¿𝗡𝗢𝗦 𝗖𝗢𝗡𝗢𝗖𝗘𝗠𝗢𝗦?
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JOHN B venait, il y a quelques instants, de partir avec le Phantom qu'avaient réussi à lui procurer les pogues.
Et quelques minutes plus tard la police était là, sur le lieu de rendez-vous, ils avaient arrêté JJ, Kiara et Pope, mais ils étaient arrivés trop tard pour John B.
Ils avaient envoyé toute l'équipe marine en direction du Phantom pour vite le retrouver, avant de retourner au camp de base avec les amis du fugitifs, avec eux.
— Suivez Plumb sous la tente, leur ordonne l'agent Shoupe alors qu'ils sortent de la voiture de police.
— Ils ont tué quelqu'un, disait quelqu'un plus loin.
— Par ici, leur indique l'adjointe. Venez.
— Sur votre gauche.
— Juste ici, ajoute-t-elle à la suite de Shoupe en désignant aux jeunes des chaises.
— Restez assis là. On a plein de choses à se dire. Gardez un œil sur eux.
— Le marais et Masonboro sont bloqués, annonce un agent du SBI. Ainsi que les croques de Shem Creej jusqu'à Breach. Surveillez tous les points en accès côtiers. On va l'avoir.
Ce qu'ils ne savaient pas, c'est que les deux fugitifs étaient juste en face d'eux, sous leur nez. L'agent Bratcher avait failli les remarquer grâce à des jumelles à détection thermique, mais la foudre avait avantagé les deux amoureux et avait brouillé les pistes.
Cependant, le courant était revenu, et malheureusement pour eux, la lumière du phare avec, les rendant plus facilement visibles.
— C'est eux! S'exclame quelqu'un faisant réagir tous les agents. Les voilà!
— Cible repérée près d'un phare, à l'arrêt, informe l'agent Bratcher à son équipe marine. Ce sont eux.
Ils avaient finalement réussi à refaire démarrer le Phantom, après un petit problème technique, mais ils étaient cernés. Leur seule solution pour les échapper, la tempête.
Alors John B dévia le bateau vers la tempête, et les agents les suivaient.
— La cible change de cap. Elle se dirige au sud.
"Le suspect tente de fuir vers le sud. Nos tentatives pour contacter le bateau ont échoué. On est dans une impasse", résonnait une voix à travers la radio dans la tente de police.
— Gardez votre position, ordonne l'agent Bratcher.
"Bien reçu."
— Il nous reste des cartes à jouer.
Shoupe interrogeait l'agent Bratcher du regard, ne comprenant pas ses insinuations.
De quelles cartes parlait il? Qu'est-ce qu'il allait faire?
L'agent Bratcher part de la tente pour passer un coup de fil, afin de savoir s'ils étaient bientôt arrivés.
— Ok, lâche-t-il juste après avoir raccroché. Écoutez moi s'il vous plaît. Je vais vous demander de faire le moins de bruit possible, on va tenter de les faire revenir à nous. Compris?
Tous les agents acquiescent de la tête, et se calment pour respecter les indications de leur responsable.
— Faites le venir, ajoute-t-il envers sa radio.
C'était Ward Cameron, la carte de l'agent Bratcher.
Il se dirigeait vers la radio, autour des agents, il la prend et l'approche de sa bouche pour tenter de raisonner John B et sa fille.
L'une d'elle avait été gravement blessée, il ne voulait pas que son autre fille meurt. Il ne pouvait pas la perdre.
— John B, lâche Ward. Je sais que tu es là et que tu m'entends. Si tu aimes ma fille, et je pense que c'est le cas, fais demi tour et reviens au port. Tu ne survivras pas à cette tempête. John B, je vais tout arranger. Je te le promets. Reviens. John B, je t'en supplies. Pense à elle et fais demi tour.
"Cameron, vous m'entendez?" Fit la voix de John B à travers la radio après un moment sans réponse, soulageant Ward et attirant l'attention des agents de police.
— Oui, je suis là. Ramène la, ok. On arrangera tout à votre retour.
"Vous avez tué mon père... et m'avez accusé d'un meurtre que je n'ai pas commis. Vous m'avez tout pris!"
L'angoisse montait dans le corps de Ward. Il n'était plus serein, John B venait de balancer une bombe qui pourrait lui amener des conséquences irréversibles. Il priait au fond de lui que les agents ne se fient qu'au nouveau profil de John B, soit un tueur en cavale qui a agressé sa fille et kidnappé l'autre.
