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By thirtyheart

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๐—บ๐—ฎ๐˜๐—ต๐—ถ๐—ฒ๐˜‚ ๐—ฝ๐—ฟ๐˜‚๐˜€๐—ธ๐—ถ "๐—ฝ๐—น๐—ธ" โ€ข (face B) chaque femme contient un secret, un accent, un geste, un si... More

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By thirtyheart

chapitre à lire avec la musique juste en haut <3, bonne lecture (Adèle - Hometown Glory)

𝐔𝐍 𝐏𝐄𝐔 𝐃'𝐀𝐌𝐎𝐔𝐑
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𝐉𝐚𝐝𝐞 𝐏𝐫𝐮𝐬𝐤𝐢 "𝐌𝐨𝐧𝐭𝐢" 𝐂𝐚𝐫𝐥𝐢𝐧𝐨


~ moments d'une vie ~

avril 2025 ⁂ 1/5

Triturant mes mains dans tous les sens, je trépignais d'impatience, mes yeux bloqués sur la grande porte face à moi qu'était censé franchir mon amoureux dans quelques secondes. Son avion s'était posé vingt minutes auparavant et là maintenant, j'étais juste trop pressée de le revoir.

Il était parti quinze jours avec ses copains en vacances dans le Sud et j'avais dû batailler pour qu'il parte sans moi. Mais je ne pouvais pas, j'avais des obligations au travail qui m'avaient empêchés de faire partie du voyage. Et en plus, ils étaient juste entre mecs, j'allais pas m'interposer en plein milieu, même s'ils m'avaient déjà tous prévenu que ça ne les dérangeait absolument pas, au contraire même.

Alors que mes pensées divaguaient dans tous les sens et que je me demandais si j'avais bien fermé la fenêtre de la cuisine, du bruit me fit revenir sur Terre et immédiatement, un énorme sourire venait se craquer sur mon visage quand j'apercevais mon blond débouler de la zone des valises, son bagage à la main.

Nos yeux se croisaient dans la seconde avant que ses lèvres ne s'étirent à leur tour grandement. Sans perdre de temps, Mathieu trottinait jusqu'à moi et arrivé à environ cinq mètres de ma personne, il lâchait ses valises avant de se pencher légèrement en avant pour passer ses mains sous mes cuisses et me lever du sol.

Mathieu - Tu m'as manqué. chuchotait-il alors que je lui avouais que lui aussi m'avait manqué.

Je restais quelques instants dans les airs avant qu'il ne me repose et que ses mains se placent sur mes jours et en peu de temps, je me retrouvais avec la bouche de mon rappeur contre la mienne. Je souriais à notre échange, une boule de joie éclatant dans mon ventre et j'embrassais plusieurs fois à la suite Mathieu qui ne disait pas non.

Mathieu - Il va bien ? me demandait-il directement alors que je hochais doucement de la tête, me mordillait au passage la lèvre.

En à peine une fraction de secondes, mon mari posait un genou au sol avant de caler ses mains sur les bordures de mon ventre, nous faisant largement sourire tous les deux.

Mathieu - C'est moi où ça a poussé depuis que je suis parti ?

- Un petit peu je trouve oui.

Mathieu - Hé mon fils, comment ça va là-dedans ? rigolait-il en parlant à mon ventre.

- Lèves-toi, on va te prendre pour un fou. riais-je à mon tour en regardant cette scène qui faisait juste davantage exploser mon cœur.

Mathieu - M'en fiche, je parle au prince Pruski là.

- T'as fini avec ta famille royale.

Mathieu - Sois contente. il se redressait avant de caler sa main sur ma nuque en me fixant longuement. T'es ma reine Pruski.

- Hmm, pas mal. On est passé de la princesse en détresse à la reine en cloque. Surtout quand on sait que derrière chaque roi se cache une grande reine.

Mathieu - Pas besoin de toi pour gérer mon royaume.

- Mais t'as besoin de moi pour garantir la descendance de ton royaume. lui faisais-je remarquer en levant mon doigt, signe que je touchais un point important.

Mathieu - J'avoue. il faisait une pression sur ma nuque pour coller ses lèvres aux miennes. Tu m'as vraiment manqué en vrai. articulait-il entre deux baisers.

