Les Psychiques - Laisse-moi p...

By AnaExva

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Les pouvoirs psychiques sont une réalité, un phénomène très rare qui reste méconnu au regard de la plupart de... More

Partie 1 : Welcome to Colombe
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5 - 1/2
Chapitre 5 - 2/2
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Épilogue (Première partie)
Information
Partie 2 : Return to Immortality
Introduction
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Remerciement

Chapitre 14

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By AnaExva


« Such a funny thing for me to try to explain

How I'm feeling and my pride is the one to blame

'Cause I know I don't understand

Just how your love can do what no one else can »

Beyoncé, Crazy in love

Traduction (par moi) :

" Une chose trop étrange pour moi pour tenter d'expliquer

Comment je me sens, et mon orgueil est la seule à blâmer 

Parce que je sais que je ne comprends pas

Comment juste ton amour peut faire ce dont personne d'autre n'est capable "

[Pour rappel, il arrive que ma traduction ne se traduise pas au mot pour mot et que je choisisse le message plutôt qu'une traduction au mot près. Mais si vous avez des questions pour tel ou tel mot ou tel choix de ma part, n'hésitez pas ^^]


J'ai fermé les yeux. A la place des ténèbres proposées derrière mes paupières, ce fut un autre monde qui se présenta à moi. Un monde calme et paisible, sans violence, sans brusquerie. Sans amour ni haine, ni peur ni désir. Seulement la paix la plus totale. Peut-être aurais-je dû en être effrayée ? Sans doute. Certains penseraient qu'il valait mieux souffrir que de ne rien ressentir du tout, affronter le monde et ses dangers plutôt que de rester caché sans vivre dans le monde réel. Qu'il fallait se battre pour avoir la paix.

Si stupide.

Pourquoi me battre pour une chose aussi facile d'accès dès que l'on fermait les yeux ? Pour se mettre volontairement en danger lorsque la sécurité était à portée de main ? Lorsque l'on avait vraiment souffert, on ne pouvait qu'apprécier de ne rien ressentir. Ou plutôt ressentir cette chose, comme un sentiment de plénitude. Cette même émotion qui nous enveloppait lorsque l'on décidait de se laisser aller, de ne plus résister. Une totale liberté dans la chute libre.

Alors oui, j'ai fermé les yeux pour ne plus jamais désirer les rouvrir. A quoi bon vouloir se réveiller lorsque la réalité était aussi effroyable et pourrie ?

— Layla...

Un murmure. M'avait-on retrouvé malgré mes efforts pour m'éloigner de tout ?

Mon corps flottait, coulait. Et je ne souhaitais pas remonter, ni retrouver la surface. Ici, tout était plus agréable et tranquille. Un paradis déserté par la chaleur, un paradis sombre et lénifiant.

— Layla, m'appelait-on encore.

Une main sortie de nulle part, me saisissant par le poignet pour m'empêcher de sombrer plus profondément encore. Dembe, encore.

— Reviens.

Il m'avait trouvé auprès de ce mystérieux père aux dons étranges. Et même en fuyant vers ce qu'il y avait de plus profond dans mon esprit, Dembe me retrouvait encore.

— Pourquoi ?

Une simple question de ma part. Il n'y répondit pas, levant sa main pour essuyer une larme isolée sur ma joue.

— Je te retrouverai toujours.

L'instant d'après, la lumière m'aspirait pour me forcer à ouvrir les yeux.

La chambre de Jean, l'ami de mon père. Avais-je dormi longtemps ? Ma tête se tourna vers un homme dont la main ne semblait pas vouloir quitter la mienne. Dembe me regardait, calmement, sans exprimer d'émotion particulière. Comme toujours, il se contentait d'être là, de m'écouter et de me venir en aide lorsque j'en avais besoin.

— Pourquoi es-tu venu ?

— Tu avais besoin de moi.

Mon monde avait basculé avec Colombe, mais après la ville aux criminels tout avait empiré. Aujourd'hui je me souvenais et cela ne m'apaisait pas. Bien au contraire. Pourtant, quelque chose avait bien changé. Pour la première fois depuis un an, depuis que Monsieur Z m'avait sorti de l'Enfer, quelque chose envahissait ma poitrine. Je ressentais quelque chose qui n'était ni un désir de détruire et de punir le mal ainsi que ses acteurs, ni même ce sentiment de vide récurent et malaisant, ou de colère enfouie. Ce que je ressentais brisa en moins ma retenue. Je pleurais.

— Je ne voulais pas être sauvée, Dembe. Pourquoi m'as-tu ramené ?

