de la voiture.

— Cállate, soufflait Isabella.

Elle ouvrit la porte du Château avec son amie, pour tomber sur Pope et Kiara, dans le noir sur le canapé.

— Oh wow, lâcha Isabella. Désolée. On va vous laisser, dit elle pensant que les deux Pogues allaient faire leurs petites affaires.

Elle était prête à repartir avec Valentina mais les deux Pogues se levèrent aussitôt et les arrêtaient en s'écriant tous les deux en même temps.

— Non! S'exclamait Kiara. Non! C'est pas ce que tu crois!

— On n'a pas-

— On n'allait pas-

¡Ay, ay, ay! ¡Papi! Lâchait Valentina avec un grand sourire aux lèvres en détaillant de haut en bas Pope. Mmh... Podría comerlo crudo. Dis Isa, tous tes copains sont aussi séduisants et mignons?

— C'est qui, elle? Demandait Kiara en pointant du doigt la jeune femme, qui s'était postée juste devant Pope pour mieux l'observer.

Eh bebé, réplique Valentina en donnant une claque au doigt de la brune. C'est mal poli de pointer du doigt.

— Valentina, je te présente Kiara et Pope, mes amis. Les gars, je vous présente Valentina Martinez.

— Et tu l'as amenée pour?

— Je suis là pour m'occuper du cas de votre ami John Booker Routledge, annonçait Martinez.

— Vous êtes avocate? L'interrogeait Pope avec de grands yeux.

— Oui, je le suis.

— Vous êtes pas jeune pour être une avocate, commentait la brune.

Bebé, je suis sortie première de ma promo avec les honneurs. J'ai suivi le parcours de ma mère de près, qui a réussi à défendre les pires devant la barre. Et puis... qui dit avocate jeune et sexy dit que toute l'attention sera centrée sur elle et uniquement sur elle, ce qui fait que les jurés boiront mes paroles. T'en fais pas, votre pote, je le ferai sortir.

— Et d'où vous vous connaissez, demandait Pope en désignant Isabella et Valentina.

— C'est pas très-

— Je l'ai couverte quand on la soupçonnait de trafic et de consommation de drogue, répliqua Isabella avant que Valentina n'est le temps de terminer sa phrase. Et j'ai pissé dans un pot pour elle.

— Quel genre de drogue? Insistait Kiara, douteuse.

— LSD. Et les champi.

— Rassurez-vous, réplique Valentina en voyant les regards hésitants et inquiets des deux Pogues. C'était il y a très longtemps. Je suis clean.

— Tu l'as amenée voir John B? Demandait Pope à Isabella, alors que Kiara jetait un coup d'œil à son téléphone.

— Ouais. Valentina dit que ça sera pas simple mais elle pense pouvoir le faire sortir.

— Et comment vous comptez vous y prendre? C'est quoi le plan? Interroge-t-il à la concernée.

— Ça, je peux pas dire, répond Valentina. Si Cameron a réussi à mettre votre copain dans cette situation, c'est qu'il doit avoir de très bon contacts et je ne veux pas prendre le risque qu'il me double.

— Ok, alors... ça coûtera combien? Renchérit le garçon.

— Oh que dalle! Pouffa Isabella en se tournant vers la jeune femme. Elle me rend seulement l'appareil. Pas vrai? Bebé.

En efecto... admet cette dernière avec difficulté. Bebé.

Isabella lui fit son plus beau sourire arrogant, auquel son amie répondit d'un doigt d'honneur mais Isabella détourna son attention d'elle vers son téléphone qui avait vibré.

C'était un message de JJ qui annonçait un SOS, ce qui inquiétait la blonde.

— Je peux savoir pourquoi je reçois un SOS de JJ? Demande-t-elle aux deux Pogues qui servaient de meilleurs amis au blond.

— Merde, jure Pope comprenant de suite que JJ avait fait une connerie et qu'il était dans la merde.

— C'est pas vrai, soupire Kiara. Me dites pas qu'il a vraiment fait ça.

— Fait quoi? L'interroge Isabella. Les gars, il s'est passé quoi depuis que je vous ai laissé après l'audience?

— JJ a commencé à péter les plombs. Il supportait pas que John B soit en prison et qu'il risque la peine de mort.

— Alors il a commencé à élaborer dix milles plans foireux d'avances, continue Pope après Kiara. Et tu le connais... il est parti, on ne sait où pour faire Dieu seul sait comme connerie.

— Et vous l'avez laissé partir! S'exclama Isabella. ¡¿En serio?!

— Il faut qu'on aille le chercher, lâche Kiara.

