𝐔𝐍 𝐏𝐄𝐔 𝐃'𝐀𝐌𝐎𝐔𝐑
= 𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐞𝐮 𝐏𝐫𝐮𝐬𝐤𝐢
Les sourcils froncés, j'ouvrais petit à p'tit mes yeux, sortant d'mon sommeil. J'savais aps il était quelle heure là mais j'venais de taper un vrai coma comme j'en avais pas fait depuis grave longtemps. En essayant d'attraper mon phone sur ma table basse, un petit poids sur mon torse m'empêchait de bouger. Jade.
Ses longs cheveux noirs légèrement ondulés tombaient en cascade sur ses épaules et je me permettais même de dégager une mèche pour regarder un peu son visage. Elle dormait à poings fermés, j'pouvais lui crier dans les oreilles qu'elle se réveillerait pas. Mais elle était mignonne comme ça, pour une fois qu'elle fermait sa gueule.
Mes yeux détaillaient longuement cette petite italienne jusqu'à glisser sur son corps, couvert à moitié par ma couette. Vu qu'elle portait une robe hier, j'avais dû lui passer un haut à moi, j'lui avais dit en plus qu'elle aurait froid avec ça mais elle m'avait pas écouté. Résultat des courses, la couverture recouvrait juste la partie en-dessous de ses cuisses que je voyais dénudées.
Ma lèvre se retrouvait emprisonnée entre mes dents, elle paraissait trop innocente là alors qu'hier soir, c'était pas du tout la même histoire, je revoyais tout ce qu'elle m'avait fait, je pouvais vous dire qu'elle y était pas allé de main morte. Et y avait pas de jeux de mots en plus.
Jade - Tu penses à quoi ? sa p'tite voix endormie me sortit de mes pensées.
Des trucs pas du tout catho.
- Au fait que tu ronfles comme un camionneur. j'éclatais de rire quand elle tapait mon torse avec son poing, son visage enfoui limite dans mon cou.
Jade - Te moques pas de moi. maugréait-elle en soufflant longuement, me foutant la chair de poule. C'est toi, toi tu ronfles.
- Grosse mytho va.
Jade - C'est la vérité pulcino.
- Ah ouais ? j'basculais au-dessus de son corps en tenant contre le matelas ses poignets, la faisant sourire.
Jade - Ouais. soufflait-elle alors que nos visages étaient à quelques centimètres l'un de l'autre, elle m'rendait fou putain.
- T'es au courant que t'as une tête affreuse au matin ?
Jade - Mais je te retourne le compliment monsieur.
On se fixait dans les yeux pendant de longues secondes et j'pouvais aps m'empêcher de jouer avec elle en laissant tomber ma tête dans son cou.
Jade - Tu fais quoi là ? rigolait-elle alors que je commençais à aspirer la peau de son cou blanc. Non Mathieu ! elle essayait de me faire bouger en me griffant les épaules alors je m'amusais à la mordre au même emplacement. Mais fais pas pire putain ! Je cache ça comment après ?
- Tu caches pas. je souriais en lâchant ses poignets pour me redresser sur mes coudes. Comme ça, tu montres à tout le monde que t'as un mec.
Jade - Tu kifferais avoir l'honneur de sortir avec la grande Jade Monti-Carlino.
- Tu fais un mètre cinquante les bras levés, tu veux quoi ?
Jade - Ah tu me provoques ?
- Je croyais que c'était plutôt clair. elle arquait un sourcil avant de monter ses mains sur mes épaules.
Jade - Alors moi aussi je peux te provoquer ?
- Ouais et moi- Bordel. je grognais quand elle s'amusait à faire onduler ses putains de hanches sur mon bassin.
Jade - Tu disais pulcino ? me demandait-elle narquoisement en levant son menton pour m'analyser dans les yeux avant de claquer sa langue contre son palais.
- T'en veux encore ou quoi ? répondais-je de la même façon en calant mes mains sur sa taille pour me coller un peu plus à elle.
Jade - Objectivement, on a pas fait grand-chose hier.
