Killer's eyes

By AnneSourice_

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Léna, âgée de 25 ans, est hantée par la mort de ses parents alors qu'elle n'avait que 5 ans. Elle a vu le tue... More

CASTING
PROLOGUE
I - Un coeur de pierre
II - Une levrette et je me tire
III - On ne va pas être le traiteur de cet homme
IV - Imagines le sur le trône
V - Elle est culottée celle-là
VI - Stop ! Je veux juste dormir
VII - Ce n'est pas mon genre de mec
VIII - Mesdemoiselles, enchanté de vous revoir
IX - Séduire une femme sans pouvoir la charmer
X - Finalement je préfère quand on parle de toi
XI - Le genre d'homme dont on peut facilement rêver
XII - Juste un dossier dont je dois vous parler
XIII - Pas sûr qu'elle veuille être dans la même pièce que moi
XIV - C'est quoi ce bordel !
XV - Et si j'accepte ce risque ?
XVI - Il faut que je réfléchisse
XVII - Le plaisir n'est pas partagé
XVIII - Un pari qu'elle a fait avec ta sœur
XIX - C'était quoi... ça ?
XX - C'est un kit de secours ?
XXI - Tu dégages d'ici !
XXIII - Vous m'emmerdez les gars !
XXIV - Ne me dis pas que tu as couché avec lui ?
XXV - Bordel, tu es une diablesse !
XXVI - Tu veux toujours de la banane pour le dessert ?
XXVII - Et sinon, rien à nous dire ?
XXVIII - Elle est tout pour moi... Alex.
XXIX - Pouvez-vous me décliner votre identité ?
XXX - Ne te sens pas coupable.
XXXI - Tu t'es servi d'elle !
XXXII - Je ne lui ai même pas dit...
XXXIII - Comment va-t-elle ?
XXXIV - Pourquoi faites-vous ça ?
XXXV - Il vous déteste, lui aussi.
XXXVI - Dis-moi qu'elle est vivante ?
XXXVII - Tuez-moi...
XXXVIII - Tu es enfin réveillée, ma belle.
XXXIX - Tu me fais tellement de bien.
XXXX - J'ai l'impression qu'il veut te dévorer.
EPILOGUE

XXII - Ce n'est plus une enfant

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By AnneSourice_

Alexander

Trente minutes que je tente de calmer Léna et la faire sortir de ce placard, mais rien n'y fait. Elle reste prostrée, les genoux repliés et la tête enfouie dedans. J'aimerai tellement la prendre dans mes bras, la rassurer, lui dire qu'il ne remettra jamais les pieds ici, qu'elle est en sécurité. Mais je me demande si elle arrivera encore à me faire confiance. Il a réussi à s'approcher de ma maison. Heureusement, la sécurité à pour ordre de ne pas laisser entrer quiconque qui n'est pas annoncé ou sur la liste des personnes de confiance. C'est pour cette raison qu'il n'a pas pu passer ce foutu portail. Mais de la fenêtre de la cuisine, on peut avoir une vue directe dessus.

Je relève la tête en entendant une voiture arriver. Pourvu que ce soit Irina et qu'elle puisse aider Léna. Je vois la cousine de ma belle débouler dans le hall... avec un lapin en peluche. Je dois avoir des hallucinations. Je me redresse sur mes jambes et l'enlace quand elle s'approche. Elle aussi semble effrayée.

— Comment va-t-elle ?

— Pas de changement. Elle pleure en silence. Je ne sais même pas s'il elle m'entend, ou me voit.

— Elle est vraiment en état de choc. Cela faisait des années que ça ne lui était pas arrivé.

— Et comment la sort-on de cette crise ?

— En lui donnant ce lapin, dit-elle en me tendant la peluche.

Je prends l'animal et l'observe. Il semble avoir vécu de nombreuses séances de câlins si j'en crois sa texture moins duveteuse. Je relève la tête vers Irina, afin qu'elle me donne une explication.

— C'est la peluche qu'elle avait dans les bras, quand ses parents ont été tués, souffle-t-elle doucement. Les premiers mois après son arrivée chez nous, elle ne s'en séparait jamais. Et lors de ces crises d'angoisses, c'était la seule chose qui arrivait à la calmer et la ramener avec nous.

— Et tu crois qu'aujourd'hui ça peut encore fonctionner ? Ce n'est plus une enfant.

