Pdv de Mia.
- Entrez! Nous dit la jeune femme en nous laissant un passage pour entrer dans l'appartement.
J'étais presque sûre qu'elle avait genre 10ans de moins que mon père. Ça m'écœurait presque.
On entrait dans son appartement qui menait directement sur un grand salon très moderne. Il y avait plusieurs tableaux sur les murs, un grand canapé en cuir, des fauteuils, un écran plat gigantesque, une fausse cheminée (j'avais jamais vu ça de ma vie)...
Pleins de trucs inutiles qui servent juste de décorations.
Sur le canapé on trouvait notre père assit, un journal a la main.
Il posa le journal en nous voyant et se leva en disant :
- Ah! Vous voilà ! On vous attendait !
Il nous serra dans ses bras, mais ni Adam ni moi ne lui rendions vraiment son étreinte. La vérité c'est que c'était plutôt gênant comme moment.
Mais notre père ne sembla rien remarquer et nous proposa, toujours un sourire aux lèvres :
- Venez vous asseoir sur le canapé! Mélodie et moi on va vous chercher a boire !
Mélodie c'était la nouvelle petite amie de notre père. Elle portait une robe couleur bordeaux courte et très moulante qui laissait voir ses formes très pulpeuses avec des escarpins noires très haut. Elle est petite. Ses cheveux sont teints d'un marron foncé étrange avec des reflets presque roux et elle a des yeux verts très foncés. C'est dur de l'admettre mais elle est vraiment jolie, même si elle fait un peu femme refaite et sûrement pas naturel avec sa tonne de maquillage sur le visage.
Adam et moi on s'assit sur des fauteuils en enlevant nos manteaux.
- C'est beau, me dit Adam.
Je n'avais pas très envie de répondre, je ne sais même pas si des mots pouvaient sortir de ma bouche. Je me contentai de lui faire un petit sourire d'approbation.
Mélodie et mon père revinrent avec des verres a la main.
Mélodie se dandinait presque en marchant, comme si l'on avait pas remarqué ses belles hanches.
- Voilà ! S'exclama-t-elle. Des jus d'orange! J'espère que vous aimez ça?!
J'avais envie de lui demander pourquoi elle hurlait quasiment, de lui dire que l'on était pas sourd. Mais je ne fis qu'hocher la tête pour lui faire comprendre que, oui, nous sommes normaux et nous aimons le jus d'orange, bien que certaines personnes n'aiment peut-être pas ça, enfin bref ce n'est pas la question.
- Alors! Commença notre père en s'asseyant avec mélodie sur le canapé. Comment ça se passe au lycée?
Voyant que je ne répondais pas, Adam dit a ma place :
- Ça va tranquille, sauf que moi je suis plus au lycée...
Mon père et mélodie partirent tous les deux dans un fou rire.
- Mais voyons mon fils! Je sais bien! Alors ça va toujours ton travail?
Je fus presque choquée. Mon père était si...différent, si bizarre. Il riait, souriait pour rien. Ce n'était pas comme ça que mon père se comportait. Il n'était pas comme ça habituellement .
- Euh..oui ça va .
Mon frère semblait aussi perdu que moi. Et quelque part ça me rassurait.
- Bien tant mieux! Alors, l'appartement vous plait?
Je pris une grande inspiration pour répondre :
- Bha on a vu que le salon, mais il semble bien, oui.
J'ai dû faire un effort sur-humain pour dire cette phrase.
Mon père me souriait. Pourquoi?
J'avais envie qu'il arrête ça tout de suite.
- Comment vous vous êtes rencontrés? Demandais-je avec difficulté.
- Oh c'est simple ! Dit mélodie avec un grand sourire. Je suis immobilière, un de mes clients devait demander un prêt pour acheter une maison, je me suis donc rendue a la banque de ton père, et c'est là qu'on s'est rencontré pour la première fois !
Je savais que je ne voulais rien entendre de plus, pourtant je ne pouvais m'empêcher de continuer :
- Et après?
Je pris mon verre de jus d'orange et le sirotai.
- Comment ça? Demanda mon père.
- Et après, il s'est passé quoi?
- Oh! S'exclamait mélodie. Et bien nous avons commencé a parler, a se fréquenter, puis ça s'est fait comme ça!
