The Bad 2

Por Mimily95

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Le monde où elle avait réussi à se reconstruire s'est évaporé devant ses yeux. Plus de Ethan, plus de Léo... Más

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12

Chapitre 8

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Por Mimily95

Comme à son habitude, il avait passé la soirée à picoler avec des amis, entouré de jeunes femmes dénudées, l'alcool coulant à flot et les poudres blanches sur la table. Uniquement des hommes d'une quarantaine d'année, traînant tous dans des affaires douteuses, pour la plupart recherché par les flics, se trouvaient dans la pièce, installés sur des canapés soyeux.

La soirée venant tout juste de finir, il rentrait chez lui accompagné d'une blonde portant un fin manteau couvrant sa courte robe au décolleté plongeant. Elle lui avait piqué à l'œil avec sa capacité à bien tenir l'alcool en ayant pourtant un visage si innocent et doux. Il voulait en savoir plus sur elle et était curieux de savoir comment elle pouvait utiliser son corps.

En entrant dans la maison, avec la blonde gloussant dans son dos à cause de sa précédente blague, l'homme sent une certaine lourdeur s'échapper de sa maison pourtant si douce d'ordinaire. Quelque chose n'est pas comme à son habitude, il y mettrait sa main à couper.

En faisant signe à la jeune femme de se taire, il se dirige, toujours dans le noir, vers sa salle à manger pour récupérer son flingue caché dans le meuble en bois du salon. La lumière posée sur la table basse s'allume alors, comme un détecteur de mouvement, illuminant une silhouette féminine installée dans le fauteuil en cuir, un verre de vin dans une main et le fameux pistolet dans l'autre.

Ne voulant pas être mêlée à cette histoire, la blonde s'enfuit en courant de la maison, le cœur tambourinant dans sa poitrine, les mains tremblantes, reflétant sa peur. Elle perd peut-être un client ce soir, cependant elle préfère perdre de l'argent plutôt que sa propre vie.

- Qui es-tu, demande l'homme sans porter attention à la disparition de la prostitué.

- Que dirait ta femme et ton fils en découvrant que papa se tape les putes du coin, questionne la femme en faisant tourner sa boisson dans le verre en ignorant sa question. Quel dommage après que tu leur as offert si gentiment des vacances...

- Je t'ai posé une question, hurle l'homme. Qui es-tu ?

- Raymond, d'après toi, qui pose les questions ? Celle qui a le flingue dans les mains ou celui qui risque de se faire tirer dessus ?

- Tu viens du gang, dit-il plus pour lui-même que pour la femme après un long silence, sentant enfin le stresse l'envahir.

- Et as ton avis, pourquoi je suis là ?

- Je rembourserais tout, dit-il en se laissant tomber au sol, les mains jointes pour supplier, perdant par la même occasion toute crédibilité. Je n'aurais jamais dû voler cette somme.

- Tu n'as pas été malin sur ce coup Raymond. Voler un million petit à petit était ingénieux, malheureusement tu as été pris la main dans le sac lorsque que tu as envoyé ta famille passer une semaine à Hawaï dans une villa bien au-dessus de ton budget et que tu t'es, en plus, acheté une nouvelle voiture.

- Je m'en excuse ! Je rendrais tout, je le jure !

- Tu auras beau tout rembourser, le mal est fait, dit-elle calmement en buvant une gorgée du vin, ennuyée. Tu nous as trahi...

- Non !

Elle tira une balle dans l'épaule de l'homme, sa patience venant à bout. L'homme gémit de douleur, se tenant son bras ensanglanté.

- Je te prierais de ne pas me couper la parole, dit-elle entre ses dents. Je ne suis pas très patiente et ton cas est, sans te mentir, très ennuyant. Tu as volé la meute, tu es alors contre nous, c'est aussi simple que ça.

- Non, souffle l'homme entre ses pleurs, les larmes dévalant ses joues.

- J'aimerais te tuer d'une simple balle dans la tête, rapide, simple et peu fatiguant mais, elle souffle, le seul ordre que j'ai reçu c'est de te faire souffrir. Je suis sûre que tu comprends, je ne peux désobéir.

- Je t'en supplie !

Elle termine son verre avant de le laisser tomber au sol, le brisant en mille morceaux contre le tapis. L'homme comprenant que son heure est venue, se lève brusquement et se met à courir vers la porte d'entrée pour fuir, se moquant bien de l'image qu'il pouvait renvoyer. La femme, sans se lever de son siège, lui tira nonchalamment dans les genoux, le faisant chuter juste devant la porte d'entrée, ouverte, comme pour se moquer de lui.

Elle en avait marre de cette mission qui ressemble plus à une caméra caché qu'autre chose. Elle savait que ses débuts dans la meute aller être très lourds, mais se retrouver devant cet homme incapable de se défendre, ayant une fausse confiance en lui et la grosse tête dès qu'il a un peu de pognon était digne d'une punition.

