𝐔𝐍 𝐏𝐄𝐔 𝐃'𝐀𝐌𝐎𝐔𝐑
= 𝐉𝐚𝐝𝐞 𝐌𝐨𝐧𝐭𝐢-𝐂𝐚𝐫𝐥𝐢𝐧𝐨
Mon bras autour de celui de Mathieu, je souriais en regardant sa chienne courir de partout dans la longue allée du parc. Il faisait nuit noire et on était seulement illuminés par les lampadaires qui étaient plantés à chaque mètre de la promenade. Ma joue tombait contre le biceps de mon copain qui soufflait doucement la fumée de sa cigarette.
Mathieu - Tu veux monter sur mon dos ? je fronçais les sourcils en levant la tête vers lui alors qu'il me regardait déjà.
- Pourquoi tu me demandes ça ?
Mathieu - T'as l'air fatiguée, c'est limite si tu clamses pas dans mes bras là. rigolait-il en passant un doigt sous une de mes cernes.
- T'abuses. Le réveil a été dur ce matin.
Mathieu - C'est parce-que j'étais pas à côté de toi, cherches pas. je roulais des yeux. Alors ? Tu montes ?
- Si t'insistes.
Mon rappeur calait sa clope sur le bord de ses lèvres avant de mettre vite-fait la laisse de son chien dans la poche de son jogging et il se baissait un tout petit peu. J'en profitais pour sauter sur son dos et enroulais directement mes bras autour de son cou tandis qu'il plaquait ses mains sous mes cuisses pour me tenir.
Et franchement faire le trajet à dos de Mathieu, c'était pas si désagréable que ça, c'était reposant même.
Mathieu - Gaïa. il sifflait un coup et le gros chien revenait vers nous. Restes là, je te vois plus après.
- T'as cru qu'elle te comprenait ? pouffais-je de rire contre son cou en collant ma joue contre la sienne.
Mathieu - T'inquiètes, on a un lien de père-fille qui fait qu'elle m'écoute toujours.
- Tu m'as trompé avec qui pour avoir Gaïa ? m'indignais-je en rigolant.
Mathieu - J'peux ap te dire MC, j'veux pas que tu la retrouves et que ça fasse des histoires.
- T'es con.
Mathieu - C'est toi la conne. je lui donnais une petite tape sur la tempe avant de lui piquer sa cigarette. Oh tu fais quoi ? il tournait sa tête vers moi alors que je redressais mon buste pour tirer une taffe. Me la finis pas hein.
- Ça va, c'est la troisième que tu prends depuis le début de la soirée.
Mathieu - Pas une raison pour que toi tu fumes mes paquets, achète toi les tiens.
- Pas envie de claquer toutes mes économies pour l'État. souriais-je en extirpant la fumée sans quitter des yeux Mathieu qui finissait par rouler des yeux en détournant le regard. Tu sais que j'ai raison pulcino, c'est mal de bousiller sa santé comme ça.
Mathieu - Quoi ? T'as trop peur d'vivre dans une vie ou j'serais pas ?
- C'est ça ouais t'as raison. Avec un peu de chance, je réussirais à trouver un petit copain moins chiant. il pinçait ma cuisse, me faisant pester. Hey, je te permets pas.
Mathieu - Faut pas mentir comme ça Jadou, c'est mal.
Je riais doucement avant de tirer une dernière fois et de remettre sa cigarette entre ses lèvres pour qu'il puisse prendre une taffe à son tour. Vu qu'il me portait et que ses deux mains étaient sous mes cuisses pour me tenir, il ne pouvait pas évidemment se servir de ses doigts pour fumer. Et en tant que la petite copine aimante et dévouée que j'étais, je l'aidais à se niquer les poumons. Si c'était pas beau ça sérieux.
Le reste du trajet se faisait entre les rires, les chamailleries - surtout de la part de Mathieu - et nous rentrions dans les coups de minuit environ. Le blond voulait pas trop qu'on traîne tard dans le parc de Clamart, apparemment c'était à ces heures-ci où y avait le plus de trafic. Je lui avais pas demandé comment il était au courant, c'était un bandit le loustic, il connaissait bien ça.
Pour que Gaïa termine de se dégourdir les pattes, on empruntait les escaliers plutôt que l'ascenseur de l'immeuble et je pouvais vous dire que je les sentais passer toutes ces marches. J'aurais dû demander à Mathieu de me porter mais l'idée n'avait même pas effleuré mon esprit au début, j'y avais seulement pensé au moment où je gisais presque au sol sur l'étage de mon blond.