— Celle que tu as devant toi à l'instant, n'est pas la jeune femme de vingt-cinq ans que tu connais. Elle a à nouveau cinq ans.

— Ok, alors essayons.

Je m'accroupis près de Léna et lui tends doucement la peluche, mais c'est à peine si elle bouge.

— Léna, regarde ce que j'ai pour toi.

Elle bouge légèrement sa tête vers la bestiole grise, avant de tendre une main pour l'attraper. Elle le serre contre elle et plonge son visage dessus. Après quelques secondes, elle relève la figure, me regarde avant de tourner son regard vers Irina. Ses yeux, rougis par les larmes, captent ceux de sa cousine, avant de lui tendre la main. Derrière nous, des bruits de voiture roulant sur les graviers me font tourner la tête. Nos amis arrivent, et Léna est toujours prostrée dans ce placard. Et merde !

— Je vais m'occuper de Léna, murmure Irina. Va accueillir les autres. Je vais l'amener à sa chambre pour qu'elle reprenne ses esprits.

— Ok, c'est la porte au fond à gauche, à l'étage.

— Ne t'inquiète pas, nous allons vite vous rejoindre. C'est impressionnant, mais elle revient vite à elle.

— Merci Irina.

Je me relève et pose un dernier regard sur la jeune femme effrayée devant moi. Cette ordure paiera pour tout ce qu'il lui a fait endurer, je m'en fais la promesse. Je quitte l'entrée pour aller accueillir mes amis qui arrivent. Ma soeur est la première à voir que quelque chose ne va pas. Je n'ai jamais réussi à lui cacher mes humeurs.

— Alex ! Qu'est-ce qu'il se passe ? me demande-t-elle en arrivant devant moi.

Je jette un œil derrière moi et constate qu'Irina n'est plus là. Elle a dû monter avec Léna.

— Entrez, je vais vous expliquer.

Quatre paires d'yeux m'observent et ne peuvent que constater mon désarroi. Nous nous installons dans le salon et prenons place chacun sur une assise.

— Où est Léna ? m'interroge Marina la cherchant dans la pièce. Elle ne supporte déjà plus d'être dans la même pièce que toi ?

Sa tentative d'humour n'arrive même pas à m'arracher un sourire.

— Jusqu'à ce matin tout se passait très bien. Mais... j'ai eu une visite qui l'a secoué.

— Tu peux être plus clair s'il te plait, me fusille Marina.

— Notre père est passé avant que vous n'arriviez. Il a été bloqué au niveau du portail. Il voulait me parler, mais le ton est monté entre nous. J'espérai que Léna ne le voit pas, ni ne l'entende, mais elle se trouvait dans la cuisine au moment de l'altercation. Elle a donc vu qui était là.

— Tu n'es pas en train de nous dire que Léna a croisé ton père ? s'inquiète Nikolaï.

— Non, elle n'est pas sortie. Mais l'entendre et l'apercevoir l'a ramené au soir du meurtre.

— Tu avais promis qu'elle serait en sécurité ici, Alex, souffle Marina. Imagine s'il était entré dans la maison et l'avait vu ?

— Elle ne craint rien à l'intérieur, et tu le sais. S'il avait franchi le portail, mes gars lui aurait tiré dessus. Ils ont des consignes le concernant.

— Où est-elle à présent ? s'enquiert Nicky.

— Dans sa chambre avec sa cousine. Je l'ai appelé, car Léna était prostrée dans le placard sans que je n'arrive à l'en sortir.

— Tu penses qu'on peut aller la voir ? demande ma sœur.

— Oui, ça lui fera sûrement du bien de voir des visages familiers. Sa chambre est au fond sur la gauche.

Marina et Nicky se lèvent et se dirigent vers l'escalier pour aller rejoindre Léna. Je jette un regard vers mes deux amis. J'ai l'impression de voir les rouages du cerveau de Niko tourner à plein régime. Anton, lui, semble plus anxieux.

— Comment vas-tu ? me demande ce dernier.

Je souffle un bon coup avant de répondre.

— Je suis en colère contre mon père, bordel ! Il y a encore un peu plus d'une heure, Léna était souriante, heureuse. Et en quelques minutes... Si ça se trouve, elle va vouloir quitter la maison dès aujourd'hui.