— Nan! Sans blague, hurlait la blonde avec un sarcasme incontestable, avant de se précipiter dehors pour rejoindre sa voiture. ¡Joder! Quelle idée de l'avoir laissé partir avec son caractère impulsif! Y el, lo voy a matar.

— Je conduis! Annonce Valentina en arrachant des mains d'Isabella ses clés. C'est dangereux que tu conduises alors que t'es énervée. Tu sais pas faire les deux en même temps.




— VAL, tu pourrais aller un peu plus vite? S'impatientait la blonde qui se pinçait l'arrête du nez, angoissée à l'idée que JJ se fasse attraper.

Bebé, si je vais plus vite, c'est nous qui allons nous faire choper. Et ça n'aidera pas ton chéri, donc... je respecte les limitations de vitesse.

— Val, t'es une putain d'avocate et ton père est lieutenant au bureau du FBI alors ta putain de contravention, tu te la mets dans le cul et tu magnes! ¡Carajo!

— Attendez. Écoutez, lâche Pope alors que des sirènes de police et d'une ambulance résonnaient pas très loin d'eux.

— C'est lui, réplique Isabella. Tourne à droite et fonce.

— Tout de suite.

— À la prochaine, va à gauche! Renchérit elle en suivant les indications du GPS.

L'avocate appuya sur l'accélérateur puis tourna vite à gauche comme le lui avait dit la brune, pour traverser une rue dégagée et vide.
Isabella cherchait une ambulance et son cœur cessa quand elle la remarqua. Des voitures de police était juste derrière le véhicule hospitalier.

— Il est là. Val, fonce et pile juste devant l'ambulance.

— Y a intérêt à qu'il ne nous rentre pas dedans, marmonne-t-elle en appuyant sur le champignon.

Tout le monde s'accrocha à ce qu'ils pouvaient dans la voiture, pour éviter de se cogner lorsque la blonde arrêtera brusquement la voiture.

Comme demandé, Valentina freina soudainement devant l'ambulance, lui valant déjà des cris de l'agent de police qui l'a conduisait.

— Dégagez! Allez!

¡Oh Dios mío! ¡Maldito coche! ¡Lo siento mucho! Tendré que llevarlo a un mecánico, disait la blonde pour faire diversion.

— Te dije que no estaba actualizado, renchérit Isabella jouant le jeu. Excusez la, fit elle en s'adressant au policier. Elle ne parle pas anglais, elle s'excuse. Elle vient juste d'avoir sa voiture. Se suponía que lo llevarías a revisar, Val.

— Dégagez votre voiture de la route, hurlait le policier.

— ¡Yo se! ¡Yo se! Reprit Valentina. Lo haré.

— C'est bon, murmure Pope qui apercevait le blond s'enfuir de l'ambulance.

— Val, venga, lui marmonnait Isabella. Venga.

— Lo siento de nuevo, ajoute cette dernière avant de reprendre la route.

— Dégagez votre voiture!

— Vas-y, va par là, indique Isabella à la blonde.

— Ok, ok, ok.

Lo voy a matar, marmonnait dans sa barbe Isabella en voyant JJ, habillé tel un ambulancier, courir jusqu'à sa voiture.

— Allez!

— Ouvre la porte!

— Allez! S'exclame JJ en se jetant à l'arrière de la voiture avec Pope et Kiara.

Valentina redémarra vite et passa la quatrième pour partir au plus vite d'ici, afin d'éviter de retomber sur ces policiers.

— Je ne vais même pas demander, lâcha Kiara.

— Oh, moi je vais le faire. C'était quoi ça? S'exclama Isabella en se tournant du mieux qu'elle pouvait pour faire face au blond.

— J'ai sorti le mauvais type de taule. Attaque moi en justice.

— Quoi? S'exclament les trois filles en même temps.

— Au moins, j'essayais.

— De quoi? D'aller tout droit en direction de la prison? Lui demandait sarcastiquement Valentina, ce qui lui valut un regard noir de la part d'Isabella.

— Val, cállate.

— C'est qui elle? Marmonnait le blond à Pope.

— Pourquoi tu fais toujours ces conneries? Renchérit Kiara ne laissant pas le temps à Pope de répondre à la question de JJ.

— Je finirai en prison de toute façon, alors... Ça change quoi?

Isabella ressentit une pointe au cœur, très douloureuse. Elle avait entendu et ressenti dans la voix du blond à quel point il était convaincu que c'était ça son avenir. Devenir un criminel qui allait passé presque toute sa vie en prison.

Sauf qu'elle refusait qu'il pense de cette manière. Car elle-même lui voyait un autre type d'avenir. Et cet avenir, c'était qu'il était avec elle à vivre au jour le jour et libre.

