La Sélection : les Successeurs

By Anna8belle7

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Et si les enfants d'America avaient été différents que ceux que l'on connaît ? Deux princes séduisants, deux... More

NdA
Chapitre 1 -Le Bulletin
Chapitre 2 -L'Ultimatum
Chapitre 3 -Pari
Chapitre 4 -L'inscription
Chapitre 5 -Hasard ?
Chapitre 6 -La Sélection
Chapitre 7 -La Caroline
Chapitre 8 -Defilé
Chapitre 9 -Les Sélectionnées
Chapitre 10 -Alice, Charley et Juliette
Chapitre 11 -Le Prince
Chapitre 12 -Des princes ?
Chapitre 13 -Laspen
Chapitre 14 -Royale Famille
Chapitre 15 -Complots
Chapitre 16 -Illea
Chapitre 17 -Eliminations
Chapitre 18 -Renégats et Stratégie
Chapitre 19 -Le Baiser
Chapitre 21 -La Diplomatie !
Chapitre 22 -Meriter
Chapitre 23 -Trahison
Chapitre 24 -Presque sans scrupules

Chapitre 20 -Morte ou...

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By Anna8belle7

J'ouvre la bouche pour répondre quand... il m'embrasse. Ou peut-être que c'est moi qui l'embrasse. Je ne sais plus.

On s'embrasse.

J'écarquille soudain les yeux, et me recule en me prenant presque la table basse.

-Je suis désolé ! S'exclame Laspen en rougissant, je...

-C'était une erreur, assénais-je d'une voix glaciale. On n'a pas besoin d'en parler.

Je vois qu'il est blessé mais je suis incapable de faire preuve de la moindre compassion. J'ai l'impression que toute ma vision est floue, et mes oreilles bourdonnent. Et par-dessus j'entends les battements de mon cœur.

Je m'incline froidement.

-A présent, je vais rejoindre votre mère, Altesse. Merci encore de m'avoir amené ici.

Et je m'enfuis lâchement. Mes jambes me lâchent et je m'assois sur un banc, prenant ma tête dans mes mains. C'était la première fois que j'embrassais quelqu'un et mon premier baiser je... l'ai donné au prince héritier.

Celui auquel j'ai promis que je ne pouvais pas l'aimer. Celui qui est en partie responsable de la mort de Malyss.

Je passe un doigt sur mes lèvres. Bientôt, la peau se sera renouvelée, elle aura oublié ce contact, bref et hasardeux. Mais dans ma tête, la scène se rejouera à l'infini.

Je finis par décider que me morfondre ne sert à rien et rejoins le boudoir. J'ai vingt minutes d'avance, et la salle est encore vide. C'est étrange, les renégats de l'est n'ont pas vandalisé le palais. Seules des croix au centre de cercles prouvent leur passage... si on oublie les impacts de balles et les traces de sang bien sûr.

Je m'assois en face du piano et pose mon menton au creux de ma paume.

Ses lèvres avaient goût de miel de lavande, assurées et...

-Au secours, grommelais-je avec mauvaise humeur.

Je pose mes doigts sur le piano et vérifie que la porte est bien fermée. Je n'ai jamais été vraiment douée en musique, mais j'aime occuper mon esprit et mon corps dans les notes et les rythmes.

Mon premier accord semble résonner très fort dans la pièce, il est frémissant et exprime parfaitement mon état d'esprit.

Complètement perdu.

Mes doigts commencent à courir délicatement sur les touches et j'ai un instant la vision de mon père devant notre piano. Je montais sur ses genoux pour regarder ses doigts agiles enchaîner les accords, et j'avais l'impression qu'il jouait pour moi.

-C'est un concerto pour piano qui date d'il y a plusieurs siècles, Stasie, disait-il, il paraît qu'à l'époque on pouvait le jouer avec un violoniste. Mais je n'ai jamais appris cet instrument.

-Tu penses qu'on peut danser sur cette musique ? Demandais la petite Sia avec malice.

-Bien sûr, si on passe en adagio, tu peux toujours essayer ! Riait-il en adaptant la mélodie dans un tempo plus dansant.

