Lisa
Khadija s'est relevée et elle est restée sans rien dire après . « Qui ne dit mot consent ». Son simple silence pourrait équivaloir à un consentement, par rapport à ce dont on l'accuse. Contrairement au langage courant en droit, le silence en tant que tel n'a aucune valeur juridique. Il ne peut accéder en principe à la vie juridique sauf, lorsqu'il s'agit d'un silence éloquent ou d'un silence bruissant de paroles. Et là c'est pas le cas.
Alors que j'allais lui parler, de nul part Habib a sorti une arme, s'est mis dans une telle colère, et on tous pris peur. Il l'a rédigé l'arme vers Khadija.
— Habib range cette arme, les choses sont bien assez compliqués . Je ne pourrais mentir si le juge m'interroger là dessus. Ranges cette arme.
— Lisa, tu n'as compris. Je n'ai rien à perdre absolument rien. J'en ai assez, I'm so tired.
— L'obliger à tout nous dire sous la contrainte ne fera qu'aggraver les choses.
— Il y'a ma fille dans la pièce d'à côté, ranges cette arme s'il te plaît, intervient Mohamed.
— Je sais. Mais si je la tue aujourd'hui, vous pensez cela changerai grand chose. On l'a croit morte, et il vaudrait mieux que cela reste ainsi.
— Non mais à quoi est ce que tu joues. Tu irais jusqu'à la tuer ?
— Au point où j'en suis.
Il s'est dirigé vers le balcon sans faire de bruit et il a tiré une balle vers le haut. On a tous pris peur. On se croirait à Hollywood.
Il est ensuite revenu et il a plaqué l'arme sur Khadija, qui tremblait, en même temps elle pleurait. Elle était terrifiée.
Je n'approuve pas du tout cette méthode mais quelque part je me dis que c'est la bonne. Elle refuse de coopérer du coup, ce serait peut-être la solution. J'en ai plus qu'assez de ses histoires, je tiens à retrouver ma vie d'avant.
— Alors Khadija, depuis quand est ce que la mémoire t'es revenue? lui demandait il.
— D'accord, d'accord ? 3 jours après être sortie de l'hôpital. Et je n'ai rien dit parce que, je ne voulais surtout pas me retrouver en prison.
— De ce qu'on dit t'es sensé être la victime. Alors pourquoi ? Pourquoi aurais-tu peur de te retrouver en prison.
— C'est une longue histoire.
— On a tout temps qu'il faut.
— (........)
10/10/2015 - 18h20'
Khadija . E . Ndiaye
Habib et Arame continuent de se revoir, c'est grotesque . Ils se sont donnés rendez-vous une fois de plus, et je vais pas en rester là, ça j'en suis sûr . Je trouverai le moyen de les séparer, à nouveau. J'ai dû faire des choix difficiles pour en arriver à ce niveau. Habib est à moi, et je ferai tout ce qui est en mon possible pour que cela reste ainsi, même ci-pieds sous terre. Et cette pute de bas étage qui se tape mon mari n'a aller se faire voir ailleurs, j'ai prévu de lui donner une bonne leçon avant de faire ce que j'ai à faire . Il y'a des années, avec Mattel on a réussi à l'écarter mais ce n'est plus pareil, elle a une dent contre moi et je m'en fou royalement. D'autres choses me préoccupe en ce moment.
J'étais dans mes appartements, stressé, et dégoûté par un tel manque de respect. Au point où j'en suis , je les tuerai de sang froid. Et C'est pas l'envie qui me manque, disons que je leur ai réservé une soirée des plus spéciales.
J'ai récupéré mon sac à dos maladroitement , et je me dirige impunément vers la sortie. Juste au moment où j'allais tenir le poignet, la porte s'est ouvert et Mattel s'est invitée. Elle l'a refermé après elle, m'a attrapé par bras , me blessant par la même occasion.
— Khadija , j'ai besoin de te parler. Y'a - t - il quelqu'un d'autre ici ?
— Tu veux dire à part ton fils ? Dama khawa yakamti ( Je suis un peu pressée ).
— Aziz, peut être ? Oui, je sais tout sale garce. Après tout ce que j'ai fais pour toi, liguamay fayer.
— Je ne sais pas ce que vous prends , ni à quoi vous faites allusion Yaye . Commercez par vous calmer et lâcher mon bras , vous me faites mal.