"Même si vous m'avez tout pris... je suis toujours là. Et je jure devant Dieu que je vous reprendrai ce qui m'appartient. Écoutez moi, d'accord? Je vous lâcherai pas. Je vous lâcherai pas."
Les paroles du brun en fuite déconcertaient quelque peu l'agent Bratcher mais aussi Shoupe. Ce dernier remettait tout en questions, depuis l'instant où Susan est partie voir Lana jusqu'à maintenant.
Sur ces dernières paroles, sonnant comme une promesse, la radio n'émet plus aucun sons. Ward relâche alors la radio, toujours perturbé par les paroles de John B.
— Ne bougez pas, lui dit Shoupe en se penchant à son épaule. On va devoir vous parler.
— Attendez shérif, intervient l'agent Bratcher. Il me reste une dernière carte à jouer. Carte joker. Amenez la, demande-t-il à Cameron.
— Oui, souffle ce dernier en se levant.
Ward part vite chercher ce que lui a demandé l'agent, afin de tenter une nouvelle fois de les convaincre de revenir. Ils voulaient tenter le tout pour le tout.
— Isabella, lâche Shoupe surpris de la voir.
Ward la poussait de son fauteuil roulant jusqu'à la radio. Elle avait des lunettes teintées et un casque, car elle était encore très sensible à la lumière et aux bruits. Un bandage entourait toute sa tête, pour couvrir la plaie recousue de son opération.
Elle retire son casque pour pouvoir entendre l'agent Bratcher.
— Venez, Isabella, fit l'agent du SBI. Installez vous ici.
Elle retira ensuite ses lunettes, la lumière l'aveuglait presque mais elle passa outre, les yeux plissés et ses sourcils froncés.
— Tout ce que tu as à faire, c'est d'appuyer ici, et parler à Sarah, lui explique l'agent Bratcher qui lui tendait la radio. Lui demander de revenir, d'accord?
Isabella hocha affirmativement la tête, pour montrer qu'elle avait bien compris, et elle prit la radio avant de l'apporter à sa bouche.
Au fond d'elle, Isabella priait pour que sa cousine l'écoute, bien qu'elle ne savait toujours pas ce qu'il se passait. Mais elle devait la convaincre de revenir, comme ça elle convaincra à son tour John B de revenir et elle retrouvera alors sa cousine, qui en vérité est sa sœur. Mais ça, seuls les pogues, Sarah et Ward, ici, le savaient.
— Sarah, l'appelait elle avec une voix sèche par la fatigue et le manque d'hydratation. Sarah, tu m'entends?
"Izzie? Izzie! C'est vraiment toi? Oh mon dieu, Izzie!", fit la voix de Sarah.
— Oui, souffle-t-elle. Rentre à la maison, s'il te plaît. Je... je sais pas si tu y es de ton plein gré et je t'avoue que je suis totalement perdue et dépassée par les événements mais... rentre à la maison. Rentre pour qu'on puisse refaire les conneries qu'on faisait, ou faire la fête, je sais pas. Mais te jette pas dans cette tempête, tu vas te faire tuer.
"Je suis désolée Izzie."
— Non Sarah, ne fais pas ça, je t'en supplie! Reviens, il faut que tu reviennes! S'exclamait elle.
"Izzie! Iz- Izzie! Écoute- Il faut que tu saches quelque chose!"
— Quoi, lui demandait la blonde incrédule.
"Izzie! Izzie, t'es- t'es ma-... Ward- Papa- il- il est—"
— Quoi? Quoi Sarah, il est quoi? Sarah j'ai rien entendu, répète!
"Izzie, je t'aime. Quoique Ward t'ait dit, il ment! Et j'en ai la preuve. Tu- tu verras- To—"
— Quoi? Sarah, je comprend rien du tout, rentre, je t'en supplie! Il t'a retourné le cerveau, ce mec est nocif pour toi, il t'envoie à la mort!
"Désolée Izzie, mais je peux pas et tu le sais."
— Sarah ce que tu comprends pas c'est que justement je ne sais rien! Je ne me rappelle plus, sanglotait la blonde, terrorisée que sa cousine se jette dans cette tempête mortelle.
"Comment ça? Qu'est-ce que tu veux dire?"
— Je me rappelle plus de-
Des grésillements l'interrompirent, le signal venait d'être perdu, mais Isabella refusait qu'il en soit ainsi.
— Sarah? Sarah! Répond moi, je t'en supplie! Sarah! Oh Dios míos, pleurait elle.