- Toi aussi, c'était vide à la maison. avouais-je en montant mes mains à son torse, il kiffait toujours autant.

Zeu - Mais même un gosse en route ça les arrête pas. râlait-il en passant à côté de nous alors que Mathieu lui faisait un doigt à l'aveugle, ses yeux clos pour profiter du baiser de retrouvailles. Bâtard va.

Je sentais mon mari rire contre mes lèvres et me séparais de lui quelques secondes plus tard pour reprendre mon souffle. Sa main était toujours au niveau de mon ventre et en levant la tête, je souriais en voyant Lilya courir vers moi, lâchant le bras d'Ormaz. Car oui, entre temps, les deux s'étaient remis ensemble, longue histoire.

Lilya - Fais-moi voir ce ventre de déesse. je rigolais en me mettant de profil pour lui montrer encore mieux l'endroit où mon bébé se reposait, recouvert par un tee-shirt moulant qui faisant ressortir mon baby-bump, sous les yeux brillants de Mathieu.

Il adorait quand je m'habillais comme ça, ça le rendait encore plus fier de sa famille m'avait-il confié un soir avant que l'on ne s'endorme.

Lilya - Tout s'est bien passé pendant notre absence ? me demandait-elle après m'avoir fait la bise.

- Ouais, il a donné que quelques coups mais en somme, ça allait.

Lilya - Parce qu'en tout cas du côté de ton mari, je te dis pas. commençait-elle en roulant des yeux, attirant le regard mitrailleur de Mathieu sur elle. Et à toujours s'inquiéter quand tu répondais pas dans la minute, à se répéter qu'il aurait peut-être dû rester, que t'allais sûrement accouché d'une journée à l'autre. 'Fin bref, je crois qu'il est content d'être rentré.

Mathieu - Évites de faire genre, t'étais pareil pour ta fille. claquait-il en dévisageant la mexicaine qui le regardait de haut en bas.

Lilya - Sauf que moi j'étais une meuf enceinte donc logique que j'étais stressée. Par contre toi, à moins que t'aies un vagin à la place de ton joujou et un bébé dans le ventre, t'as pas à parler.

Ormaz - Elle t'a niqué là. rigolait-il en enroulant son bras autour de ses épaules.

- La ramènes pas trop, on attend encore le mariage.

Les deux râlaient en détournant le regard et je souriais en posant ma tempe contre le torse de Mathieu qui embrassait le sommet de mon crâne en caressant mon ventre. Cette vie et pas une autre.


(...)



mai 2026 ⁂ 2/5

... - Jade ? Bébé, réveilles-toi.

Des pincements au niveau de mes hanches me firent froncer les sourcils alors que mes yeux s'ouvraient petit à petit. Je tombais directement sur la peau du cou de Mathieu et je sentais mon corps complétement allongé sur celui du blond.

- Quoi ? grommelais-je en serrant mes bras autour de sa taille pour me rendormir. Je suis fatiguée là avec le petit qui fait pas ses nuits. 

Mathieu - Mais regarde.

Soufflant longuement, je tournais ma tête pour poser ma joue sur le torse de Mathieu vers le milieu du salon et mes yeux s'écarquillaient d'eux-mêmes quand je découvrais mon fils, les deux mains sur les bords de son lit parapluie, tétine à la bouche et debout. 

- Il s'est... Il s'est mis debout tout seul ? articulais-je en calant mes mains sur le ventre de Mathieu pour redresser mon buste, complétement hallucinée.

Mathieu - Ouais, j'viens juste de me réveiller là. C'est bien ma vie. souriait-il en regardant notre enfant qui rigolait en sautant sur lui-même avant de retomber sur les fesses. 

- Il va pleu- je grimaçais en entendant mon bébé partir en crise de larmes, me faisant soupirer. 

Je me levais du bassin de mon mari alors qu'il faisait de même et nous marchions tous les deux vers Esteban qui pleurait à chauds sanglots, les bras tendus vers nous et les yeux fermés. 

Mathieu - Bah alors mon fils. riait-il en se penchant vers le lit pour récupérer notre petit dont la tête était toute rouge. Papa il a vu ce que t'as fait, c'est bien. continuait-il d'une voix gaga en attrapant la petite main d'Esteban autour de son doigt.

- Tu grandis trop vite. avouais-je doucement en regardant les traits du visage de mon ange.

