𝐏𝐎𝐈𝐍𝐓 𝐕𝐈𝐑𝐆𝐔𝐋𝐄 [ �...

De LinaDreamer1

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« Quand un auteur utilise un point virgule, cela veut dire qu'il aurait pu terminer sa phrase, mais qu'il a p... Mai multe

𝘼𝙫𝙖𝙣𝙩-𝙥𝙧𝙤𝙥𝙤𝙨
𝙅𝙤𝙪𝙧 𝙓
𝙅𝙤𝙪𝙧 𝟏
𝙅𝙤𝙪𝙧 𝟐
𝙹𝚘𝚞𝚛 𝟹
𝙹𝚘𝚞𝚛 𝟺
𝙹𝚘𝚞𝚛 𝟻
𝙹𝚘𝚞𝚛 𝟼
𝙹𝚘𝚞𝚛 𝟽
𝙹𝚘𝚞𝚛 𝟾
𝙹𝚘𝚞𝚛 𝟿
𝙹𝚘𝚞𝚛 𝟷𝟷
𝙹𝚘𝚞𝚛 𝟷𝟸
𝙹𝚘𝚞𝚛 𝟷𝟹
𝙹𝚘𝚞𝚛 𝟺𝟺

𝙹𝚘𝚞𝚛 𝟷𝟶

46 11 118
De LinaDreamer1

Sur le balcon de ma chambre, une table relativement haute trône sur le carrelage qui brille à la lueur du soleil. Je m'appuie sur la balustrade noire et une magnifique vue sur les chevaux broutant sur l'une des plaines verdoyante, les quelques doux rayons solaires de ce bel après-midi estival fait miroiter l'eau bleue émeraude du lac qui s'étend au loin.

Lorsque je viens séjourner dans la maison de mes grands parents paternels, j'ai souvent l'impression d'être Aleta, habitant la merveilleuse demeure Kings Wayte dans la banlieue Londonienne, perdue quelques part entre les deux lignes du roman de la célèbre Barbara Cartland : Un rossignol chantait.

A la seule différence que moi, je n'ai pas de duc de Stampthon, ou de Monsieur Darcy. Se moque outrageusement ma conscience.

Je saisis un pinceau que j'imbibe dans de l'aquarelle, et que je laisse doucement glisser sur les courbes du personnage que je dessine sur la toile disposée sur un chevalet en bois blanc, devant moi. Je me suis trouvée un don pour la peinture depuis cette fameuse soirée avec Ethan, je n'ai fait que le dessiner, le redessiner, peindre deux amants s'embrassant au-dessus de la Seine... Pourtant, j'ai l'impression qu'il me cache des choses et qu'il s'éloigne chaque jour...Il est en ligne sur les réseaux, j'ai même vu une fille du groupe de la classe poster une photo en sa compagnie... Parce qu'en été, les gens de mon âge sortent ensemble. Moi, je reste à la maison et je m'instruit. Saint-Cyr a dit, « Ils s'instruisent pour nous vaincre. » Et comme mes parents savent que je suis à la fleur d'un âge critique, ils me préservent. Et je suis complètement d'accord.

Je m'instruis pour les vaincre. Ils n'ont pas le quart de ce que je possède et, au lieu de traîner dans les quartiers pourris de London, moi, je fais du cheval en bonne compagnie. Mon père rentre chaque soir à la maison, il ne boit pas, ils ne fume pas, ma mère consacre sa vie à sa famille... Ils sont certes assez strictes, mais je sais qu'ils m'aiment. Ils peuvent bien se moquer de la richesse de mes parents, mais j'ai au moins le luxe de passer des vacances plaisantes, à faire ce qu'ils trouvent ringard, et ce dont ils ne connaissent pas le plaisir exquis...

En début Juillet, j'ai été à Paris avec mes parents, ce n'est pas la première fois. Cette ville est magnifique, ce pays est merveilleux, son architecture est grandiose, leur cuisine est succulente... Tout est beau, à Paris, tout est plus simple, plus raffiné, plus chaleureux... Mais cette fois, Paris a évoqué en moi une véritable passion, une sorte de révélation, celle qui vous réveille à 3 heures du matin, lorsque vous vous levez d'un bon, que vous ouvrez l'œil et que vous vous dites « Oui, c'es ça ! » Lorsque le sang bouille dans vos veine et qu'un rythme vous emporte. Comme cette muse qui vous inspire et cette puissance divine qui vous pousse à réveiller l'artiste en vous.

Papa s'est gentiment moqué en disant que ce sont les lumières de la tour Eiffel qui m'ont fait perdre la tête.