- C'est toi tu voulais pas et je comptais pas te forcer. Mais si t'insistes. souriais-je en remontant une de ses jambes au niveau de mon bassin.
Jade - Arrêtes ça ! elle éclatait de rire en enfonçant sa tête dans l'oreiller quand mes doigts lui chatouiller les hanches. J'aime pas les chatouilles !
- Qui aime déjà ? rigolais-je en stoppant pour la regarder dans les yeux.
Et j'pouvais vous jurer que ses pupilles, elles me lançaient pire que des appels, je me noyais dans son regard et ça me faisait putain de peur.
Jade - Je pensais à un truc. me murmurait-elle alors que nos lèvres se frôlaient.
- Hmh ?
Jade - Hier soir on a pas fait les préliminaire. Mais les liminaires.
- Quoi ? je fronçais les sourcils, je m'attendais grave pas à ce qu'elle me sorte ça.
Jade - Ouais. Vu qu'on a rien fait après, de base les prélis c'est pour engendrer sur... Tu vois ce que je veux dire. Donc on doit dire qu'on a fait les liminaires.
- Tu pensais à ça quand j'étais sur le point de t'embrasser ?
Jade - Ah mais rien n'empêche l'autre. souriait-elle en posant ses mains sur mes joues pour plaquer ses lèvres sur les miennes.
Dans ma ive, j'avais quasiment jamais embrassé une meuf comme ça mais avec Jade, j'kiffais de fou alors qu'on l'avait juste fait hier pour la première fois. Et puis j'avais même pas expérimenté qu'on couche ensemble jusqu'au bout que j'étais déjà limite accro à ses formes.
La tête de ma petite italienne s'enfonçait de plus en plus dans le lit et je remontais un peu pour m'allonger carrément sur elle, mes mains sur ses hanches et ses doigts me tenant la nuque.
À bout de souffle, elle reculait un peu son cou pour séparer nos lèvres et j'me faisais violence pour pas retourner dessus.
- Quoi ? lui demandais-je simplement alors qu'elle passait la pulpe de son pouce sur ma lèvre inférieure en la tirant un peu vers le bas.
Jade - J'ai cours pulcino.
- Putain j'avais oublié ça. Tu peux pas sécher ?
Jade - Nan, j'ai un compte-rendu à donner à mon prof en plus.
- L'autre zoulette ? elle soupirait en riant avant de nous faire nous redresser pour que je m'asseye en tailleur sur le lit alors qu'elle se mettait à genoux devant moi, ses deux mains sur mes épaules.
Du coin de l'œil, je voyais vite-fait que le tee-shirt qu'elle portait était remonté jusqu'à se coincer dans l'élastique de sa culotte, me laissant vue sur un bout de sa cuisse dénudée.
Jade - Non pas avec monsieur Heusser.
- Tu le vois encore ?
Jade - En classe ouais.
- Et. je levais la tête pour la regarder dans les yeux avant de caresser ses hanches du bout des doigts. Il te fait encore du rentre-dedans ?
Jade - Je les vois jamais les trucs comme ça donc je peux pas te dire. Demandes à Lilya, elle te dira.
- Sinon tu me dis et je vais le voir.
Jade - Tu vas rien faire.
- Tu recommences à me chauffer.
Jade - Chauffer comme quand je t'énerve ou chauffer comme hier soir.
- Tu cherches hein Jade. souriais-je en mordillant sa lèvre, me retenant de lui enlever son haut.
Jade - Hmh. elle se rapprochait pour coller ses lèvres contre les miennes alors que je ne bougeais pas. Depuis quand tu refuses un bisou ?
J'avais peur en me réveillant ce matin que Jade regrette ce qu'il s'était passé hier parce-que moi non, j'avais vécu un des meilleurs moments de ma vie. Ça pouvait paraître bizarre que des préliminaires basiques me fassent dire ça quand même.
Mais c'était Jade, elle me faisait ressentir des choses trop chelous.
(...)
