À TABLE AVEC SES PARENTS,
c'était le dernier week-end avant que le bal n'est lieu. Elle faisait déjà une overdose du lycée, bien que, depuis longtemps, on l'avait enfin laissé à peu plus d'air. Cependant, voilà qu'elle devait se coltiner ses parents.
— Au fait, tu es bientôt prête pour le mariage, non ?
Question rhétorique, elle le savait. Elle avait appris depuis bien longtemps qu'elle ne devait plus répondre, car elle partirait sur un sujet où elle ne saurait pas écouter, elle s'énervera encore, elle lâchera même des larmes de colère et elle sera rancunière. La dernière fois qu'elle s'était disputée, c'était il y a deux ans déjà, c'était un propos des poils. Sa mère voulait absolument qu'elle soit un bébé sans poil, rien sur le ventre, rien sur les jambes, rien sur les bras, rien dans le dos, rien sur le maillot, rien sous les aisselles ; comment vous expliquez la colère de sa mère en voyant UN poil sur son bras ? Et ne parlons pas du père qui n'a absolument rien foutu alors que c'est monsieur barbu. En bref, elle avait arrêté la cire pendant quatre mois, bien qu'elle ait eu sa vengeance, elle s'en était prise plein la gueule après.
— Tu as un cavalier ? J'espère que ce n'est pas le sale voyou avec sa couleur ridicule ! souffla son père cette fois-ci.
Ah. Le paternel critiquait Denki là. Il trouvait que son apparence était tel un voyou donc qu'il était forcément dangereux, mal éduqué alors que le mec est hyper gentil, il ferait pas mal à une mouche ! Même Bakugo est plus agressif, Denki est un chiot à côté, mais non, il fallait que le père, dont sa mère acquiesçait les dires, trouve que parce qu'il a le look d'un ᳓ dégénéré ᳓, il est dangereux.
— De toute façon, quand elle sera mariée, elle qu'elle aura un enfant, elle arrêtera l'héroïsme et deviendra une bonne mère au foyer comme ma femme, déclare le père.
C'était de trop.
Elle n'en pouvait plus. Elle quitta rapidement la table, sous les cris de ses parents avant de rejoindre sa chambre, claquant la porte. Elle s'assoit nochalement sur sa chaise de bureau avant de prendre la console — qu'elle avait acheté en cachette car sa mère n'accepterai jamais — et de commencer à jouer en réfléchissant.
La vérité était qu'elle pensait ne pas être dans le bon monde. La société était tellement pourrie pour formater encore des parents aussi inflexibles et fermer d'esprit ; et les nouvelles mentalités ?! On est en 2034 merde ! L'argentée rageait, imaginant le pire si elle pensait comme eux. Le jugement des autres sur leur apparence ou leur alter, ça la répugnait. Elle-même avait été traitée de monstre lorsqu'elle avait montré Venom à un ami d'enfance — mort, aujourd'hui. Absolument, et directement après, il l'avait traité de futur-vilaine, qu'elle était répugnante.
« Arrête de penser au passé, t'as qu'à tous les buter ! J'ai envie de manger de la cervelle ! » s'interposa Venom dans son esprit une nouvelle fois.
— Arrête avec tes goûts de merde. Et non, je changerai le monde en était héroïne, buter le monde ne va pas changer grand-chose.
« Parce qu'être un héros, oui ? »
Il avait posé une colle et n'avait plus ouvert sa bouche tandis que la cicatrisée avait arrêté son jeu en entendant les dernières paroles. Son esprit divaguait à toute allure et plus elle réfléchissait, plus elle remarquait beaucoup de chose. Être un héros dans la société, c'est quoi pour le futur ?
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Une belle robe bleu pâle, elle ressemblait à une reine. Elle n'avait pas l'innocence d'une princesse et sa robe en sirène rendant encore plus son aura élégante et imposante. Son corps qui balançait contre le claquement de ses talons, les deux mèches sur le côté qui bougeaient, dansant dans les airs, alors que ses cheveux étaient relevés en chignon. Son regard vairons scrutait la salle. Elle avait décidé de venir seule quitte à profiter de la soirée dans la solitude et de venir juste en guise de je-suis-là-mais-c'est-tout.
— Wow, une bombe ! s'extasia Mina.
— Toi aussi, sourit par politesse Kiyami.