Je souris en me rappelant ces bons souvenirs. Il faudrait que j'écrive une lettre à mes parents un jour...

Finalement, les souvenirs apportés par la musique se tarissent, en même temps que mon énergie pour jouer. Comme si mon carburant était mes émotions.

Je me retourne sur le tabouret du musicien et manque de faire une crise cardiaque en voyant une silhouette dans l'embrasure de la porte. Je me lève brusquement comme une enfant prise sur le fait.

-Vous jouez très bien, me complimente la reine en se décidant à entrer.

-Merci, mais je ne mérite pas tant d'éloge, Majesté, et j'ai entendu dire que vous êtes aussi excellente dans ce domaine.

Je tente de reprendre contenance. Je n'aime pas qu'on m'écoute jouer de la musique, c'est comme si on volait tout ce que je ne peux pas dire et que je mets dans la musique.

La reine sourit en se rappelant sa jeunesse, peut-être. Elle s'assoit sur le canapé et me sourit d'un air rassurant.

-Vous savez donner une consistance à ce que vous jouez, dit-elle, pensive. Beaucoup de gens se disent musiciens, mais ils ne le sont pour rien ni personne.

-Si vous le dites, marmonnais-je en baissant les yeux.

Qu'est-ce que vais bien pouvoir faire, moi avec la reine pendant dix minutes ?

-Je ne vous ai pas encore remercié de nous avoir sauvé, continue-t-elle avec un air impressionné et pur.

Je sais qu'elle ne le dit pas juste par devoir.

-C'est juste l'instinct de survie, je ne l'ai pas fait spécialement pour quelqu'un...

-Mais vous nous avez laissé passer d'abord. C'est admirable.

-Hum... si vous le dites, fis-je peu convaincue.

La reine pose un regard pénétrant sur moi, comme si elle voulait sonder mon âme. Elle a exactement les mêmes yeux que Marcus d'ailleurs.

-Peu importe pour qui vous l'avez fait, vous avez sauvé mes enfants, et pour cela je vous en serai infiniment reconnaissante, déclare-t-elle d'un air sérieux.

-Avez-vous déjà subit une telle attaque, Majesté ? L'interrogeais-je en profitant de la situation.

-Jamais, c'est très préoccupant. J'ai l'impression que la situation nous glisse entre les doigts, tout ce que je me suis évertuée à bâtir depuis mon ascension jusqu'au trône.

La première Sélectionnée arrive et les autres la suivent d'un air timide et bien ébranlé par les récents évènements.

La soirée se déroule sur un ton léger et agréable, et j'oublie presque le baiser échangé avec Laspen. Presque. Aliénor et Elizabeth finissent même par nous rejoindre, et même si personne ne rit vraiment, j'ai comme l'impression qu'on se comprend dans l'horreur de cette journée.

De retour dans ma chambre, je découvre Marcus sur le balcon.

-Mais qu'est-ce qui ne va pas avec toi ? J'ai cru que c'était un croque-mort ! M'écriais-je la surprise passée.

Il se moque évidemment et m'indique de le rejoindre.

-Stasie, il faut que tu quittes la Sélection, finit-il par lâcher.

J'écarquille les yeux sans comprendre.

-Quoi ? D'abord c'est impossible, ce n'est pas moi qui décide et ensuite j'ai besoin de cet argent !

C'est faux, avec ce que j'ai gagné en une semaine, j'aurais peut-être de quoi emmener ma mère chez un psy et de quoi survivre jusqu'à ma majorité. Mais je pressens qu'il va me falloir un maximum d'arguments.

-C'est trop dangereux ici pour toi ! Fait-il avec véhémence.

-Si tu parles des renégats, on s'en est bien sortit aujourd'hui, non ?

-De justesse ! Et puis je ne parlais pas de ça !

Ses yeux d'ordinaires clairs s'assombrissent.

-As-tu la moindre idée de ton influence dans ce pays à présent ? Non, n'est-ce pas ?

Je ne vois pas où il veut en venir.

-Tu es devenue le visage de la nouvelle génération en moins de deux semaines ! Les gens t'écoutent, te croient et te suivent. Ma famille n'a jamais été la cible des renégats : c'était toi. S'ils font de toi leur symbole, le peuple sera certainement plus indulgent envers eux.

