Les roues de l'avion crissent à l'atterrissage.
Hélène, avec dédain et presque dégoût, observe l'aéroport d'Orly par le hublot.
—C'est toujours désespérant d'arriver à Paris en plein hiver, dit-elle en détachant sa ceinture.
André, Hélène et Louisa quittent rapidement le jet-privé pour sauter dans un véhicule déjà présent sur le tarmac de l'aéroport. Aussitôt arrivée à l'intérieur, Louisa adresse un ordre sec au chauffeur.
—Au commissariat du 11e arrondissement !
Le véhicule démarre aussitôt.
Dans les grandes avenues de la capitale, la voiture zigzag parmi la circulation. Louisa, enfermée dans un silence abyssale, ne peut s'empêcher de ronger ses doigts.
—Arrête avec tes ongles, dit Hélène en lui baissant la main. Une dirigeante de cartel avec les doigts rongés, ça envoie un mauvais signe.
—Roh laisse moi ! Mon entraînement est fini je te rappelle.
—Il n'a jamais terminé, réplique froidement Hélène.
—Pour l'instant on doit gérer mon frère alcoolique et apparemment pilote de grosses cylindrés à ses heures perdues ! Qu'est ce qu'on fais ?
—Premièrement, hors de question que tu viennes avec nous. On ne va prendre le risque de se rendre au commissariat avec toi. Ensuite, on regarde les poursuites contre ton frère et je tâcherai de négocier avec le policier de garde. J'ai une liasse dans ma poche, on verra ce que ça donne.
—Et j'aurai une grande conversation avec lui ! vocifère Louisa furieuse.
—Montre toi honnête alors. Dit lui que son comportement nous met tous en danger ! Paris est devenue hostile pour ALLOS et on doit se montrer prudent en permanence, proclame Hélène avec gravité.
—Tu crois que je ne le sais pas ?!
—Toi oui. Mais ton frère, non. Fais ton job de grande sœur.