Il tendit sa main vers moi et je repoussais ce geste réconfortant. Je n'en voulais pas.

— Je souhaite seulement que ça s'arrête. Je veux que ça s'arrête.

— De quoi parles-tu ? Qu'est-ce qui doit s'arrêter ?

— Tout... Je veux que tout s'arrête...

La main contre la poitrine, ce qui était des pleurs devinrent des sanglots. Les petits bruits s'échappaient de ma gorge, s'exprimant par mes lèvres entrouvertes.

— La douleur... Les mensonges... Et la peur... J'ai peur, je veux que tout s'arrête !

Et sans crier gare, Dembe relâcha ma main pour m'emprisonner dans ses bras. Il maitrisa la crise alors que je perdais pied, livrant ce qui n'aurait jamais dû sortir de mes pensées. Les soubresauts de mon corps, mes tremblements presque convulsifs, je lâchais prise. M'agrippant au bras de Dembe de mes deux mains, mon visage se perdit contre lui.

— J'ai peur, Dembe. J'ai peur...

J'avais conscience que Dembe me prenait pour une sorte de sauveuse prophétique, d'héroïne envoyée par les cieux pour sauver l'humanité. Il n'en était rien. Outre mes capacités de psychiques un peu particulière, je restais une simple personne, une femme comme il en existait de nombreuses. Avec de nombreuses faiblesses.

— Qu'importe ce qu'il arrivera, je me tiendrai toujours à tes côtés. Tu ne seras jamais seule, Layla.

Il ne m'abandonnerait pas, ni ne me lâcherait. Tant que j'en avais besoin, il resterait ainsi à me serrer contre lui. Tant que je ne me sentirai pas capable de me tenir debout, il serait un support. Mais jamais il ne me laisserait couler.

Pourtant...

— Tu n'étais pas à mes côtés lorsque j'ai eu le plus besoin de toi.

Là-bas, prisonnière entre des murs, sans jamais voir la lumière du jour, à subir jour à après jour les assauts d'expériences toutes plus créatives dans leurs sadismes les unes que les autres. Dans ce laboratoire, dans cette prison, j'avais été seule.

Dembe s'écarta, posant un genou au sol pour soumettre sa tête face à moi.

— Je n'ai aucune excuse. J'ai failli à te protéger, je n'ai pas su te retrouver. Et encore aujourd'hui tu dois payer les conséquences de mon incompétence. Layla, ma vie est tienne. Détruis-la de tes mains si cela peut apaiser tes souffrances et ta colère.

— Je... Vas-tu seulement encore m'abandonner ?

— Jamais. Plus jamais. Pas tant que tu auras besoin de moi.

Dembe restait le même. Il obéissait mais ne révélait rien de ce qu'il désirait. Etais-je réellement le centre de toute son existence ? Etais-je un objet d'obsession ?


***


— Je suis une Immortelle.

Depuis mon réveil, il y avait eu peu d'occasion pour parler. Ni pour Jean, ni pour Dorian, ni pour mon père. Il n'y avait eu que Dembe. Et moi. Dans un premier temps, cet ami si loyal s'était insinué dans mes pensées, dans mon esprit. De ce qu'il m'avait expliqué, après avoir ma crise insensée, mon « subconscient » était venu lui rendre visite en rêve.

Il m'était arrivé d'user d'une Nature appelée Corps astral. Avec l'USRP, mon instruction en psychique avait été une obligation. Et un psychique de nature corps astrale pouvait pénétrer des rêves. Entre autre. Mais qu'une forme non-consciente de moi-même puisse de sa propre volonté venir supplier l'aide d'un proche sans que je ne puisse m'en rendre compte... Quelque chose clochait. Cette nature Immortelle que l'on m'attribuait serait-elle en partie responsable ?

Finalement, ce fut à mon père se prendre la parole.

— Un Immortel... Il s'agit de Psychiques ayant obtenu une nature par voie non-naturelle. Autrement dit, des Psychiques fabriqués, me rappelait-il alors. Cela remonterait à des temps très anciens. Je ne suis pas expert en ce domaine. Toujours est-il que durant cette période les Psychiques ne se connaissaient pas entre eux. Ils vivaient en se pensant uniques, dans la peur. Jusqu'à ce qu'apparaisse au songe de chacun un homme. Il visita en une nuit les rêves de chaque Psychique peuplant le monde, les appelant à se réunir en un même lieu. Nombreux furent ceux qui partirent pour cette terre de promesse. La promesse de vivre parmi les siens, dans une même communauté. Parmi son peuple. Lorsqu'ils virent le Paradis perdu que leur ouvrait les bras, les Psychiques se décidèrent à rester.

