MB MORGANE - Pari(s) Z [Termi...

By MBMorganebook

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Vous aimez les histoires d'amour ? Vous aimez l'aventure ? Vous aimez la science fiction ? Et... Les zombies... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Une suite ?

Chapitre 36

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By MBMorganebook

Nous marchons côte à côte, guidés par des hommes en uniforme ultra protégé, comme si nous étions des pestiférés. Personne n'ose briser le silence. Puis on nous fait pénétrer dans une sorte de pièce munie d'un grand miroir. Il y a des chaises, du papier et un stylo. Je m'apprête à m'assoir, mais une main bloque mon coude.

- Déb. Il faut que je te parle.

- Je crois qu'on n'a rien à se dire...

- Si au contraire.

Je croise les bras devant lui.

- Je t'écoute, mais soit bref...

- Pourquoi tu es comme ça avec moi ? Qu'est-ce que je t'ai fait ?

- Tu essayes de...

C'est étrange, je ne me vois pas lui avouer ce qui me ronge depuis quelque temps. Le seul fait de parler de lui, de tout son manège pour me séparer de Naël est presque ridicule. En somme, le problème ne provient pas de lui, mais bien de moi. Je devrais continuer ma route sans me soucier de ce que pense ou croit penser Franck.

- De quoi ?

- C'est Naël...

Mais je ne sais pas quoi dire de plus, j'ai peur de m'enfoncer.

- Ha, Naël...

Il vient de soupirer en disant ces deux mots.

- Tiens, voilà c'est pour cette raison que je t'en veux... Tu ne fais que le provoquer, essayer de le faire sortir de ses gonds.

- Donc, tu avoues m'en vouloir à cause de Naël.

- Non, tu te mêles de ma vie.

- Je suis un homme de parole, et je l'ai donné à Franck. Je dois te protéger même si c'est de toi-même.

- Je n'ai pas besoin de toi !

- Sauf, que je sais des choses que tu ne sais pas.

- Aller c'est reparti ! Tu veux que je te dise Franck, il faudrait que tu m'oublies un peu, que tu changes de disque. Tout va bien, tout va bien se passer et dans quelques jours, on ne se verra plus. Je mènerai ma vie comme je l'entends avec qui je l'entends.

- Même si c'est une connerie ?

- Mais tu es bouché, ma parole ! Je te demande de me laisser tranquille !

Alors il s'avance vers le miroir et frappe dessus avant de dire :

- Envoyez-moi quelqu'un, j'ai une requête urgente et capitale.

Je le regarde faire, mais qu'a-t-il encore en tête ? Il va griffonner quelque chose sur un papier et le plie avant d'aller vers la porte qui s'ouvre devant nous. Il donne le message au militaire puis retourne vers moi sans un mot de plus, pourtant je ne l'entends pas de la même manière.

- C'était quoi ça ?

- Une surprise, mon ange.

- Arrête de m'appeler comme ça !

- Pourquoi, ça ne te plait pas ?

- Ferme-là.

- Tu vois, tu es crispée, tu es stressée dès que je suis là.

Je ne sais plus quoi dire. Il en profite pour poser sa paume sur ma joue, mais je la retire.

- Mais qu'est-ce que tu veux Franck !

- Je veux que tu ouvres les yeux, que tu te rendes compte que Naël n'est pas un mec bien...

- J'en étais sure, tu me fais le grand jeu, pour que je le quitte. Mais pourquoi, putain ! Pourquoi !

- Parce que tu ne l'aimes pas...

- C'est faux !

Soudain, il hurle plus que moi, et je recule aussi sec.

- Alors, dis-le ! Dis que tu l'aimes.

