Rebekah
Chris et Niklaus sont de retour au QG et je suis étonnée de les trouver avec des visages aussi détendus. Après que Nik nous ai surpris Chris et moi, je m'attendais au pire. Et pourtant rien dans leurs comportements ne pourrait déceler qu'une dispute entre eux à éclater. Tous les deux rient même de bon cœur en se remémorant une rencontre avec un écureuil.
Caroline passe à mes côtés afin de rejoindre mon frère, cherchant sans doute à comprendre tout de leur petite virée matinale.
Se dévoiler de la sorte aux humains semble être un acte complètement fou et inconscient, mais Nik ne paraît pas inquiet.
— La situation est parfaitement sous contrôle, dit-il se vautrant dans l'un des fauteuils.
— J'espère sincèrement que tu l'as, car non seulement on ne parle plus que de vous sur les chaines de télévision, mais maintenant des hommes armés sont postés à chaque coin de rue ! lui fait remarquer Elijah en s'installant face à lui.
— En effet, mon frère ! se justifie Nik. Ils sont prêts à abattre n'importe quel loup qui entrera dans le vieux carré !
— Cette guerre ne concernait que nous ! Ils n'étaient pas nécessaires d'en impliquer aussi les humains !
— Et pourtant à chaque guerre, ses dommages collatéraux ! lui répond Klaus avec un certain détachement qui, visiblement, n'est pas au goût de notre ainé.
C'est là où tous les deux sont différents. Alors que Klaus ne porte que peu d'intérêt pour les autres, Elijah est lui bien plus intègre et bienveillant.
Sous le regard toujours aussi perplexe de notre aîné, Nik se sent obligé de poursuivre :
— Notre ennemi est, maintenant, en position de faiblesse, Elijah ! Grâce à notre petite intervention de ce matin, une bonne partie de son armée vient d'être abattue. Silas peut lancer ce qu'il en reste, la moitié périra sous leurs balles bien avant même de nous atteindre.
— Et en contrepartie, combien de ces hommes vont mourir ?
— Que mes méthodes ne te plaisent pas m'indiffère, mon frère ! Tout ce qui importe c'est de protéger... notre famille.
Notre aîné lâche finalement prise, tous les deux se regardent un moment dans un silence d'or. Je ne compte plus le nombre de fois où ces deux-là ont été en désaccord et pourtant leur relation n'en a toujours pâti que très peu parce que même s'ils ne l'admettent pas, ils sont dépendants de l'un et de l'autre.
— Je suis prête pour le rituel, nous apprend Magellan en nous rejoignant. Désormais, c'est à vous d'apporter le dernier ingrédient afin que vous puissiez entrainer vos lignées avec vous.
Cette fois, nous y sommes ! Après avoir donné quelques gouttes de mon sang, je vais redevenir une immortelle. Redevenir cette chose que Chris déteste.
J'aurais aimé avoir le temps de le préparer à la nouvelle, mais je n'en aurais pas plus maintenant. Ma décision est de toute façon prise, ce choix je l'ai fait quand j'ai vu Chris allongé sur cette table, piégé entre la vie et la mort sans avoir la possibilité de l'aider.
Penaude, je comble les mètres entre nous tout en cherchant à ne pas me focaliser sur la boule qui malmène mon estomac.
En me voyant approcher, Chris m'attrape par la main, m'attirant à lui sans même se soucier que mes frères sont tout près et puissent avoir le regard braqué sur nous.
— Je suis désolée, j'avoue sincèrement. Je sais à quel point tu détestes tout ce qui est... vampirique.
Chris conserve le silence. Durant ces interminables minutes qui s'égrainent, je sens à quel point ma boule à l'estomac ne fait que grossir.
— Tu n'as pas à t'excuser, Rebekah ! Que vous redeveniez des vampires est indispensable pour avoir une chance de battre Silas, dit-il en choisissant de me quitter du regard.
— Tu seras plus forte, plus sûre de toi comme la fois où je t'ai rencontrée, il ajoute.
— Je ne suis pas aussi forte qu'on pourrait le penser ! j'admets.