— On a perdu leur signal radio, informa un des agents.
— Allez, chérie. Viens, l'appelait son oncle.
— Nan, Sarah- elle- elle est toujours là-bas, il faut que je lui demande de revenir. Elle est là-bas...
— C'est fini, ma chérie, on a plus de signal avec eux.
Isabella lâcha la radio avant de fondre en larme et de se pencher dans les bras de son oncle.
— Ce sont des ados. Continuez à chercher, ordonne Shoupe aux troupes.
— Bien reçu.
— Allez, viens Izzie, fit Cameron. Je te ramène à l'hôpital.
— No, no... Sarah, je veux rester pour Sarah, sanglotait elle. Tonton je t'en prie, ils vont la retrouver.
— On peut plus rien faire maintenant.
Ward poussa son fauteuil roulant alors que la blonde continuait toujours de pleurer de la perte de sa cousine.
Dans la tente d'à côté, JJ regardait partout autour de lui. Il n'arrivait pas à tenir en place face à cette crise. Puis il aperçut une personne en fauteuil roulant, bandée au crâne, que Ward poussait.
Mais malgré ces bandages qui camouflait sa chevelure, JJ, qui regardait par les fenêtres de la tente où ils sont, avait très bien reconnu cette tête blonde.
— Les gars, c'est Izzie, s'exclame JJ en se levant vite pour retrouver sa copine.
Ses amis le suivirent et ils esquivèrent les agents du SBI qui étaient chargés de les surveiller.
Les trois pogues couraient jusqu'à leur amie en l'appelant de toutes leurs forces.
— Izzie!
Cette dernière demanda à son oncle d'attendre à l'entente de son prénom et se tourna vers les voix, faisant alors face aux trois pogues qui étaient de total inconnus pour elle, à l'exception Kiara. Ce qui ne lui fit pas vraiment plaisir de la voir, au vu des derniers souvenirs qu'elle avait d'elle.
JJ n'en revenait pas de la voir comme ça. Dans cet état là, avec des yeux fatigués, le visage pâle, un bandage autour de sa tête blonde, une couverture sur ses épaules. Mais il passa outre et saisit sa chance de pouvoir voir sa copine et lui parler.
— Izzie, l'appelait il avec le sourire soulagé de la voir devant lui.
— Non jeune homme, ce n'est pas le moment. Ma nièce doit se reposer.
— Ouais, votre nièce, c'est ça, sifflait Kiara avant de se tourner vers Isabella.
— Izzie, tu vas bien? Continue JJ. T'es venue témoigner pour John B?
— Excuse moi mais... on se connaît, lui demande la blonde les yeux plissés.
Un gros coup de poignard se plante dans le cœur du blond à ce moment là, il fut bloquer de tous mouvements. Sa respiration s'était stoppée et son cœur ne battait plus.
Elle ne se souvenait plus de rien, pensait il.
Quant à Pope, il plongea ses mains dans ses cheveux crépus, déçu car si il y avait bien quelqu'un qui pouvait témoigner en faveur de John B, c'était Izzie.
Et Kiara elle n'en revenait pas, elle avait à nouveau perdu son amie, tout ce qu'elles s'étaient dite avait été effacé de sa mémoire, et en plus elle ne pourra pas aider John B. Leur relation était revenue au point de départ.
JJ reprit conscience de lui même et s'accroupît pour être à la même hauteur qu'Isabella.
— Izzie, c'est moi. JJ. Tu te rappelles?
— Désolé ça me dit- commençait elle de dire mais plus aucun mot ne pouvait sortir de sa bouche bien qu'elle savait quoi dire.
C'est comme si un mur avait été construit dans sa bouche, l'empêchant de sortir ses mots. Son regard était perdu et elle avait cessé de bouger.
Elle était comme... absente.
— Izzie? L'appelle Ward inquiet.
Cette dernière ne donna aucune réponse, au lieu de ça, ses yeux se révulsèrent et son corps entier se mit à trembler. Elle faisait à nouveau des convulsions.
— Izzie! S'exclame JJ qui allait l'attraper par les épaules mais Ward le bouscula pour prendre sa place.
— Izzie! Izzie! Elle n'aurait jamais dû venir! Hurlait Ward. Appelez de l'aide!
— Appelez une ambulance! L'équipe de secours! Criait le shérif.
Izzie était toujours en train de convulser, en gémissant de douleur, sous les regards choqués de ses anciens amis et de son père.
