Scène d'agression sexuelle pouvant heurter la sensibilité d'autrui.
Pour public averti.
Ce fameux soir d'hiver, Jimin allait s'en souvenir pour le restant de sa vie. Un jour gravé à jamais dans sa mémoire...
La neige ne cessait de tomber depuis plusieurs heures sur la capitale des Séoulites. Le jeune garçon l'a contemplait à travers la vitrine de l'établissement, ses yeux brillèrent d'émerveillement –– tel un enfant qui venait de découvrir pour la première fois ––, ce coussin blanc recouvrant les routes et les trottoirs.
Ce fut seulement au bout de plusieurs minutes, que Jimin sortit de l'enseigne après avoir terminé son service de la journée. Il était serveur dans un petit café de la banlieue de Séoul.
En temps normal, la règle était que les omégas ne puissent pas travailler.
Pour quelles raisons ?
D'après les alphas, les omégas les empêcheraient de se concentrer sur leurs tâches respectives, déclenchant alors leurs ruts et l'excitation sur leurs lieux de travail, conduisant à des rapports sexuels.
Il était donc illégal pour un oméga de faire partie d'une entreprise.
Vous vous demandez donc comment Jimin faisait ?
Le garçon mentait tout simplement à ses supérieurs. Il ne pouvait pas rester chez lui à longueur de journée à ne rien faire. Il avait ce besoin de travailler, d'avoir ce contact avec la clientèle. Il adorait ça. Alors, pour pouvoir décrocher ce job, il avait falsifié ses papiers, tout en prenant des suppresseurs de chaleurs –– pour éviter que ses cycles de chaleurs ne se déclenchent en présence d'Alphas.
Ce genre de médicaments étant grandement néfaste pour la santé des omégas, pouvant leur provoquer des dérèglements hormonaux, des cancers, AVC etc...
Jimin avait pris soin de fermer la grille après avoir nettoyé et remis en place l'espace de salon de thé. Il vint ranger les clés dans son sac en bandoulière –– constatant par la suite le peu de présence humaine dans les rues ––, et ruelles aux alentours.
Autant vous dire qu'il faisait affreusement froid ce soir-là.
Jimin se frotta les mains entre-elles pour les réchauffer, tout en se mettant en route jusqu'à son domicile qui n'était qu'à quelques pas de son lieu de travail. Il connaissait parfaitement les chemins les plus rapides pour raccourcir le temps de marche.
Mais, son rythme était lent. Il s'attardait sur la neige en l'admirant dans toute sa splendeur, le sourire aux lèvres, en se sentant si bien devant ce spectacle si féerique.
Il profitait du silence qui l'entourait, ce dernier étant accompagné par moment de quelques rires d'enfants qui s'amusaient à faire une bataille de boules de neige –– dans le petit parc situé à quelques mètres de sa gauche.
Ce détail fit glousser Jimin qui était attendri par ces petits bouts jouant avec une telle innocence.
Un jour, j'aurais aussi des enfants, pensa-t-il en les regardant encore un instant, avant de s'aventurer plus loin dans la rue, ses pieds s'enfonçant dans ce coussin épais –– qui finit par s'affaisser sous chacuns de ses pas.
Il avait tout de même hâte de rentrer chez lui, le froid commençait à lui geler le bout de ses doigts. C'était donc au bout de plusieurs minutes de marche, que Jimin se décida à emprunter une ruelle qui était un raccourci. Cette dernière était sombre et très peu éclairée. Le garçon vint alors s'enfoncer dans la pénombre sans craindre quoique ce soit. Il avait tellement l'habitude de la traverser, que ce n'était qu'une routine de plus.
Jimin fit glisser sa langue sur ses lèvres rosées et légèrement gercées par le froid, pour les humidifier et soulager la petite douleur d'étirement qui se fit présente. Il laissa échapper un souffle d'entre ses lèvres, formant alors un petit nuage de fumée dans l'obscurité.
Le garçon continua sa course en apercevant le bout de la ruelle mais, l'atmosphère était devenue soudainement étrange. Il avait comme la nette impression que quelqu'un était en train de le suivre.
Alors, pour calmer son anxiété et se rassurer, il détourna de trois quarts la tête sur le côté pour pouvoir observer du coin de l'œil –– qui se trouvait non loin de sa personne.
Quant-il vit un homme, puis un deuxième et un troisième, il comprit immédiatement ce que cela signifiait.
Il était suivi.