Aussitôt, il se tourne dans ma direction, m'observe d'un air incrédule m'obligeant ainsi à poursuivre.
— Parce qu'il n'a fallu qu'un instant, un simple petit moment pour que mes yeux croisent les tiens et que j'en perde tous mes moyens ! Jamais encore... je ne m'étais sentie aussi... fragile, aussi... désarçonnée.
Et mon aveu lui déclenche un sourire ému.
— Tu es plus forte que tu ne le penses, Rebekah, dit-il. N'oublie pas qu'à la différence de nous, tu es la seule à avoir réussi à l'atteindre !
Ne comprenant pas où il veut en venir, je fronce les sourcils.
— Lorsque Silas nous a capturé, tu t'es libérée de tes chaines et tu lui as brisé nuque. S'il n'avait pas été lié à vous, tout aurait été terminé cette nuit-là.
Puis après avoir marqué une pause, il reprend d'un air quelque peu mélancolique :
— Silas avait raison quand il m'a dit que je n'étais pas assez fort pour le vaincre parce que je ne sais pas pourquoi je me bats.
— Chris ! je soupire. Il cherchait seulement à te déstabiliser.
— Non, il a raison. J'ai passé plus de la moitié de ma vie à ne penser qu'à la vengeance. Je n'ai même jamais songé à ce que pourrait être mon avenir comme si celui-ci n'avait pas la moindre importance. Mais maintenant, il y a toi et je suis obligé de faire les choses différemment !
Émue, je ne peux m'empêcher de sourire.
— Tu n'imagines pas à quel point je suis heureuse de t'avoir trouvé après tout ce temps ! j'avoue.
— Pour ta défense, on a tout de même plus de mille ans d'écart ! dit-il en me déclenchant un rire.
— Finalement, j'aurais peut-être du demander à Nik de me daguer plus longtemps ! je poursuis avec amusement.
Puis en retrouvant un peu plus de sérieux, je lui demande avec un fort besoin d'être rassuré :
— Tu es vraiment sûr que cela ne changera rien pour nous deux ? Après tout, tu vas devoir apprendre à aimer... un vampire.
— Tout va bien se passer, je te le promets ! termine-t-il.
Alors cette fois, je sais que je suis enfin prête.
Devant Magellan se trouvent quatre récipients. Le premier est rempli à la moitié avec le sang de mon frère Kol. Je m'entaille la main et laisse le mien ruisseler sur mes doigts avant de le déposer dans le second. Une fois fait, Elijah prend ma place.
À l'autre bout, je distingue Kol qui s'approche de Chris et lui tend son casque de moto.
— Elle a été en partie détruite dans ma chute alors il ne me servira plus maintenant ! lui dit Chris.
Après avoir réfléchi un instant, Kol répond :
— Viens, j'ai quelque chose à te montrer.
Interloqué, le loup Originel se laisse guider à travers la cour et moi je ne peux pas m'empêcher de les suivre du regard. Surement suis-je bien trop paranoïaque à l'idée que mon frère puisse l'entraîner dans un piège.
— Kol, dis-moi, derrière cette porte... il n'y a pas une autre de tes œuvres sanguinaires ? lui demande Chris dans une grimace.
— Non ! Mais une œuvre cela se pourrait !
Kol se décide à coulisser la porte dévoilant par la même occasion le fameux monstre de métal. La moto de Chris est en parfait état, sa peinture noire n'a même jamais été aussi brillante. À cet instant, il a le visage d'un gosse ayant retrouvé son jouet préféré et je ne peux m'empêcher de sourire de là où je me trouve.
— C'est toi qui... as fait ça ? lui demande le fils de Sam.
— Je n'allais tout de même pas laisser mon héritage s'envoler en fumée parce que tu ne sais pas conduire ! raille mon frère, un sourire amusé au coin des lèvres.
Chris, ému, le regarde un moment dans les yeux.
— Merci, Kol !
À les voir tous les deux se donnant même une poignée de main, je me dis que si tout s'arrêtait ainsi, cette fin serait parfaite. Kol s'éloigne avec un clin d'œil à mon attention.