- Tu veux pas investir dans une maison ou un nouvel appartement ? soufflais-je en posant ma tempe sur l'encadrement de la porte alors que Mathieu sortait son trousseau de clés.
Mathieu - Pas ma faute si t'as pas de cardio.
- J'en ai plus que toi, qu'est-ce que tu me veux.
Mathieu - Ah bon ? je hochais de la tête en croisant mes bras sous ma poitrine. C'est pas toi qui en peux plus après trois rounds ? souriait-il de manière arrogante alors que je lui donnais un petit coup de pied dans sa cheville.
- La dernière fois c'est toi qui était mort, pas moi.
Mathieu - En même temps j'sortais de la salle, tu m'as sauté dessus à peine j'suis arrivé chez oit. me narguait-il en ouvrant la porte et en me laissant passer devant.
- Tu l'as cherché aussi, depuis quand on se pointe chez les gens torse nu avec juste un gilet et un jogging, tout transpirant ?
Mathieu - Tu trouves ça sexy toi un mec qui pue la transpi ?
- T'avais mis du déo pour ma défense. lui faisais-je remarquer en levant mon index avant de marcher jusqu'au couloir, laissant mon copain seul dans le salon.
Mathieu - Attends tu vas où ?
- Me doucher, Gaïa s'est amusée à se secouer à côté de moi après être sorti de l'eau du lac tout à l'heure.
Mathieu - Vas-y.
Je l'entendais derrière moi retirer le collier de son chien qui était prévu pour attacher sa laisse au crochet. C'était rare que Gaïa soit à l'appartement, d'habitude elle vivait dans un pavillon chez un pote proche de Mathieu qui la gardait puisqu'ici il n'y avait pas de jardin et la chienne s'ennuyait trop à tourner en rond sans pouvoir courir partout.
Mathieu aimait pas trop le fait de pas la voir tous les jours et j'avais trouvé ça un peu touchant quand il me l'avait raconté, ça se voyait qu'il s'en voulait.
Chassant cette idée de ma tête en la secouant rapidement, j'enlevais mes habits avant de me glisser sous la douche et d'actionner l'eau. Je bougeais un peu mes épaules au rythme de la musique italienne que j'avais mise via l'enceinte bluetooth de Mathieu qu'il avait installé près de la cabine et passais mes mains dans mes cheveux en recrachant l'eau qu'il y avait dans ma bouche.
Je pensais réellement à faire un tour chez le coiffeur pour me faire limite un carré, j'en avais marre de mes cheveux longs, c'était une galère à démêler. Mais pour une raison, plus qu'évidente, Mathieu préférait quand j'avais de la longueur. On se demandait vraiment pourquoi, je sortais avec un obsédé.
Mathieu - Jade ? j'entrouvais la porte de la cabine de douche pour regarder Mathieu qui était sur le pas de la porte et l'interrogeais du regard. T'as bientôt fini ?
- Je me suis pas encore savonnée. Pourquoi ?
Mathieu - C'est cool ça. je fronçais les sourcils alors qu'il refermait la porte derrière lui après être entré.
- Tu fais quoi là ? rigolais-je en le voyant se déshabiller.
Mathieu - Bah j'te rejons, ça m'paraît logique.
Un petit rire de ma part résonnait dans la pièce et je reculais un peu pour laisser de la place à Mathieu qui arrivait à peine quelques secondes plus tard.
- T'aurais pas pu attendre ton tour hein ? rigolais-je en enroulant mes bras autour de son cou alors qu'il posait ses mains sur mes hanches nues et trempées.
Mathieu - Nan, j'voulais rejoindre mon italienne. Par contre t'es sympa mais, il se tournait vers le thermostat avant de baisser la poignée, me faisant sursauter, l'eau c'est chaude ou alors rien.
- Je te ferais signaler que j'étais là avant toi.
Mathieu - J'te ferais signaler que t'es chez moi Jade, tout ce qui est ici m'appartient.
- Je crois pas non.
Il arquait un sourcil avec son éternel petit sourire en coin avant de se décaler un tout petit peu pour prendre ma main. Je le regardais faire, ne comprenant pas où il voulait en venir et un frisson me parcourait l'échine quand il venait embrasser la paume de ma main, toujours en me regardant avec le même air.