Elle souriait comme une conne. J'avais une furieuse envie de lui décrocher ce stupide sourire. Alors je ne m'arrêtais pas :
- Mais vous saviez que mon père était marié avec deux enfants?
Elle sembla un peu perturbée pour mon grand plaisir mais tenta de le cacher et continua :
- Oui, mais tu sais ton père et moi avons de réels sentiments l'un pour l'autre.
Je lâchai mon verre. Ou plutôt il m'échappait des mains. Il se brisa en éclat par terre, a mes pieds, enfin a mes bottes, dans un bruit fort et propre.
Mélodie lâcha un petit cri de surprise.
Moi, je restais immobile un instant.
Puis, n'en pouvant plus, je me levai, et marchai vers la porte.
- Mia? Appela mon père depuis le salon.
Je pouvais déjà entendre de l'agitation dans mon dos.
J'ouvrais la porte de l'appartement, et sortis. Je ne pris pas l'ascenseur, je courrais dans les marches des escaliers jusqu'en bas.
Bizarrement cette action me rappelait cette soirée où la police avait débarqué. La furie, les gens qui courraient dans tous les sens, la "débâcle". Et dans tous ça, Liam. Lui qui m'avait sorti d'affaire en m'emmenant dans la sortie de secours.
Dans les escaliers.
Je me souviendrais de ce jour toute ma vie.
Je m'arrêtais violemment dans les marches. Je m'agrippai a la rampe d'escalier. Je me rendis compte que j'étais a bout de souffle.
Je repensai encore a cette soirée-là. Je réalisai que j'aurais pu me faire arrêter. Depuis peu, je faisais des trucs que je n'aurais jamais fait avant. Comme prendre de la drogue.
- Mais qu'est ce qui m'a pris bon sang, soufflais-je toute seule en silence en me passant une main sur le front.
Je ne savais pas exactement de quoi je parlais en disant ça.
Je jetais un coup d'œil derrière moi. Personne.
Un silence parfait reignait. Ça me rassurait.
Je me remis a descendre rapidement les marches. Arrivée en bas, je pris une porte et remarquai que j'étais a l'accueil de l'immeuble. Je regardais autour de moi ; il n'y avait personne à part la femme qui nous avait indiqué tout à l'heure l'étage où vivait désormais mon père.
Je recommençai a courir a travers l'accueil. La femme devait me regarder bizarrement mais je m'en foutais, pour une fois.
J'ouvrais la grande porte et sortis dehors. Une vague violente de froid me glaça le corps.
Mon manteau. Je l'avais oublié en haut.
Tans pis, pas le temps. Je ne peux pas revoir mon père avec sa mélodie.
J'eus une pensée pour mon frère que j'avais laissé seul.
- Et puis merde! Chuchotais-je a moi-même.
Et je recommençai de nouveau a courir dans la rue cette fois.
Je courrais vite, sans savoir où j'étais, où j'allais. Peu importe, je courrais.
Des voitures passaient a côté de moi, je dépassais des piétons, je les bousculais, me faisant crier dessus, siffler par une bande de connards. Malgré tout, je courrais toujours, pendant des minutes.
Je courrais jusqu'à ne plus pouvoir sentir de l'air remplir mes poumons. Je courrais jusqu'à ce que mes jambes se dérobent. Je courrais jusqu'à sentir mon ventre se tordre à cause du manque d'air. Je courrais jusqu'à ce que mes chevilles me fasse tomber. Je courrais jusqu'à ce que ma gorge soit dessécher.
Je courrais jusqu'à n'en plus pouvoir.
Puis je m'arrêtais, au bout de ma vie.
Je mis au moins cinq minutes avant de reprendre une respiration un peu près normal.
Je regardais autour de moi: Une route, des immeubles. Je ne savais même pas où j'étais.
Je m'appuyais a un poteau pour ne pas tomber.
Je sortis mon téléphone de ma poche de jean, je composais le numéro de Liam, les mains tremblantes. J'arrivais a peine à mettre mon téléphone contre mon oreille. Les larmes me montaient aux yeux. J'étais paniquée.
- Allo?
- Liam! Liam?
- Mia? Demanda-t-il d'une voix étonné.
Je pleurais, j'avais du mal a parler.
- Mia?! Qu'est c'qui y'a?!