Ses yeux brillent intensément, et j'en serais presque perturbé. Tout remonte à la surface, mon Franck, les moments qu'on a passés ensemble, la manière de me faire l'amour, l'envie de le revoir, je ne sais plus où j'en suis... Il réduit la distance entre nous, je ne bouge plus, je suis terrassée. Alors que je perds toute notion, je perçois sa chaude présence et je ferme les yeux. Je ne suis plus là, je suis quelques années en arrière, je souris dans le vide, les effluves de son corps me sont tellement familiers. Sa respiration berce ce moment et je m'effondre dans mes souvenirs. Je sens qu'il est si proche de moi que j'ai terriblement envie de retrouver les bras que j'ai connus, je m'avance encore jusqu'à ce qu'il m'enlace lentement contre lui. Puis il me caresse doucement les cheveux avant de me dire au creux de l'oreille :

- Je suis le seul en qui tu peux avoir confiance. Ce qui se passe entre nous n'est pas un hasard, il le voulait, il m'a forgé pour toi, pour que tu comprennes que tous les sacrifices qu'il a endurés étaient dans le but de te rendre heureuse. Je suis une part de lui, je suis animé des mêmes sensations que lui. Je le sais tout autant que toi maintenant, Franck est en moi pour toi, pour nous...

Une voix s'échappe d'un hautparleur et d'un coup, je retrouve le monde réel. Je me détache avec vivacité de lui. Mais qu'est-ce qu'il m'est arrivé ? Je suis devenue complètement folle !

- OK, nous venons de lire les comptes rendus.

La lumière s'éteint et je comprends que le miroir est sans teint. Oh putain, nous n'étions pas seuls... Franck me lance un malicieux sourire, et j'avoue honteusement me mettre à rougir. Tout est contre moi, ce n'est pas possible.

- Mademoiselle, vous êtes bien la femme de Franck Duval ?

- Oui.

- Et je vois que vous avez reçu le premier vaccin. Comment vous sentez-vous ?

- Parfaitement bien. Oui, oui, super bien...

Franck s'amuse de ma réaction largement dictée par ce que nous venons de vivre tous les deux.

- Oui, elle est tout à fait parfaite en effet.

- Et vous ? Montrez-nous vos bras.

Il remonte ses manches et dévoile une peau qui semble malade et pourtant, je ne détourne pas les yeux. Cette vision n'a rien d'horrifiant, c'est presque hypnotisant.

- Je vois que vous êtes ainsi depuis de nombreux mois, pourquoi n'êtes-vous pas mort ?

- Cela vous aurez arrangé, n'est-ce pas ? Mais non, je suis bien vivant. À croire que ma nouvelle peau est bien plus résistante qu'avant...

Il me fait une œillade.

- Je sais que si je ne suis pas encore abattu, c'est que vous êtes finalement intéressés par mon cas. Un homme augmenté, n'est-ce pas ce que vous autres recherchez ?

- Vous avez pris les cachets du professeur Duval, récemment ?

- Oui, et ils me font le plus grand bien. Si vous pouviez d'ailleurs en fabriquer d'urgence, nous vous en serions reconnaissant, moi et 8.

- Ils sont à l'expertise en ce moment.

Franck se tourne alors vers moi, et affiche une mine conquérante.

- Et vous avez la réponse à ma petite question...

Comment ça ? Quelle question ?

- Oui colonel Tyler.

Franck plonge des yeux incandescents dans les miens.

- Je suis tout ouïe.

- Naël Kabdi est bien un criminel de guerre, il est recherché pour le meurtre de plusieurs personnes, dont des civils.

Mon monde s'écroule pendant que les mots me percutent le crâne. Je sens que je vais m'évanouir sous la stupeur de cette nouvelle. La voix continue alors que je sombre dans le néant.

- Il est recherché dans son pays, mais aussi dans plusieurs pays où il a séjourné en Europe. Il est en lien avec des affaires troublantes de meurtres avec préméditation, sans doute lié à entreprise terroriste.

- C'est faux !

Je viens d'intervenir, c'est plus fort que moi.

- Mademoiselle, je suis désolée. Mais nous avons les dossiers en main.

Alors je me saisis d'une des chaises et la soulève pour la fracasser contre le miroir. Mais Franck me ceinture et m'oblige à lâcher cette dernière. Je suis tellement sous le choc, que je pleure toutes les larmes de mon corps.

Franck tente coute que coute de m'apaiser.

- Mon ange, arrête. Ça ne sert à rien.

- Tu le savais enfoiré ! Je te déteste !

- Non, mais je m'en doutais... Je suis désolé pour toi, désolé que tu l'apprennes comme ça.

- Tu parles ! Tu es content, hein ?

- Je ne t'ai jamais menti, Déb, lui oui...