Val, arrête la voiture, lui ordonne d'un ton sérieux et sec Isabella.

Quoi, maintenant? Sérieusement?

— Val, ¡detén ese maldito auto o le causaré un accidente arrojándome sobre él!

— ¡Bien, bien! S'exclame Valentina assez surprise de cette exclamation soudaine de son amie. Detengo el coche. Espera, aparco aquí. Y... adelante, déclare-t-elle quand elle gara enfin ma voiture sur le bas côté.

Isabella n'attendit même pas que son amie coupe le moteur qu'elle était déjà dehors. Elle se dirigeait vers l'arrière pour ouvrir la porte au blond, avant de l'attraper par son uniforme de faux ambulancier, ce qui surprit JJ.

Elle le tirait de toutes ses forces à l'écart de la voiture puis, une fois qu'ils étaient assez loin des autres, elle le relâcha pour le pousser de toutes ses forces.

— ¡Imbécil sin cerebro!

— Hé, Izzie, l'appelle le blond pour la calmer en essayant d'attraper ses mains.

— Non! Non! Rétorque-t-elle en dégageant ses mains de la prise du blond pour se remettre à le bousculer pour évacuer sa colère. Est-ce que tu réfléchis deux secondes? Ce que t'avais prévu de faire était stupide et t'aurais pu rejoindre John B en taule! Ce qui nous aurait vraiment pas aidé!

— Et j'étais censé faire quoi? S'exclame-t-il en retirant par frustration sa casquette de sa tête.

— Ne pas faire une connerie pareille qui t'aurait valu la prison sans même passer par une audience!

— J'en ai rien à foutre d'aller en taule. Si ça permet à mon pote d'éviter la peine de-

— Mais moi, j'en ai pas rien à foutre! Hurla Isabella ce qui rendit béat le blond. Tu es la seule personne en ce bas monde qui me donne la force de ne pas basculer à nouveau! Si tu finis en taule ou s'il t'arrive pire que ça, je sais pas ce que je deviens! Et honnêtement, je pense que je sauterai à nouveau d'un toit et cette fois-ci, je ne me raterai pas.

— Izzie, je-

— Non, JJ! Tu ne peux pas dire quelque chose comme ça. Tu ne peux pas dire que tu finiras en prison comme si c'était ton destin, parce que ça ne l'est pas! Non, ton avenir, c'est de voyager à travers le monde et surfer sur toutes les vagues que tu puisses rencontrer. Aller là où le vent t'emmène, sans te soucier de quoi que ce soit et en te contentant de pas grand chose. Ça, c'est ton avenir.

— Quoi, tu te souviens de tout ce que je t'ai dit?

— Bien sûr! Pourquoi tu penserais le contraire?

— Bah, je t'ai un peu raconté tout ça alors qu'on n'était pas vraiment amis. On couchait juste ensemble.

— Je me rappelle de tout ce que tu m'as dit de A à Z, JJ, murmure la blonde en avançant d'un pas vers lui.

— Et tu veux en faire partie? De tout ce que j'ai dit, de A à Z? Lui demandait il avec un petit sourire.

Un léger rire de soulagement s'échappa des lèvres de la blonde, puis elle encadra le visage de son blond de ses mains.

— Comme je te l'ai dit après nos fameuses soirées, je voulais, et c'est toujours d'actualité, voyager partout dans le monde. Partir à la première destination qui attire mon attention, après le lycée, à l'arrache et sans même prévenir personne, y compris ma mère. Même si ça la rendrait folle de rage et d'inquiétude, ajoute-t-elle en ricanant ce qui arrache un rire à JJ. Mais j'ai sombré dans la drogue et j'ai failli mourir. Puis j'ai emménagé ici et je t'ai rencontré. T'as été ma bouffée d'air frais et maintenant si je veux faire le tour du monde, je ne voudrais le faire avec personne d'autre que toi.

Tout ça, là, ça réchauffait le cœur du blond. De voir qu'elle tenait réellement à lui et qu'elle voulait vraiment de lui. Il avait toujours eu cette crainte qu'elle l'abandonne pour quelqu'un qui pourrait lui offrir tellement mieux. Mais au final, elle s'en contrefichait de la richesse et de la popularité. Tout ce qu'elle voulait c'était vivre dans l'instant présent, avec pas grand chose. Juste l'essentiel.

— Je ne me vois avec personne d'autre que toi, JJ. Je te veux toi. Je veux construire mon avenir avec toi, vivre les choses les plus folles avec toi. Si tu le souhaites aussi, bien sûr...

— Tu plaisantes? Izzie, mon dieu! Bien sûr, que je veux faire ça avec toi, s'exclame-t-il en la prenant soudainement dans ses bras, lui arrachant un cri de surprise.