Surement avait-il pris conscience de ma paranoïa.
Sourire aux lèvres, je rejoins Chris dont le regard est rivé sur le deux roues.
— Ton frère a vraiment assuré avec la moto ! me dit-il.
— Donc tu auras encore besoin de... ceci, je dis tout en lui tendant son casque.
Seulement en le fixant attentivement, je sens que mon cœur s'accélère. Ayant toujours été bien plus intéressé par son propriétaire, je n'avais jamais pris le temps de l'observer.
—Chris? je l'interpelle, la voix chancelante. Pourquoi est-ce que le prénom Nolan est gravé sur ton casque de moto ?
— C'est la marque, pourquoi ?
Il me semble que tout autour de moi s'est brusquement arrêté. Des images de ce petit garçon me reviennent aussitôt en mémoire. Je me rappelle de ses cheveux bruns et de ses yeux bleus fascinants qui sont quasiment identiques à ceux de l'homme qui se trouve face à moi. Petit à petit, je comprends qu'il n'a jamais été question que Nolan puisse être l'enfant de Klaus et de Caroline. Non, cet enfant... c'est le nôtre.
Maintenant, ce lien, toute cette fascination pour lui prend tout son sens.
Au-dessus de ma tête, un éclair illumine la cour pavée et le ciel commence à gronder m'incitant à lever les yeux dans cette même direction.
Il s'agit d'un signe annonciateur que le sortilège de Magellan est en route et qu'il fera de moi un vampire à nouveau.
— II faut absolument qu'on arrête ça, Chris ! je lâche en déglutissant.
— Quoi ? grimace-t-il dans l'incompréhension
À peine a-t-il terminé sa phrase que moi je suis déjà partie en direction de ma fratrie réunie autour de Magellan.
Caroline
Mon regard n'arrive pas à se décrocher des quatre récipients cylindriques contenant le sang des Mikaelson. Je sais à quel point je peux me montrer maniaque. En vérité, c'est un trait de ma personnalité qui ne m'a jamais quitté, c'est même parfois maladif. Ce n'est peut-être rien, mais je ne peux pas m'empêcher de demander :
— Pourquoi n'y a-t-il pas la même quantité de sang pour chacun d'entre eux ? Non parce qu'au risque que vous vous rendiez compte de ma maniaquerie obsessionnelle, je constate qu'il y'a bien moins de sang dans les récipients de Kol et de Rebekah que dans ceux d'Elijah et de Klaus.
À ma remarque, Magellan déglutit, mais ne répond pas pour autant.
— Elijah et moi détenons les plus grandes lignées de vampires, apparaît Klaus juste derrière moi. Comme tu le sais, Kol l'a perdue lorsqu'il a été tué par Jeremy. Quant à Rebekah, la pauvre chérie quand tu comptes le nombre d'années qu'elle a passé daguée dans son cercueil tu comprends pourquoi elle n'arrive pas en pôle position.
Finalement, ma question était stupide parce que oui, ça paraît cohérent !
— Est-ce que tout est prêt désormais ? demande-t-il à l'attention de Magellan qui lui confirme d'un simple signe de tête.
— Parfait... alors, allons-y !
D'un geste linéaire de sa main, les bougies autour des récipients s'allument. Magellan commence à chanter ses incantations dont je ne comprends pas le moindre mot. D'ailleurs, je n'ai jamais compris ce que racontent les sorcières lors des sortilèges, et cela même à l'époque de mon amie Bonnie.
Le vent souffle fort, si fort que de nombreuses fenêtres s'ouvrent et que leurs battants frappent les murs. Sur la table, le sang contenu dans les récipients se met à bouillir. Alors que Magellan saisit le premier, Kol s'effondre dans un cri de douleur. Puis c'est au tour d'Elijah de subir le même châtiment que son petit frère.