Mathieu - Ça va Jade, il a dix mois. se moquait-il alors qu'on s'asseyait tous les deux sur le canapé, côte à côte, Esteban sur les genoux de son père qui s'amusait à faire le cheval avec ses cuisses. 

Avec un regard attendri, on suivait des yeux notre fils qui se mordillait le poing, sa tutute accrochée à son body. En ouvrant grand ma bouche, faisant sourire Esteban, je m'amusais à lui chatouiller les hanches, le faisant rire davantage et se tordre de partout. 

- Il est où l'amour à sa maman ? Il est où hein ? répétais-je de manière totalement bêta, faisant doucement rire Mathieu.

Mathieu - T'es une maman poule. 

- Et toi un papa poule. le piquais-je en retour avant de laisser tomber ma joue sur son épaule. J'aimerais qu'il reste comme ça toute sa vie, aussi petit et mignon.

Mathieu - T'inquiètes pas pour ça bébé, on aura qu'à lui faire des petits frères et des petites sœurs. je roulais des yeux en partant en arrière, calant mon dos contre le dossier du canapé, ma main sur le petit pied d'Esteban qui me regardait avec ses gros yeux ronds. Tu te rappelles hein, on a dit minimum trois.

- Oui je sais. Laisses juste mon corps se remettre un peu de l'accouchement.

Mathieu - Pourquoi ? il fronçait les sourcils en tournant sa tête vers moi.

- T'as cru que ça a été facile de sortir ton gosse de mon ventre ? J'ai passé des heures sur ce lit d'accouchement.

Mathieu - Je sais, j'étais là. Et mes doigts s'en souviennent aussi hein. il rigolait en laissant à son tour son dos tomber sur le haut du canapé, posant Esteban sur son torse qui commençait déjà à s'endormir. Heureusement que j'ai pensé à enlever mon alliance avant sinon j'allais finir avec les phalanges broyées.

- Petite nature va. me foutais-je de sa gueule alors qu'il me fusillait du regard en tournant sa tête vers moi. Je te ferais signaler que c'est pas toi qui a accouché d'Esteban.

Mathieu - J'avoue.

- Donc maintenant petit pulcino, t'as pas intérêt à grandir vite, je te préviens. déclarais-je sérieusement en attrapant la main de mon fils qui rigolait en voyant mes yeux faussement énervés.

Mathieu - On a du temps encore MC, t'en fais pas pour ça.

C'était ce que tout le monde disait, en sachant très bien que c'était faux et que la vie filait à toute allure.


(...)


= 𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐞𝐮 𝐏𝐫𝐮𝐬𝐤𝐢

février 2027 ⁂ 3/5


~ J'pars de chez moi là, j'avais oublié ma clé j't'ai dit.

ASF ~ Tu vas arriver dans combien de temps ?

~ J'sais pas si y a du monde sur la route, dans trente minutes j'pense gros.

ASF ~ Toujours en embrouille avec madame ?

~ Parles pas d'ça. crachais-je en levant un paquet de papiers pour récupérer ma clé USB qui était en dessous.

ASF ~ Je prends ça pour un oui.

~ J't'expliquerais au stud'.

ASF ~ Vas-y mon reuf. Et roules tranquille hein, on n'est pas pressé.

~ C'est bon, j'suis pas vénère au point d'rouler comme de la merde. Y a tout le monde qui est arrivé ?

ASF ~ J'crois Ormaz il a eu un problème avec sa petite.

~ C'est grave ? je fronçais les sourcils.

ASF ~ Nan mais ce con il s'est réveillé en retard et il est parti déposer vite-fait Amina à la maternelle.

~ Ah OK, bah là je par-

Mes yeux se bloquaient sur la silhouette de ma femme sur laquelle je tombais en me tournant vers la porte du couloir. Elle était là, des larmes sur ses joues, sa lèvre tremblante alors que ses paupières s'abaissaient légèrement, signe qu'elle allait se mettre à pleurer.

~ Euh ouais frère, j'te rappelle, j'pars pas maintenant au final.

ASF ~ Y a un souci ?

~ Hé gros j'sais pas, j'te tiens au courant.

ASF ~ Vas-y.