— Eh ! Elle est bien plus forte que tu ne le penses, intervient Niko. Elle a très certainement été choquée de l'apercevoir et l'entendre, mais elle comprendra rapidement que tu n'y es pour rien et qu'il faut qu'elle reste ici.

— J'aimerais être aussi confiant que toi.

— Et sinon, comment se sont passées ces deux semaines ? m'interroge Niko.

— On ne s'est pas beaucoup vu. J'ai pas mal bossé. On s'est croisé quelques fois le soir. On a plus interagis ensemble hier soir et ce matin, que ces deux dernières semaines.

— Tu as cherché à l'éviter ? devine Anton.

— Disons que je voulais la laisser s'habituer à la maison.

— Donc tout se passe bien entre vous, continue Anton.

J'observe mon ami. Son sourire en coin vaut tous les discours. Il veut me faire parler de l'évolution de notre relation amicale, voire peut-être plus.

— Nous apprenons à nous connaître. Rien de plus. Nous sommes deux amis qui cohabitons.

— Et tu crois vraiment nous faire avaler cette couleuvre ? se marre Niko. Bordel, ça se voit comme le nez au milieu de la figure qu'elle te plaît.

— Niko a raison, insiste Anton, ce n'est pas juste un coup de cœur que tu as pour Léna.

Je bascule ma tête en avant et la frotte dans mes mains. Après quelques secondes, je grogne entre mes paumes avant de me redresser.

— J'ai fuit la maison pendant ces deux semaines, annoncé-je lamentablement. Pour éviter de la voir déambuler chez moi, parce que je trouve cette image bien trop plaisante et que je ne veux pas m'y habituer.

— Et comment est-elle avec toi ? demande Niko.

— Je crois que je lui fais toujours peur. Enfin, je ne sais pas... bref je ne crois pas qu'elle ressente la même chose que moi. Et je ne peux que la comprendre. Je suis le fils du tueur de ses parents, je lui rappelle cet homme qui lui a tout pris. Je ne vois pas comment elle pourrait me voir autrement.

— Laisse-lui du temps, Alex. Je sais que la patience n'est pas ton fort, et encore moins vis à vis des femmes, mais Léna en vaut peut-être vraiment la peine, tente de me rassurer Anton.

— On verra déjà si elle veut bien me parler à nouveau après ce qu'il vient de se passer.

***

Léna

Après le départ précipité d'Alex, ma curiosité me porte vers la fenêtre de la cuisine. Le bruit d'altercation vient du portail, que je peux apercevoir depuis la vitre. Mes yeux captent la silhouette de cet homme que je ne pourrais jamais oublier. C'est lui, je le reconnais. Cette voix qui porte, proche de celle de mon hôte, mais légèrement plus rauque. Je suis incapable de l'oublier.

Il est ici.

Je me tétanise devant la vision d'Alex face à cet homme. J'entends le ton qui monte entre eux, mais je ne capte pas les mots. Et s'il arrivait à entrer dans la maison ? Je dois me cacher, ne pas faire de bruit pour ne pas qu'il me trouve. Je passe par-dessus les débris qui jonchent le sol et me dirige vers le premier placard qui pourra m'accueillir. celui de l'entrée me semble le plus approprié. J'entre à l'intérieur, referme la porte et m'assois au sol. Je redeviens cette petite fille de cinq ans, tapie dans l'ombre et respirant à peine pour ne pas être repérée. Et comme il y a vingt ans, mes larmes coulent en silence sur mes joues.

Après un temps qui me semble durer une éternité, j'entends la voix d'Alex m'appeler. Mais mes peurs sont tellement ancrées en moi, que je n'arrive pas à revenir à l'instant présent et lui signifier ma présence dans ce placard. Même lorsqu'il me trouve, je ne trouve pas la force de faire un geste vers lui. Je sais qu'il ne me fera aucun mal, qu'il veut juste m'aider. Je vois également dans ses yeux son désarroi face à la situation. Mais je n'arrive pas à sortir de mon état. Je continue de pleurer tout en m'enfonçant encore plus s'il m'est possible dans ce placard.