Jimin déglutit avec difficulté sa salive tout en tentant de ne pas libérer des phéromones anxieuses. Il se pressa à accélérer légèrement le pas en étant presque arrivé au bout de la ruelle. Ce ne fut qu'au bout de quelques secondes, qu'il se retrouva subitement paralysé de tous ses membres. Son cœur se mit à battre anormalement vite dans sa poitrine, frappant durement contre sa cage thoracique.
Des phéromones ?, pensa le garçon qui était immobile au beau milieu de cette ruelle en ressentant cette forte odeur imprégner les lieux. Seule sa conscience lui était en sa possession. Il n'avait plus aucun contrôle sur son propre corps. Ses jambes se mirent à trembler, ses yeux divaguant de droite à gauche tout en étant attentif aux bruissements qui se trouvaient derrière lui. Il finit par sentir un souffle chaud s'écraser contre son épiderme au niveau de son cou.
À cette action, il ferma les yeux en venant se mordiller les lèvres de panique.
Crier ?
Est-ce qu'il devait crier ?
Complètement tétanisé, il lui était impossible de sortir un quelconque son de sa bouche.
Il était seul, face à trois alphas.
Il espérait que tout ceci ne soit qu'un mauvais rêve. Qu'il allait finir par se réveiller dans son lit douillet mais, lorsque l'un des hommes prit la parole, son espérance se brisa en mille morceaux.
« J'étais sûr que tu étais un oméga. Il n'y a que vous pour dégager un tel parfum si envoûtant », murmura l'homme dans un gloussement terrifiant, « Un côté sucré qui donne envie de croquer à pleine dent »
L'inconnu continuait de libérer ses phéromones pour maîtriser l'oméga qu'il avait sous les yeux.
C'était leur façon de les soumettre à eux, pour avoir des rapports sexuels non-consentis.
Autrement dit, un viol.
Quelques perles d'eau se mirent à couler le long des joues du garçon qui était totalement perdu et prisonnier de cet alpha. Ses jambes ne cessèrent de trembler, ses lèvres vacillaient, « Qu-que me voulez-vous ? », demanda Jimin en se rendant pas compte de la stupidité de sa question.
Il n'eut aucunes réponses de la part de l'Alpha, seulement des rires mélangés à ceux de ses confrères qui se foutaient ouvertement de sa gueule. L'homme contourna le corps de Jimin pour se mettre devant lui, contemplant alors la beauté irréelle du garçon.
« Tu n'es pas marqué ? », questionna-t-il en attrapant le menton de Jimin, lui faisant tourner la tête vers la droite, puis vers la gauche tout en fixant son cou, « Tu ne possèdes pas d'alpha ? »
À ces questions, Jimin resta silencieux.
À quoi bon répondre, quand même l'individu, connaissait la réponse ?
« Tu nous demandes ce qu'on veut ? », ajouta-t-il, un sourire en coin ornant ses lèvres, « Quelle question, nous te voulons », dit-il en se penchant vers l'oreille de Jimin qui se crispa à cette action en plissant les yeux de terreur.
Il n'osait pas le regarder en face, cela le rendrait encore plus nerveux, encore plus horrifié par la situation dans laquelle il se trouvait.
« Nous sommes en rut et toi, tu es un oméga », intervint la voix d'un autre alpha, « Tu vas donc bien sagement écarter tes jambes, comme le ferait une femme », ricana l'homme sur une intonation rempli de luxure et de perversité.
Le cœur du jeune homme loupa un battement avant de reprendre un rythme effréné par la panique qui l'envahissait. Il ne pouvait pas rester là, il ne pouvait pas ne rien faire et les laisser l'utiliser à leurs guises. Il fut donc pris d'une poussée d'adrénaline qui lui permit un instant de se défaire de cette emprise. Il contourna l'alpha, en se mettant à courir en y mettant toute sa force dans les grandes enjambées –– qu'il effectuait pour les semer ––, mais Jimin sous-estimait beaucoup trop la puissance des alphas qui finirent par le rattraper sans difficulté.
L'un des alphas vint l'attraper par la taille en le ramenant contre lui, son autre main venant s'écraser sur la bouche de l'oméga pour l'empêcher de crier.
Jimin tenta désespérément de se libérer de cette étreinte, tout en sachant pertinemment que c'était peine perdue.
Il était beaucoup trop fort pour lui...
« S'il-vous-plaît... ne me faites pas de mal...», sanglota Jimin, qui était étendu sur le parquet gelé de l'appartement d'un des alphas.
« Nous allons te faire du bien, au contraire », répondit l'un des trois hommes le sourire aux lèvres.