Je le laissais remonter ses baisers le long de mon bras, de mon épaule et il faisait une ligne un peu au-dessus de ma poitrine avant de descendre lentement sur mes côtes. Les lèvres pincées, je me mordillais l'intérieur des joues en fermant mes yeux alors que le souffle de Mathieu se répercuter sur mon ventre qu'il prenait le temps d'embrasser.
Mes doigts descendaient à ses cheveux pour avoir un soutien et il revenait doucement à mes lèvres en les écrasant contre les siennes après m'avoir tiré contre lui, sa main dans le creux de mes reins.
Mathieu - Tu disais ? souriait-il.
- T'as rien fait là. le provoquais-je en haussant des épaules alors que mes doigts parcouraient son torse.
Mathieu - On a jamais essayé la douche en soit.
Je riais doucement avant de hocher de la tête.
- Sauf que y a pas de protections ici.
Mathieu - Attends.
En gardant son bras autour de ma taille, il ouvrait la porte de la douche avant de se pencher vers la vasque et en tirait un paquet de capotes non ouvert, me faisant ricaner, ce mec était fou.
- T'es sûr qu'ils seront pas trop grands ? me moquais-je en pointant du menton la boîte.
Mathieu - Tu m'poses la question là ?
- On sait jamais, peut-être que tu t'es surestimé.
Mathieu - Moi ? il riait deux secondes avant de me fusiller du regard. Jade joue pas avec oim, j'ai de quoi faire avec le paquet complet là.
- Mais j'attends que de voir ça moi bébé, tu fais que de parler depuis tout à l'heure.
Je finissais à peine ma phrase qu'il refermait la porte de la douche après avoir pris deux sachets et j'arquais un sourcil en le regardant de haut en bas, toujours dans la provocation.
- Autant ? T'es sûr de tenir ? me moquais-je alors qu'il les posait sur le porte-savon.
Bizarrement, il ne répliquait pas et se contenait de me fixer. À la vue de ses prunelles plutôt concentrées, je devinais qu'il s'imaginait plein de trucs dans son petit crâne. Alors que j'allais lui balancer une nouvelle réplique comme je les aimais, une main montant le long de ma cuisse me fit taire sur le coup. Je levais les yeux vers Mathieu qui avait comme de par hasard retrouver son sourire.
Histoire de jouer moi aussi, je mordillais le bout de ma lèvre avant de me mettre sur la pointe des pieds pour embrasser doucement mon copain. Une de ses mains se plaquait sur ma hanche pour me faire reculer jusqu'à la paroi de la douche et je me sentais écrasée entre le carrelage mural et le corps de Mathieu. Mes doigts se calaient derrière sa nuque pour approfondir le baiser et je soupirais contre ses lèvres en sentant l'index du blond chatouiller mon bas-ventre.
Il était très fort pour ça ce con.
Mon bassin mouvait un peu plus contre le sien, le faisant grogner contre la peau de mon cou où il était en train de déposer de longs baisers jusqu'à me faire un suçon.
Mathieu - Je t'entends plus. rigolait-il en attrapant d'une main ma cuisse pour la monter à sa taille et je l'enroulais facilement autour de ses hanches.
- Toi non plus, t'es tout silencieux pulcino. souriais-je en me collant un peu plus à lui.
On se fixait dans les yeux et je finissais par les fermer en sentant que j'arrivais à bout. Mathieu semblait le comprendre puisqu'il accélérait, me faisant griffer ses épaules que je tenais du bout des doigts. Reprenant mon souffle au moment où j'atteignais la délivrance, je laissais tomber ma tête contre le carrelage derrière moi et ne pouvais m'empêcher de rire doucement en entendant un bruit de déchirement.
Il comptait me faire payer ma provocation à ce que je voyais.
Avec mon index, je poussais le torse du rappeur pour qu'il se décale un peu et en profitais pour couper l'eau, ça servait à rien de faire tourner la facture EDF pour rien. Captant ce qui allait se passer pour lui, Mathieu soupirait doucement en me regardant m'accroupir jusqu'à poser mes paumes de main à plat sur ses cuisses.
Alternant les caresses au milieu des gémissements de mon blond, je me concentrais surtout pour ne pas tomber ou glisser parce-que sans mentir, c'était tellement pas pratique par rapport à un matelas où on était allongés. Dans le meilleur des cas.