Mon père n'est pas très « artiste » mais c'est un bon parleur, très convaincant, et extrêmement instruit, l'esprit scientifique, il parle mieux que beaucoup d'écrivains... Un américain typique, originaire de l'état New-Yorkais, et qui adore les cookies... Ma mère, elle, est plus littéraire que lui. Une anglaise qui, comme toute personne britannique respectable, adore le thé et le pudding. C'est le portrait craché de Lady Diana, une belle blonde aux yeux saphir, à la petite coupe et aux traits délicats... Elle est très instruite également, mais nulle en politique, contrairement à mon père. Les seules science qu'elle aime bien (c'est d'ailleurs son métier) sont les sciences naturelles, la biologie cellulaire, moléculaire, ou encore microbienne, la virologie... Tout ce qui se rapporte au métier de la médecine.

Mon père a bâti un Empire, il est à la tête d'une immense entreprise qui construit, des choses.
Ma mère, encore jeune médecin de 27 ans, a eu la chance d'être recrutée dans un hôpital fraîchement bâti en plein centre de Londres, par devinez qui ? Monsieur mon père ! (et j'en suis fière !). Une fois, lors d'une visite conventionnelle, ma mère était de service, elle me raconte qu'elle l'a aperçu avec le responsable de la clinique dans son bureau alors qu'elle devait lui déposer un dossier. Dès qu'elle fut entrée, mon père a eu ce qu'on appelle LE coup de foudre. Elle me disait qu'il avait l'air encore jeune, mais que ses 29 années on réussi à lui avoir quelques cheveux blancs dissimulés dans une touffe de cheveux châtains, comme les miens. Il a tout de suite aimé cette version de princesse Diana, dans sa blouse blanche. Le mariage a eu lieu 6 mois plus tard. Sans parler d'elle, comment ne pas craquer devant un Chuck Bass ? Ils ont emménagé peu après en Amérique pour les affaires de son mari.

Il a été nommé Homme d'Affaires de l'année deux fois de suite. Ce fut peu après ma naissance que ma mère, après son congé de maternité, a décroché un poste de professeure en médecine à Londres. Mon père, fou amoureux d'elle, n'a pas pu lui refuser la demande de retourner en Grande Bretagne... L'empire de mon père s'étendait jusqu'en Australie, la branche qu'il a donc annexé en Angleterre a eu tellement de succès que les demandes de constructions ont coulé à flots, c'était l'opportunité rêvée de laisser Jack Miller (Son frère cadet qui ressemble bizarrement à Jack Xavier Bass...) s'occuper de l'entreprise en Amérique, bien sûr, Tonton Jack n'est pas aussi vicieux que Le JXB, à chaque fois qu'il me rend visite, on sort faire les magasins, et il me gave de friandises... (Quoi de mieux que de sillonner les quartiers chics de Londres en limousine...)

— Catherine Theresa Miller, le goûter va être servi dans 15 minutes !

— Granny, ce n'est pas la peine de l'annoncer solennellement comme ça... On est pas à Buckingham palace ! rétorquai-je en allant ouvrir la porte de la grande chambre.

— Notre princesse Catherine est à la maison, comment ne pas agir de la sorte ! fit mon grand père en se montrant en haut de l'escalier.

Je souris tendrement et referme la porte de l'espèce de Véranda dominée par la végétation sur laquelle je gribouillais sur un tableau, puis rejoins ma grand-mère au collier de perles, accompagnée par mon grand-père qui descend rapidement l'immense escalier de marbre... Cette version moderne de Kings Wayte est semblable à un château... Cette maison est sublime et j'adore y passer mes étés, loin de l'atmosphère Londonienne qui pullule de rumeurs et qui empeste l'hypocrisie.

La cuisine offre une vue imprenable sur la grande piscine de l'autre côté de la maison, je prends place sur un tabouret haut, devant mon grand père qui saisit son journal et continue sa lecture.

Ma Granny dépose une assiette remplie de cookies et un grand verre de lait à la fraise. Je tire le plat en porcelaine et remercie ma grand-mère en lui envoyant un baiser imaginaire.

— Où est maman ? questionnai-je en dévorant un cookie.

— Evelyne ? Je crois l'avoir vue dans la bibliothèque en train de lire un roman, répondit-elle en arborant un magnifique sourire.

Mes grands parents paternels adorent ma mère. Il habitent en Angleterre depuis que mon grand père a pris sa retraite, léguant tous ses biens à ses fils.

— Grand-père ! Est-ce que tu sors les chevaux aujourd'hui ?

Une voix rouillée par le temps rétorque, il lève ses lunettes et dans un geste craché de celui de mon père, il me fait un magnifique sourire en coin :

— Si tu veux, ma petite marguerite !

— Je vais mettre mes bottes et ma bombe ! Grand-mère, accompagne-nous, je t'en prie !

— Je vais retrouver Evelyne, et nous vous rejoignons après ! répond-elle en quittant la cuisine.