— Yaye? Non mais à quoi tu joues Khadija. Boudé koba mala geuneu koba, geunla bandit geun la saï saï , sa yi yeugeulouma ( tu ne m'impressionnes nullement, j'ai été bien plus sadique, osée et calculatrice que toi ) mais mane au moins je n'ai jamais été infidèle à mon mari. Keur gui dara meunoumafé oumpou tiaga kharamata Ndiaye bi , yama bette. Tu n'a rien trouvé de mieux que de tromper mon fils avec le pire qu'il soit Aziz, son propre frère.
— Parégua ? Légui matay ma teudeuk Aziz ba paré dieulési eumb ma yokal lassi. Legui sa doome mo am droit tiagatou si ale bi et pas moi. Kone day yomb trope. < t'as fini ? Je lui ai été infidèle et je l'assume . J'ai couché avec Aziz, de plus je suis tombé enceinte de lui, bonus. Tu pense qu'il a le droit de s'envoyer en l'air ailleurs, et pas moi, là c'est trop facile >. Au début j'avais des remords, khawone rouss touti mais legui j'en ai rien à foutre soone ladef.
– Quelle sale garce ? Tu t'es bien foutu de nous. Bouy wathi diko yeug ( Je lui dirais tout sans rien omettre quant il sera rentré). Ya yéees.
— Va y ? Va dire à ton fils que je l'ai trompé, et que l'un de ses enfants n'est pas le sien. Et surtout n'oublie pas de lui dire, ce qu'on a dû faire toi et moi. Tu te souviens Arame, Malick...
J'aimerais bien voir la tête qu'il ferait.
— Khadija ne me tente surtout pas , si tu lui dis quoique se soit (...) , je e pourrais te faire tuer et puis faire étouffer l'affaire.
— Je sais, cela dit, j'ai équipé ces appartements de caméras , et des micros toutes petites, on arrive à peine à les voir. Je dois reconnaître que c'est un peu glauque, mais c'est au cas où quelqu'un me menacerait. Très chère ce n'est pas trop tard, vous pouvez encore changer de position.
— Qu'est ce que tu attends de moi?
— Voilà, c'est par là qu'on devait commencer. Primo , je voudrais que tu gardes ce secret j'avoue que j'ai été un peu maladroite ou enfin de compte c'est ce que je voulais, vous rendre vulnérable et à ma merci. Bref, vous devez ensuite verser 40 millions sur ce compte offshore ou bien disons 50.
Je lui ai remis le numéro du compte.
— Où voudrais tu que je trouve tout cet argent ? Et puis je peux les voir au moins ces caméras ?
J'ai pris soin de lui montrer une vidéo depuis mon téléphone.
— Je suis pas du genre à bluffer. Cet argent je la veux d'ici ce soir, sinon j'irai voir la police. Il n'y a pas que ça, l'autre soir on m'a volé un collier en émeraude que ton fils m'avait offert. Et il se trouve, que la personne qui est derrière ce vol n'est autre que Kiné. Qui l'aurait ? Mère et fille vont devoir partager la même cellule, c'est assez dramatique.
— .....
— J'ai oublié un détails, toi et Kader khamna liguen deff ( je sais ce que vous avez fait) pour acquérir Glass construction , c'est bien moche du sang a été versé, d'autres sont portées disparues, Peter Grey et Mohamed Sylla par exemple. Et j'ai de quoi le prouver. Il ne fallait pas trop me sous estimer, Mattel.
Tout se déroulait parfaitement, comme prévu.
J'ai quitté la pièce, et j'ai récupéré le sac que j'avais laissé par terre. Dedans il y'avait des documents très important, et il ne faudrait surtout pas qu'il tombe entre de mauvaise main.
Je devais rendre une petite visite à mon cher beau - père dans ses bureaux , j'avais un certain accord à lui proposer.
Une fois à l'extérieur j'ai fais appel à un taxi.
— Glass construction.
Sur place , j'ai demandé à m'entretenir avec le PDG, qui n'est autre que Kader. Même si j'avais pas pris rendez-vous, il trouverez quand même du temps à consacrer à sa belle fille chérie . J'ai patienté un petit moment avant d'être invité à le rejoindre.
— Khadija.
— Cher Kader, j'espère ne pas vous interrompre. Je peux ?
— Bien-sûr, prenez place. Je vous sers quelques choses à boire.