Elle aurait tellement aimé le tuer, là tout de suite pour classer cette histoire le plus vite possible et passer à autre chose, malheureusement les hauts placés ne veulent pas la laisser en paix et en finir si facilement. Il doit rester en vie pour rembourser ce qu'il a piquer. Cet homme, aussi pathétique qu'il soit, a osé et réussi à voler le gang. Ce même gang qui est sensé inculquer la frayeur à ceux qui s'en prenne sans mégarde.

Deux hommes, habillés tout de noir, entrent soudainement dans la maison en fermant derrière eux la porte. Le plus grand récupère Raymond, le tirant violemment par les bras vers le centre du salon, le faisant encore plus souffrir. Le second, tire une chaise de la grande table, et une fois que son coéquipier lâche le quarantenaire, il l'installe sur le siège.

Le plus grand se tourne vers la table pour y poser son sac avant d'en sortir des cordes. Les lianes dans les mains, il rejoint son coéquipier qui bloque le traitre contre la chaise, puis, accroche Raymond au siège en bois. Chevilles, poignets, dos, il ne pouvait plus bouger. Le travail ainsi fait, ils s'écartent pour laisser place à Ash qui s'était levé entre temps et était adossée à un mur.

Elle s'avance lentement vers sa victime, l'arme dans sa main gantée. Elle relève les yeux vers les deux habillés en noir qui hochent la tête et quittent la maison, la laissant ainsi seule avec l'autre. Le quadragénaire, baisse les yeux vers la main de la femme avant de la regarder dans les yeux.

- Toi... Je crois savoir qui tu es, dit-il faiblement, voulant du plus profond de son cœur se tromper.

- Vraiment, demande-t-elle sans grand intérêt. Qui suis-je d'après toi ?

- Mon ancien patron te voulait. Tu avais quelque chose qui l'envoutait.

L'observant sans rien dire, elle lui tire une balle dans l'épaule qui était encore intacte, le faisant gémir de douleur. Le sang découlant de sa plaie, l'homme tente de se détacher en se débattant comme il peut. En vain.

- Ne me fais pas perdre mon temps. Si tu as un truc à dire dis le moi maintenant. De qui tu me parles ?

- Celui qui a tué ta famille...

- Paul, dit-elle entre ses dents, serrant plus fort le manche de l'arme à feu. Tu sais donc réellement qui je suis, reprend-t-elle en le regardant de haut.

- Tu es Mila Co...

Ne lui laissant pas le temps de finir, elle enfonce le bout du flingue dans sa plaie à l'épaule. Elle le fait tourner. L'homme cri. Elle se penche vers lui. S'approche de son oreille.

- Je ne suis plus cette fille, souffle-t-elle durement avant de se détourner.

Elle récupère quelques bouts de verres au sol. Retourne vers l'homme qui reprend difficilement sa respiration. Il a la tête baissée. Elle est trop lourde pour rester redressé. Il ne sent plus son bras. Seule la douleur dans son épaule lui confirme qu'il est toujours présent.

- Tu... ne sais pas... toute l'his... toire.

- J'en sais bien assez, lui répond-t-elle sans grand engouement.

- Tu ne seras... jamais en paix.

Ses paroles n'ont aucun effet sur la jeune femme. Elle s'avance dangereusement de l'œil de l'homme. Le plus grand des morceaux de verre est dans sa main. Faire souffrir les gens n'est pas un secret pour elle. Il suffit de viser les endroits les plus faibles.

- Famille, hurle l'homme en fermant les yeux, tout tremblant. Paul a de la famille !

Elle se fige, comme bloquée dans le temps. Les souvenirs de la violence que Paul lui a fait subir lui reviennent brutalement en tête. Elle ne veut plus jamais revivre cette expérience. Ne plus jamais se sentir si soumise. Elle passe sa main libre dans ses cheveux sans lâcher du regard Raymond.

- Je ne te crois pas, dit-elle froidement.

- Je te le jure ! Il a un grand frère, dit-il en espérant arrêter la jeune femme.

La colère l'envahit. Ash enfonce d'un coup le bout de verre dans l'œil de l'homme. Il hurle de douleur. Se débat violemment. C'était impossible se répétait-elle en boucle. Impossible que son cauchemar ne soit pas fini. Pas après avoir perdu Léo.

Elle se rend dans la cuisine, laissant derrière elle l'homme bâillonné à la chaise, criant toujours de douleur, et ouvre tous les tiroirs jusqu'à tomber sur ce dont elle a besoin. Elle prend un couteau et retourne dans la salle au même moment où le traitre tombe au sol à cause de ses mouvements brusque.

Toujours en colère, son sang bouillonnant dans les veines, elle le relève à contre cœur. Elle pose la chaise sur ses quatre pieds. Attrape les cheveux du quadragénaire. Lui tire brusquement la tête en arrière. Positionne son couteau au-dessus de sa main.

