Le lendemain Minho ne s'était pas réveillé. Il continuait de dormir, le visage si paisible comparé à comment il se trouvait plus tôt.
Rien n'avait changé.
Sauf peut-être ce qu'il s'était passé ce matin lorsque Minha était venue dans la chambre.
Changbin n'avait toujours aucune information sur qui elle était réellement, et bien qu'elle lui ait dit qu'ils allaient sûrement bientôt le savoir, il ne voyait pas du tout qui elle pouvait être.
Et ce n'était pas le collier qui ressemblait totalement à celui de Minho qu'elle avait rapidement caché qui allait l'aider. Il n'y avait même pas fait attention.
Il tenait la main de Minho lorsque quelqu'un d'autre était entré. Il aurait du être énervé en voyant les cheveux blonds de Chan, il aurait du avoir envie de le tuer, pourtant rien.
On aurait pu penser que c'était parce qu'il était là avec sa trousse de premier secours, pour changer les bandages du brun.
Mais non, ce n'était pas pour ça.
Et il ne savait pas pourquoi. Du moins il ne voulait pas se l'avouer.
Sans rien dire, le blond s'était approché, prenant doucement entre ses doigts le bras de Minho. Changbin l'observait défaire le bandage avant de désinfecter les plaies. Elles avaient beau être superficielles, Chan s'en occupait comme si il était médecin.
Changbin aurait voulu lui demander comment est-ce qu'il savait faire ça. Mais il n'avait qu'une chose en tête. Il ne pensait à rien d'autre que ce que Chan avait dit hier.
" C'est moi le gamin qui a trouvé le corps de son père !! "
- C'était vrai ? Il avait fini par demander.
Si c'était le cas, Minho devait le savoir.
- De ?
- Son père.
Leurs paroles étaient courtes mais menaient droit au but, comme si ils ne voulaient pas vraiment en parler, comme si c'était quelque chose que personne ne devait savoir.
- Oui. J'irais pas mentir sur un truc pareil. Je suis pas un connard Changbin.
En parlant, il avait relevé les yeux pour les planter dans ceux du brun, il le pensait vraiment, il le savait, il n'était pas un connard, et malgré qu'on pouvait le dire à cause de tout ce qu'il avait fait, on savait aussi très bien que ce n'était pas lui, ce n'était qu'un simple rôle.
Changbin avait soufflé en reposant son regard sur son ami endormi.
- Il doit savoir.
- Je voulais qu'il me déteste avant.. Que je ne sois pas surpris qu'il me déteste un peu plus..
- Parce que tu crois qu'il va te détester ?
Les deux s'étaient regardés, Chan était persuadé que oui, Minho allait le détester. Comme n'importe qui le ferait en apprenant qui lui avait ramené le corps de son père.
Minho n'était et ne serait jamais comme les autres.
- Tu sais pas depuis combien de temps il te cherche, même si il perdait espoir, il continuait de chercher, il te cherche putain ! Il avait parlé plus fort en montrant son ami. Il veut tellement te retrouver pour te dire merci. Je te jure Chan, si tu lui dis pas, je lui dis. Je lui cache déjà assez de truc comme ça. Il doit savoir.
Chan avait baissé la tête, bien évidement que Minho devait savoir, bien évidement que Changbin n'allait pas garder le secret. Mais il ne pouvait pas imaginer ce qui allait se passer, bien sûr, lui pensait que Minho allait lui en vouloir, pourtant, si au début c'était ce qu'il voulait, maintenant il ne le voulait plus. Il ne pouvait pas nier qu'ils s'étaient rapprochés, Minho lui aussi en était conscient, et il aimait cette proximité qu'il avait avec lui, même si elle était minime, il ne voulait en aucun cas la briser simplement parce qu'il lui disait la vérité.
Mais il le savait aussi. Lui cacher et rester près de lui était encore pire.
- Laisse moi du-
- Tu veux du temps ? Tu te rends compte que le temps ne représente rien ? On sait pas ce qu'il va se passer demain, ni même dans deux minutes, tu peux pas te permettre de te dire qu'il te faut du temps. T'as une occasion, tu la saisis. T'as peur qu'il te déteste ? Je te rappelle que c'est ce que tu voulais et qu'il ne te détestera pas. Alors dis lui. Parce que je te jure que je vais le faire, depuis le temps qu'il te cherche, je peux pas me permettre de lui cacher ça, même pas une journée.