De toute la journée, j'arrivais pas à m'enlever le visage de l'italienne de la tête, ce qui faisait que j'étais grave ailleurs en studio.
Ormaz - Bon mon gars. il se laissait tomber sur le canapé à côté de moi avant de me tendre une cannette de bière que j'acceptais. Il t'arrive quoi là ?
- De ? je décapsulais le tube en métal avant d'en boire une longue gorgée.
Ormaz - T'es absent, t'es aps avec nous alors qu'on va enregistrer un des morceaux de ton nouvel album. Sois heureux nan ?
- J'le suis t'inquiètes, juste un peu fatigué c'est tout.
Ormaz - T'as pas cette tête d'habitude quand t'es crevé. Y a autre chose et j'le sais, t'es mon reuf, j'te connais polak.
- Y a r.
Ormaz - Tu sais. il se recalait bien contre le canapé en croisant ses bras sur son ventre. Je connais c'te gueule de sale polonais.
- Tu veux qu'j'te démarre ou quoi ? rigolais-je en le regardant.
Ormaz - Nan mais c'que je veux dire c'est que ça remonte la dernière fois où tu tirais cette tronche.
- Ah ouais ? À quand ?
Ormaz - Quand tu t'es mis en couple avec ton ex.
- Oria ? il hochait de la tête. J'trouve pas.
Ormaz - Normal, tu vois pas ta gueule. Alors déclares, me sors pas que t'as remis le couvert avec elle sinon j'te jure que j'te tabasse.
- T'es malade ou quoi, jamais.
Ormaz - Alors c'est quelqu'un d'autre.
- Mais y a personne wesh.
Ormaz - Tu mens trop mal c'est abusé. Vas-y raconte. T'as sauté une meuf ?
- Nan.
Ormaz - T'es sorti avec une meuf. je soupirais, j'pouvais aps lui mentir, c'était mon reuf. Un rencard ?
- C'était pas un rencard, c'était un gage.
Ormaz - Ah je vois. Jade c'est ça ?
- Comment t'as deviné ? je fronçais les sourcils, franchement étonné par sa rapide déduction
Ormaz - Je connais qu'une seule personne à faire des gages tout le temps et c'est elle. Vous êtes allés où ?
- Au resto. il ouvrait ses yeux en grand et je lui donnais un coup de coude dans les côtes.
Ormaz - Mathieu Pruski emmener une fille dans un restaurant, ça m'étonne de toi franchement.
- C'était un pari j't'ai dit.
Ormaz - Bah en vrai tranquille si vous avez mangé. Et après quoi ? Vous avez baisé ?
- Nan wesh.
Ormaz - Vu ton regard, y a pas eu qu'un resto, j'le sais, j'te connais.
- On a... je laissais tomber ma tête en arrière, ma canette entre les doigts. On est allés au stud', elle a chanté, j'ai chanté et on s'est embrassé.
Ormaz - Dis wAllah maintenant t'as galoche MC ?! je mettait ma main sur sa bouche en le fusillant du regard. Calme.
- Cries pas mon gars. Et ouais.
Ormaz - C'était chaud ?
- De ouf. je souriais en me rappelant le contact des lèvres de l'italienne sur les miennes. C'était putain de doux, j'sais aps comment elle avait réussi à faire ça.
Ormaz - Ton sourire annonce rien de bon là.
- Tranquille, c'est l'même que quand j'embrasse mes plans culs.
Ormaz - Nan. Et puis même, ça se voit que ça s'est pas arrêté là.
- Et pourquoi ?
Ormaz - Tu s'rais aps dans cet état pour un simple bisou. J'vais pas t'sortir les mots d'la bouche quand même.
- Vas-y mais tu répètes pas hein !
Ormaz - T'inquiètes, ça reste entre toi, il me pointait du doigt, et moi, il se pointait du doigt. Allez, raconte tout à ton vieux frère.
- Après le studio, on a décalé chez oim et... Et on s'est chauffé tu vois.
Ormaz - Jusqu'à où ?
- Les prélis.
Ormaz - Tu t'es fait pé-pom par Jade ?!