- Comment s'appelle le frère ?

Aucune réponse.

Elle enfonce alors le couteau dans sa main. Les émotions, elle n'en a que des négatives. Elle ne peut plus se retenir. Paul, Paul, Paul. Toujours ce gars qui revient. Toujours ce même problème qui ruine sa vie, même après sa mort.

- Je t'ai demandé, elle enlève le couteau de la main avant de placer sa pointe sur l'autre, comment il s'appelle ?

- Jack..., lui répond-t-il tout bas, la voix enrouée. Jackson.

- Je devrais savoir autre chose ?

- Il n... n'est p... p... pas à t... ton ni... niv... eau. Il... te v... veux...

- Eh bien sache qu'au moment venu, ce fameux Jackson mourra tout comme son frère.

Sur ces mots, son visage qui jusqu'à présent ne reflétait que peu d'émotion, laisse apparaitre un sourire joueur. La seconde personnalité d'Ash est enfin lâchée. Elle voulait jouer. Blesser. Faire souffrir après avoir entendu de telles nouvelles. Cet homme lui était servi sur un plateau d'argent. Pour rien au monde elle ne laisserait partir cette occasion.

******

La capuche sur la tête cachant ses cheveux encore humides, la jeune femme pose sur le tapis de caisse le peu d'article qu'elle vient de prendre. La caissière du petit magasin, scan les articles, un doux sourire sur les lèvres. Elle annonce le prix à Ash qui paye rapidement avant de tout ranger dans son sac en plastique.

- Passez une bonne journée, dit joyeusement la jeune caissière à sa seule cliente de la semaine.

Hochant la tête, Ash sort du magasin, son sac de course dans les mains et se rend dans le parc juste derrière. Elle se dirige vers un coin reculer, le vent caressant son visage. Elle s'adosse à un tronc d'arbre et sous le ciel orangé du lever de soleil, sort le portable jetable de sa veste avant de l'amener à son oreille, son regard porté vers le ciel qui se réveil.

- Allo, répond Kate.

- Tu peux faire une recherche pour moi ?

- Pas de problème.

- Paul aurait apparemment un frère et la seule info que j'ai sur lui est son nom, Jackson.

- Je vais vous chercher ça tout de suite !

Sur cela, Ash raccroche, laissant voler au loin les remerciements qu'elle aurait aimés lui dire, et par la même occasion, la remarque de ne pas la vouvoyer. Elle jette le téléphone au sol avant de l'écraser, puis elle reprend son chemin, le bar de Jin en tête. Elle y serrait bien aller pour s'y bourrer, le temps d'oublier pendant quelques heures le cauchemar qu'est sa vie.

Les mains dans les poches de sa veste en jean couvrant son sweat gris, elle se laisse vagabonder dans les rues de la grande ville. Cela faisait si longtemps depuis sa dernière sortie dans une grande ville. La plupart du temps elle évite les espaces bondés pour ne pas se faire reconnaître, mais cette fois c'est différent. Sans savoir comment l'expliquer, elle se sent en sécurité.

C'est ainsi, en zigzagant entre les passants, qu'elle observe ces groupes d'amis parler du prochain examen de la semaine, des couples se tenant main dans la main et de ces familles qui rient entres-elles autour une table de restaurant. Depuis quand la vie avait autant changé pour elle ? Depuis quand, le simple fait de se balader dans les rues la rendait envieuse ? Pourquoi la vie qu'elle avait toujours voulu se débarrasser plus jeune lui manque-t-elle autant ?

Le cœur peiné, Ash baisse la tête pour ne plus affronter cette réalité. Tout ce qui lui arrive est arrivé parce qu'elle l'avait choisi ainsi. C'est inutile de vouloir revenir en arrière. Le passé est derrière elle et elle ne pourra rien y faire pour le changer. Elle doit avancer, malgré la chaîne accrochée à sa cheville qui la retient.

Le regard toujours vers ses pieds, sans vraiment faire attention où elle va, elle rentre brutalement dans quelqu'un, son visage rencontrant le torse d'un homme. Ne si attendant pas, son sac lui échappe des mains, laissant tous ses articles s'étaler au sol.

- Excusez-moi, je ne faisais pas attention à où je mettais les pieds, s'excuse une voix grave familière.

Sans réponde, elle se penche pour récupérer ses affaires, ne voulant pas se faire reconnaître.

- Laissez-moi vous aidez.

Aussitôt dit, l'homme se baisse à son tour et prend la plaquette de chocolat qu'il tend vers la jeune femme. Enfin, Ash lève la tête vers le visage de son interlocuteur, croisant son regard marron clair. L'homme d'une vingtaine d'année, un sourire au coin des lèvres, penche la tête sur le côté, la reconnaissant.

- Comme on se retrouve, dit-il joueur, ses mèches de cheveux lui tombant faiblement dans les yeux.

~ A suivre ~


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