Un sourire qui cachait bien des choses.
Il vint alors s'accroupir aux côtés du garçon, dont son visage était couvert de larmes.
« Allons, allons, ne pleure pas... », fit-il en passant ses doigts sur la joue humide de Jimin, « Ça ne fait que commencer », ajouta l'alpha dans un rire rempli d'animosité qui fit froid dans le dos.
Jimin écarquilla les yeux en secouant la tête, il se retourna sur le ventre pour tenter de s'enfuir. Il savait ce qui l'attendait s'il restait une minute de plus dans cet endroit malfaisant. L'homme l'observa en souriant en coin, finissant par libérer ses phéromones, faisant alors s'effondrer le garçon au sol dans un fracas assourdissant.
« Non ! Non ! Arrêtez ! », cria Jimin qui désespérait à se relever en vain.
« Il est coriace pour un oméga », intervint l'un des autres hommes, « Je n'ai jamais vu un oméga se débattre avec autant de force. Tu en penses quoi, Jung-Hwa ? »
L'alpha en question se redressa en s'humidifiant les lèvres.
« J'en pense qu'on va bien s'amuser avec lui »
Ils se mirent à rire en admirant la détresse qui se faisait voir sur le visage de Jimin. Ils se rapprochèrent de lui, lentement, suffisamment lent -- pour laisser le jeune oméga s'affoler et tenter une nouvelle tentative de fuite.
Ils s'en languissaient.
Ils aimaient voir cet oméga tenter le tout pour le tout.
« Déshabillez-le », ordonna Jung-hwa en déboutonnant les boutons de sa chemise.
« Non ! Ne me touchez pas ! », hurla Jimin qui repoussa les approches de l'un des alphas, ses bras finissant par être maîtrisés par son coéquipier.
Ils déchirèrent les vêtements de Jimin, sous les pleurs et hurlement du garçon qui était impuissant face à eux.
« Magnifique... », souffla Jung-Hwa qui venait de retirer sa chemise, laissant apercevoir son corps musclé et tonique digne des alphas, « Incroyablement magnifique », ajouta-t-il en scrutant dans les moindres détails les courbes vertigineuses de Jimin qui était désormais nu, étendu au sol...
« S'il-s'il-vous-plait... », bégaya Jimin qui tremblait de peur.
À cet instant, il pensait à Taehyung, à son meilleur ami.
Il se disait, qu'il ne reverrait sans doute jamais son âme-sœur.
Qu'il allait mourir ce soir, dans cet appartement miteux.
« Chut... », murmura l'homme en se positionnant entre les jambes du garçon. Il l'agrippa par la taille pour coller son bassin au sien, faisant alors sangloter plus fortement le garçon qui tenta de retirer les mains de l'alpha de son corps, « Si tu te débats, je te tue », déclara-t-il sur une intonation froide et glaciale.
Jimin se figea instantanément de peur, ses yeux fixant le visage de l'homme. Il pleurait, en silence, de peur de se faire tuer dans cet appartement miteux. Il sentit les doigts de l'alpha toucher son intimité pour y pénétrer ses doigts répugnants.
La sensation était désastreuse.
Il n'aimait pas ça.
Il détestait ça.
Il voulait que ça s'arrête, maintenant !
Mais tout ce qu'il pouvait faire, était de se taire, et de fermer les yeux dans l'espoir que cet enfer se termine au plus vite.
« Je sais que tu aimes ça.. tu mouilles tellement que tu me donnes envie de te baiser violemment », dit l'homme en bougeant ses doigts rapidement entre les murs humides du garçon qui se mordait fortement les lèvres pour retenir ses gémissements.
Son corps réagissait aux attouchements de l'homme.
Une réaction parfaitement naturelle et physique, qui ne voulait en aucun cas dire que Jimin aimait ça.
Il n'était pas consentant, il n'appréciait pas les caresses de l'Alpha.
« Arrêtez... je vous en supplie... », sanglota Jimin qui voulut retirer les phalanges de l'homme de son intimité.
« Tenez-le ! », ordonna Jung-Hwa en retirant ses doigts pour venir baisser son propre pantalon, ainsi que l'ourlet de son boxer pour en sortir son pénis déjà bien dur d'excitation et de désir, « On va voir, si tu vas me supplier d'arrêter après ça », il vint cracher dans sa main, étalant sa salive le long de sa dureté avant de pénétrer sauvagement le jeune homme qui se mit à hurler de douleur...
En ce fameux soir d'hiver, Jimin regretta amèrement d'être né oméga.