- Putain mais ta gueule frère ! heureusement que la musique de la pièce était assez forte et que personne à part moi ne l'avait entendu hurler.
Ormaz - Pardon mais j'suis qué-cho, j'pensais aps que vous deux... il souriait de manière perverse là. En vrai de vrai, vous cachez bien votre jeu. Et c'était bien ?
- Grave.
Ormaz - Tu crois que j'peux tenter ?
- Ouais. Si tu tiens pas à tes dents.
Ormaz - Ouh, très protecteur le Pruski dis-moi.
- Nan, c'est pas ma nana, j'm'en fous.
Ormaz - C'est pas ta copine, c'est pas ta copine, mais si y a moyen, tu pines.
- Tu vois, c'est ça ton problème.
Ormaz - Oh ça va. Et pourquoi elle est pas venue ce soir avec nous ?
- Révision d'un oral pour son assoc' ou je sais pas quoi.
Ormaz - D'habitude tu l'aides à réciter.
- Ouais mais là, elle voulait être seule, elle m'a dit que je le découvrirais en même temps que les autres.
Ormaz - C'est quand ?
- Samedi dans deux semaines j'crois.
Ormaz - De base tu voulais pas t'produire en show case ce jour-là ?
- Si mais j'ai décalé à la semaine d'après, les dates étaient pas fixes donc y a pas de problèmes.
Ormaz - T'es piqué en gros.
- N'imp toi. je le poussais de l'épaule avant de me rouler un nouveau joint que je glissais entre mes lèvres. Juste, elle m'a dit qu'elle voulait voir un de mes show du coup j'ai repoussé pour qu'elle puisse assister.
Ormaz - Mouais, chelou ton histoire.
- On est potes, on se supporte l'un l'autre c'est tout.
Ormaz - Comme des potes hein ?
- Bah... Ouais.
Ormaz - Nan en sah si t'y crois, bsahtek parce-que vu d'extérieur, vous agissez comme un couple.
- Si maintenant toutes les meufs qui m'ont sucés sont mes copines, j'vais finir polygame.
Ormaz - Ouais mais y a les autres. Et Jade.
- J'vois aps la différence.
Ormaz - T'as plus kiffé la performance de qui ?
- Mec, tu veux pas qu'on parle d'autre chose que d'ma teub là ? il éclatait de rire en même temps que moi.
Ormaz - Si tu veux, vas-y. Tu veux me parler de quoi alors ?
- Bah rien. Et oit de ton côté ?
Ormaz - Vide hein, j'attends que Jadounette me présente ses pines-co.
- Elles sont pas ouf. À la limite Lilya mais elle est compliquée à avoir.
Ormaz - J'prends le défi.
- Force à toi mon reuf, j'crois en plus qu'elle a préférence pour les abricots.
Ormaz - Pas grave, j'vais réussir à lui faire changer d'avis t'inquiètes.
- C'est pas avec ton coton-tige de deux centimètres que tu vas faire quoique ce soit.
Ormaz - Mais toi en fait, ton but dans la vie c'est de me descendre. je hochais vivement de la tête et esquivais de justesse une patate dans le cou de la part de mon pote.
- Ça va j'plaisante. Tentes au pire et tu verras.
Ormaz - Ouais tranquille, sinon y a Jade aussi.
Je relevais de suite les yeux vers mon pote avec le visage fermé et il explosait de rire en me répétant que c'était pas vrai. Hé, j'savais aps pourquoi je réagissais comme ça quand ça concernait Jade mais ça commençait vraiment à m'faire chier.
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holaaa
purée vous datez
en plus je me sentais trop mal, je faisais tout sauf réviser la semaine dernière mais j'avais beaucoup de sorties avec mes copines de prévu :)
en tout cas, on s'était quittés sur un bisou et un after caliente entre les deux, pensez pas que tt est acquis hein ;)
sinon ça va comment ?
- avis ?
- le réveil ?
- jade et mathieu ?
- la discussion avec Ormaz ?
- autres ?
chlooooooé