J'avale le dernier cookie et avale mon lait à la fraise d'une traite :

— Doucement ! Tu vas t'étouffer ! s'exclama mon Papy.

Je monte en courant dans ma chambre et m'engouffre dans le dressing à la recherche de ma tenue équestre, je la trouve enfin et enfile le pantalon, puis la chemise et les bottes. Lorsque j'essaye de nouer les lacets, mon téléphone vibre sur la commode, je n'y ai pas touché depuis hier matin.

Vous avez un nouveau message de Ethan 🍁✌ appuyez pour afficher.

« ça va bien et toi ? »

Il répond à un message que j'ai dû envoyer avant-hier, je remonte dans la conversation qui se dégrade à vue d'œil, et tombe sur le message dans lequel je lui demandais s'il allait bien.

La réponse est aussi sèche que le cake que j'ai fait hier.

Je replace une mèche sous ma bombe que je n'ai pas encore fixé, et tapote sur l'écran de mon téléphone.

« Je vais bien, merci. Ecoute je ne serai plus très disponible, tu sais à quel point mes parents sont strictes avec moi, et je vois que tu dois être occupé cet été... Je ne sais pas quand je pourrai reprendre cette discussion mais je te souhaite bonne chance, plein de bonheur et de la joie surtout. Prends soin de toi, Ethan. »

Êtes vous sûr(e) de vouloir bloquer ce contact ?

Ne jamais hésiter sur ce qui nous semble juste...

En bloquant ce contact, il ne pourra plus vous appeler, ni vous envoyer de message. Êtes vous sûr(e) de vouloir bloquer Ethan 🍁✌

Oui, j'en suis sûre.

J'appuie violemment sur le bouton, ce qui me coûte une force surhumaine. Est-ce que j'en ai vraiment eu le courage ? Est-ce que je viens vraiment de la faire sans même attendre de réponse ?

Ethan 🍁✌ a été bloqué(e), vous pouvez le débloquer ce contact à n'importe quel moment en accédant aux réglages.

Je l'ai vraiment fait.

Je me sens toute bizarre, peut-être que je devrais retirer le message et le débloquer ? peut-être que c'est impoli de ma part ?

Mais pourquoi ? Pourquoi il m'ignore ? La vraie question est, pourquoi s'entêter à discuter avec une personne qui m'ignore ? Une personne qui, j'ai l'impression, a eu un moment de fun avec moi et s'est brusquement retirée... Peut-être que c'était ça, la dernière vague de froid ? Pourtant... J'ai l'impression que j'ai fait ce qui était juste.

Je supprime le numéro et vide mon esprit, j'oublie ce garçon qui n'a été qu'un passage dans ma vie et que je ne reverrai sûrement jamais.

Je redescends en bas et rejoins les écuries après avoir bien fermé la porte arrière. Prince, le Colley à poils longs de mes grands parents jappe en me voyant puis s'enfouit entre mes jambes et sautille, je lui gratte la tête et souris en le cajolant :

— Bon chien ! Viens avec moi !

Il aboie et me suit en sautillant et en remuant la queue. Une dizaine de minutes plus tard, après avoir fait un long chemin avec Prince, je retrouve mes grands-parents et ma mère entrain de seller le dernier cheval, le mien, Mistral :

— Tu en as mis du temps ! déclara mon grand père avec mécontentement.

— J'ai eu du mal à trouver mes bottes, et j'ai dû me débarrasser d'un moucheron...

— Hein ?

— Non rien, fis-je à l'intention de ma mère.

Mistral hennit lorsque je lui caresse le museau. Prince, visiblement jaloux, se met à me tourner autour en réclamant de l'attention. Je le caresse et monte sur mon pur-sang à la robe blanche, mes proches font de même :

— Catherine ! combien de fois je t'ai dit de ne pas monter les jambes écartées ! Ce n'est pas digne d'une jeune fille ! cria presque ma mère , elle qui est assise en amazone.

— J'ai envie de le faire courir, maman !

— Ma petite fille a le droit de monter son cheval comme elle veut ! la taquine mon grand-père. Les américaines montent comme des hommes, très chère Evelyne !

— Très juste, et l'Américaine en question court sur son cheval beaucoup plus vite que vous ! Ya !

Mon cheval se met au grand galop, je m'accroche et contourne le lac, suivie de près par Papy qui lui aussi est un adepte des chevaux et de la vitesse. Mistral galope et perce le vent comme une flèche tandis que je m'accroche aux rennes en cuir. Je parcours les plaines et la vallée du domaine des Miller. Lorsque Mistral s'arrête pour boire, je retire ma bombe et l'accroche à une sangle, et lorsqu'il se remet à galoper vivement, le vent remue ma chevelure qui brille sous le soleil doré et me propulse en avant.

Je m'appelle Catherine Miller et malgré le grand vide de ma vie sociale, je me sens pousser des ailes.

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