nova (nekfeu)

By adasrtx

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𝒩𝑒𝓀𝒻𝑒𝓊✷ j'aurais pu tout trouver avec toi. les étoiles, la durée du temps, les grains de sable, la mati... More

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épilogue
introspection
aquarius

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By adasrtx

SIRIUS
PARIS, OBSERVATOIRE

-18:07-
-23 a o û t d e u x - m i l l e s s e p t-

Dix-huit minutes et quarante secondes.

Ils regardaient l'horloge tourner dans la chambre d'Ulysse, où tout ce qui devenait audible était le son de l'aiguille qui se déplaçait toutes les secondes. Le dos collé au mur, ils étaient restés dans cette position depuis que leurs parents étaient rentrés de leur escapade, et rien que le sourire de sa mère les rendaient coupables du crime qu'ils s'apprêtaient à commettre.

Ils avaient tout prévu, du moins, ils avaient essayé de tout prévoir mais avaient terminé par vider toutes les liqueurs des bouteilles cachées dans leurs chambres respectives.

- On commence par quoi ? Elle s'adressa à son frère.

- J'sais pas.

- Moi non plus.

Et la situation recommençait, hantée par le bruit de l'horloge qui leurs rappelaient que l'heure était proche.

- On lui dit tout cash.

- Ou on lui montre les vidéos comme ça on a pas besoin de parler.

- Trop cash.

Tic. Tac. Tic. Tac.

- Ou on lui dit rien du tout.

- Et toi tu passes le restant de ta vie à bosser pour lui ?

- Céleste, juste imagine le bordel que ça sera quand on lui dira, il se retournait vers elle en essayant de lui faire changer les idées.

- Elle va vouloir partir. Tu connais maman.

- N'importe qui voudrait partir.

- Mais j'peux pas partir, j'ai..

Céleste resta bloquée sur la fin de sa phrase à chercher ce qui la retenait réellement.

- Jeanne et Ken.

- J'ai Hugo, mais il part en septembre, il s'imagina tout à coup devoir vivre sans lui à devoir faire toutes les choses qu'il méprisait le plus, pour la personne qu'il méprisait le plus.

- Elle partira pas.

Vingt minutes et treize secondes que leur mère était rentrée. Il ne manquait plus qu'une minute pour qu'elle débarque dans leur chambre, le sourire aux lèvres.

- T'as vu comment maman elle est toujours heureuse quand ils rentrent de voyage que tous les deux ?

- Et donc juste pour un sourire, on la laisse finir sa vie avec un pedophile ?

Ulysse se tut en ayant bonne conscience que sa sœur avait l'argument le plus fort. Cela faisait maintenant cinq jours qu'elle l'avait appris, cinq jours qu'elle déclinait tous ses appels et qu'elle refusait toutes sorties avec Ken. Tant il avait été inquiet, il s'était rendu en bas de chez elle tous les jours mais personne ne lui avait jamais ouvert la porte.

Il y voyait une faille, il était persuadé d'avoir fait quelque chose de mal, qu'elle refusait de lui parler du jour au lendemain, comme si le lien spécial qui les unissait avait cessé d'exister.

- Oh vous êtes là tous les deux, se réjouissait leur mère en passant sa tête dans l'encadrure de la porte. Vous avez l'air malade, vous avez chopé un truc ? Elle se précipita vers ses enfants en leur attrapant les joues, mais aucun des deux n'arrivaient à lui répondre. Erica crut même pendant un court instant que ses enfants étaient morts, tant la lividité de leurs peaux était effrayante et leurs yeux éteints de toute clarté.

- Maman ? Céleste se surprenait à dire en regardant son frère, ne sachant par quel bout commencer.

Il passa ses deux mains sur le visage en se demandant si ils devaient ou non le faire, si pour éviter les longs discours il devait lui lâcher la bombe:

- Papa baise des gosses.

Céleste lui fit les gros yeux en manquant de s'étouffer, et sa mère fronçait les sourcils en pensant à une bonne blague de son fils.

- Qu'est-ce que tu m'racontes ? Elle ria nerveusement.

Il fit un signe de tête à sa sœur pour lui indiquer d'aller allumer la télé, et Céleste remua sa tête de gauche à droite en l'interdisant de lui faire un schéma visuel de l'enfer à son tour.