Sans rien répondre, il avait hoché la tête, finissant ce qu'il était venu faire avant de partir, de toute façon, il ne savait pas quoi dire de plus, il ne se sentait pas près à lui dire. Mais Changbin avait raison, ici le temps ne représentait rien, personne ne savait de quoi serait fait demain, les chose allait si vite que même le pire était à prévoir.
Mais il avait surtout peur de la réaction de Minho. C'était ce qui lui faisait le plus peur, il pouvait se l'avouer sans avoir peur, il l'aimait. Et maintenant qu'ils s'étaient en quelque sorte rapprochés, il ne voulait pas le perdre.
Dans la chambre, Changbin se prenait la tête dans les mains, il n'avait même plus la force d'être triste ou de pleurer, il se passait trop de truc, lui et Minho étaient en train de subir, ils ne pouvaient que patienter et attendre qu'un nouveau malheur leur tombe dessus.
Même si il comptait tout faire pour tourner les choses à leur avantage, il n'était même pas sûr qu'il y arrive, ça devenait presque un rêve.
Perdu dans ses pensées, il n'avait même pas vu le temps passer, il n'avait pas vu Minho se réveiller.
- C'était pas la maladie. C'était la première chose qu'il avait dit en fixant le plafond, le regard vide, lui non plus n'avait plus la force de pleurer.
- Quoi alors ? C'était marqué noir sur blanc Minho.
- Je te dis que je l'aurais vu. Tu meurs pas d'une maladie du jour au lendemain sans qu'il y ait de signe visible, tu le sais aussi bien que moi.
Oui, il faisait référence à Hyuna.
- Alors dis moi quoi ? Dis moi si tu es si sûr de toi. Comment ?
Changbin était un peu dur, mais à vrai dire, il ne trouvait pas d'autre moyen de parler à Minho en ce moment. C'était déjà beaucoup, il n'avait pas à en rajouter une couche, même si effectivement l'affaire était étrange, ça ne servait à rien de remuer le couteau dans la plaie à chercher des explications qui n'avaient pas lieu d'être.
- Elle a été tué.
En entendant ces quatre petits mots, Changbin avait relevé la tête, écarquillant les yeux.
- Mais ça va pas ?! Pourquoi-
- Parce que tu vois autre chose toi ?! C'était pas une putain de maladie !
- Mais pourquoi elle aurait été tué merde ?!
Il ne pouvait pas croire que Minho ait été jusqu'à penser ça.
- C'est l'argent !! C'est à cause de l'argent comme toujours !!
Mais il en avait complètement oublié que Changbin ne savait toujours pas, et bien sûr, pour lui c'était la seul explication à la mort de sa mère.
- Quel argent ? De quoi tu parles ?
- Je te parle des trois cents millions de pièce qu'elle a retrouvé chez nous !!
- Tu dérailles complètement Minho.
Non, il ne voulait pas le croire. Bien évidement, qui pourrait croire que l'on pourrait trouver une somme d'argent pareille comme ça.
- Je déraille ? Et ça ?! Il avait presque lancé la lettre de son père. Je déraille ?! Tu crois qu'elle vient d'où ça ?!! Il lui montrait maintenant la chevalière en argent qui se trouvait toujours à son doigt.
Laissant tomber la lettre, ça avait suffit à le convaincre que Minho était sérieux, oubliant la somme d'argent, il avait écarquillé les yeux en voyant ce qui ornait le doigt de son ami.
- Putain Minho c'est l'emblème de la famille royale... Il avait soufflé.
- Quoi ?
Rapidement, il l'avait retiré, l'observant de plus près.
" Tout dans cette mallette est à toi, même cette chevalière. "
Il s'était presque mis à trembler en se rendant compte que oui, c'était l'emblème de la famille royale, différent de l'emblème de la cité, tout le monde le connaissait, c'était cet emblème que portait tout les membres de la famille royale.
Une lune avec en arrière une flamme signifiant la grandeur et le courage.
Qu'est-ce que ça foutait chez lui ? Et pourquoi ça lui appartenait ?
Il avait besoin de réponse.
Et il savait ou les trouver.
- Je- Je reviens.
Rapidement, il s'était levé, laissant Changbin bouche bée dans la chambre, il ne comprenait pas, si ce n'est que le fait qu'il venait de faire une boulette.
Il marchait rapidement dans les couloirs du palais. La chevalière bien caché dans son poing, personne ne devait la voir, on l'avait déjà bien assez fait chier avec son collier, qu'est-ce que les gardes diraient si en plus ils le voyaient avec ça.
Rapidement, il avait trouvé ce qu'il cherchait. On leurs avait montré cet endroit durant la visite.
Le bureau de la reine.