D'une main faible, je reposais mon portable sur la table sans quitter des yeux le test que Jade avait entre les doigts, marqué de deux traits. Bordel.

Jade - J'avais du retard sur mes règles. débutait-elle d'une voix faible, ses larmes s'écrasant sur le parquet à ses pieds. Alors j'ai fait un test. Et il est positif. Je suis enceinte Mathieu.

Sous mon regard, elle fondait en sanglot, ses mains sur son visage alors que j'étais vraiment sur le cul. Avec Jade, on s'était brouillés une semaine plus tôt pour un truc complétement bête. J'lui avais juste fait une remarque comme quoi ces derniers temps elle rentrait plus tard du travail et qu'elle voyait même plus Esteban quand il allait se coucher. Elle était partie en vrille total.

Ça lui avait pas plu le ton que j'avais pris, comme si elle travaillait de trop et qu'elle négligeait sa famille alors qu'askip, c'était juste temporaire. Moi en sah, je m'en foutais un peu, c'était son taff, moi-même des fois je rentrais après minuit du studio sans qu'elle me dise quelque chose derrière.

Et là de la voir en pleurs avec un test de grossesse, ça faisait trop d'infos pour mon cerveau de couillon.

Jade - Je sais que toi et moi on est en embrouille depuis une semaine et que peut-être... Peut-être que cette nouvelle ne tombe pas dans le meilleur des timings, j'aurai pu attendre qu'on se calme chacun de notre côté pour que je te montre le test mais je pouvais pas te faire ça. articulait-elle alors que tel un automatisme, je lâchais ma sacoche pour venir jusqu'à elle.

- T'es enceinte ? réussissais-je à dire tellement mon cœur était serré dans ma poitrine.

Jade - Oui. elle hochait de la tête tandis que je posais mes mains sur ses joues pour essuyer les larmes.

- On va avoir un deuxième bébé ? répétais-je encore complétement choqué, en descendant cinq de mes doigts sur son ventre avant que ceux de ma femme ne les rejoignent.

Jade - Esteban va avoir une petite sœur ou un petit frère.

On se fixait quelques instants dans les yeux avant qu'elle ne se remette à pleurer en voyant une larme sur ma joue et je ne perdais pas de temps pour caler une main sur l'arrière de son crâne pour coller son front contre mon torse, la serrant fort contre moi.

- J'suis désolé pour la dernière fois. m'excusais-je en déposant mon menton sur le sommet de sa tête. C'est ton boulot et j'me suis juste emporté.

Contrairement à ce qu'elle avait fait pour la grossesse d'Esteban, Jade avait fait ce test toute seule et je m'en voulais grave parce-que si on n'avait pas été en embrouille, elle m'aurait attendu pour qu'on découvre le résultat ensemble, comme pour notre fils.

Du coup pour déjà essayer de me faire un peu pardonner auprès de ma femme, j'avais annulé ma session au studio et demandé à Léna de récupérer son filleul à la crèche et de le garder jusqu'à demain. J'avais profité du fait de me retrouver seul juste avec Jade pour l'emmener manger dehors, histoire de fêter sa nouvelle grossesse, ça faisait des plombes qu'on s'était plus fait un resto rien qu'elle et moi principalement dû au fait qu'on était de jeunes parents et qu'Esteban avait besoin de toute notre attention.

Et comme à notre habitude pour clôturer la soirée, on avait passé une bonne partie de la nuit sur notre banc à parler de tout et de rien, pariant sur le sexe du bébé et de toutes les belles choses qui allaient nous arriver. J'attendais que ça.


(...)


août 2034 ⁂ 4/5

- On mange ! hurlais-je depuis la terrasse, posant le bol de salade de riz sur la table. 

Mathieu - On termine le match et on arrive bébé ! me prévenait-il en gardant ses yeux sur le ballon qui arrivait face à lui. Mais Noha fonce sur ton frère !

Noha - Il va me faire mal !

Je pouffais de rire en regardant ma fille essayer de prendre le ballon des pieds d'Esteban sans oser le faire. Heureusement par ailleurs que Mathieu avait pensé à mettre une casquette sur la tête de nos enfants, il y avait un soleil de dingue et j'avais été obligée d'installer le parasol pour qu'on ne cuise pas pendant le repas.