Mon pouls s'accélère en entendant leurs cris ou bien ce n'est pas le mien mais les battements du cœur du bébé. À vrai dire, je ne sais pas vraiment. Je me sens étrange, j'ai subitement très chaud. Je ne peux pas encore le sentir bouger et pourtant j'ai l'impression qu'il ne cesse de faire des pirouettes à l'intérieur de moi. Il est nerveux et ma vision change. Elle devient plus sombre et à la fois tout est bien plus en relief. C'est comme s'il voulait voir à travers mes yeux. À cet instant, je baisse la tête pour les dissimuler sachant pertinemment qu'ils sont devenus ambrés.
Aucune envie d'attirer l'attention sur moi !
— Arrêtez tout ! s'écrit alors Rebekah
— Cela m'aurait étonné que personne ne cherche à s'opposer au rituel ! raille Niklaus en roulant des yeux.
— Non tu ne comprends pas, cette fois c'est important !
— Comme le sont à chaque fois tes excuses, ma très chère soeur ! s'écrit-il blasé.
—Magellan, continue s'il te plaît ! il poursuit.
— Non...non...non ! s'impatiente la blonde
— ça suffit ,Rebekah, personne n'empêchera ce fichu sortilège, hurle Niklaus d'un ton autoritaire. Je ne le permettrais pas !
Subitement, mes yeux reviennent à leur couleur normale. J'ai l'impression que les cris de Klaus ont fait cesser les mouvements de notre bébé et je l'imagine maintenant plus qu'attentif.
— Ah oui ! Vraiment ? C'est pourtant ce qu'on va voir ! lâche Rebekah.
D'un coup de sang, elle saisit les derniers récipients et les brises.
Leur sang n'est désormais plus qu'une unique flaque au sol.
— Non ! hurle Klaus fou de rage.
Seulement, Rebekah n'a même pas le temps de justifier son acte qu'elle s'effondre, inconsciente.
— Putain ! Mais qu'est-ce que tu lui as fait ? accourt Chris à eux. Donne-la moi maintenant ! peste-t-il en la soulevant dans ses bras sans que Klaus ait eu son mot à dire.
La tête de la jolie blonde vient aussitôt se blottir contre le torse du jeune loup. Klaus reste là, figé à observer cet homme qui était pour lui un parfait inconnu il y a quelques mois, lui prendre l'un de ses biens le plus précieux, sa sœur.
Brusquement, je sens qu'il perd de la coordination. La paume de sa main vient même s'appuyer contre le mur le plus proche.
— Klaus, est-ce que ça va ? je l'interroge, inquiète.
— Le sortilège ! Elle... elle ne l'a pas stoppé ! Je le ressens...
— C'est impossible, Klaus ! Regarde vos sangs, ils sont mélangés, je lui fais remarquer en dirigeant mon doigt en direction du sol. Non mais as-tu vu ça ? je m'écris en constatant que les sangs de Rebekah et de Klaus sont désormais dans deux tas bien distincts.
Un bruit sourd résonne. Klaus a percuté le sol à son tour.
Les quatre vampires Originels sont assoupis et je ne peux m'empêcher de regarder chacun d'entre eux à tour de rôle. Leurs corps sautillent à certains moments, surement pour chacun des vampires liés à eux qui retrouvent leurs capacités surnaturelles.
Cela n'aurait pas dû marcher, je le sais. Ni pour lui ni pour Rebekah.
Ma main se pose sur mon ventre, c'est lui. C'est lui qui a fait en sorte que cela soit possible, il a compris que c'est ce que désirait son père.
Assise au sol, j'attends maintenant son réveil.
Mes phalanges redessinent les traits de son visage alors qu'il perd de plus en plus de sa chaleur. Désormais, ce n'est plus qu'une peau glacée qui me picote le bout des doigts.
Dans une profonde inspiration, il s'éveille à nouveau en tant qu'hybride originel.
— Hey ! Tout va bien... ça a marché, tu es à nouveau toi ! je cherche à le rassurer.
Sa main saisit aussitôt la mienne. Sa prise est ferme, assez douloureuse même si je n'en dis rien. Un sentiment flotte dans ses yeux, un sentiment de malaise.
— Il est revenu ! dit-il d'une voix hachée.