Sans prendre la peine de toquer, il était entré, sans se soucier de qui se trouvait face à lui, il était tellement à cran qu'il ne s'était pas incliné.
D'un coup de main, tout les gardes saufs deux étaient sortis de la pièce, ils n'étaient plus que quatre. Et à vrai dire, il n'avait pas cherché à savoir qui il était ni même ce que ça ferait de s'énerver face à eux.
Dans un grand bruit, il avait abattu sa main sur le bureau.
La reine le regardait sans rien dire, assise sur sa chaise de fortune dans sa robe bleue nuit, sa couronne accordé à la couleur de ses habits. Ça le dégoûtait.
- Qu'est-ce que c'est que ça ? Il avait demandé durement.
En voyant ce qui se cachait sous sa main, elle avait été troublé, ne s'attendant sûrement pas à ce qu'il lui montre ça.
- Qu'est-ce que ça foutait chez moi ? Et pourquoi mon père disait que ça m'appartient ?
Peu importe où il avait grandi ni même qui il était, Minho avait le sang d'un dirigeant, il savait demander ce qu'il voulait, et était autoritaire, peu importe qui se trouvait face à lui.
- Assis toi.
Inutile de préciser qu'elle avait décidé d'arrêter de le vouvoyer.
- Répondez moi !
A son tour, elle s'était levé, posant ses mains sur le bureau avant de le regarder.
- Je t'ai dis de t'asseoir.
- Et moi je vous ai dis de me répondre.
- Minho assis toi et je te répondrais.
Il avait soutenu le regard encore quelque instant avant de capituler. Lourdement, il s'était assis sur la chaise de luxe qui se trouvait derrière lui.
- Ça, les trois cents millions de pièce chez moi, la mort de ma mère.. Qu'est-ce que ça veut dire ? Répondez moi.
Il l'a regardait avec tant de haine, elle détestait se regard, mais elle devait le supporter, elle le comprenait.
- Je suis désolée pour ta mère. C'était bizarre pour elle de dire ça. Mais elle n'a rien à voir avec les deux autres choses, du moins pas à ma connaissance.
- Alors qu'est-ce que les deux autres choses veulent dire ? Je veux des réponses claires.
Même si il avait peur de ce qu'elle allait lui dire, même si il avait peur d'avoir mal en apprenant la vérité, il n'était plus à ça près, il avait besoin de savoir, il avait besoin de réponses claires aux questions qu'il se posait.
- Je suis désolée Minho.
- Mais de quoi ?!!
Il avait l'impression de parler à un mur, et peu importe si il se trouvait face à une reine ou non, il avait besoin de s'énerver, juste pour savoir.
- Tu ne devais pas savoir...
- Mais savoir quoi merde ?!! Il avait encore tapé du poing sur la table. Mon père était bien au courant lui !! Cherche pas a savoir, un jour tu comprendras, cet argent et tout à toi, cette chevalière est à toi ! Pourquoi ?!! Pourquoi c'est à moi ?!! Pourquoi je peux pas comprendre ?!!
- Je suis ta mère Minho. Elle avait dit en relevant la tête vers lui.
Cette révélation avait plongé la salle dans un grand silence, Minho s'était rassis brusquement sur sa chaise alors que l'air semblait quitter ses poumons.
Lui ? Le fils de la reine ? Il ne manquait plus que ça.
Il en avait ris.
- Vous vous trompez de personne. C'est pas moi..
Il ne voulait pas s'avouer que c'était la vérité, à vrai dire, c'était logique maintenant, avec tout ce qu'il se passait, il aurait même du s'en douter.
Sa mère n'aurait jamais fais ça.
Merde ce n'était pas sa mère.
- C'est bien toi Minho.
Doucement, elle avait sorti d'un tiroir un dossier qu'elle lui avait tendu. En tremblant, il l'avait attrapé.
Un acte de naissance, la correspondance ADN, tout prouvait la véritable identité de Minho.
Lee Minho, fils de la reine Victoria Lee et du roi Eric Lee. Né le mercredi 25 Octobre de l'an 3026 à 12H30. Prince héritier légitime du trône de la cité de la Lune.
La dernière phrase lui avait glacé le sang.
Prince héritier.
Un putain de prince. C'était ce qu'il était.
- Elle n'aurait jamais fais ça..
- Je ne dis pas c'est elle, je sais que ce n'est pas elle. Personne ne sait qui.
- Expliquez moi. Tout depuis le début.
Il s'était calmé depuis qu'il était entré, parce que la nouvelle l'avait choqué, et qu'il avait besoin de comprendre avant tout.