En entendant des pas dans mon dos, je me tournais vers l'intérieur de la maison et souriais en voyant Célestine marcher vers moi, se frottant les yeux avec ses poings. Je m'agenouillais devant ma fille et la laissais enrouler ses bras autour de mon cou avant de me relever en la calant bien sur ma hanche.

- C'est que maintenant que tu te réveilles toi. rigolais-je alors qu'elle me faisait un gros bisou sur la joue. T'as encore mal au bidon ?

Célestine - Non maman.

- Tu veux manger avec nous ? elle hochait de la tête et j'embrassais sa tempe avant de la faire s'asseoir sur sa chaise, celle qui était à côté de la mienne.

Célestine - Ils font quoi papa, Noha et Esteban ? me demandait-elle d'une petite voix, gardant son dinosaure, Denver, sur ses genoux. 

- Ils jouent au foot, tu iras après manger avec eux si tu veux.

Célestine - D'accord. C'est quoi qu'on mange  ?

- Y a de la salade de riz, celle que vous aimez bien et il reste du barbecue d'hier. je pouffais de rire en remarquant la grimace sur le visage de ma fille. Qu'est-ce qu'il y a ?

Célestine - Papa il les fait toujours trop grillées les saucisses. 

- Tu sais qu'il a du mal avec le barbecue, faudra aller chez tata pour en manger des bonnes. Je vais déjà commencer à te servir ma puce, je sais pas ce qu'ils font là.

Mon bébé hochait de la tête et je prenais son assiette en plastique des princesses Disney pour y mettre une petite quantité de salade, je ne voulais pas la blinder avec le riz surtout qu'il était légèrement vinaigré et que ça pouvait lui donner encore plus mal au ventre.

Un peu moins de cinq minutes plus tard, deux petits monstres déboulaient sur la terrasse et je leur demandais direct de se calmer pour aller s'asseoir autour de la table. Remplissant leurs assiettes avec l'entrée, je souriais en sentant Mathieu passer son bras autour de ma taille pour embrasser ma joue, son ventre contre mon dos.

Mathieu - Merci. me glissait-il dans l'oreille avant d'aller prendre place à la chaise en bout de table. 

- Qui a gagné alors ? demandais-je en servant mon mari qui me souriait pour me remercier.

Esteban - Moi ! Parce-que je suis trop fort !

Mathieu - C'est vraiment un truc d'italien de toujours s'la ramener. râlait-il alors que je le fusillais du regard.

- Pas ma faute si les polonais sont des perdants. je riais quand le rageur pinçait la peau nue de ma cuisse vu que je portais simplement un short en coton. Je plaisante ça va. Allez manger pendant que c'est bien frais.

Je prenais place à côté de Célestine qui avait déjà une grosse cuillère de riz dans la bouche et attrapais la bouteille d'eau pour servir tous les verres présents.

Noha - On va quand chez mamie Pasta ? me demandait-elle, me faisant jurer dans ma barbe alors que Mathieu partait en fou rire.

- Je t'ai déjà dit qu'on appelait pas mamie comme ça chérie.

Noha - Mais c'est papa qui m'a dit qu'on pouvait. je foutais un coup de pied dans la cheville du blond sous la table.

- Faut pas toujours écouter ce que papa dit.

Esteban - Mais on appelle mamie, mamie Pasta parce-qu'elle nous fait tout le temps des pâtes quand on vient chez elle.

- Je sais mais vous les aimez bien les pâtes de mamie ?

Esteban - Oui.

Mathieu - Donc tu peux continuer de l'appeler comme ça.

- Tu m'aides vraiment pas là. crachais-je en dévisageant mon mari qui posait sa main par dessus la mienne sur la table.

Mathieu - Ça va MC, c'est pas comme si c'était un surnom nul.

- Bon... D'accord.

Célestine - Ouais ! Mamie Pasta !

Noha - On y va quand à Turin alors mamma ?

- La semaine prochaine.

Noha - Y aura tonton ?

- Je pense oui, il a intérêt à être là de toute façon.

Esteban - On va pouvoir voir Valentine ?

- Normalement oui c'est bon, tonton m'a dit que le dossier était passé. souriais-je en me pinçant les lèvres.