Il reste à mes côtés pour me parler doucement. Sa voix n'est presque qu'un murmure mais elle m'apaise au fond de moi. Je l'entends s'excuser pour la présence de son père tout à l'heure, alors qu'il n'y est pour rien. De toute façon, c'est ce qu'on voulait, le faire sortir pour qu'il commette une erreur. Je n'ai pas entendu la conversation qu'ils ont eue, mais elle ne semble pas avoir été des plus amicales. Une nouvelle voix vient se mêler à celle d'Alex. Irina vient d'arriver pour notre repas. Je perçois une conversation entre eux avant que mon hôte s'accroupisse pour me tendre la peluche qui me suit depuis de très longues années. Un cadeau de naissance de mes parents.

Lorsqu'il me tend le lapin, je tends la main pour l'attraper et enfouir mon visage dedans. Il est tout ce qu'il me reste d'eux. Après l'avoir respiré quelques instants, je relève la tête vers Alex, puis me tourne vers ma cousine qui me tend sa main. Je la saisis et elle m'aide à me relever. Dehors des voix se font entendre. Tout le monde est arrivé, et moi je suis en piteux état. Peut-être que je devrais rester au fond de mon lit et ne plus en sortir avant plusieurs jours. Je laisse Irina me guider vers l'étage. Je suppose qu'elle m'emmène vers ma chambre.

— Léna, est-ce que ça va mieux ? me demande-t-elle quand elle m'a assise sur mon lit.

Je secoue la tête de haut en bas. Je reviens doucement vers le moment présent. La crise s'éloigne laissant cette sensation de vide dans mon cœur. Ils ne sont plus là, et ne seront plus jamais là. À cause de cet homme. Irina revient avec une serviette humide qu'elle passe sur mon front. La chaleur de celle-ci me réconforte.

— Merci, soufflé-je.

— D'être là ? C'est normal, ma belle, murmure-t-elle en caressant mes cheveux. Tu veux bien me dire ce qu'il s'est passé ?

— J'ai entendu une voix à l'extérieur, et... je l'ai vu... il était là, au portail... et c'était trop dur... je suis repartie dans ce placard... je ne voulais plus le voir, ni l'entendre...

— Alex, ne l'aurait jamais laissé entrer, Léna. Tu n'as rien à craindre ici.

— Mais s'il n'avait pas été là, rien ne l'aurait empêché d'entrer... ce n'était peut-être pas une si bonne idée de venir ici...

— Léna, il ne serait jamais entré. Alex a certainement laissé des consignes pour qu'il ne pose même pas un orteil dans sa propriété. Il te protègera, fait lui confiance. Il tient à toi, plus que tu ne le penses. Tu aurais dû entendre sa voix quand il m'a appelé et voir sa détresse quand il était auprès de toi.

— Je ne sais plus quoi penser de cette situation. Ce n'était peut-être pas la meilleure idée qu'on ait eu.

— Ces deux semaines ici, t'es tu sentie en danger ?

— Non...

— Alors, il n'y a pas de raison que ça change. Son père commence à sortir, il va bien commettre une erreur et il sera arrêté, et toi tu pourras reprendre ta vie.

Des coups à la porte nous font lever la tête vers celle-ci. Irina se lève et va ouvrir la porte, laissant entrer Marina et une autre femme, que je suppose être Nicky.

— Comment te sens-tu ? demande Marina en s'approchant de moi.

— J'ai connu mieux, mais ça va.

— Alex nous a rapidement raconté ce qu'il s'est passé. Je suis désolée que tu aies pu voir notre père. Mais Alex, ne l'aurait jamais laissé entrer, soit en sûre.

— Peut-être que je devrais partir d'ici.

— Pardon ? Mais il en est hors de question. Déjà qu'Alex s'en veut que tu aies pu le voir, alors si tu pars, ce sera encore pire. Les deux dernières semaines ici ce sont bien passées ?

— Oui, enfin en même temps on ne s'est pas beaucoup vu. On a vraiment passé du temps ensemble hier en fin d'après-midi.

— Attends ! Tu es en train de me dire que mon grand frère, celui qui bosse comme un dingue depuis cinq ans, sans prendre de vacances, à peine les week-ends, était chez lui en fin d'après-midi ? Tu l'as ensorcelé ?

Je souris à sa remarque. je ne vois pas comment je pourrais avoir une influence sur cet homme.

— Il m'a juste dit qu'il avait fini sa journée et voulait rentrer. On a cuisiné ensemble et passé la soirée devant un film.