-Mais jamais je n'irais avec eux !

Marcus me regarde avec une expression torturée.

-Stasie, j'ai besoin que tu me racontes ton histoire. Tu te souviens que tu m'as dit « la famille qui a potentiellement détruit ma vie » ? Si tu veux avoir une chance de rester au palais... tu dois tout m'expliquer.

Je me recule vivement avec un sentiment de trahison.

-Tu le sais déjà ! Je le vois dans tes yeux, tu as déjà tout cherché ! L'accusais-je en le fusillant du regard.

-Ton dossier représente trop de trous ! Mon père a dû étouffer le scandale donc toute l'histoire est fausse ! Se défend-il.

-Ont-ils nié ce qu'il s'est passé ?

Ma voix se fait vibrante de colère. J'ai envie de hurler, de pleurer et de faire une crise. Marcus détourne le regard.

-Dis-moi la vérité, et je te promets que je t'aiderais à rendre justice à...

Il ment. Je le connais déjà assez pour l'affirmer. Je m'approche de lui et enfonce un doigt menaçant dans sa poitrine.

-Marcus Schreave, que caches-tu ?! Grondais-je.

Il tente de reculer mais je l'ai acculé au bord du balcon.

-Tu vois ? J'ai eu confiance en un membre de la famille royale ! Et qu'est-ce que ça m'a apporté ? Rien ! Criais-je en fonçant comme une boule de colère dans ma chambre.

-Stasie ! Attends !

Il m'attrape le bras et je dois me retenir de toutes mes forces de le gifler. Je n'en ai pas envie... parce que malgré tous mes efforts je tiens trop à lui.

-Celle que tu appelais ta demi-sœur... c'était ma...

Il s'étrangle à moitié et les mots semblent se bloquer dans sa gorge.

-Ta quoi ? Malyss était quoi ? Quel est le rapport avec toi ?!

-La princesse cadette anglaise, lâche-t-il d'un ton amer.

-QUOI ?!

Malyss... comment ?

-Ecoute-moi jusqu'au bout au moins ! S'agace-t-il.

Je le fusille du regard et on se regarde en chien de faïence un bon moment. Puis je soupire et lui fais signe de continuer.

-J'ai été fiancée à elle à l'âge de cinq ans, même si mes parents refusaient de me promettre à une inconnue. Malyss –en réalité Malyssianne Siatton-Eliverg- est donc venue au palais, mais ce n'était pas une visite officielle. Car, si tu coordonnes les dates...

-C'était la révolution britannique, complétais-je en commençant à mettre les morceaux en place.

-Ses parents ont voulu la protéger, et son avion a décollé six heures avant la prise du palais. Ses parents ont été tué par les extrémistes, et nous nous sommes retrouvés avec une fillette sur les bras, qu'on ne pouvait ramener dans son pays natal. Elle devait disparaître.

-Alors vous l'avez abandonné dans les rues ? Raillais-je, quelle bonne idée !

Il lève les yeux au ciel.

-Non, nous l'avons confié à ta tante, une ancienne Sélectionnée devenue très amie avec mes parents. Mais Kriss Amber ne pouvait pas s'en occuper, elle a donc mis Malyss à la garde de sa sœur cadette, ta mère.

-Puis les deux sont mortes et les derniers liens qui pouvaient relier Malyss aux Schreave s'étaient brisés. Pratique.

-Nous n'avons jamais voulu sa mort ! Proteste le prince.

-Elle est morte à cause de vous ! Hurlais-je pour de bon cette fois. Et j'ai failli mourir aussi, deux fois à cause de vous !

-Raconte-moi, Stasie, supplie-t-il presque. Pour Malyss au moins !

Je me laisse tomber sur mon lit et me passe une main dans les cheveux.

-Tu...te rends compte de ce que tu me demandes ? Chuchotais-je d'une voix tremblante.

Il s'assoit à côté de moi et je me laisse aller contre lui. Me suis-je jamais remise de ce passé ?