En effet, depuis presque un an, Marcus et Nino avaient donné corps et âmes pour pouvoir ramener chez eux une petite fille qu'ils avaient vu dans un orphelinat et qui les avait directement touché de par son histoire. Et tous leurs efforts n'avaient pas été vains, ils avaient réussi à obtenir son adoption et en faire leur nouvelle fille.

J'avais été beaucoup touchée en apprenant que mon frère avait fait recours à l'adoption et non à une mère porteuse pour devenir père, j'avais trouvé ça très beau.

Une trentaine de minutes plus tard, le trio infernal quittait la table en courant vers le jardin et en enfilant leur casquette comme je leur avais crier avant qu'ils n'aillent sous le soleil. Je souriais en les regardant partir vers la balançoire et me disais intérieurement qu'au moins l'un des trois allait vomir.

Mais ça, ça allait être le problème de Mathieu, je l'avais prévenu qu'il fallait attendre plus que dix minutes avant que les enfants n'aillent jouer. Et en parlant du rappeur à la retraite, il finissait par tirer ma chaise pour me mettre à côté de lui et je souriais en tournant ma tête vers lui pour le regarder dans les yeux.

Nos deux mains liées sur son genou, je me penchais la première lentement pour presser mes lèvres contre les siennes dans un baiser simple. Je me séparais doucement avant de refondre sur sa bouche plusieurs fois, le faisant rire. 

Mathieu - Je t'aime. murmurait-il quand nos lèvres étaient à quelques millimètres de distance.

- Moi aussi je t'aime. les cris et rires de nos trois enfants sonnaient à nos oreilles, nous faisant d'autant plus sourire. Tu sais quoi ? chuchotais-je.

Mathieu - Nan.

- Je suis heureuse. lui avouais-je alors qu'il montait une main à ma joue pour la caresser.

Mathieu - J'suis heureux avec toi.


(...)


novembre 2036 ⁂ 5/5

Un énorme boom me fit d'un coup sursauter et je me redressais d'un bond avant qu'un bras ne me rallonge.

Mathieu - C'est l'orage. glissait-il dans mon oreille, sa bouche contre ma nuque et sa main sur mon ventre. Rendors toi bébé, c'est rien. murmurait-il en embrassant ma peau, me faisant longuement soupirer.

- Il est quelle heure ? je le sentais bouger un peu, sûrement pour se tourner vers le réveil qui était derrière lui.

Mathieu - Trois heures trente.

- Putain, je vais être fatiguée demain. articulais-je dans mon oreiller.

Mathieu - J'emmènerai les gosses à l'école, comme ça je partirais direct au travail après.

- Merci pulcino.

Mathieu - Y a pas de problèmes.

Je comptais me rendormir quand un nouvel éclair suivi d'une détonation résonnait dans toute la maison, me faisant souffler. Et en à peine quelques secondes, des pas précipités couraient le long du couloir de l'étage avant que la porte de la chambre que je partageais avec Mathieu ne s'ouvre.

Mathieu - Qu'est-ce qu'il y a bébé ? l'entendais-je dire avec sa voix fatiguée dans mon dos, la tête relevée vers l'entrée de la pièce.

Célestine - J'ai peur. déclarait-elle d'une petite voix, me faisant ouvrir les yeux.

Mathieu - Tu veux venir dormir avec papa et maman ? notre deuxième fille hochait de la tête vivement. Allez, viens.

Je me décalais de mon mari en voyant la petite monter sur le lit par le milieu et souriais en la regardant grimper la couverture pour venir se blottir contre moi. Directement, j'entourais sa taille de mes bras pour la serrer contre moi alors que sa joue reposait sur le haut de ma poitrine, Mathieu nous fixant simplement.

Alors qu'il allait rabattre la couverture sur nos trois corps, la porte s'ouvrait à nouveau.

Noha - Y a de l'orage dehors.

Mathieu - Je sais, j'ai entendu. souriait-il en regardant à nouveau l'entrée de la chambre. Et alors ?

Noha - Bah... Je sais que Cécé a peur donc je me suis dit que... Je pourrais dormir avec vous... Comme ça, je reste avec elle et- un nouvel orage la fit sursauter et Mathieu pouffait de rire quand notre fille accourait pour sauter sur le lit avant de monter se cramponner au cou de son père.

Mathieu - T'aurais pas un peu peur de l'orage kochanie ?

Noha - Un tout petit peu.