Il me lâche quand la porte s'ouvre, j'ai à peine de temps de me souvenir comment remettre un pied devant l'autre que je comprends que nous devons quitter la pièce et retrouver nos amis.

Je ne me rends pas compte que Franck me tient la main. Et lorsque nous sommes dans le sas du dôme, nous entendons du remue-ménage de l'autre côté. Je trépigne, je rentre peu à peu dans une colère noire. Après ma douleur, je crois que cette rage fulgurante me donne un regain d'adrénaline. Je fulmine, et je débarque comme une furie dans la salle où je reconnais tout le monde. Il y a même Alex qui se repose dans un coin. À peine ai-je le temps de mettre un pied à l'intérieur que je pointe du doigt Naël.

- Toi ! Tu es un salop de la pire espèce !

Toute l'assemblée s'écarte de lui, le laissant dans le désarroi le plus complet. Mais contre toute attente, il rentre lui aussi dans une rage non contenue quand il voit que je tiens toujours la main de Franck.

- Je vais te tuer Franck !

Alors j'interviens dans un éclat de rire.

- Mouais, et ce ne sera sans doute pas la première fois que tu tues des innocents !

Il tique et recule, touché par les mots que je viens de prononcer sans le moindre remords.

- Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ?

- Je sais tout, putain Naël ! Tu es un criminel ! Tu n'es pas un déserteur, tu es un terroriste !

À cet instant, il se jette sans ménagement sur Franck qui bascule au sol. Les coups partent si fort que son sang macule les murs blancs sous les cris de toutes les personnes présentes. Naël ne cesse de le frapper, son visage se pare de rouge puis d'un bond, Franck arrive à se détacher pour se relever. Tel un chat, il se poste devant lui en s'essuyant d'un geste de bras.

- Oui, il y a un mandat d'arrêt international contre toi, tu es un meurtrier ! Tu nous as tous menti, et, plus grave, tu as menti et manipulé Déb.

Des larmes coulent sans m'en rendre compte sur mes joues, je lui en veux terriblement, j'ai si mal. Naël recherche alors mon contact, il s'avance, mais je recule d'autant.

- Ne t'approche pas de moi !

- Déb, je peux tout expliquer.

- Dis-le que tu n'es pas un criminel, que ce n'est pas toi qui mens, mais eux !

Un silence de plomb s'abat sur notre univers. Tout le monde attend, pourtant Naël tarde à répondre, il baisse les yeux.

Je le fixe et commence à blêmir, aussi, son aveu me foudroie et comme un robot je me poste à côté de Franck. Son regard se remplit de larmes amères, puis il finit par dire d'une voix tremblante et presque inaudible :

- Il y a une partie sombre de ma vie que je t'ai caché, que je vous ai cachée. Mais, je n'ai jamais tué sans raison. Et je peux me défendre sur un point, je n'ai jamais été un terroriste.

- Comment puis-je te croire maintenant ? C'est...

Il s'effondre de plus en plus et je clos la conversation par ces simples mots :

- C'est terminé, Naël... je ne veux plus te voir.

Aussi, il tombe lentement à genoux, les mains vers moi, me suppliant de revenir sur ma décision.

- Déb, s'il te plait. Tu ne peux pas... c'est impossible. Je t'aime.

- Tu t'es joué de mes sentiments, tu t'es fait passer pour un héros alors que tu es tout le contraire. Comment pourrais-je aimer un homme tel que toi ?

Le sol en béton se pare de ses nombreuses larmes, pendant que les autres constatent les dégâts. Franck se poste plus proche de moi pour sous-entendre que je suis passée aussi à autre chose. Mais je me tourne vers lui tout aussi en colère :

- Franck, ne me touche pas !

Et venant de nulle part je me précipite vers le sas. Je tambourine en criant qu'on me laisse sortir, je n'en peux plus, je dois quitter cet endroit.

- Ouvrez-moi ! Je dois partir !

Les filles s'avancent près de moi pour essayer de me contrôler, mais je suis comme une folle. J'étouffe, je veux sortir d'ici pour respirer. Une voix remplit l'espace :

- Restez tranquille !

- Non, je veux sortir !

Je tape toujours aussi fort.

- Arrêtez où je vais devoir vous injecter un calmant.

Pourtant, il n'y a que moi qui m'acharne, je risque gros, mais je n'en peux plus, c'est plus fort que moi.