— Merci, ce n'est pas une visite de courtoisie. Je suis venu parler affaire.
Il était étonné, je vois que ma réputation me précède.
J'ai sorti tous les documents que j'avais en ma possession et je l'ai mis sur la table du milieu. Il les a pris, et en même temps il a pris soin de bien ajuster ses lunettes.
Je suis resté à le regarder, tout en restant calme. Je savais très bien ce que j'étais entrain de faire, et montrer que j'avais peur ferait de moi une cible parfaite.
Quand il a fini de lire, il a fait le tour du petit salon où nous étions assis et puis il s'est mis à me fixé du regard. Il avait sans doute envie de m'égorger et je trouvais ça tout à fait normal.
— J'avoue que tu m'impressionnes. D'où sors tu, tous ces documents ?
— Où, comment, et pourquoi ne sont certainement pas les questions que vous devriez vous poser ? Ces preuves vous compromette, vous et tout un réseau. Vous faites circuler une drogue Black Opium , j'avoue c'est un nom assez original. De plus, j'ai d'autres documents qui prouvent que vous avez dérobés Glass construction à un certain Mohamed Sylla. Je m'en arrêterai là, la suite ne va dépendre que de vous , soit je fais parvenir ces documents à la division des investigations criminelles, ce qui vous placerait en mauvaise posture ou soit je choisis de les détruire ainsi que toutes autres copies.
— J'aurais jamais cru ça de toi, coriace, et tu n'as pas froid aux yeux. Proférer des menaces, à un homme qui pourrait te faire charcuter, couper en petit morceau et faire de sorte que cela ressemble < à une agression qui a mal tourné >.
— Soit ce pseudo - agresseur est un serial - kiffer, ou quelqu'un qui chercherait à m'éliminer. Rien qu'une balle suffirait si ça avait été une agression < qui a mal tourné >. Vous êtes quelqu'un d'extrêmement réfléchi. Je crois qu'on va bien s'entendre vous et moi.
— Très chère, au point où nous en sommes, tu peux me tutoyer , j'ai pas le temps de m'attarder à de telles subtilités? Néanmoins je tâcherai d'être bref, . Tu n'es pas venu jusqu'ici pour rien. Qu'est ce que tu veux en retour ?
— Que tu m'aides à mourir, tu vois le genre. Effacer toutes traces de mon existence sur terre.
— Khadija, je te croyais pas aussi barge, simuler ta propre mort?
— Plus ou moins, et faire porter le chapeauté à mon mari, et tu as tout a y gagner.
— Vas y exposes ton plan. Je me demandes ce qui te pousserais à commettre une telle erreur.
— Erreur ? Je vois les choses différemment. Je n'en veux plus de cette vie, qui n'est que souffrance, pénitence et purgatoire. J'ai été trahis, , humiliés, trompés. Permets-moi de te raconter une histoire.
Quand mon père est mort, il m'a légué tous ses biens, ma mère a voulu contester le testament. Je n'en étais pas digne, selon ses dires. J'ai voulu éviter que nos relations ne se détériorent. C'est alors que j'ai décidé d'aller retrouver Bocar , le fidèle ami et avocat de mon père. Je voulais remettre tout l'héritage à mon frère, vu qu'à priori je n'en avais pas besoin. Sauf qu'en allant le voir, Bocar m'a fait part d'une surprenante révélation. Juste avant de mourir dans des circonstances plus ou moins douteuses, mon père est venu le voir et il voulait lancer des poursuites contre ma mère, qui elle accusait d'essayer le tuer. S'était complètement absurde et grotesque , je me suis demandé pourquoi elle aurait fait ça ? J'ai appris qu'elle n'était enfaite pas mère. Et que ma vraie mère qui travaillait chez eux comme femme de ménage serait morte en donnant naissance à deux filles. Il n'y a que moi qui est survécu à l' accouchement qui s'est fait dans la plus grande discrétion. Elle répondait au nom de Gagne Siri Top, et elle s'est fait avoir par mon père qui a profité d'elle. Mon père et sa femme ont réussi à tout étouffer, pour éviter que la presse à scandales n'en fasse une affaire qui pourrait ternir leur réputation. J'ai moi même vérifié et Gagne Siri est dans la liste des personnes portées disparues, elle est morte et personne n'a jamais su. Elle a été maltraitée, et moi qui suis sa fille , j'ai été berné et j'ai grandi dans la même maison que ses assassins. J'ai toujours idolâtré mes parents, avant d'apprendre tout ceci. Mon père a voulu se donner bonne conscience , c'est pourquoi il s'est confié à Charles et a voulu lancer des poursuites contre sa femme, qui elle soupçonnait d'avoir précipité la mort de Gagne Siri.