Mathieu - C'est ce que j'ai cru compr-

Esteban - Y a de la place pour moi ?

C'était à mon tour de lever la tête vers la porte de la chambre et j'éclatais de rire en même temps que Mathieu quand on découvrait notre fils de onze ans qui jouait sur ses pieds, n'osant pas avouer que l'orage l'effrayait un peu.

- Viens mon ange, y aura toujours de la place pour vous trois dans notre lit.

Esteban - C'est pas que j'ai peur hein. nous prévenait-il en montant du côté de Mathieu qui s'allongeait sur le dos, un bras autour du corps de Noha et l'autre autour de celui de son fils qui était de l'autre côté.

Mathieu - Mais oui t'inquiète. Chochotte.

- Tu leur rappelles à quel âge t'as gardé la lumière allumée dans le couloir ? lui demandais-je en claquant ma langue contre mon palais, calée sur ma hanche, Célestine blottie contre moi, sa tête au niveau de mon cou alors que Mathieu posait sa joue sur l'oreiller pour me dévisager.

Noha - À douze ans. se moquait-elle, lui valant des petits pinçages de la part de son père sur ses ses cuisses. Aïe !

Mathieu - Tu vas retourner dans ta chambre toi si tu continues.

Quand un nouveau boom éclatait à l'extérieur, je sentais les petites mains de Célestine s'accrocher à mon collier, celui que m'avait offert son papa pour mon anniversaire et que je ne quittais plus depuis. Environ cinq minutes plus tard, trois respirations unies s'installaient peu à peu et je finissais par lever les yeux vers Mathieu qui me regardait déjà.

À ce moment-là, je détaillais le portrait qu'on avait devant les yeux, nos enfants contre nous qui dormaient à poings fermés et on ne pouvait s'empêcher de sourire tous les deux.

On avait réussi.

Il m'arrivait parfois de me demander ce qui aurait pu se passer ce soir-là si Mathieu ne s'était pas assis à côté de moi sur ce banc, là on tout avait réellement commencer. Là où on avait vraiment tout recommencer. 

Le chemin qu'on avait dû parcourir pour en arriver là m'étonnait toujours. Ça avait débuté par ce froid de septembre 2018, puis il m'avait trouvé une école, on avait flirté ensemble, j'avais eu l'honneur de rencontrer toutes ses ex et ses plans-cul, lui avait eu le privilège d'être pas mal jaloux de monsieur Heusser, sans savoir que je me foutais complétement de mon ancien prof puisque mon cœur lui appartenait déjà.

Ensuite y avait eu le jacuzzi à l'hôtel, notre dispute avant qu'on ne se mette en couple une semaine plus tard. Notre premier "je t'aime" au jour de l'an, les vacances folles en Pologne, à Turin et Barcelone avec les garçons, mon collier, notre dispute, le voyage humanitaire, notre appart' à deux. La liste était encore bien longue si je tenais vraiment à tout détailler mais de toute façon, vous connaissez déjà l'histoire non ?

Mathieu, c'était dès à présent mon meilleur ami, mon confident, mon bandit de cité à scooter, mon épaule solide, mon mari, le père de mes enfants, mon amoureux mais avant tout, mon pulcino. Dès l'instant où il avait posé ses fesses à côté de moi sur le banc parisien lors d'une nuit froide, nos destins étaient entrés en collision pour ne plus se décrocher. 

Je ne connaissais pas une autre personne à part lui avec qui j'avais une aussi grosse complicité mais surtout, une aussi grande et profonde confiance. J'avais pris son nom, lui avais donné trois magnifiques enfants qui faisaient à tous les deux notre fierté, qui étaient beaux, intelligents et curieux, on s'était mutuellement donné nos cœurs et notre amour.

Si je devais souhaiter quelque chose à mes trois anges pour leur avenir, c'était de rencontrer quelqu'un comme leur papa, quelqu'un qui saurait les relever comme Mathieu l'avait fait depuis notre rencontre, il ne m'avait jamais lâché et je lui en serais à jamais reconnaissante pour avoir cru en moi dès le départ alors qu'on ne se connaissait même pas.