Elle avait soufflé en se repositionnant, elle allait dire tout ce qu'elle savait.
- J'ai toujours voulu retrouver mon fils, alors j'ai chercher dans toute la cité, le roi, ton père Eric ne voulait pas faire de recherche alors j'ai monté une petite équipe avec des gardes en qui j'avais totalement confiance, puis je t'ai retrouvé. J'ai parlé à ton père, enfin celui que tu as toujours vu comme tel, il n'a pas compris, il ne voulait pas me croire, puis nous avons fait les test ADN, tout correspondait. Ce collier était sur toi lorsque ta mère s'est réveillé après son accouchement, après la mort de son vrai fils... Elle souffla, laissant un peu de temps à Minho pour assimiler le début. Il a d'abord voulu te rendre à moi, puis je t'ai vu au loin, tu rigolais avec ton ami, tu avais une famille, tu avais l'air heureux, je ne pouvais t'enlever ça. Même si ça allait me faire du mal de me dire que je ne pouvais pas voir mon fils, je ne pouvais pas t'enfermer ici avec un destin tout tracé. J'ai donné de l'argent et la chevalière à ton père, je voulais au moins que vous ayez de quoi vivre. Puis il y a eu cette compétition...
- Est-ce que vous l'avez faite avec pour but que je me retrouve ici ?
- Non ! Elle n'avait pas hésité une seconde. Je ne voulais même pas de cette compétition, on aurait jamais du arracher des enfants à leurs familles, et j'espérais plus que tout que tu ne te retrouves pas dedans. Personne n'a soupçonné que tu étais mon fils car le nom de famille Lee est toujours assez répandu dans la cité. Mais c'est vrai, tu es mon fils. Le Prince Minho.
Le brun avait baissé la tête, il ne voulait pas, il ne voulait pas que ce soit vrai. Il ne voulait pas être un prince, et encore moins l'héritier d'un putain de trône.
Il voulait être normal.
- Qui est au courant ?
- Moi, toi, et la petite unité de recherche.
Il avait ris sarcastiquement.
- Vous en êtes sûre ? Parce que je crois que y en a qui auraient bien voulu le vendre votre prince quand il avait sept ans. Ah et sans oublier le type qui ma plaqué contre un mur en m'appelant petit prince et en disant qu'il avait carte blanche sur quoi faire de moi. Pas sûr qu'il y est si peu de personnes qui soient au courant. Rien que d'y repenser, son corps s'était tendu alors qu'un frisson de dégoût et de peur le traversait.
- Pardon ?
Bien sûr, elle n'était pas au courant.
- Je vous parle de quelques types morts parce que soit disant je valais chère, et d'un de vos putain de garde qui avait l'air de vouloir me faire la peau.
- Vas me chercher l'unité d'élite. Celestia est déjà là. Elle ne parlait plus à Minho, mais à un des deux gardes sur le coté.
Celestia, la cité voisine, réputé pour avoir sur le trône un roi sans pitié, n'hésitant pas à tuer ceux qui n'allaient pas dans son sens.
- C'est quoi la connerie cette fois ? Et l'unité d'élite n'est pas sensé assurer la sécurité de la cité ?
- Elle est bien plus grande que tu ne le penses, et il faut bien du monde pour protéger le prince.
- Je veux pas que ça se sache.
- Mais tu ne comprends pas Minho. Le roi de Celestia te veut. Il te cherche, et il fera tout ce qu'il peut pour t'avoir. Je peux comprendre que tu ne veuilles pas que ça se sache, maintenant juste eux, pour que tu sois en sécurité, tu pourras les reconnaître, ils auront un bracelet doré.
Il n'avait rien répondu de plus, de toute façon, vu la situation, il n'avait pas vraiment le choix. Il ne cherchait pas non plus à savoir pourquoi le roi voisin le cherchait, ça ne l'intéressait pas.
Il était un prince.
Du sang royal coulait dans ses veines, sa vie n'avait était que mensonge depuis le début.
Et malgré le titre et la place que ça lui donnait, il voulait juste que ce ne soit qu'un pur mensonge, une blague.
- Je sais que ça fait beaucoup, mais je voulais que tu saches que ta tante nous a informé que ta mère voulait se faire incinérer, tu pourras faire ce que tu veux des cendres.
Putain ce qu'il avait envie de rire, bien sûr que ça faisait beaucoup, c'était trop même, mais vu comment c'était parti, il allait sûrement apprendre de nouvelles choses dans les prochains jours, ce n'était pas le moment de baisser les bras.