Isabella s'accrocha directement à lui en entourant son cou de ses bras ainsi que sa taille de ses jambes. Elle riait de joie quand JJ la fit tourner d'un coup.

— Qu'est-ce qu'ils font? Murmurait Pope.

— Ils se disputaient, répondit Valentina alors que toute la bande observait le couple s'exalter.

— Et maintenant, ils se sautent dessus? Renchérit Kiara.

— Ouais, soupire la blonde. La plupart des divorces auxquels j'ai assisté finissent comme ça.

Les deux blonds se détachaient de l'autre puis Isabella se jeta aussitôt sur les lèvres du blond.

— Pendant que tu t'efforçais de faire une connerie monumentale, j'ai emmené mon amie que tu as pu rencontrer, Valentina Martinez, voir John B en prison. Une très bonne avocate.

— Tu lui as ramené une avocate?

— Je lui ai trouvé et ramené une avocate, acquiesçait la blonde avec un grand sourire en voyant les yeux de JJ pétiller. Et elle va le faire sortir d'ici.

— Tu sais que t'es la meilleure?

— Tu me l'as déjà dit.

— Tu sais que je suis dingue de toi? Renchérit il en ricanant.

— Ça, c'est une nouveauté, lâche-t-elle avant qu'il ne capture ses lèvres pour l'embrasser avidement.

— C'est toi, mon avenir, lui murmure-t-il entre deux baisers. Je te veux toi aussi. Que toi.


༄༅༅༅༉


APRÈS cette longue et dure nuit où trois personnes avaient failli y passer. Deux d'entre eux avaient vu la mort de près et l'autre avait failli tout perdre en s'engageant dans une pente très glissante.

Mais ils étaient maintenant sain et sauf, et à l'abri. Excepté l'un d'entre eux, qui résidait toujours en prison. Mais ça n'allait pas durer.

À l'écart de quoi que ce soit et de quiconque, une personne attendait sur le ponton deux autres personnes en particulier. L'une d'elle fit son entrée et elle se plaça juste à côté, accoudée sur les bars de sécurité du ponton.

C'était l'agent Bratcher et le shérif Shoupe.

— Votre contact n'est pas encore arrivé? Lui demande ce dernier.

— Son contact aime faire son entrée, déclare une jeune femme blonde qui rejoignait les deux hommes. Agent Bratcher, le salue-t-elle avec un sourire sincère et en lui serrant la main.

— Valentina Martinez. La dernière fois que je t'ai vue, c'était quand vous étiez stagiaire pour le cabinet de votre mère. Et maintenant, vous voilà avocate.

— Mon père vous envoie ses salutations. Alors, comment ça se passe?

— On a eu un incident au centre de détention hier, leur informe Shoupe. Si on attend trop, on pourrait perdre les témoins.

— Et Rafe devient de plus en plus instable, ajoute Valentina. Ça les inquiète.

Bratcher ne répondit rien, il fit juste glisser un sachet en plastique qui détenait une arme.

L'arme du crime qu'avait utilisé Rafe. Et Ward.

— Enfin, soupire la blonde en jetant un coup d'œil à l'arme. Isabella a failli crever pour ça, il était temps que vous l'analysiez.

— C'est l'arme des gamins? Lui demande Shoupe. Ça correspond? Renchérit il apres que l'agent du SBI ait affirmé silencieusement sa première question.

— On a les résultats du labo. Mêmes balles que celles du tarmac avec les empreintes de Rafe sur les balles, lui confirme Bratcher. Et toi, tu l'as?

— J'ai les résultats du médecin légiste, souriait la blonde en sortant de sa veste un papier qu'elle déplia avant de le présenter aux deux hommes. Il a confirmé que la balle est rentrée par derrière et ressorti par devant. Elle était de dos au tireur.

Comme elle l'avait dit à John B et à Isabella, elle est allée parler à Shoupe. Mais ce qu'elle ne leur avait pas dit, c'est qu'elle avait aussi joué de ses contacts.

— Ce qui confirme les témoignages des gamins.

— Exactement, acquiesce Valentina.

— Donc, c'est bon, soupire Shoupe.

— C'est parti, affirme Bratcher. Les gamins avaient raison.

— De puta madre, marmonne Valentina avant de suivre l'agent du SBI qui partait pour prévenir son équipe.

Il était temps d'aller attraper les réels coupables de tous ces drames.



______________________________

J'aime beaucoup trop Valentina Zenere, elle est très belle en plus de dégager quelque chose dans les rôles qu'elle joue.
Dès que j'ai eu l'idée de ramener une avocate à John B, j'ai pensé à elle.

xoxo

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