pdv Payton :
Je suis assis dans ma chambre chez mes grands-parents ma guitare entre les mains. Dire qu'elle ne m'avait pas manqué serait un mensonge. Il est 20h, je me lève et prends mes clés de voiture pour aller chercher à manger à l'extérieur. J'allais sortir de ma chambre quand mon téléphone sonne. Je m'arrête et le regarde : c'est t/p. J'hésite à ouvrir ce message mais finit par le faire. Je n'ai pas commencé à lire mais vu la longueur, je peux d'ores et déjà m'inquiéter.
" Si tu reçois ce message, c'est que j'ai eu la force de te l'envoyer. La force de prendre la décision que je redoute depuis plusieurs semaines. Tu avais entièrement raison, il y avait bien quelque chose qui n'allait pas. Je me suis rendue compte à quel point j'ai gâché ta vie et à partir de ce moment, je n'ai pas arrêté d'y penser. Mais surtout, une seule solution m'est apparue et elle tournait aussi en boucle dans ma tête. J'avais beau retourner le problème dans tous les sens, j'arrivais et j'arrive toujours à la même conclusion : il faut que je parte. Que je m'éloigne de toi pour que tu reprenne le cours de ta vie, tes projets et tes rêves. Et surtout que tu ne risques plus de mourir à chaque coins de rues. Je t'assure que j'ai essayé de trouver une autre solution mais malheureusement je n'ai pas réussi. Je ne veux pas que tu m'en veuille et s'il te plaît essaye de te relever le plus rapidement possible. Tu mérite d'être heureux et malheureusement ce n'est pas avec moi. Sache que tu m'as changé, autant que je t'ai changé. Tu m'as appris à aimer à nouveau et à tenir réellement à quelqu'un. Sache aussi que je t'aime comme je n'ai jamais aimé quelqu'un. Chaque cellules de ma putain de peau t'aime et quand une cellule meure la nouvelle s'empresse de t'aimer encore plus. Seulement voilà, comme on dit toutes les bonnes choses ont une fin. Et la notre à lieu plus tôt que prévu. Je suis désolée pour le mal que je vais te faire et le temps que je t'ai fait perdre. Voilà retiens simplement ça, je suis désolée et je t'aime.
t/p. "
Ma poitrine me fait atrocement mal. Mon cœur me fait atrocement mal. Ma gorge me fait atrocement mal. Mon âme me fait atrocement mal. Je relis une deuxième fois le message. Mes jambes cèdent sous mon poids, je me retrouve au sol sur les genoux. Je ne peux pas y croire, elle ne peut pas me faire ça. Bordel t/p j'ai besoin de toi, j'ai horriblement besoin de toi. J'essaie de l'appeler.
Une fois.
Deux fois.
Trois fois.
Mais elle ne décroche pas. Mes yeux sont noyés par mes larmes, je ne vois plus rien. Et mon cœur me sert atrocement. J'ai l'impression de ne pas avoir assez d'air, de ne pas réussir à respirer. Mes putain de poumons me donnent l'impression d'avoir rétréci de moitié en cinq minutes. Je me lève et me précipite dans ma voiture. Toujours aveuglé par mes larmes, je roule comme un fou jusqu'à chez moi. Je ne prends même pas le temps d'arrêter ma voiture, je me précipite à l'intérieur. Je ne regarde pas autour de moi et continue mon chemin qui me mène jusqu'à sa chambre. J'ouvre la porte en trombe et la referme derrière moi. Il n'y a plus rien, elle n'est plus là. Je m'approche du lit et... non, non pas ça. Elle a enlevé son collier. Je m'écroule encore une fois sur son lit en prenant le collier entre mes mains. J'ai la tête sur son oreiller, mon nez se retrouve rapidement enfoncé dans ce dernier. Son odeur imprègne mes narines et mon corps en entier. Mon putain de corps va exploser, pris de spasmes à cause de mes larmes. Je manque d'air, j'étouffe. Bordel Payton inspire et expire c'est pourtant pas compliqué ! La porte de la chambre s'ouvre, je me redresse immédiatement avec l'espoir de ce soit elle. Mais ce n'est pas son visage, pas ses yeux, pas son sourire. C'est ma sœur. Elle se précipite sur moi et me prend dans ses bras en me chuchotant légèrement.
faith : je suis désolée tellement désolée.
Elle était là quand t/p est partie, elle savait et elle ne l'a pas retenue. Je me redresse vivement et la regarde.
payton : pourquoi tu l'as pas retenue, pourquoi tu m'as pas prévenu ? pourquoi ?
Mon dernier " pourquoi " était presque inaudible, noyé dans ma voie qui reflète à merveille mon malheur et mon mal être. Mon cœur m'envoie des décharges électriques. Je sais qu'il te manque quelqu'un. Elle me manque aussi. Elle a laissé un putain de trou béant dans ma poitrine.
faith : elle ne voulait pas Payton !
payton : sors !
Faith me regarde les larmes aux yeux et se lève. Je me retrouve encore une fois seul dans cette chambre, dans sa chambre. Comment on se relève d'une peine pareil ? On ne se relève sûrement pas, jamais.
À suivre...
J'avoue que c'est un chapitre particulier pour moi, étant donné que c'est le dernier de ce tome. Bien sur l'histoire n'est pas finie. Le tome 2 s'appelle "and after ? 2" et le premier chapitre sera publié samedi soir. Mes jours de publication ne changent pas. J'espère que vous continuerez à lire cette histoire !