Alors, de son plein gré, il se leva pour allumer le téléviseur comme si il ne craignait plus la vidéo qu'il avait vu cent fois.

- Bon visionnage, il annonça en retournant s'asseoir sur le lit tandis que sa sœur avait la tête dans ses genoux pour s'empêcher de regarder. Sa mère était d'autant plus perplexe sur la situation.

Erica souriait en voyant la petite fille assise sur le lit dans la vidéo, et répondit avec innocence:

- Oh, mais c'est Marie, la fille d'un collègue de votre père !

Son sourire s'éclipsa rapidement par la rapidité des faits, une fois le pantalon du smoking qu'elle reconnaissait par milliers fut baissé. C'était elle qui lui commandait tous ses costumes, elle connaissait la taille de l'envergure de ses cuisses par coeur, elle connaissait la coupe tombante qu'il préférait par coeur, et elle ne sut dire quoi que ce soit plus les secondes sur l'horloge passaient. Elle refusait d'y croire. Elle refusait d'y voir.

Elle voyait son mari avec qui elle avait passé vingt ans de sa vie retirer les vêtements d'une enfant en détresse qui ne savait ce qu'il se passait, devant ses yeux, quelque chose qui s'était produit il y a déjà une dizaine d'années car Marie avait l'âge de Céleste, et qui, devant ses yeux, elle avait laissé passer.

Ça aurait pu être ses enfants. Et il n'y avait rien de pire que de savoir son propre domicile dangereux pour ceux qui partageaient son sang.

- Y'en a encore une bonne vingtaine dans le carton d'à côté que tu vois là, il lui pointait la boîte sur le sol, puis des documents confidentiels où il paie des centaines de milliers d'euros le silence des parents qui le laissent violer leurs gosses sur le compte de sa société.

C'était d'autant plus humiliant. Elle travaillait pour lui, elle avait vu un milliard de fois passer des documents confidentiels sur son bureau, un milliard de documents sur le budget de l'entreprise, et tout ça, sous ses yeux.

- Où t'as trouvé tout ça ? Elle gardait sa figure glaciale comme à son habitude qui ne laissait échapper une seule faiblesse.

- Dans son bureau. C'était sous nos yeux, répondit Céleste pour la première fois.

- Valises, elle pointait son armoire où une valise dépassait, tu prends le carton avec toi. Erica se relevait du lit en passant sa main sur les plis de sa robe comme si rien ne venait de se produire, et pas un mot.

- On va où ?

- À l'hôtel, elle répondit comme si c'était une évidence.

Une fois qu'elle s'éclipsa de la chambre, un bruit sourd de verre qui s'éclatait sur le sol résonnait de l'autre côté de la porte. Céleste savait pertinemment de quoi il s'agissait. Elle avait toujours rêvé de le briser, le classement de Challenge, où son patronyme était situé au milieu de noms particulièrement notables.

Céleste ne dit pas un mot, comme sa mère, se dirigeant vers sa chambre en sentant son téléphone sonner dans la poche arrière de son pantalon.

MESSAGE
-expéditeur : jeanne-
t où ??? ça fait trente minutes on tattends


De l'autre côté de la rue, Jeanne, Sophia, Salomé et Béatrice attendaient en perdant patience celle qui avait promis de se rendre au rassemblement.

- Elle viendra jamais, ça sert à rien d'attendre.

Après la soirée, Jeanne et Sophia avaient passé un accord de se retrouver pour discuter du sort du groupe.

Jeanne tapait le sol du pied en se demandant ce qu'elle pouvait bien faire, ce qu'il lui arrivait en ce moment, peut-être qu'elle avait découvert tous ses écrits à son effigie ou bien elle avait vu le tatouage dans son dos.

Elle l'avait dans la peau, au sens propre et figuré.

- Donc on reste ici à rien dire ? Riait Salomé qui s'impatientait.

- Bah j'sais pas, c'est Jeanne qui m'a demandé qu'on s'voit, c'est à elle de parler.

Elle levait les yeux au ciel en ayant une telle confiance en Céleste qu'elle était persuadée qu'elle allait débarquer.