Soudain, une personne dans mon dos s'avance pour me bloquer les bras et j'entends presque instantanément une sorte de chanson mélodieuse. Elle est douce, caresse mes oreilles, me calme peu à peu. Alors que je suis comme bercée, j'oublie tout ce qui se passe, c'est presque miraculeux, je me sens bien, détendue. Aussi, je ferme les yeux, je me retourne vers la voix qui danse dans ma tête et qui apaise mes angoisses. Je l'entends, je ne suis plus dans ce dôme, mais bien au milieu d'une prairie. Mais je ne suis pas seule, il y a cette voix, cet homme qui me prend maintenant dans ses bras. Je n'ai plus mal, je suis de nouveau chez moi. J'ai oublié, j'oublie toutes les horreurs que j'ai vécues. Je me blottis plus encore pour trouver un plus grand réconfort. Je m'approche de sa bouche qui laisse échapper cette hypnotisante mélodie. Souriante et presque complètement rassérénée, je dépose un baiser sur ses lèvres puis cherche toujours plus d'assurance, il me le rend avec plus de force. Vidée, il n'y a plus que ça qui compte, alors que j'ai besoin de l'énergie qu'il me donne, je deviens bien plus ardente...

Pourtant, une voix intervient au milieu de mon extase. Elle est lointaine, suppliante, et prend doucement le pli sur le bonheur que j'éprouve en cet instant. Elle me parle, elle se rapproche :

- Non, lâchez-moi ! Déb ! Je t'aime... Il te manipule...

Attirée néanmoins par sa dernière phrase, j'ouvre les yeux et ai l'impression de rêver quand je vois juste en face de moi Franck, un fin sourire aux lèvres, ces lèvres que je viens manifestement d'embrasser avec une passion presque indécente.

Je me sépare de lui, on emmène Naël de force, les mains enchainées dans le dos. Marc s'interpose, mais reçoit une décharge de taser telle qu'il s'effondre inanimé. Les militaires se mettent à cinq pour pouvoir maitriser Naël.

- Non !

C'est plus fort que moi, que vont-ils faire de lui ?

Mon cœur saigne de le voir comme ça, la porte est ouverte et ils sont dans le sas.

Soudain, Franck me saisit avec force les bras en criant :

- 8 ! Maintenant !

Alors que nous sommes sous le choc de la surprise, je suis déjà enlevée par Franck qui force le passage en donnant de nombreux coups bien placés aux militaires qui n'ont pas les moyens logistiques pour se défendre.

Naël assiste impuissant à la scène pendant que je me débat :

- Franck, lâche-moi ! Dépose-moi !

Mais à l'évidence, il ne l'entend pas de la même manière. Je le frappe pourtant, mais en vain. Naël tente le tout pour le tout, ses poignets saignent, puis il finit par se faire cogner par un garde qui ne compte pas laisser échapper quatre personnes à la fois. Il est au sol et j'ai juste le temps de percevoir ses dernières paroles avant qu'il ne se fasse de nouveau violemment frapper :

- Je te retrouverai, Déb ! Je te retrouverai, je te le jure...

Et c'est avec une facilité presque déconcertante que nous quittons le camp militaire en évitant les assauts. La vitesse de Franck a évidemment été sous-estimée, quant à 8, elle a joué un double jeu depuis le début. Depuis quand faisait-elle mine d'être dans le coma ?

Lorsque nous stoppons au milieu de nulle part, Franck me dépose avec délicatesse et je tente de le gifler le plus fort possible, mais il m'arrête net d'un mouvement rapide de main.

- Ramène-moi là-bas !

- Non, désolé, ce n'est pas une bonne idée. Nous sommes bien plus en sécurité ici.

- Ce n'est pas à toi d'en décider !

Il place un doigt sur ma lèvre inférieure et la caresse, c'est étrange, je me laisse faire, sans doute la sidération...

- Si, tu permets, je vais décider pour nous cinq dorénavant.

Il effleure avec douceur les contours de mon visage, son regard devient bien plus profond.

Cinq ? Mais pourquoi cinq ?

D'un coup, 8 qui était restée dans l'ombre, se poste devant moi, mais elle n'est pas seule : elle porte Alex et son bébé...

***

FIN de la première partie.

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