-Je sais combien c'est difficile d'évoquer le passé, mais... je dois m'assurer que Malyss est vraiment morte.

Je relève la tête et croise ses yeux magnifiques.

-Serais-tu en train d'insinuer que...

-Malyss est peut-être toujours vivante, et qu'elle prépare peut-être un double coup d'état.

C'était le défilé en l'honneur de la mort du roi Clarkson et de la reine Amberly. Mes parents nous avaient amené pour nous faire plaisir, et nous avaient acheté, spécialement pour l'occasion une nouvelle robe chacune. Malyss grandissait à une vitesse... elle devait avoir dix-onze ans je suppose. Moi huit, c'est certain. Ma mère la portait dans ses bras et j'étais sur les épaules de mon père. On était heureux. Même si je me souviens qu'à cette époque, c'était difficile de prétendre que Malyss était la première fille de ma mère et que j'étais la seconde avec un autre homme.

Je vous ai vu tous les six, sur la sorte de calèche tirée par les chevaux blancs. On vous applaudissait, jetait des fleurs ou tout simplement on s'inclinait sur votre passage. Puis, quelques mètres avant d'arriver à notre niveau, la route a explosé. Les dalles ont volé partout, les gens hurlaient, les enfants pleuraient et des grenades aveuglantes m'ont fait perdre mes parents. J'ai senti un homme m'attraper et j'avais beau me débattre, il ne me lâchait pas.

Et lorsque la fumée s'est dissipée, une quinzaine de renégats de l'est entouraient le convoi. Ils faisaient face aux gardes royaux qui vous protégeaient. Et chacun d'entre eux tenait en guise de bouclier un enfant. J'ai vu Malyss immobilisée par un autre homme, et son regard a croisé le mien. Il était horrifié.

Tout s'est passé très vite. Un soldat a hurlé :

-Ils ont des bombes sur eux ! Ce sont des kamikazes !

Un autre lui a répondu :

-Tirez sur eux qu'ils explosent le plus loin possible !

-Mais... les enfants ?!

Et dans le regard de celle que je considérai comme ma grande sœur, j'ai compris que nous n'étions que des boucliers humains qui n'entraient pas dans l'équation. Les renégats ont continué d'avancer. L'un d'eux a même crié :

-A ce jour la monarchie a creusé sa tombe !

Tes parents n'auraient rien pu faire qui ne scellent pas leur sort. Soient ils refusaient de tirer sur les enfants, et ceux-ci explosaient quand même, soit ils ordonnaient que l'on tire sur eux et ils mourraient, mais eux étaient sauvés. Seulement dans cette dernière option, cet ordre retournerait la population contre eux.

Il y eut un instant de flottement, rythmé par les pas des renégats, portant les enfants dans leurs bras. Puis... Malyss a crié mon prénom...

-TIREZ ! S'est égosillé un garde.

Et les tirs sont partis. J'ai vu... j'ai vu le sang éclabousser Malyss, elle est tombée avec son kidnappeur. Et moi, par quelque miracle, j'ai été jetée sur le côté six secondes précisément avant l'explosion de mon agresseur. L'image de son corps me hantera à vie. Je suis la seule rescapée de cette attaque. Malyss est morte... je l'ai vu.

Des sanglots montent dans ma gorge et une larme coule le long de mon menton. Marcus reste muet et il me serre dans ses bras.

-Ils ont dit que tous les enfants tués ce jour-là étaient morts à causes des bombes cachés sous les pavées. Ils ont prétendu que ce n'était pas leur faute, Fait-il en inspirant un grand coup. Et maintenant on se retrouve avec une princesse dans la nature.

-Tu es... sûr qu'elle est vivante ? Vérifiais-je en déglutissant.

-Pratiquement... car j'ai reçu ça.

Il se décolle de moi pour sortir de sa poche un téléphone portable.-

-Je ne sais pas comment ils ont fait pour détourner le pare-feu ultra sécurisé du palais... mais regarde.

Je me penche sur l'écran.