Mathieu - C'est bon. il me donnait deux petites tapes sur le menton quelques minutes plus tard pour que je me relève et c'était ce que je fis immédiatement, on me le demandait pas deux fois. Prête ?
- Ce sera pas la première fois hein. rigolais-je alors qu'il passait ses mains sous mes cuisses pour que j'enroule mes jambes autour de son bassin.
Mathieu - Dans une douche si.
- La première fois juste avec toi alors. il s'étouffait avec sa salive et je riais doucement avant de caler mes doigts sur ses joues pour écraser mes lèvres contre les siennes alors qu'il entrait en immobilisant bien mes hanches.
On se répondait seulement à base de soupirs ou de grognements et je m'accrochais du mieux que je le pouvais en entourant fort mes bras autour de son cou, collant encore plus nos poitrines ensembles. J'accompagnais Mathieu dans ses mouvements qui étaient un peu lents au début avant de s'intensifier.
Mes ongles raclaient la peau de sa nuque et de ses épaules alors que ses doigts s'ancraient encore plus dans l'épiderme de mes reins. Le front de Mathieu venait se laisser tomber contre mon cou au moment où ça commençait à monter pour lui comme pour moi.
On avait dû se resservir dans la boîte finalement.
(...)
Frottant la serviette sur mes cheveux humides, je rejoignais le salon après m'être habillée de mon pyjama qui se résumait à mon bas de survêtement et un tee-shirt de Mathieu. Telle une masse, je me laissais tomber sur le corps de mon copain qui était assis sur le canapé et m'installais en travers de ses jambes, un bras autour de son cou alors que le sien venait entourer ma taille.
Je souriais quand Mathieu écrasait ses lèvres sur ma joue de manière hyper forte et écarquillais les yeux quand il mordait le bout de ma peau.
- Aïe mais t'es sauvage !
Mathieu - C'est pour mes épaules ça, c'est un champ de bataille là-bas.
- Oh, pauvre chou. le plaignais-je en pinçant son menton alors qu'il poussait ma main en me dévisageant.
Mathieu - Mais en vrai tranquille, plus y en plus ça veut dire que j'ai été bon.
- Si on veut. je roulais des yeux avant d'exploser de rire en remarquant qu'il s'était arrêté de sourire. T'es vraiment susceptible comme garçon toi.
Mathieu - N'importe quoi.
- Un petit peu quand même. rigolais-je en faisant un petit écart entre mon pouce et mon index.
Mathieu - Vas-y si ça te fait plaisir. Et t'as reçu un mail au fait.
- Ah bon ? je fronçais les sourcils. À cette heure-ci.
Mathieu - Ton prof. je grognais en fermant brièvement les yeux.
- Tu l'as lu ?
Mathieu - Logique.
- Et alors ?
Mathieu - Ta candidature a été retenue pour le voyage humanitaire à la fin de l'été, il t'a envoyé les papiers administratifs.
- C'est vrai ?! j'ouvrais les yeux en grand avant de me lever des genoux de Mathieu sauf qu'il me ramenait directement sur ses cuisses, à califourchon sur lui.
Mathieu - Ouais. Bravo madame. souriait-il en massant mes hanches du bout des doigts, me donnant des frissons.
- Putain trop bien, j'avais trop peur de l'avoir rendu trop tard.
Mathieu - Ça sert d'être le fantasme de son prof. je lui donnais une petite tape sur le torse et il écarquillait les yeux, limite outré. Dis que c'est faux.
- C'est sûrement vrai mais j'ai pas envie de savoir.
Mathieu - T'es dans le déni bébé.
- Peut-être mais je calcule pas ça moi, j'ai déjà un copain, qui me fait déjà assez chier, pas besoin d'une autre personne qui vienne me soûler.
Mathieu - Mais alors toi.
Je partais en fou rire au moment où il posait sa main dans mon dos avant de me renverser sur le canapé, se mettant direct au-dessus de moi pour me faire des chatouilles de partout. Mathieu me suffisait amplement.
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coucouuuuuuu
comment ça va ?
on se retrouve ce soir du coup à 20h !!
j'espère que ce petit chapitre vous a plu et que vous kiffez toujours jadieu (putain c'est horrible merde)
- avis ?
- la promenade avec gaïa ?
- le moment dans la douche ? (j'ai pas rougi les gars on progresse les gars ptdrr)
- jade qui va au voyage humanitaire ?
- mathieu et jade ?
- autres ?
chloooooooooé