Elle partit rapidement vers le buffet se servir un verre de jus sucrés, avant de s'asseoir sur l'une des chaises qui entourait les tables présentes. Elle était seule, sentant le regard des autres sur elle, mais ne se préoccupa nullement de leur regard avides, et envieuses pour certaines. Aujourd'hui, elle était en colère, affreusement furieuse, tellement furieuse. Elle n'arrivait pas à comprendre, mais son accumulation des choses étaient réellement sur le point d'exploser. Kiyami a toujours été franche mais polie, mais ce soir, elle avait envie de gifler une héroïne : Midnight.
L'héroïne au moins de dix-huit ans était venue la voir cinq minutes avant son entrée dans la salle. Elle avait eu l'audace de lui faire un speetch que si quelqu'un l'emmerdait de trop, c'était normal, mais qu'elle devait se retenir, car nous étions à un bal. Elle a enchaîné en expliquant qu'en tant que futur héros, tu dois savoir te contenir et répliquer que lors des endroits non-inconvenus, car les Hommes sont comme ça.
Complètement abasourdi, avait-elle été. La femme qui l'avait encouragé à claquer tout le lycée lors de ses deux premières années venait de clairement de lui dire abandonner.
— Je n'ai jamais vu tes sourcils autant froncés, la zombie.
Elle reconnaissait sa voix, ou plutôt son cœur qui avait soudainement accéléré dans sa cage thoracique.
— Je suis furieuse, tellement furieuse, elle souffla dans ses propres mots.
La conversation n'avait même pas pu durer qu'une bande de vilain — qu'on connaît que trop bien — venait de faire une entrée fracassante, littéralement fracassante — il venait de briser les fenêtres. « Ça, c'est de l'entrée en bombe ! » lui cria Venom. « Ils sont fous surtout, ils sont dans une salle remplie d'élèves avec des alters et des professeurs héroïques. » elle lui répondit rapidement. Or, elle avait parlé trop rapidement. En tournant la tête vers la salle, elle n'apercevait aucun professeur qui était censé faire les chapeaux lors du bal et pour couronner le tout, les vilains avaient pris en étage quelques élèves de la filière assistante, de quoi empêcher tout attaque irréfléchis. « Ils sont badass, eux. » « Ta gueule », répliqua rapidement l'argentée.
— Trop de gens, se plaignant monsieur parle à ma main. Bon, pour d'humains qui pensent que la société est géniale et qu'être héros, c'est génial, vous êtes nuls. Bakugo Katsuki, rejoint nous.
— JAMAIS SALE MERDE, gueule-t-il en posant son pied sur la table faisant des explosions dans la main.
Ah oui.
L'alter de Bakugo intéressait les vilains depuis un moment. Ils sont si désespérés au point de faire une demande ? Soudain, cela faisait tilt dans sa tête. Les vilains laissaient toujours une trace d'eux bien marquante, c'est vrai. Eux, ils pouvaient tuer, ils pouvaient faire ce que des héros ne peuvent pas faire. Ils pouvaient vraiment laisser un réel message dans le monde.
Ah, idée de folie.
« Mais une idée qui me plaît ! », cria Venom.
Elle sourit, au moins, lui, il était avec elle. Elle n'avait absolument rien à perdre : pas de réel ami malgré trois ans dans ce lycée, pas de parents très héroïque et elle avait une rage si immense qui bouillonnait en elle. Elle voulait essayer, elle avait déjà essayé en tant que pseudo-héroïne, pleins d'héroïne avait essayé avant elle ; est-ce qu'on entend parler de ses femmes ? Non, toutes mortes jeunes en plus.
Elle se leva de sa chaise alors qu'un silence pesant régnait dans la salle. Ses talons claquaient le sol alors que le bruit soudain la faisait être au centre de l'attention.
— Ne fais rien de fou Kiyami ! Tu ne pourras pas t'occuper d'eux et des otages ! s'éleva la voix de Midoriya dans l'assemblée.
Arrivée devant eux, à quelques mètres, elle tourna un demi son corps ; ô Dieu qu'elle ressemblait à une reine rien que par sa posture. Plein d'élèves ravalaient leur salive en la voyant, mais le pire a été le cœur qui avait sauté en entendant sa réponse.
— Qui a dit que je voulais les sauver ?
Elle s'approcha d'eux et leur sourit malicieusement avant de s'asseoir sur l'estrade comme si elle était à leur côté. C'était décidé, elle avait, pour de bons, changé de camp.