— J'en ai presque les larmes aux yeux. Khadija si tu compte te venger, faire assassiner celle qui n'est vraiment pas ta mère, j'ai un tireur d'élite hautement qualifié. C'est d'ailleurs un service gratuit.
— Si elle meurt, elle n'aura souffert qu'un petit bout de temps. J'ai aussi, Habib dans ma ligne de mires, je veux qu'il souffre. Ça se voit que tu l'aimes pas beaucoup? Comme s'il est pas de ton sang.
— Tout simplement parce qu'il ne l'est pas, si j'étais pas aussi pressé je prendrais le temps de tout te dire, une bien sordide histoire. Je risque de perdre patience, exposes ton plan.
— Le plan consiste à simuler ma mort et faire accuser mon mari. C'est assez simple, je vais < mourir > ce soir si tout se déroule exactement dans les normes. Arame, retourne aux États - Unis, et elle a proposé à mon mari de le suivre à la Bonnie and Clade. Mais il décidera quand même de rester, Habib est très attaché à nos enfants, le connaissant il ne prendra pas le risque de les abandonner pour les beaux yeux d'une femme mariée , de surcroît. C'est là que j'entre en jeu , dans la perspective le « reconquérir » et « sauver notre mariage ». J'ai réservé une suite pour une nuit à l'hôtel. Pourquoi à l'hôtel ? Parce qu'il y' aurais des témoins. Il n'aura qu'à venir me retrouver, et je trouverai le moyen d'y parvenir.
— Es ce là, la scène de crime ?
— Ne sois pas si pressé, il va rien se passer. L'hôtel est juste un prétexte pour arriver à le droguer, une drogue qui agit après une heure et qui crée un effet d'hallucination, de plus je lui ferai signer des documents en dessous des papiers du divorce, qui ferait de toi, le gérant de son patrimoine, fais en bonne usage . C'est à la maison que tout va se passer. Vous serrez tous à la cérémonie de remise du prix qui t'es décerné par le maire . Il n'y aura que lui et moi.
— Et s'il te suit pas?
— Si, il va le faire. Je lui passerai un appel avec un tel discours < Je pars et j'amène nos enfants, je n'en peux plus et ne cherche pas à me retrouver >. Qu'est ce qu'un père ne ferait pas pour ne pas perdre ses enfants. Et je serai là à l'attendre quand il sera à la maison. Et juste à ce moment la drogue va faire effet.
— Franchement, tu m'épates.
— Je vais me mettre juste au dessus des escaliers, et au moment où il aurait une vision assez flou, je vais essayer de me débattre et enfin lâcher prise.
— Et si tu venais à mourir ? Là je te suis pas à ce niveau. T'es vraiment cinglé enfin de compte.
— Je fais du Yoga. Et je mises pas tout là dessus, de son point de vue la chute doit paraître le plus tragique que possible , de façon à ce que j'ai une commotion, des fractures aux moins partout. Juste pour qu'on puisse me prendre en photo. Une photo qu'on va modifier et associer à un autre corps. Parce qu'après je disparaîtrai. C'est là qu'entre en phase la deuxième partie du plan. Je dois quitter le pays pour un certain temps j'aurais besoin d'un nouveau nom , d'un passeport et d'un jet.
— Attend, attend parce qu'après tu comptes revenir ?
— Gagne Siri a donné naissance à deux filles. Qu'est ce qui se passerait si les deux avait survécus. Je reviendrai sous l'identité de ma sœur qui est malheureusement décédée et là j'en profiterai pour engager une petite vengeance et récupérer mes enfants. Ça t'irait ? Associé ?
— Pourquoi pas, partenaire.
— Pour constituer le mobile du meurtre, j'ai laissé un journal.
Un journal où j'ai écrit que je l'avais trompé, avec qui peu importe, tout est vrai sauf les parties où j'insiste sur le fait est ce que je regrette et j'ai même un petit peu trop insisté là dessus . J'ai mis ce journal sur la table de son bureau, trouves ce journal et le tout est joué.