Une légende digne de récits religieux. Même les Psychiques pouvaient avoir leurs propres croyances.

— Uni en un peuple, en une famille, l'auteur de ce miracle se nomma Mr. Sandman. Le Marchand de Sable. Et le Marchand de Sable chaque nuit faisait ce qu'il faisait de mieux. Il accordait des rêves. Tel était la nature étrange et unique faisant de lui un Psychique. Et ce rêve, il le fit vivre à des non-psychiques, leur offrant des natures différentes. Par son fait, des solitaires trouvaient une famille. Par son fait, des Psychiques apparaissaient et se développaient pour parfois acquérir d'autres dons qu'il offrait tout aussi aisément. Ces Psychiques non-naturels étaient appelés des Immortels, particulièrement choyés par le Marchand de Sable. Mais comme tous les rêves, la nuit s'achève et le retour à la réalité devient imminant.

Cela me rappelait vaguement ce que m'avait expliqué l'homme dans mes rêves...

— Un Psychique aimé de tous, idolâtré pour certains, se démarquait par son innocence et sa bienveillance. Aussi, lorsqu'un groupe religieux arriva, décidant qu'il était temps pour ces pseudos Idoles de disparaitre, ce Psychique défendit son peuple, sa famille, permettant à un grand nombre de fuir. Le Photokinésiste joua de ses lumières pour aveugler les ennemis. Mais n'ayant jamais fait aucune demande au Marchand de Sable, il se tourna vers lui pour lui demander une faveur. Grièvement blessé, il ne souhaitait pas guérir, seulement voir son rêve devenir réalité aux derniers instants de sa vie. Celui de voler plus haut que les arbres et de toucher la liberté du bout des doigts. Alors celui dont on ne connaissait pas le passé mais dont on se souviendrait de la bonté s'envola. Tel un Soleil, il inonda le paradis d'un bain de lumière. Une lumière qui finit par s'éteindre. Cette chute emblématique fit disparaitre le Marchand de Sable, le père adoptif. Aujourd'hui encore, certains Psychiques espèrent le retour de Mr. Sandman, persuadés qu'il guidera à nouveau les Psychiques vers une terre de paradis pour eux seuls.

— Autrement dit, coupa finalement Jean. Si tu es vraiment une Immortelle, alors le Caméléon ou la Banshee en toi n'est pas naturel. Mais puisque ta mère est une Psychique Banshee...

Ah oui, il y avait aussi ce détail. Aussitôt, je me tournais vers mon père. Il se figea, comprenant sans doute ce qui lui pendait au nez.

— Papa, qui est mon vrai père ?

Mes songes n'avaient rien montré là-dessus, aucun indice. Mais une pensée restait incrustée dans ma tête. Celle que mon père avait la réponse à cette question. Il savait. Alors pourquoi ne disait-il rien ?

Il eut un regard pour Dorian avant de finalement s'asseoir.

— Papa, s'il-te-plait.

Mes mains se saisirent des siennes. Je n'étais pas insensible. Il devait s'inquiéter de ce que je pourrai ressentir à son encontre. Peut-être pensait-il que je ne le considèrerai plus comme ma famille ? Insensé. Il avait toujours été un père, me donnant de l'amour, m'offrant la sécurité.

Me lancer dans des études avaient été son idée. Qu'importe s'il n'y avait pas d'argent ! Les bourses se chargeraient de m'offrir mes chances si je travaillais correctement à la réussite de diplômes capable de me donner un avenir possiblement meilleur que le sien. Vouloir le meilleur pour sa fille et la protéger, que demander de plus à un père ?

— Très bien.

Alors il me présenta de la main Dorian. Etait-ce lui qui détenait l'identité de l'individu ? Il était aussi un Caméléon. Peut-être en connaissait-il de nombreux autres ?

— Dorian, insista mon père.

— Nous avions un accord. Tu étais son père tandis que moi...

— Tu restais à ses côtés en tant que frère. Mais elle a le droit de savoir.

Dorian inspira profondément avant de finalement se lancer.

— Quel âge me donnes-tu Layla ?

— Vingt-cinq ans.

Mon père secoua négativement de la tête.

— Cette année, j'aurai 325 ans.

Un rire nerveux m'échappa. J'avais connu Dorian lorsque nous étions encore des enfants. Alors, soit j'avais oublié toute une partie de ma vie et mon âge était vraiment plus avancé que je ne le pensais, soit...

— Je suis ton véritable père, Layla.

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