Sa mère n'avait jamais voulu se faire incinérer, elle aurait voulu se faire enterrer près de son père.
- Résumons la situation que je trouve plus que cocasse. Il avait ris sarcastiquement. Je m'appelle Lee Minho, ça ça ne change pas et encore heureux. Je suis un prince ? Le dire était étrange. J'ai été enlevé à la naissance par on ne sait qui, y a un roi qui me cherche pour on ne sait quel raison, ma mère, si on peut toujours dire ça à sûrement été tué et-
Il s'était stoppé alors que des mots de sa tante et de sa mère lui revenait en tête.
Sa tante qui lui disait toujours, " Si tu es ici c'est grâce à moi, tu devrais me remercier. ", " Si j'avais su je t'aurais laissé là-bas.". A l'époque, ses mots n'avaient aucun sens, maintenant si.
Et sa mère... " Personne ne le sais sauf ta tante. "
Peut-être qu'il se trompait, et pourtant ça paraissait être la chose la plus logique.
- Putain la salope !! Encore plus brutalement qu'avant, il avait écrasé son poing sur la table, faisait même sursauter la reine Victoria.
Ses yeux brûlaient de rage alors qu'il imaginait le visage heureux de sa tante en train de tuer sa mère pour récupérer l'argent.
- Je crois que j'ai trouvé.. Qui m'a enlevé et qui a tué ma mère... Il avait anticipé la prochaine question. Je ne vous dirais pas qui parce que je ne suis pas totalement sûr.
- Et comment comptes-tu en être sûr ?
- En sortant.
Elle l'avait regardé avec un petit sourire. Il ne saurait expliquer ce qu'il ressentait à l'instant précis, mais il avait l'impression d'être connecté à la femme devant lui, à sa mère.
- Ne te fait pas prendre, du moins pas par un garde qui ne sait pas qui tu es, sinon ils devrons tous savoir.
Il avait hoché la tête, c'était le seul truc qu'il pouvait faire.
- Comment est-ce que je dois vous appelez ? Il avait soufflé.
- Déjà tu peux me tutoyer. Et c'est comme tu veux, tu peux m'appeler mère, maman, ou continuer de ne pas m'appeler.
Il avait pris sa tête entre ses mains. Il n'arrivait pas à croire que la personne qui se trouvait face à lui était sa mère, pire encore, c'était la reine.
Il était prince.
Puis il s'était rappelé de la fois ou Minha lui avait demandé pour le collier. Dire que c'était sous ses yeux depuis le début.
Il en aurait presque ris.
Soudain, d'un côté de la pièce, le mur c'était ouvert, laissant passer un nombre de gardes incalculable reconnaissable par leur uniforme rouge, le symbole de la cité brodé sur la veste.
L'unité d'élite.
Du moins une simple partie.
Ces soldats étaient la garde rapproché du roi avant sa mort, une autre partie se trouvait sur les frontières, près à défendre la cité, et pourtant, personne ne savait leur nombre exacte, personne ne savait qu'ils étaient bien plus que ce qu'il se trouvait face à Minho.
Quarante soldats.
Ils étaient parfaitement alignés, et d'un seul coup, tous ensembles ils s'étaient agenouillés.
- Majesté, Altesse. Ils avaient dis, en cœur.
Minho avait fait un pas en arrière, surtout en comprenant que le deuxième nom lui était adressé.
Manquait plus qu'on l'appelle comme ça maintenant.
- Minho je te présente l'unité d'élite, la partie qui s'occupera de ta protection. Tu pourras les reconnaître grâce à leurs bracelets dorés. Ils seront partout dans le palais.
- A votre service Altesse. Il avait parlé en cœur lorsque la reine eu fini de parler.
- Euh.. Je- Ne m'appelez pas comme ça s'il vous plaît. A vrai dire ça lui faisait un peu peur. Je crois que j'ai besoin de temps pour comprendre.
En baissant la tête, et sans un regard vers la reine, vers sa mère, il s'était dirigé vers la sortie, passant entre les rangs de gardes qui semblaient tous lui montrer un peu plus de respect.
- Est-ce qu'il y a autre chose que je dois savoir ? Il avait demandé la main posée sur la poignet de la porte.
- Je- Elle s'était stoppée, n'arrivant pas à finir sa phrase.
- Allez y c'est le moment.
Ça allait faire beaucoup, beaucoup trop, mais tant pis, il avait besoin de savoir tout ce qu'il devait savoir.
Il venait d'apprendre qu'il était prince. Qu'est-ce qui pouvait être pire ?
- Minha est ta sœur jumelle.