Je tentais de dire :
- Liam! Viens me chercher s'il te plaît...
- Mia qu'est ce qui se passe?! T'es où?
- Je sais pas, je sais pas. La banlieue de Scottsdale...
- OÙ?! MIA T'ES OÙ PUTAIN?
Je pouvais sentir la peur dans sa voix. Je pleurais deux fois plus, me laissant tomber par terre. Je ne savais même pas réellement pourquoi je pleurais.
- Liam, chuchotais-je. Viens me chercher je t'en supplie.
Je l'entendais soupirer, il essayait de garder son calme.
- Mia bon sang t'es où?
- J'étais chez mon père ...
- Oui je sais mais t'es où là?
- Je sais pas, je suis pas loin de chez lui...
Je pleurais encore, mais moins.
- Okay. Décris moi ce qu'il y a autour de toi, me demanda-t-il.
Je pris une inspiration et l'informai :
- Euh...y'a...il y a une route, avec euh... Des bâtiments, et un lycée je crois...
- Un lycée? Il s'appelle comment? Me coupa-t-il.
- Euh...lycée d'Howhard.
- Bouge pas! J'arrive ! Je viens te chercher! Surtout bouge pas Mia!
- Oui, oui.
Il raccrocha. Je crois qu'il savait où j'étais. Je suis un peu rassurée mais j'ai toujours peur. Je ne sais pas où je suis moi.
Je suis assise contre le poteau, les genoux contre la poitrine. Il n'y a presque personne dans la rue, et ce n'est pas rassurant. Pour vu qu'il n'y ai pas de psychopathe ou de pédophiles.
Tout ce que je veux c'est être avec Liam. Lui il me protège. Je veux être dans ses bras. Toujours. Toujours.
Je ferme les yeux pour tenter de me calmer. Je m'imagine dans ses bras, reniflant son odeur. On est dans une pièce blanche, le soleil passe a travers les rideaux blancs, on voit les grains de poussière a travers les rayons du soleil, on peut entendre le bruit de la mer qui n'est pas loin, accompagner d'un bruit d'une belle chanson d'été sur laquelle les gens dansent, heureux.
On peut sentir l'odeur des draps propres. On peut sentir l'odeur agréable qui embaume la pièce. On peut sentir également l'odeur des croissants qui nous attendent pour le petit-déjeuner.
Je peux sentir sa peau douce sous mes doigts fins. Je peux sentir son souffle sur mon coup, ses mains sur ma peau, ses lèvres sur les miennes, ses lèvres sur mon corps entier.
Un crissement violent de pneu me fait ouvrir d'un coup les yeux .
Je me retrouve de nouveau face a la réalité, sauf que dans cette réalité il y a Liam. Il est devant moi, il descend de sa voiture en courant vers moi, criant mon prénom .
Je me relève, comme si j'étais de nouveau vivante. Je cours vers lui avant de me jeter dans ses bras. Il me serre tellement fort que j'ai l'impression que je ne peux plus respirer. Pourtant je respire son odeur, son parfum exquis.
- Monte ! M'ordonne-t-il en se détachant de moi.
Je monte dans sa voiture. Il fait pareil et démarre en trombe.
- Raconte moi tout.
Je lui racontais ce qu'il s'était passé, dans les moindres détails, sans pleurer une seule larme cette fois.
Il prit ma main en conduisant de l'autre.
- T'inquiète pas, je suis là maintenant.
Je souris .
- Promets moi d'être toujours là, lui demandais-je.
Il me jeta un coup d'œil avec un petit sourire :
- Je croyais que tu n'aimais pas les promesses.
- Fais moi juste celle là.
Il me regarda quelques secondes, quittant la route des yeux.
Puis il déclarait :
- Ça me fait peur de te promettre ça. On ne sait pas ce qui peut arriver Mia...
- Oui je sais, promets moi juste qu'on sera toujours ensemble.
Il serra un peu plus fort ma main avec de briser le silence :
- Je te promets.
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Salut mes lecteurs que j'aime !!!!!!!!!!!! Voilà pour le chapitre 35, qui j'espère vous aura plu !
32K !!!!!!!!!!!!!!!! WOW. En commençant cette fiction je pensais même pas atteindre les 1K^^ alors merci merci merci x1829937488910000000 .
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~ CuteWhisper.