A son Altesse Marcus Schreave, dites à Ana qu'elle a tout intérêt à me rejoindre, autant pour sa sécurité que pour moi. Dites-lui aussi que j'ai appris pour Bella et que je suis désolée. Que nous pouvons changer le monde d'aujourd'hui. Et aussi... je saurais si vous ne lui montrez pas ce message alors... pour son bien-être, évitez de faire des erreurs, Altesse. Vous n'avez aucune idée d'en qui vous pouvez vous fier.

Cordialement, une des multiples victimes du système que vous pouvez contribuer à changer en nous livrant Ana.

Je tremble et lâche l'appareil.

-C'est elle ! C'est elle, Marcus ! Criais-je avec un grand sourire. Il n'y a qu'elle qui peut m'appeler Ana ! Il faut que je lui parle !

Je fonds sur le portable et commence à écrire une réponse.

Mais Marcus me l'arrache des mains avec une expression navrée.

-Je suis désolée Stasie, mais c'est une erreur. Tu ne peux pas lui répondre.

-Rends-moi ça maintenant !

-Elle a toutes les raisons d'en vouloir à la monarchie, tu comprends ce que ça veut dire ? Elle est avec les renégats de l'est !

-Et alors ? N'aimerais-tu plus Betty sous prétexte qu'elle s'est faite corrompre ? Je peux la raisonner !

-Non tu ne peux pas !

Je sais qu'il a raison mais... l'énergie fourmille dans mes membres, me fait trembler de la tête aux pieds. Je dois la voir ! Ce n'est pas rien, après l'avoir cru morte si longtemps !

-Ecoute, je comprends, mais Stasie, tu dois me promettre que tu ne feras rien d'insensé, insiste-t-il.

Je me jette sur mon lit et serre contre moi mon oreiller. J'ai envie d'hurler. POURQUOI LA VIE NE PEUT-ELLE PAS ÊTRE SIMPLE ?!

-Je te le promets, lâchais-je pour le contenter.

Il soupire et me prend la main. Cette fois, ça ne me rassérène pas. Le pauvre... il n'a aucune idée que mes promesses ne valent rien.

-Je veux que tu me promettes une chose aussi, demandais-je. Deux en fait.

Il sourit et coince une de mes mèches derrière mon oreille. Je me sens trop frustrée par son refus pour me sentir coupable d'utiliser ses sentiments à mon escient.

-Tout ce que tu veux, princesse.

-Tu dois m'avertir si elle rentre encore en contact avec toi et...

Je rougis de demander ça, mais malgré ma colère je ne peux m'imaginer être loin de lui. Surtout qu'il me fait oublier son frère et son baiser volé.

-Tu viendras me voir chaque soir ? Demandais-je d'un ton timide.

Il sourit, ça parait éclairer toute la pièce.

-Rendez-vous au mémorial, confirme-t-il.

Il se penche vers moi, et m'embrasse sur la joue. Ses joues s'empourprent et il s'empresse de quitter ma chambre, oubliant momentanément ce qu'il vient de m'avouer. Un sourire tendre ne peut s'empêcher d'étirer mes lèvres quand je repense à lui, et mon estomac se tord quand je me rappelle Laspen.

Dans mon esprit, le visage du prince héritier se confond avec celui de Marcus. Une chose est sûre, j'aurais préféré embrasser mon prince du soleil.

Je me redresse et me passe une main dans les cheveux. Malgré les problèmes de cœur, j'ai du pain sur la planche. Autrement dit, retrouver ma sœur !

Soudain, quelque chose heurte la fenêtre. Je sursaute et me précipite pour l'ouvrir. Un oiseau serait-il rentré dedans ? A l'instant même où j'ouvre les vitres, un projectile rentre dans la chambre, manquant de m'assommer. Je cherche dans l'obscurité l'auteur de ce méfait, mais ne vois personne.

Lorsque je me retourne, mon regard tombe sur un téléphone portable, qui a atterrit sur mon lit. La seule chose que je peux voir sur l'écran d'accueil, c'est la page de contact. Il n'y en a qu'un seul.

Malyss Kaler –alias Malyssianne Siatton-Eliverg mais c'est beaucoup moins classe

On dirait finalement que je vais pouvoir contacter sans trop d'embûches la personne à laquelle je tenais le plus au monde. 

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