- J'ai des choses à faire moi après, donc soit on s'explique, soit j'décale, soufflait Salomé.

- Nathan ?

- Ouais, elle souriait en regardant Jeanne, espérant la piquer car c'était un garçon avec qui elle avait un passif. Mais Jeanne s'en moquait autant que Salomé s'en moquait de Nathan.

Salomé était follement jalouse de Jeanne. C'était la plus prisée d'entre elles toutes. Salomé détestait sa peau matte, ses courbes, ses hanches, elle enviait le corps de Jeanne qui semblait tant plaire aux autres, et surtout aux garçons.

Mais c'était loin d'être un moyen de piquer Jeanne, car ce qui rendait fou les hommes, c'était leur incapacité à piquer son cœur.

- Jeanne, arrête de regarder vers sa fenêtre elle viendra pas. C'était quoi que t'avais à nous dire ?

- On fait quoi ? Elle se retournait vers le groupe en leur posant la question.

- On fait quoi de quoi ?

- De nous, du groupe.

Chacune resta dans leur coin sans dire un mot.

- Donc on fait rien ? On se sépare ? Juste pour une embrouille à la con ?

- C'était pas juste une embrouille à la con Jeanne.., se résigna timidement Béatrice en triturant ses doigts.

- C'était quoi alors ?

- J'sais pas, on l'a toujours senti entre nous, Sophia prit la parole en regardant Salomé et Béatrice, que y'a toujours eu une séparation entre nous et Céleste et toi.

- Mais pourtant y'a jamais eu d''problèmes avec ça ? Ou j'me trompe ?

Les trois se jetaient des regards en se comprenant rien que par leurs fautes.

- J'ai déjà dis à Céleste c'que j'pensais d'elle, lançait Béatrice comme si elle était déjà hors de ce débat. Ce qu'elle lui avait dit autrefois, elle l'avait fait d'une manière brutale sous la colère, mais ce serait mentir si elle disait qu'elle n'en pensait pas un mot.

- Nous on arrive plus à traîner avec elle. Elle est tout le temps blasée, elle parle pas, elle plombe l'ambiance on dirait y'a un jnoun qui l'a frappé, suite à la remarque de Sophia, Salomé lâcha un ricanement qui était plus qu'un manque de respect aux yeux de Jeanne.

- C'est comme ça vous traitez vos potes ? Elle leur demanda avec sa grosse voix qui avait pour habitude de glacer leur sang. Moi j'avais trop d'respect pour vous toutes là pour vous balancer à la face qu'vous êtes des grosses coincées, complexées, vous avez jamais, et j'dis bien jamais, été là pour une de nous deux quand ça allait pas. Mais par contre vous étiez les premières à venir squatter chez Céleste sans demander la permission quand vous vous faisiez chier, parce que vous avez aucun respect pour personne, et encore moins pour vous, elle acheva sa phrase en gardant ses yeux sur Béatrice. Vous faites les putes avec les mecs comme si c'était la seule chose qui comptait dans vos vies d'merdes, juste parce que vos darons ont jamais daigné vous porter de l'attention, mais allez-y, faites les saintes, c'est pas parce que vous fréquentez les belles écoles privées que Dieu veille sur vous, elle essayait de garder son sang froid sans craquer, parce que si les mots lui venaient si facilement, ça n'avait aucun rapport avec elles, il a honte de vous. J'sais même pas comment vous pouvez dormir la nuit en ayant sur la conscience que vous êtes une honte pour ceux qui vous ont élevé, pour tous les mecs qui vous ont touché, parce que vu les rumeurs qui tournent sur vous et les mecs qui vont ont baisé, à votre place j'aurais tout fait pour la fermer.

Elle reprit sa respiration en ayant un malin plaisir à les regarder, les larmes aux yeux, perdre le peu de confiance en elles qu'elles avaient.

Mais Jeanne n'avait plus rien à perdre.

Elle avait déjà tout détruit. Il y a bien longtemps, déjà.

💋

bon je suis super triste vous saurez la semaine prochaine pourquoi 🥲, et en plus de ça je croise les doigts pour que alcaraz batte djokovic de tout mon cœur, LE MATCH TEND MES NERFS 🤌🏻

see you next time <3

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