Elle fut prise en charge au l'équipe de secours, qui était là en cas de blessé durant cette chasse à l'homme, en attendant qu'une ambulance ne vienne la récupérer. Elle avait cessé de convulser quelques minutes avant que l'ambulance arrive et que les ambulanciers ne la prennent en charge, et l'allongent sur un brancard.
— Elle doit avoir à nouveau un saignement. On doit vite l'opérer pour stopper l'hémorragie. Passez la quatrième! Ordonnait l'ambulancière.
Ward voulait monter avec eux pour rester avec sa fille, mais Shoupe lui rappela qu'il devait rester ici. Alors il resta à contre cœur et passa un coup de fil à Rose pour lui demander d'aller à l'hôpital et de rester avec Izzie, le temps qu'il arrive.
Quant à JJ, il était toujours sous le choc. Il ne pouvait plus se remettre de ce qu'il venait de voir, les convulsions violentes d'Izzie mais aussi le fait que pour elle, il ne soit qu'un total inconnu.
— Elle se souvient de rien, murmurait JJ qui retournait s'assoir auprès de ses amis dans leur tente, poussé par les agents du SBI. Elle ne se souvient plus de moi.
༄༅༅༅༉
— LES ÉQUIPES de secours, ne bougez pas!
Les trois jeunes étaient toujours assis dans la tente, à attendre les agents de la police locale qui étaient partis prendre des nouvelles de leurs amis. Ces derniers arrivaient dans leur tente, et les trois adolescents bondirent de leur chaise aussitôt.
— Comment va Izzie? Demande JJ qui pensait autant à elle qu'à John B et Sarah.
— Elle est à l'hôpital, ils vont l'opérer à nouveau, on ne sait rien de plus, lui répond l'agent Plumb.
— Et aucun signe d'eux? Renchérit Pope en parlant des deux fugitifs.
— Non, répondit l'agent Shoupe qui hochait négativement de la tête, avec le visage désolé.
— Ils se sont enfuis? Suppose Kiara avant de jeter un regard à JJ.
— On... On les a perdus, les informe Shoupe avec peine, sachant que ça allait détruire les adolescents en face de lui. Je suis désolé.
— « Perdus »? Répète Pope ne comprenant pas tout de suite tandis que le cœur de Kiara avait sauté un battement, et que JJ commençait à être envahi par de la colère. Comment ça, « perdus »? Ils ont disparu? Qu'est-ce que vous racontez?
— Ils étaient en hors-bord, rétorque Shoupe. Dans une tempête tropicale, Pope.
— Ils sont morts, suppose la brune avec tristesse.
— On n'en sait rien.
C'était la goutte de trop pour JJ, il lâcha prise et s'emporta, guidée par la rage et la tristesse d'avoir perdu son meilleur ami.
— Vous les avez conduits dans la tempête! C'est une blague? Ramène toi! S'écrie-t-il en fonçant sur le shérif. Je vais te tuer! Je vais te tuer, salaud!
Il est vite retenu par un des collègues de Shoupe, puis c'est au tour de Pope de hurler, tandis que Kiara appelle JJ pour tenter de le calmer.
— Vous l'avez tué! Crie Pope. Il n'a tué personne, vous le savez!
— On continue les recherches.
— Pope, arrête, le supplie Kiara en larmes. S'il te plaît.
Cette dernière tourne le regard vers ses parents qui venaient tout juste d'arriver. Elle se jette alors dans leurs bras, les larmes aux joues. Les parents de Pope étaient là aussi, ils étaient venus en même temps que ceux de Kiara. Ils s'avançaient vers leur fils, attristé et le cœur brisé, pour le prendre dans les bras.
— Je suis désolé, sanglote Pope envers son père. Je suis désolé, répète-t-il alors que son père se joint à lui pour le prendre dans ses bras.
— Ça va aller, rassurait la mère de Kiara à sa fille.
— Ils ne s'en sont pas sortis.
— Je sais.
JJ regardait les deux familles se prendre dans leurs bras et se consoler, il ne retenait plus de larmes en voyant que son père, lui, n'était pas venu. Sa famille s'était John B et Izzie, mais ils les avaient perdus tous les deux.
Heyward remarqua le blond seul, sans personne avec lui, il l'attira alors vers eux, dans leur câlin, pour le réconforter aussi.
— Ça va aller, murmure la mère de Pope.
༄༅༅༅༉
MAIS PLUS LOIN, au milieu de l'océan, chavirait un bateau retourné. Sur lequel était accroché deux jeunes.
John B et Sarah.