— Rassurez-moi les filles, on parle bien du même Alexander ? demande en rigolant Nicky.

Marina et Nicky échangent un regard avant d'éclater encore plus de rire.

— Vous pouvez nous dire pourquoi vous rigolez ? s'interroge Irina.

— Si je ne savais pas que Léna vit ici, je ne pourrais pas croire qu'on parle de mon frère. Il ne rentre jamais chez lui avant 21h. Et encore, c'est pour se remettre dans des dossiers et en mangeant sur le pouce. Alors, savoir qu'il a cuisiné avec Léna et regardé un film, je me demande ce qu'il lui arrive.

Mes amies me regardent comme si j'avais la réponse. Au moins, leurs rires me permettent de me détendre. Elles ont réussi à me faire penser à autre chose, à détourner mes peurs. Je me sens plus légère à côté d'elles

— Merci, leur dis-je.

— Pourquoi tu nous remercies ? demande Irina.

— D'être là pour moi. Vos rires et vos sourires me font oublier mes peurs. Je me sens mieux grâce à vous.

— Les amis sont là pour ça ma belle. Il y a quelques années c'est Irina et toi qui m'avez aidé à sourire à nouveau, alors si je peux te rendre à nouveau ton sourire, j'en suis ravie, ajoute Marina.

— Est-ce que tu te sens prête à retourner avec les mecs qui nous attendent en bas ? m'interroge Irina.

— Je ne vais pas vous gâcher cette journée, dis-je en souriant. Et puis, j'ai passé la matinée à préparer un repas, autant que j'en profite aussi.

— Voilà ! Là, je retrouve ma cousine combattante ! Et puis, hors de question que tu passes ta journée dans ce lit alors qu'en bas, nous attend des beaux gosses !

— Dont deux sont casés, ajoute Nicky en souriant. Mais il en reste un sur le marché et qui, si je ne me trompe pas, semble avoir succombé aux charmes de sa belle invitée.

Je rougis face à la remarque de Nicky. Je ne veux pas la contredire, mais je ne pense pas qu'Alex soit sous mon charme. Tout au plus il s'intéresse à moi parce que je suis une amie de sa sœur. Je me lève et abandonne mon lapin sur le lit. Celui qui a toujours réussi à apaiser mes angoisses. Et je crois que ce soir, il fera encore son travail en m'apaisant. Car je sais que ma nuit s'annonce difficile et que mes cauchemars vont revenir. Je suis mes amies dans le couloir et descends les escaliers. J'espère que je n'ai pas gâché l'ambiance et que nous allons pouvoir passer une bonne journée.

En arrivant dans le salon, les trois hommes arrêtent de parler et se tournent vers nous. Marina et Nicky se dirigent vers leurs compagnons respectifs et Irina s'installe dans un fauteuil. Alex se lève et s'approche de moi.

— Comment te sens-tu ?

— Mieux. Je suis désolée pour tout à l'heure.

— Tu n'as pas à t'excuser. Ce serait plutôt à moi de le faire.

— N'en parlons plus, dans ce cas. Je voudrais passer une bonne journée avec vous tous.

— Très bien, alors allons prendre un verre et parlons d'autre chose.

Je passe devant Alex sous son regard bienveillant. Il passe une main dans mon dos puis me montre le canapé de libre. Sa paume contre moi, m'envoie une décharge qui dévale dans tout mon corps. Je ne sais pas s'il a ressenti la même chose mais je vois son regard, surpris, se tourner vers moi. Je ne m'attarde pas sur ce qu'il vient de se passer et m'installe dans le canapé. Les conversations reprennent et Alex nous sert à boire. Nous trinquons et commençons à manger l'apéro que j'ai préparé. Les rires reprennent, les conversations s'allègent. Plus personne ne parle de l'incident. Par moment, je capte le regard d'Alex sur moi. J'ai la sensation qu'il cherche à s'assurer que je vais bien. Alors en retour, je lui rends son sourire. Parce qu'être ici auprès d'eux, me fait du bien. Je vois bien qu'il s'en veut de ce qui est arrivé, mais il n'y est pour rien. Et surtout, il est resté à mes côtés, cherchant à me rassurer et à me ramener auprès de lui. Alors je vais continuer à lui faire confiance. 

*****

Comme toujours, si vous aimez cette histoire votez et commentez. Je me ferais un plaisir de vous répondre !

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