— Qui est revenu, Klaus ? demandé-je.
— Ce fossé !
D'un geste brusque, il frappe sa poitrine, tire sur le tissu de son tee-shirt comme s'il étouffait.
Et je finis par comprendre qu'il fait référence aux deux créatures surnaturelles en lui. D'un côté le loup et de l'autre le vampire.
Deux ennemis qui doivent à nouveau cohabiter dans le même corps et cela jour après jour. J'ose imaginer que leurs comportements sont à l'opposé de l'un de l'autre et lui se trouve coincé entre les deux. Autrefois le loup en lui n'était pas en mesure de rivaliser avec le vampire bien trop ancré mais maintenant que sa partie lycanthrope a pu se développer seule, va-t-il laisser sa place et se rendormir complètement ? Je n'en crois rien.
Je le vois pris au piège dans son propre corps essayant de remettre toutes ses nouvelles émotions en ordre. Son mal-être revient comme un cheval au galop et moi je suis impuissante face à ça. C'est son combat, un combat qu'il a déclenché en brisant sa malédiction. Une guerre qui ne cessera jamais d'exister. Il est reconnu pour être l'originel le plus instable, le plus cruel mais aucun ne sait ce qu'il se doit d'endurer.
— Tu vas réussir à les gérer ! je dis en attrapant son visage entre mes mains. Si une personne en est capable, c'est bien toi !
Reconnaissant, il me sourit puis se penche dans ma direction.
Nos lèvres se rencontrent enfin. Désormais, il se concentre sur moi et je suis le principal sujet qui semble les mettre tous en accord.
— Ça n'a pas fonctionné correctement ! dit-il soudainement en s'écartant de moi.
— Quoi ?
— Ton cœur, mon ange, il bat toujours ! Nos lignées n'ont pas été entrainées ! dit-il inquiet.
Mes lèvres quittent leur jonction. Je ne l'avais pas encore réalisé jusqu'à maintenant mais c'est vrai, je suis pareille, une simple humaine.
Peut-être que notre bébé a lui-même bloqué ma transformation pour pouvoir grandir. Après tout, comment un fœtus pourrait-il se développer dans un corps cliniquement mort ?
— Au contraire, mon frère ! Quand je vois le nombre de vampires qui grouille de partout, je peux t'assurer que le sort a bel et bien fonctionné ! lui dit Kol les yeux rivés vers l'une des fenêtres.
— Kol a raison, poursuit Elijah, il y a même des hommes dehors que tu as toi-même transformés !
— Alors, il y a une brèche dans ma lignée ! Appelle Mystic Falls, cherche à savoir qui a retrouvé ses capacités ! demande-t-il me voilà complètement piégée. Quand Elijah va lui révéler que tout le monde y compris Elena est redevenu comme avant, Klaus va comprendre que le problème vient de moi.
Je recule tandis qu'il me regarde faire, légèrement troublé par mon attitude.
Lorsque Elijah lui confirme ce à quoi je m'attendais, je sais que l'étau se resserre sur moi.
— Ce n'est pas grave, mon ange, dit-il en plaçant ses mains froides sur mes joues. Je vais te retransformer moi-même.
Prise de panique, je m'écarte de lui et lâche d'un ton ferme :
— NON, Klaus !
Lui ne semble pas vraiment comprendre ma réaction et cherche tant bien que mal une explication rationnelle dont il est très loin de se douter.
— As-tu peur de m'être totalement asservie comme le sire bond qu'on a pu découvrir entre Elena et Damon ?
En vérité, ce n'est pas ce qui m'inquiète ! Si j'avais à être à nouveau transformé, j'imagine qu'avec lui ma seconde mort serait bien meilleure que celle que m'a donnée Katherine. Je sais également qu'il ne me laisserait pas sans mon libre arbitre. Tout comme l'ont fait Damon et Elena, nous chercherions à briser ce lien.
— Non ! Ce n'est pas ça ! avoué-je
— Alors, dis-moi ! caresse-t-il ma joue en me regardant avec intensité
— Je suis enceinte, Klaus.