Le jeune Routledge reprit en premier conscience et toussa l'eau qui remplissait ses poumons. Et la première chose qui sortit de sa bouche, autre que de l'eau, était le prénom de sa copine.
— Sarah? Sarah? Sarah! Sarah!
Cette dernière se réveilla à son tour, et toussa, comme John B, l'eau qu'elle avait dans ses poumons de sa bouche, alertant son copain.
— Sarah?
— John B!
— Sarah, s'exclame-t-il en nageant au plus vite vers elle. J'arrive! Tout va bien. J'arrive. Je te tiens, lui dit il en la prenant dans ses bras.
Ils avaient survécu à la tempête, mais pas leur bateau. Ils se retrouvaient donc perdu au milieu de l'océan, sans moyen de communication ou de transports. Ils fouillaient du regard tout ce qui les entourait, mais il n'y avait pas un chat.
Mais Sarah tourna le regard derrière elle et vit un bateau. Les mots n'arrivaient pas à sortir de sa bouche, pensant que ce n'était qu'un mirage. John B, se demandant ce que regardait sa copine, suivit du regard sa direction et aperçut aussi le bateau.
Ce n'était pas un mirage.
— C'est un bateau, finit elle par dire.
— À l'aide! Hurlait John B dans l'espoir qu'ils les entendent, mais Sarah fouilla le sac de John B pour faire sortir le lingot d'or. À l'aide!
Sarah cria à son tour avant de lever le bras et d'agiter sous les rayons du soleil l'or afin de leur faire un appel de phare.
— Je vous en prie, sanglotait Sarah en voyant qu'ils ne les voyaient pas.
Elle craqua et se tourna vers son petit ami pour se consoler dans ses bras.
— Sarah, je suis désolé, s'excuse-t-il. Vraiment désolé.
Sarah qui observait toujours le bateau, alors que John B réfugiait sa tête dans sa poitrine, afficha un grand sourire sur son visage en voyant le bateau lui répondre par des appels de phares aussi.
— John B, ils nous ont vus! S'exclame-t-elle de joie et de soulagement, avant qu'ils n'entendent le long klaxon du bateau.
— Ici! On est là! Criait John B alors que Sarah continuait à leur faire signe avec l'or.
— Viens, mon grand. Vas-y, je te tiens. Ça va?
— Oui, lui répond John B en gémissant après avoir escaladé l'échelle.
— Vous avez de la chance qu'on soit passés par ici, lui fit le capitaine en lui passant une couverture pour qu'il se réchauffe. Larry! Fais leur du café! Si on ne vous avait pas vus, vous étiez foutus.
Les deux jeunes tourtereaux suivaient l'homme, qui dirigeait ce bateau, et qui les amenait jusqu'à la cabine de commandes.
— Il y a quelqu'un que vous voulez que je prévienne? Leur demande-t-il.
— On n'a personne à prévenir.
À cet instant, Sarah pensait à sa sœur, Izzie. Son cœur se brisa quand elle se remémora les supplices de sa sœur, l'implorant de revenir.
Mais elle allait revenir. Elle allait la retrouver. C'est une promesse.
— Entrez et réchauffez vous. Larry, fais de la soupe aussi! Attention à la marche. Allez, entrez. Où es-tu, Larry?
— J'arrive! Rétorque ce dernier.
— Assieds toi, dit le capitaine à Sarah, qui s'assit alors sur un siège.
— Tenez, leur fit le fameux Larry avec du café pour les jeunes.
— Vous avez pimenté ma journée.
— Merci.
— Merci, Larry.
— Vous essayiez d'aller où comme ça? Les interroge leur sauveur.
— Vous pouvez nous déposer au prochain port? Lui demande Sarah après réflexion tandis que John B s'approche d'elle pour la réchauffer, en la voyant trembler comme une feuille. N'importe où.
— J'ai été jeune et amoureux aussi, sourit l'homme en voyant les deux jeunes blottis l'un contre l'autre. Ça s'est terminé en eau de boudin. Mais on aura connu de bons moments.
— Où est-ce que vous allez? Lui demande John B après avoir observé la cabine.
— À Nassau.
— Les Bahamas, sourit Sarah avant de relever la tête vers son copain.
— L'or, renchérit il.
— Ouais, affirme Sarah avant de poser sa tête sur le torse de John B, qui lui posa sa tête sur son crâne en affichant un large sourire.
Il allait retrouvé l'or qui lui revient, puis ils retourneront tous les deux à Outer Banks pour s'occuper de Ward et de Rafe.
Il l'avait promis.
End of Act one