"  L'amour, c'était un «je-ne-sais-quoi» qui venait de «je-ne-sais-où» et qui finissait «je-ne-sais-comment».  "

Un peu de biff, un peu de buzz, un peu de haine, un peu d'amour



~ moments d'une vie en photo ~
Les Pruski, Pruski-Carlino

𝐂𝐞́𝐥𝐞𝐬𝐭𝐢𝐧𝐞 𝐏𝐫𝐮𝐬𝐤𝐢-𝐂𝐚𝐫𝐥𝐢𝐧𝐨


𝐍𝐨𝐡𝐚 𝐏𝐫𝐮𝐬𝐤𝐢-𝐂𝐚𝐫𝐥𝐢𝐧𝐨

                         
𝐄𝐬𝐭𝐞𝐛𝐚𝐧 𝐏𝐫𝐮𝐬𝐤𝐢-𝐂𝐚𝐫𝐥𝐢𝐧𝐨

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐞𝐮 𝐏𝐫𝐮𝐬𝐤𝐢 & 𝐉𝐚𝐝𝐞 𝐏𝐫𝐮𝐬𝐤𝐢 "𝐌𝐨𝐧𝐭𝐢" 𝐂𝐚𝐫𝐥𝐢𝐧𝐨

FIN.

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coucou vous :)

voici donc le dernier chapitre de cette fanfiction et je vous avoue que je n'en reviens pas d'avoir terminé UPDA tellement j'étais à l'aise ici et que les idées fusaient de manière grave clean, j'ai jamais eu de panne d'inspi ici tellement jade et mathieu, c'était quelque chose pour moi

pour moi, chaque couple de mes histoires a un truc en plus qui fait qu'il se différencie des autres

et jadieu a ce petit quelque chose qui fait que je suis accro à eux, peut-être la façon dont ils se cherchaient, la manière dont ils se supportent toujours, le fait qu'ils étaient partis de rien tous les deux pour en arriver là

c'est avec un petit pincement au cœur que je clôture cette histoire qui m'a fait kiffé depuis avril 2021 déjà, ça faisait longtemps que je les supportais les cocos et ça a été un plaisir de voir que vous les avez adopté ici, j'étais contente et soulagée en voyant que vous avez adhéré à ces deux petites personnes qui constituent une de mes histoires préf de celles que j'ai écrite :)

alors merci, merci beaucoup à vous pour m'avoir suivi dans cette aventure, je vous en ai - un peu - fait voir de toutes les couleurs mais vous me connaissez, c'est ma marque de fabrique, merci pour vos votes, vos lectures, vos commentaires qui m'ont bien fait rire, merci à certaines stars qui vont (j'espère sinon c'est con) se reconnaître pour avoir été là depuis le début, y en a pas mal pour que je les cite, ce serait trop long et trop chiant, déjà là j'écris bcp, mash'Allah (ayez la réf)

bien évidemment, il y aura des bonus, croyez moi qu'il va en avoir, je sais pas encore quand je les posterai ni à quelle fréquence mais y a plein de choses que vous avez loupé, l'annonce des deux autres grossesses, le mariage, d'autres moments de vie et tout et tout DONC ARCHIVEZ PAS, de toute façon je vous tiendrais informé sur mon insta @thirtyheart

(sachez juste que de base, mathieu et jade devaient perdre un enfant mais je trouvais que ça faisait de trop niveau problèmes du coup c'est benjastrid qui l'a récupéré, voilà pour l'anecdote. comme on dit, rien ne se perd, tout se transforme héhé)

enfin bref, gros bisous à vous et faites attention à vous, c'est ultra important

allez, une petite dernière pour la route :

- l'épilogue ? (avec cette musique d'adèle, mon cœur a saigné)

- avis sur la fanfiction ?

- votre personnage préféré ?

- le perso que vous détestez ? y en a bcp ici là ptdrrr

- la rencontre Mathieu/Jade ?

- tous les événements qui sont arrivés ensuite ?

- votre moment préféré ?

- celui que vous avez pas aimé ?

- des avis sur l'écriture ? (critiques négatives ou constructives sont acceptées hein)

- quelque chose à dire à monsieur et madame Pruski ?

- leurs trois enfants ? vraiment je suis tombée amoureuse des prénoms, j'essaie encore de savoir comment (et oui, les loulous ont pas chômés après le mariage)

- MC et Pulcino ?

- autres ?

chloé <3

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